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Une CPA du Pont du Teil et du Port de Montélimar

Un précédent article montrait des cartes postales anciennes du pont du Teil et du port de Montélimar imprimées dans l’album « Mémoire de Rhôdaniens » de Michel-André Tracol.

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Voici une autre CPA trouvée récemment du même lieu

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La photo a été prise de l’autre côté du pont, où maintenant se trouve la base de loisirs de Montélimar. On y voit une personne posant sur un tas de billes de bois.

Au confluent du Rhône actuel et du Meyrol, apparaissent encore des bittes d’amarrage ce qui prouve que le port de Montélimar de l’époque s’étendait des 2 côtés du pont.

Sur le tablier du pont, on voit une diligence se rendant en Ardèche. Peut-être la « patache », cet ancêtre lointain des autobus faisant la liaison entre Le Teil et Montélimar.

Le recto de la carte ne nous apprend pas grand chose et ne nous permet pas de dater l’envoi (timbres à date illisibles).

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MÉMOIRE DE RHÔDANIENS à l’époque où les blogs n’existaient pas

Mémoires de Rhôdaniens, un livre de cartes postales et de photos anciennes racontant le Rhône et le rapport entre les hommes et le fleuve dans son cours sur la moyenne vallée, de Givors à Donzère mais principalement autour de Tain-Tournon. Michel-André Tracol y présente sa riche collection de cartes postales.

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J’ai été content de retrouver ce livre neuf dans le magasin grand public d’une structure sociale de réinsertion à Etoile. Mon premier exemplaire acheté au moment de sa parution en 1977 avait vu sa reliure brochée détruite par les écrasements successifs de la plaque de verre d’un rétro-projecteur lors de ma vie antérieure.

Voici quelques vues de cet intéressant ouvrage.

L’auteur insiste beaucoup sur la navigation sur le Rhône

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comme avec ces images des  toueurs au port de Montélimar, en face du Teil d’Ardèche, à côté du pont suspendu (pas celui du Gournier, celui proche de l’actuelle base de loisirs). On retrouve sur place des restes tangibles de ce port avec le quai et la voie pavée. Le toueur, bateau emblématique du Rhône dont voici le plan présenté sur une autre page,

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était un remorqueur de barques qui se déplaçait en se tractant sur un cable de 12 à 15 km de long qui s’enroulait dans un sens et se déroulait dans l’autre autour d’un tambour. Les barques remontaient le Rhône en passant de toueur en toueur tous les 15 km. Longtemps le dernier exemplaire conservé a rouillé dans les chantiers navals de Savasse, en face de la centrale de Cruas. Il a été ensuite transporté au port de l’Epervière à Valence où il attend des financements pour sa restauration.

Les photos des crues ou de l’étiage sont intéressantes avec en clou de spectacle cette péniche prise dans les glaces près de l’usine hydroélectrique de Donzère-Mondragon lors du fameux hiver de février 1956.

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La vie au bord du fleuve, c’était aussi la pêche à une époque où le Rhône n’était pas aussi pollué qu’aujourd’hui et où les poissons étaient nombreux, non freinés par les barrages et usines.

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Ici la pêche au carré. A Caderousse, il y avait aussi le vire-vire ou le vire soulé de « Revire », ce devait être son surnom(?).

Les joutes distrayaient les riverains et permettaient aux jeunes de s’affronter dans des duels dignes des chevaliers du Moyen-Age, à une époque où les sports d’équipe étaient beaucoup plus rares.

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La seconde partie du livre est un album de reproductions de CPA dans le secteur de Tain-Tournon.

M. Tracol a édité plusieurs livres de ce style dans les années 70-80 dont Quand le Rhône était un fleuve, tout comme parurent des livres de cartes postales sur Montélimar (Noëlle Marcel) ou Viviers. De nos jours certainement, ces auteurs privilègeraient des blogs sur le net, pour une diffusion beaucoup plus large de leurs messages.

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Le RHÔNE sur Film Fixe…

….que voici…

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De petites boites en carton, en métal ou en matière plastique sur la fin de leur utilisation.
Comme feu pour les VHS qui leur ont succédés, ce sont des supports qui ont disparu devant des médias plus interactifs.

