Archives quotidiennes : 23/10/2015

23 octobre 1939: EULALIO FERRER raconte sa vie au CAMP de SAINT-CYPRIEN

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Eulalio Ferrer est un républicain espagnol, natif de Santander, réfugié en 1940 au Mexique où il fit carrière et devint un grand publiciste reconnu aux Etats-Unis. Il raconta son passage dans les camps français de la Retirada par l’écriture d’un journal qui fut publié en France sous le titre Derrière les Barbelés chez L’interdisciplinaire, une maison d’édition de Limonest, en 1993. Suite…

23 octobre 1939.

Après la mort de Fraguas, son voisin dans la baraque (voir 14 octobre), un nouvel arrivant est venu s’installer. Socialiste et franc-maçon, il était adjoint au maire de Cartagène. Avec Don José, Ginès et Garcia Blanco, Eulalio retrouve un groupe d’amis qui lui apportent beaucoup intellectuellement.
Il a reçu une lettre de sa mère et ses soeurs qui le remplit de joie. Elles vont bien et cohabitent avec des familles françaises qui leur viennent en aide. Par contre, son père est dans le besoin, dans le refuge où il se trouve. Il manque de cigarettes, de timbres, d’argent. Eulalio est fier d’aider son père en lui envoyant 50 francs, issus de la vente de ses timbres.

  Retour de son ami qui envisageait l’évasion puis était allé faire les vendanges. Il va mieux, a grossi même et trouvé plusieurs « fiancées » françaises. Avec l’argent qu’il a gagné, ils vont faire un bon repas à l’extérieur du camp pendant lequel le vin coule à flots. Les chants au retour sont vite stoppés par les gendarmes français.

Eulalio termine son article par une série de brèves  en peu désordonnées: les appels des hauts-parleurs du camp, la nouvelle appellation espagnole des baraques, des phrases bizarres dans des lettres venues d’Espagne. Un de ses amis cités en haut du texte fait une prédiction qui s’avèrera exacte: les Allemands attaqueront au printemps car il ne se passera rien avant. Bien vu !

Quant à son nouveau voisin de Cartagène, son décompte de jours de captivité a atteint le chiffre 225 aujourd’hui.

 A suivre le 27 octobre…

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 23 octobre 1915

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(JOUR 446 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Plus folklorique, la une de La Guerre Photographiée de cette semaine, une photo d’un observateur-régleur du tir de la batterie dans l’armée bulgare. Une invention qui ne sera pas plus développée que cela. En effet, s’il voit l’ennemi ainsi, il en est de même des autres pour lui ! Sans protection !

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Une nouvelle page de photos de l’accueil de  ces grands blessés à Lyon suite à un échange avec les Allemands. C’est important pour le pouvoir de montrer qu’on est prévenant vis-à-vis de ses hommes dont la vie a basculé en un instant.

Pour le reste des photos présentées ci-dessous, elles continuent de traiter de l’offensive alliée récente en Champagne.

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Les chasseurs qui ont repoussé la contre-attaque allemande.

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Un village champenois au milieu de la mitraille, photo semblant originale et qu’on retrouvera plus tard dans Sur le Vif du 13 novembre.

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Des morts allemands en tas dans cette tranchée reprise par les Français.

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Six photos de l’arrière des tranchées alliées pendant la bataille.

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Des prisonniers allemands pour qui l’enfer est terminé.

Sur le Vif s’essaie à comparer les attitudes des hommes: en haut les résignés honteux; en bas les arrogants haineux. Peu évident.

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