
(JOUR 370 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Alexandre Millerand, le ministre de la guerre, visite une usine d’armement de l’ouest de la France.

Des obus de 75 puisque c’est le canon préféré des Français. On constate que l’industrie de guerre fonctionne à plein régime… La guerre n’est pas prête à s’arrêter !
Espérons que ces obus soient plus performants que ceux-là:

Sur le front russe, à Oscewicz, une collection d’obus allemand non explosés, du 77 au 420mm. Rêve de collectionneur !
Pour tirer des obus, il faut des canons. Le Miroir nous présente ce canon de 155 en pleine action:

On peut imaginer les problèmes auditifs des servants qui ne se protègent même pas les tympans…

et le mal aux dos de ces hommes qui hissent un canon de 95 dans les pentes d’une forêt des Vosges.
Les Italiens suivant Carrey le dessinateur ne s’y prennent pas autrement dans les Dolomites:

Les bêtes de trait, ce sont les hommes !
Sauf pour les gradés qui ont besoin d’une vraie bête de somme quand il leur vient l’idée de visiter le front des Vosges:

Les généraux Joffre et Dubail en visite sur le front des Vosges… à dos de mulets.
Les hommes, eux, quand ils ont un moment se reposent à même le sol et, saison estivale aidant, à la belle étoile…

comme cette unité belge, en double page centrale, dont les hommes dorment profondément. La sentinelle veille.
En Belgique, à Nieuport, les barricades érigées face aux Allemands:

Les cabines servant jadis aux riches adeptes des bains de mer sont devenues des obstacles pour freiner une attaque allemande.
Quelques nouvelles d’Orient: la presqu’île de Gallipoli.
Deux pages sont consacrées à montrer l’action des Australiens qui campent à même la côte:

ont installés leurs ambulances et évacuent leurs prisonniers:

Il faut dire que les Alliés n’ont guère progressé et que le front ne se situe qu’à quelques kilomètres de là !
Et en Amérique ? Pays d’immigration, les Américains d’ascendance allemande font tout pour éviter une entrée en guerre des Etats-Unis dans ce camp. D’où cette affiche…

En face d’autres poussent pour une intervention rapide aux côtés des empires britannique et français:

La réponse interviendra en avril 1917, dans 1 an et demi.
Une page entière est consacrée à l’utilisation des chiens par les armées:

Bête de trait pour de petites charges, bête utilisée pour rechercher les blessés…
Enfin, sur une autre page, la tenue du soldat de demain…

que le commentateur du Miroir trouve qu’elle rappelle les guerriers de jadis. Mais pour la première fois apparaît le casque sur la tête du Poilu français… bien qu’il faudra encore beaucoup de temps pour que cela soit vraiment décidé et généralisé !