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Ouvertes, on trouve un petit film de diapositives à l’intérieur. Dans notre cas, le Rhône, il s’agit d’une aide pédagogique pour leçons de géographie en classe élémentaire. On se servait également de ces films fixes dans les centres de loisirs, les patronages avec des films récréatifs mais aussi pour la catéchèse comme support cultuel. Ce sont d’ailleurs ces films à caractère religieux, sur la vie des saints et des saintes, la vie de Jésus et des apôtres que l’on trouve le plus facilement.

Plus difficiles et bien plus côtés sont les albums de BD en film fixe comme les Aventures de Tintin, très recherchées. Pour un album, il fallait une vingtaine de bobines. On passait ces films sur des projecteurs de diapositives normaux auxquels on ajoutait un petit adaptateur qui permettait le déroulage manuel (par l’animateur, l’enseignant ou le religieux) de la bobine, adulte qui ajoutait des commentaires.

Le générique du film noir et blanc de la boîte en métal (vers 1950)

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et celui du film en couleur de la boîte en matière plastique (années 1960, début des années 70)

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Quelques vues du Rhône prises difficilement (reflets et opacité)

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LE RHÔNE AU CONFLUENT AVEC LA SAÔNE À LYON (le paysage a bien changé)

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UNE INONDATION AU TEIL D’ARDÈCHE

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TOUJOURS AU TEIL, LE PONT QUE L’ON CONNAÎT DE NOS JOURS

(et qui cause tant de soucis et de bouchons comme la semaine dernière à cause du mauvais vieillissement des aciers des câbles, aciers de mauvaises qualités utilisés à la sortie de la seconde guerre au moment de la reconstruction)

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LE RHÔNE EN AVIGNON (et en dessous à Tarascon-Beaucaire-malgré le reflet).

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CADEROUSSE entouré par les eaux… des précisions !

J’avais fait une publication de 5 mai 2014 sur cette photo de Caderousse entouré par les eaux.

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J’ai (re)-découvert dans une caisse la page du Provençal (quotidien régional) qui traite de cette crue et est datée du jeudi 20 janvier 1955. C’est donc une crue d’hiver, pas si rare que cela, assez importante pour mobiliser les médias.

On retrouve dans cette page que mes grands-parents avaient conservée une série de vues sous cette Une…

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…dont cette demi-page « Caderousse assiégée »

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dont la photo est presque la même que celle conservée (en haut) par ma famille. On peut donc dater cette crue exceptionnelle de janvier 1955.

Trois autres vues du Rhône sorti de son lit complètent la page:

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A Pont-Saint-Esprit, le Rhône a envahi les bas-quartiers de la ville. Cette magnifique vue montre la célèbre cité telle une île surgissant des eaux.

Ce qui m’impressionne le plus c’est la largeur qu’atteint le fleuve côté vauclusien (Pont est dans le Gard), jusqu’au pied des premières collines de Mondragon et Mornas. Le village de La-Motte-sur-Rhône, à 2 km dans le prolongement du pont  doit être complètement coupé du monde.

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Les eaux du fleuve ont entièrement submergé les allées de l’Oulle à Avignon. Les flots se heurtent aux remparts qui jusqu’à présent ont préservé l’intérieur de la ville.

Tout cela doit être vrai mais la photo ne nous montre pas les Allées de l’Oulle qui sont après le pont suspendu au fond. On voit le célèbre pont d’Avignon au milieu, le quadrilatère de la prison au pied du rocher des Doms à gauche et le Rhône qui submerge l’île de la Barthelasse et l’île Piot pour aller rejoindre son autre bras au fond. A noter que l’actuel pont Daladier était à l’époque un pont suspendu.

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Dans la région de Tarascon, des fermes par centaine isolées.

Et certainement des milliers sur tout le cours du Rhône. Mais toutes les fermes étaient préparées à ces épisodes humides. Chacune avait un « récati », un coin en hauteur où l’on rangeait les provisions et où on montait les bêtes (et les hommes) le moment venu.

Nouvelle découverte dans l’Almanach du Dauphiné (Libéré) 1953

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cette photo aérienne prise en décembre 1951.

