Un kiosque de ce 1er août bien garni avec des magasines:
Le Miroir des Sports qui va raconter la fin plutôt tranquille du Tour de France 36, joué depuis l’Aubisque.
L’Illustration qui consacre plusieurs pages aux événements espagnols tout comme…
Le Monde Illustré.
Le cyclisme tout d’abord pour cet article bien rempli.
Tous les clichés du Tour quand les journalistes n’ont rien à raconter sur ce qui se passe sportivement sont présents dans ce numéro qui traite de l’arrivée du peloton à Bordeaux:
Après la lutte pour la victoire, la fraternité des braves: Maës-Magne-Vervaecke de Gauche à droite.
La traversée de la forêt landaise…
et du vignoble du Bordelais !
L’hommage à un local, Paul Maye à Mérignac.
Le fameux pont Eiffel de Saint-André-de-Cubzac au départ pour Saintes.
En 3 photos, tout comprendre sur la manière de traverser un passage à niveau fermé:
Plus original, de joyeux drilles (des sportifs connus à l’époque, lutteur, organisateur de gala, rugbyman à 13, marcheur) mimant une épreuve de marche sur la houlette de Lucien Leducq sur la route du Tour…
même lors du passage des coureurs.
La convalescence plutôt agréable de Georges Speicher, le grand blessé du Galibier:
Et… une image de la vraie course…
la victoire de Le Grévès de justesse devant Meulenberg à Bordeaux… pas sur le Vélodrome mais boulevard Alfred-Daney, proche de l’actuelle zone du Lac.
Passons à la Guerre d’Espagne. La presse a compris l’importance du conflit et ses enjeux et a envoyé des véritables équipes sur place. La une de L’Illustration est célèbre avec la vue sur la place de Catalunya à Barcelone et les victimes des combats que ce soient des hommes ou des chevaux. Une photo d’Augusti Centelles, je crois.
A l’exception de quelques vues du camp nationaliste, c’est du camp républicain à Barcelone et à Madrid que provient la majorité des images. Facilité de s’y rendre, relative sécurité et accueil plus chaleureux de la presse que dans le camp franquiste.
Pour le camp nationaliste, Gibraltar gardé par des soldats marocains:
Une grosse pièce d’artillerie au QG des insurgés à Vera (Associated Press)
A Barcelone donc, deux événements sont racontés par les photographies: les combats du début de la rébellion fasciste et son écrasement et le départ de la colonne de volontaires pour aller reprendre Saragosse tombée aux mains des fascistes.
Les combats de rue à Barcelone dans L’Illustration que l’on doit à Keystone et Associated Press.
Une mitrailleuse en batterie à l’entrée d’une rue.
La fouille méthodique des suspects.
Des autos brûlent sur la Rambla (en bas, près de la statue de Colon).
Un transport de blessés.
On essaie de brûler les cadavres des chevaux (à la vue des « spectateurs », la puanteur semble importante).
Le transport des blessés.
Des cadavres au bord du trottoir.
Le Monde Illustré consacre 2 pages aux événements espagnols avec 6 photos (on signées) dont 3 sur le thème des combats de rues dans la capitale catalane.
Des miliciens civils du Front Populaire font le coup de feu derrière une barricade, à Barcelone.
A Barcelone, les voitures portant des emblèmes et signes syndicalistes peuvent seules circuler.
A Barcelone, après les combats entre rebelles et gouvernementaux, deux cadavres de chevaux gisent, place de Catalogne.
A Madrid, d’autres combats ont eu lieu qui ont abouti, là aussi, à la déroute des rebelles. Pour faire un peu d’uchronie, si à Madrid et à Barcelone, les casernes ayant répondu à l’appel de Franco avaient réussi à prendre les organes de pouvoir, le cours de cette guerre aurait changé.
Des militants du « Frente Popular » se ruent vers la caserne de la Montana.
Des miliciens volontaires vont en cortège chercher leurs armes.
Des officiers insurgés faits prisonniers à la Montana sont emmenés par les volontaires armés de la milice populaire.
Une bombe d’avion tombée dans un jardin et non éclatée.
Ces 4 photos sont signées Keystone.
La mobilisation des volontaires dans le camp républicain, armés par le pouvoir pour défendre la République. Une seul photo des volontaires du clan fasciste dans Le Monde Illustré en pays basque.
A Burgos, un vieux partisan tenant le drapeau improvisé des volontaires basques sur lequel est brodé l’image de la Vierge de Navarre… des Carlistes très certainement.
A Barcelone, les milices populaires défilent dans les rues…
Des bataillons de femmes ont été formés pour lutter contre l’armée rebelle.
Volontaires de la milice populaire.
Caritad Mercader, membre du comité central du Parti Communiste Espagnol, entraîne ses miliciens vers l’hôtel des Postes à Madrid semble-t-il.
A Barcelone, c’est le départ des combattants pour le front de Saragosse qui vient de tomber. On peut penser qu’il s’agit de la colonne Durutti.
Un train chargé de volontaires et de troupes loyalistes part pour les lieux de la lutte.
Un départ de troupes demeurées fidèles au gouvernement et envoyés contre les insurgés de Saragosse.
Rassemblement des camions emmenant des contingents de miliciens populaires à l’attaque de Barcelone.
Artillerie montée sur camion et envoyée contre les insurgés de Saragosse.
Avion gouvernemental prêt au départ pour aller bombarder Saragosse.
Une ville de Barcelone qui s’apprêtait pourtant à faire la fête en organisant les Olympiades populaires en réponse aux Jeux Olympiques officiels organisés à Berlin et récupérés par le régime nazi pour donner une légitimité mondiale à Hitler.
La façade canonnée du siège des Olympiades populaires de Barcelone.
Autres scènes de combat…
La une du Monde Illustré, …une batterie d’artillerie appartenant à l’armée rebelle est mise en position à Madrid.
L’arrivée des premiers tanks et des forces d’assaut sur la place Zocodever, à Tolède, où s’était mutinée l’Académie d’Infanterie.
Sur les mers aussi, la guerre est présente.
Le vapeur Cabo San Antonio faisant escale à Marseille dont l’équipage s’est formé en « comité antifasciste ».
Dans le port de Barcelone, le chalutier Julio qui transportait les communistes en fuite (d’Andalousie ?) et au second plan, le cargo Aralarmendi envoyé en mission secrète. (Ouvrard).
Le torpilleur espagnol 17 et le cargo Ville-De-Saragosse ancrés devant Marseille pour une mission demeurée mystérieuse.
On retrouvera tous les samedis d’août (en 1936), des lundis en 2016, ces 2 titres et de nouvelles vues parfois historiques de la guerre d’Espagne…
Quant au Monde Illustré, il montre tout de même cette vue du Tourmalet…
pour illustrer l’article sur le Tour de France.