Archives quotidiennes : 14/10/2015

14 octobre 1939: EULALIO FERRER raconte sa vie au CAMP de SAINT-CYPRIEN

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Eulalio Ferrer est un républicain espagnol, natif de Santander, réfugié en 1940 au Mexique où il fit carrière et devint un grand publiciste reconnu aux Etats-Unis. Il raconta son passage dans les camps français de la Retirada par l’écriture d’un journal qui fut publié en France sous le titre Derrière les Barbelés chez L’interdisciplinaire, une maison d’édition de Limonest, en 1993. Suite…

14 octobre 1939.

Il n’y a pas eu d’amnistie de la part de Fanco. Ceux qui y croyaient sont déçus. D’autant plus que les gens sont fatigués: physiquement et mentalement. La nourriture est mauvaise et en faible quantité. Les organismes s’épuisent.

La guerre aussi prend son temps sur le front occidental. Les Français s’en remettent au système défensif de la ligne Maginot. On attend, tout le monde attend et le temps passe. 3 ans déjà depuis le début de la guerre civile… les détenus en arrivent à perdre la notion du temps.
Il fait beau et il y a foule sur l’avenue de la Liberté, bien mal nommée, qui longe le terrain de football. Peu de départs ont été enregistrés, mais beaucoup d’arrivées: ceux du Barcarès, ceux qui rentrent des vendanges en Roussillon. On les reconnaît car ils sont mieux vêtus, ayant gagné 5 francs par jour au travail.

Melavilla lui est parti pour le Château de Collioure où il est emprisonné en tant que communiste espagnol. Eulalio va lui écrire.

Après cette balade, Eulolio se rend au « quartier chinois » qui ressemble à celui d’Argelès. On y vend de tout. Il va se faire couper ses cheveux qui tombent toujours autant, chez un barbier, Don Luis. Il a coupé les cheveux de Lister à Madrid. Pour contrer la chute des cheveux, il conseille une friction à l’urine matinale. Eulalio préfèrera la pommade d’un ami.

Nouvelle visite à l’hôpital où son ami déjà visité le 10 octobre, agonise. Il ne le reconnaît pas. Les médecins sont dépassés. Les malades attendent que les mourants décèdent pour avoir une place. Triste journée.

 A suivre le 18 octobre…

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 14 octobre 1915

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(JOUR 437 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, un nouvel échange de grands blessés de guerre prisonniers entre Français et Allemands. Le journal nous dit qu’il s’agit de la troisième fois que cela se produit. On avait déjà lu au début de l’été la seconde levée de cette pratique humanitaire.

A l’intérieur, 2 pages sont consacrées à l’arrivée des malheureux en gare des Brotteaux à Lyon, Lyon étant la ville la plus importante et la plus proche de la Suisse par qui cet échange transite.

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Pour rester dans le domaine de la santé…

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des chiens infirmiers présentés semble-t-il à Paris.

Les journaux présentent bien souvent les mêmes vues. On retrouve ici le bar humoristiquement décoré par des Poilus artistes, déjà vu.

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Plus loin, c’est une explosion d’une mine souterraine français sous une tranchée allemande qui nous est montrée…

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avec cet horrible commentaire: Les occupants de la tranchée ont rendu leur âme au « Vieux Bon Dieu Allemand ». Pas très heureux !

Une autre tranchée, belge celle-ci…

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avec des hommes fatigués et frigorifiés. L’hiver approche dans les Flandres.

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Une image d’Epinal que ce dessin de Minardi édité primitivement dans la Tribuna Illustrada de Rome: la visite de Joffre sur le front Italien.

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