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D’où un petit doute sur la datation de la photo même si je pense qu’elle date de 1955.

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A CADEROUSSE- (sous)-les-eaux…

On a déjà parlé de Caderousse entouré par des digues bâties sous le Second Empire pour protéger le village des crus du Rhône avant que la CNR ne le canalise (du moins pour des crus « normales »).

Voici pour commencer 2 vues des digues:

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Le portail Castelan vers 1916

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La digue près du portail d’Orange, le long du cours Aristide Briand (en bas à gauche), devant le café de France, carte datée de septembre 1916 en correspondance.

Deux documents sur les inondations:

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Le poids inondé. Ce poids qui existe toujours est à l’extérieur des digues, en face du portail d’Orange (la photo a été prise de cet endroit) et en face de l’actuelle station-service. La route qui part à droite est celle d’Orange. Malgré qu’elle soit relevée, l’eau la recouvre. Les paysans viennent au village en barque. A l’époque, chaque ferme en possédait une qui était consciencieusement entretenue (étanchéité au goudron).

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C’est la photo inverse de la précédente. Depuis le poids qui doit être sous l’eau (la crue étant plus importante), on voit donc le portail d’Orange barré par le batardeau (lou bastardèu) sur lequel posent des enfants (mon père le plus petit? si c’est le cas, photo datée de 1931-33). Toujours les barques des personnes venues au ravitaillement.

Deux autres photos illustrant en contrepartie les inconvénients des digues. En effet, si elles empêchent l’eau extérieure de rentrer, elles empêchent tout autant l’eau de l’intérieur de s’écouler. Pour  y remédier, des pompes ont été installées à un point bas, proche du bras du Petit Rhône… encore faut-il qu’elles fonctionnent quand on en a besoin… Un petit lac aux canards était creusé à l’endroit où on a fait le vide-greniers (voir humeurs).

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Datée de 1907, l’eau (certainement d’infiltration) stagne dans les rues du village et les caderoussiers ont installé des madriers sur des parpaings pour circuler les pieds au sec. La vue a été prise rue Pied Gaillard, le bâtiment au fond étant l’actuel EHPAD qu’on appelait alors l’Hôpital (comprendre l’Hospice). Les personnes posant sur la passerelle de droite sont certainement Adrien Guérin dont on a vu qu’il allait disparaître en 1915 à la Pompelle (1er à partir de la droite), sa femme Léonie (3ème à partir de la droite). Entre les 2, peut-être Séraphin le frère aîné de mon grand-père (né en 1897 donc âgé de 10 ans). L’enfant habillé en fille était peut-être mon grand-père Gabriel (né en 1901 donc âgé de 6 ans). Beaucoup de militaires (5) apparaissent sur la photo, l’armée devait avoir été envoyée à Caderousse pour aider les habitants. Bien qu’il n’y ait pas plus 15cm, les maisons devaient être particulièrement humides!

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La seconde photo date d’août 1924 et est prise devant un café du cours Aristide Briand (le serveur au second rang posant fièrement pieds nus et plateau à la main!). Les banderoles de drapeaux montrent que c’est la fête du village. On voit les baraques de forains qui baignent à droite. Les tables des cafetiers sont devenues des passerelles pour éviter de se mouiller les pieds. Petit hiatus, la photo date d’août 1924 alors que la fête du village a lieu à la Saint-Michel le 29 septembre. Cette année-là, une expérience malheureuse avait été tentée de l’avancer en août… expérience ratée car un orage dantesque avait tout inondé. Une plaque posée sur le théâtre antique d’Orange indique la hauteur des eaux dans cette ville, submergée par la Meyne. Caderousse, à 8km de là, avait subi le même orage et les digues avaient empêché les eaux de s’évacuer… et le fête votive de se dérouler!

 

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A CADAROUSSO un BASTARDèU… contre l’ennui!

On a déjà parlé du bastardèu dans un article sur le Rhône (article du 04 mai sur une photo du village entouré par les eaux), cette barricade étanche montée en cas de crue du Rhône. Mais il s’agit là de tout autre chose:

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Comme on le voit sur ce programme datant de 1952, « Lou Bastardèu de Cadarousso » était une troupe de théâtre amateur du village de Caderousse, jouant des pièces en langue provençale, écrite par des auteurs locaux. Ainsi, « Amours de chatte » était l’oeuvre d’un camarade de mon grand-père Gabriel: Pau Marquion (Paul Marquion).

