Eulalio Ferrer est un républicain espagnol, natif de Santander, réfugié en 1940 au Mexique où il fit carrière et devint un grand publiciste reconnu aux Etats-Unis. Il raconta son passage dans les camps français de la Retirada par l’écriture d’un journal qui fut publié en France sous le titre Derrière les Barbelés chez L’interdisciplinaire, une maison d’édition de Limonest, en 1993. Suite…
23 août 1939.
Petit check-up rapide pour Eulalio: il s’est amélioré en ce qui concerne sa souplesse en gymnastique. Par contre, la chute de ses cheveux continue. Mais philosophe, il reste optimiste.
Il écrit une lettre enflammée à Silvia. Il lui promet même un rendez-vous sur les Champs-Elysées quand il revient sur terre et constate qu’ils sont tous deux internés dans un camp à quelques centaines de kilomètres l’un de l’autre!
Il va à nouveau à l’hôpital rendre visite à son ami malade. Ce dernier souffre de fièvre typhoïde et le personnel de santé espère qu’il sera remis sur pied dans 2 semaines. Pour l’heure, sa silhouette est métamorphosée.
Après le repas, le Commandement de l’îlot a convoqué les responsables de chaque baraque. La situation internationale est grave. Le monde est au bord de la guerre. Les troupes stationnées à proximité du camp ont rejoint l’est de la France. La surveillance du camp est réduite au minimum mais les hommes de garde ont pour ordre de tirer sur ceux qui pourraient être tentés de fuir ou d’attenter à la sécurité de la France. Les détenus comprennent qu’ils vivent la suite de la crise qui débuta en juillet 1936 en Espagne.
Dans les baraques, la visite de Ribbentrop à Moscou ne laisse personne indifférent. Personne ne comprend et tous y voient une manoeuvre des Nazis.
La section de la Compagnie de Travail que commande Eulalio reçoit un nouvel ami. Le petit groupe décide de se serrer les coudes face à la crise qui approche. L’auteur en profite pour écrire à son père pour le rassurer et… se rassurer.
A suivre le 24 août…

