Eulalio Ferrer est un républicain espagnol, natif de Santander, réfugié en 1940 au Mexique où il fit carrière et devint un grand publiciste reconnu aux Etats-Unis. Il raconta son passage dans les camps français de la Retirada par l’écriture d’un journal qui fut publié en France sous le titre Derrière les Barbelés chez L’interdisciplinaire, une maison d’édition de Limonest, en 1993. Suite…
19 juin 1939.
Le réveil est un peu brutal pour Eulalio, un des montants de sa litière ayant cédé.
Dans la matinée, une copie de lettre d’Indalecio Prieto est lu à haute voix dans la baraque. Eulalio est proche politiquement parlant de Prieto. Celui-ci est parti au Mexique en mars et il annonce qu’il sera difficile à tous ceux qui le demandent de partir pour cette destination. Ce qui met à bas pas mal d’illusions et attise la haine de certains pour le personnel politique de l’ancienne République. Deux bons camarades communistes de l’auteur partent pour une destination inconnue. Nouvelles émotions !
Dans l’après-midi, l’Autorité Française annonce la fermeture imminente du camp d’Argelès dont plusieurs secteurs ont déjà été fermés. Les hommes doivent se tenir prêt au départ et quand Eulalio essaie de rassembler ses affaires, il s’aperçoit qu’il lui faudra plusieurs paquets, surtout avec ses papiers et sa machine à écrire.
Dans le camp, des feux sont allumés, les détenus brûlent tout ce qu’ils ne pourront emporter.
A suivre le 20 juin…











