Eulalio Ferrer est un républicain espagnol, natif de Santander, réfugié en 1940 au Mexique où il fit carrière et devint un grand publiciste reconnu aux Etats-Unis. Il raconta son passage dans les camps français de la Retirada par l’écriture d’un journal qui fut publié en France sous le titre Derrière les Barbelés chez L’interdisciplinaire, une maison d’édition de Limonest, en 1993. Suite…
18 octobre 1939.
Un ami d’Eulalio le prévient qu’il est suspect aux yeux de l’Autorité Française. Elle le croit communiste car il reçoit beaucoup de courrier et certaines lettres lues par la censure ont paru compromettantes. Eulalio s’empresse de classer ses papiers, d’enlever quelques journaux communistes et les documents datant des Jeunesses Socialistes Unifiées dont il était le président en 1937. Il donne le tout à une connaissance sûre.
Le haut-parleur officiel appelle des paysans et laboureurs pour travailler pour le camp. Les volontaires sont légions, pas seulement des paysans mais tous ceux qui souffrent de l’oisiveté ou ceux dont les familles sont dans le besoin.
Il semblerait que Franco s’apprètent à demander le rapatriement des exilés pour les répartir par 10 dans les communes qui lui sont favorables. Celles qui lui ont offert une épée en or de 1 mètre 10 tel le Cid. Rumeur ?
Toujours de la propagande et de la désinformation. Les français ont détruit un réseau allemand qui envoyaient de fausses lettres de décès de soldats français depuis des postes françaises, pour saper le moral de la population.
Le cuirassé britannique Royal Force vient d’être coulé par un U-boat. C’est l’occasion pour un ancien gradé de la marine de faire une véritable conférence sur une bataille navale de la guerre civile qui vit le « Baléares » de la flotte nationaliste être coulé suite à une ruse de l’escouade républicaine. Tout cela grâce à des communications en ondes courtes alors que les franquistes écoutaient les ondes longues.
A suivre le 23 octobre…

