Une feuille recto-verso pour ce numéro 100 de La Vie Ouvrière, l’organe de la C.G.T., le syndicat proche du P.C.F.
La première page de ce journal-tract qui en compte 2.
Le but de ce numéro est d’alerter les ouvriers à ne pas collaborer avec les Allemands, que ce soit sous le forme du travail en France pour l’industrie de guerre allemande ou aller en Allemagne comme l’incite le gouvernement de Vichy: un ouvrier français en Allemagne = un prisonnier de guerre rendu à la liberté.
le chapô du journal.
Dans la colonne de gauche de cette première page, la feuille cite les responsables de ce travail volontaire d’ouvriers français en Allemagne: Bereda, Benvix, Cebron, Milan, Manguin, Mesnard, Brout, Darricel, Rey, Albertini, Mme Lefranc… et demande aux lecteurs de se souvenir de leurs noms.
Rien moins que des marchands d’esclaves.
Dans la colonne de droite, l’appel à l’ouverture d’un second front…
et la situation militaire avec les luttes des ouvriers et des résistants aux occupants nazis, ici et là (Norvège, Crète, Bruxelles)
En bas de page commence un article sur la Résistance des ouvriers de l’Arsenal de Brest qui par leur action collective ont pu faire reculer les occupants:
article qui se poursuit en seconde page:
On nous narre aussi l’action résistante des cheminots dans toute la France: déraillements et sabotages à Sotteville, Bordeaux, Paris P.O., Fontainebleau-Melun, Belcroix, La Ferté/Jouarre, Villeneuve-Triage… pour « venger » les assassinats de Pierre Semard et Jean Catelas, cet article se terminant par cette revendication:
qui n’a guère de relation avec ce qui précède.
Autre article de cette seconde page, quelques exemples de la violence faite aux travailleurs français outre-Rhin:
Enfin, plus bas, le rédacteur nous explique que le fait d’aller travailler en Allemagne pour des ouvrières françaises n’est même pas une bonne affaire financière puisqu’en plus d’être traitées de sales françaises, elles ne touchent que 20 marks par jour, somme qui ne permet même pas vivre dans ce pays !










