Il s’agit là du pont suspendu d’Avignon aujourd’hui remplacé par ce pont Daladier.
Il a toujours fait l’objet de nombreuses cartes postales avec en arrière plan, le Palais des Papes.
Bombardé en 1944 par les Alliés, il a été gravement endommagé….
…mais il était de nouveau utilisable en 1950 pour le quatrième Tour de l’après-guerre.
On y voit deux échappés y pénétrer à la sortie de l’île de la Barthelasse.
Le photographe a choisi la vue combinée du pont, du Tour, du Rhône et du Palais. Cette année-là, le Tour venait de Nîmes et rejoignait Toulon, terme de la 14ème étape, le 28 juillet. On était loin du terme de l’étape et les échappés allaient être repris. C’est le franco-portugais Custodio Dos Reis qui allait l’emporter sur la rade, tandis que Ferdi Kubler, le grand champion suisse conservait son maillot jaune pris à Perpignan pour ne plus le perdre jusqu’à Paris.
Cinq ans plus tard, en 1955, la course était de retour dans le Vaucluse. Le Tour tournait dans l’autre sens et le départ était donné d’Avignon.
C’est donc sans pression que le photographe put prendre cette vue, répondant aux mêmes critères que la précédente. On constate que le pont garde les stigmates du bombardement de 1944 avec quelques pierres manquant en haut de la pile touchée par les bombes.
Cette vue a été prise le 19 juillet 1955. Les coureurs partant d’Avignon se rendent à Millau, terme de cette douzième étape. C’est l’Italien Alessandro Fantini qui l’emportera et Antonin Rolland gardera le maillot jaune qu’il garde au chaud sur ses épaules en attendant le moment opportun de le passer à son leader Louison Bobet pour sa troisième victoire dans le Tour de France.