Comme il est expliqué dans la présentation, Lou Bastardèu, à l’instar du barrage de terre qui s’oppose au eaux du Rhône, est là pour empêcher que ne se répande « la mauvaise humeur, le cafard, l’ennui et les mille riens qui empoisonnent l’existence ». Son but est donc de distraire les spectateurs mais aussi de « faire connaître et aimer notre belle langue provençale… »

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Dans la distribution, on retrouve des noms connus Jean et Rolland Aubépard, André Establet, Pierre Millet, Marcel Roux, Raymond Chauvet (qui le patron de ma mère à l’usine de balais), Henri Quinquin, Julien Collet, Hilaire Bourret, Pierre Bruni, Pierre Marquion, Georges Bouthéon, certains composèrent aussi la clique où jouèrent mon père et mon grand-père.

Troupe exclusivement masculine mais on ne parlait pas encore de parité.

La pièce fut présentée de 1950 à 1952 et voyagea dans le Vaucluse et sud-Drôme grâce aux autocars Méry d’Orange. En voici le résumé qu’en fait le programme (résumé peut-être un peu trop complet)

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Et il y avait même l’hymne de la troupe, la « cansoun de routo dou Bastardèu ».

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Originalité pour cette brochure, les publicités des secondes et troisièmes de couverture sont de petits quatrains en provençal

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Se voulès de bono lunesto,

De belli mostro et de revèi,

Anas vers PLAT, sus la placeto;

Vènd lou nou, reparo lou vièi.

ce qui peut se traduire par…

Si vous voulez de bonnes lunettes,

De belles montres et des réveils,

Allez chez PLAT, sur la placette,

Il vend du neuf, répare l’ancien.

ou bien

Fugon grandet o de neissènço,

« Au MYOSOTIS » i’a de tricot,

De linjariè en aboundènço

Pèr abiha vosti pichot.

soit

Qu’il soit grand ou venant de naître,

« Au MYOSOTIS » y’a des habits,

Des linges en abondance

Pour habiller votre petit.

Un autre temps…

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CADEROUSSE entouré par les eaux du RHôNE

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Photo qui trône au mur de la cuisine de Caderousse (sous verre d’où les reflet) montrant le village entouré des eaux du Rhône dans les années 50. Elle a certainement été donnée par le correspondant du Dauphiné à Caderousse (M. Michel), coiffeur de son état, au facteur de l’époque, mon grand-père Gabriel.

On voit le village blotti dans les digues, elles-mêmes entourées des eaux du Rhône ayant débordé. Les digues furent construites après la crue majeure et historique de mai 1856, après la visite (médiatisée dirait-on aujourd’hui) de Napoléon III en Avignon. 2 portails permettent d’entrer dans le village et sont fermées en cas de crue par des batardeaux (bastardéu en provençal)- une construction avec de la terre (du fumier quand il y avait des bêtes dans le village) insérée entre 2 séries de madriers.

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Reproduction extraite de « Quand le Rhône… était un fleuve » (Tracol 1980)

De nos jours, malgré l’aménagement du Rhône par la CNR, le village reste sous la menace des eaux car un déversoir au pont de Roquemaure (4 km à vol d’oiseau) permet au Rhône de s’étaler dans la plaine pour protéger les villes en aval (Avignon-Arles surtout). Ce fut le cas en décembre 2003 lors d’une autre crue historique (catastrophe à Arles) où les nouveaux lotissements créés imprudemment hors-digues connurent de gros dégâts.

Dans les années 60, la mairie récupéra cette photo auprès de mes grands-parents pour en faire un poster qui trône dans le hall de celle-ci.

On trouve une photo proche de celle-ci, vue aérienne de Caderousse lors de la même crue, dans une revue de documents pédagogiques (La documentation photographique, je crois) pour illustrer « les inondations », revue publiée en 1959-60 (je crois).

VOIR rectification le 25 mai 2014.

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