Ce livre autobiographique, Marcel Leclerc raconte ses 7 ans de présidence à l’OM, de 1965 à 1972, de la 2ème division à la première place française, ce qui ne l’empêcha pas d’être renvoyé comme un moins-que-rien par un quarteron de dirigeants jaloux à l’issue de la saison 1971-72 couronnée par un doublé coupe-championnat et un 1/8ème de finale de C1, alors appelée Coupe d’Europe des Clubs Champions (de nos jours la Champion’s League moins regardante sur la notion de champion).
« La nuit des Longs Couteaux » version OM (dixit l’auteur du livre), avec à la clé le départ de Marcel Leclerc, le 19 juillet 1972 et le début d’une longue descente pour le club qui aboutira en 1980-81 à sa quasi-disparition.
Tout commença en 1965 par la rencontre d’un OM moribond avec en point d’orgue le fameux OM-Forbach…
et ses 434 entrées payantes dans un Vélodrome pouvant accueillir 40 000 spectateurs !
et
d’un quadra, entrepreneur de presse marseillais, propriétaire de plusieurs titres de presse dont TéléMagazine et bientôt de But (l’hebdo sportif, pas la marque de meubles), en quête de reconnaissance et animé d’une véritable passion pour son club.
Si le mariage fut assez facile, la suite sera plus compliquée.
Tout d’abord, il y aura ce retour du club dans son stade historique, le stade de l’Huveaune, où il évoluait avant 1937 et la construction du Vélodrome, un Vélodrome bien trop grand pour un club en perdition. Ce stade de l’Huveaune est était situé en bas du boulevard du Prado, près du parc Borély et de l’hippodrome. Il existe toujours de nos jours. Un ensemble immobilier vient d’être récemment construit sur ce terrain, traverse de l’Olympique.
Le stade en ruine, abandonné depuis longtemps…
deviendra un pré-carré (ou coupe-gorge) d’un OM qui regagnera sportivement le droit d’évoluer en première division à l’issue de la saison 1965-66…
même si quelquefois les 15 000 places s’avéraient insuffisantes.
Leclerc endossa aussi le rôle de coach-adjoint…
d’entraîneur (2 jours)…
et toujours de grand argentier pour ramener quelques joueurs et renforcer l’équipe.
Il faudra aussi convaincre le politique du projet sportif et, à Marseille, c’était….
Gaston Defferre, tout puissant maire depuis la Libération, lui aussi patron de presse, qui, après quelques réticences, engagea financièrement la mairie derrière Leclerc… tout en s’en méfiant ! 20 ans plus tard, il agira de même avec un jeune loup aux dents longues… Bernard Tapie.
Et puis il y aura la passion marseillaise qui posera quelques soucis par moment
OM-Saint-Etienne en août 1969
OM-Trnava en septembre 1970.
Il y eut aussi l’arrivée de grands joueurs, au premier rang desquels le buteur croate Josip Skobar, l’aigle dalmate (de Zadar), soulier d’or européen en 1970-71 avec 44 buts ! Loin, loin devant le Zlatan du XXIème siècle !
Les succés arrivèrent avec cette remontée de 1966, la Coupe de France en 1969 (voir https://unmondedepapiers.com/2014/08/16/o-m-bordeaux-2-0-finale-de-la-coupe-de-france-1969-dautres-coupures-de-presse/), le titre de 1971 (23 ans après son précédent), le doublé de 1971-72 (on en reparlera)…
ce qui signifiera à chaque fois…
des bains de foule…
et des bains… tout court.
Cela attisa des jalousies de ses pairs et en premier lieu celle de…
Roger Rocher, l’homme à la pipe et président de l’ASSE… qui de colère et d’incompréhension du contrat à temps des joueurs, offrit le titre 1971 à l’OM en se privant de Bernard Bosquier et Georges Carnus dans le sprint final.
Les affaires florissantes de Marcel Leclerc et en premier lieu le succès de son magazine sportif But…
concurrent de L’Equipe entraîna aussi des jalousies internes qui aboutirent à la fameuse « nuit » du 19 juillet dont on a parlé plus haut. Marcel Leclerc se retira, écrivit ce livre, promit un second tome qui ne vint jamais et décida de s’occuper des siens…
dont sa petite-fille Laure-Agnée Caradec, aujourd’hui 6ème adjointe au Maire de Marseille, déléguée à l’Urbanisme.
Il repose aujourd’hui dans le petit cimetière de Chassiers, en Ardèche, près de Largentière…
auprès de son épouse…
dans une tombe qui mériterait quelque entretien…
et peut-être, de temps en temps, un petit signe du club pour un président qui contribua à sa légende.
Toutes les photos (sauf celles de Chassiers) sont extraites du livre de Marcel Leclerc et ne sont donc pas utilisables pour un usage lucratif.






















