Photo qui trône au mur de la cuisine de Caderousse (sous verre d’où les reflet) montrant le village entouré des eaux du Rhône dans les années 50. Elle a certainement été donnée par le correspondant du Dauphiné à Caderousse (M. Michel), coiffeur de son état, au facteur de l’époque, mon grand-père Gabriel.
On voit le village blotti dans les digues, elles-mêmes entourées des eaux du Rhône ayant débordé. Les digues furent construites après la crue majeure et historique de mai 1856, après la visite (médiatisée dirait-on aujourd’hui) de Napoléon III en Avignon. 2 portails permettent d’entrer dans le village et sont fermées en cas de crue par des batardeaux (bastardéu en provençal)- une construction avec de la terre (du fumier quand il y avait des bêtes dans le village) insérée entre 2 séries de madriers.
Reproduction extraite de « Quand le Rhône… était un fleuve » (Tracol 1980)
De nos jours, malgré l’aménagement du Rhône par la CNR, le village reste sous la menace des eaux car un déversoir au pont de Roquemaure (4 km à vol d’oiseau) permet au Rhône de s’étaler dans la plaine pour protéger les villes en aval (Avignon-Arles surtout). Ce fut le cas en décembre 2003 lors d’une autre crue historique (catastrophe à Arles) où les nouveaux lotissements créés imprudemment hors-digues connurent de gros dégâts.
Dans les années 60, la mairie récupéra cette photo auprès de mes grands-parents pour en faire un poster qui trône dans le hall de celle-ci.
On trouve une photo proche de celle-ci, vue aérienne de Caderousse lors de la même crue, dans une revue de documents pédagogiques (La documentation photographique, je crois) pour illustrer « les inondations », revue publiée en 1959-60 (je crois).
VOIR rectification le 25 mai 2014.