A l’occasion de la visite à Marseille du Président de la République Sadi Carnot, le…
… du 13 avril 1890 nous gratifie en double page centrale d’un dessin panoramique montrant le Marseille de la fin du XIXème siècle.
Nous allons nous approcher pour voir tout cela en détail.
Tout d’abord le Vieux Port
dont l’entrée est gardée par le fort Saint-Nicolas. A noter qu’à l’entrée du port, le pont transbordeur, emblème du Marseille d’avant-guerre ne fut construit que 15 ans plus tard, en 1905.
Au premier plan (sur le dessin général) on peut voir en face de l’entrée, le palais du Pharo construit sous Napoléon III pour l’impératrice Eugénie de Montijo. A gauche du port, on voit le quartier du Panier avec ses maisons très serrées tel qu’il était avant que la Wehrmacht ne le détruise en 1944. Le Panier devenu le Mistral dans un actuel feuilleton célèbre sur France 3, est dominé par l’Hôtel-Dieu que Rimbaud n’allait pas tarder d’intégrer pour y finir son existence aventureuse.
Au fond du Vieux Port, le départ de l’avenue la plus connue de Marseille, la Canebière,
paysage peu différent de celui de nos jours. Au bout de l’avenue à droite, l’Eglise des Réformés.
A gauche de la Canebière, la gare Saint-Charles, terme de la ligne PLM…
… avec sa grande verrière mais pas encore le grand escalier reliant la gare à la ville qui ne verra le jour qu’en 1925.
Dans le prolongement de la Canebière, tout au fond, le dessinateur n’a pas oublié le palais Longchamp, un peu disproportionné, et sa fontaine monumentale…
… construit lui aussi sous Napoléon III pour alimenter la ville en eau potable dérivée de la Durance. Une aberration écologique avant l’heure.
Revenons en bord de mer avec la cathédrale de la Major, aussi impressionnante à l’époque que de nos jours.
A sa gauche, on peut voir le grand port de la Joliette
la Joliette Nord
La Joliette Sud
la porte de l’Orient et de l’Afrique pour tant de candidat aux rêves exotiques au temps des colonies.