Archives de Catégorie: Vieux papiers

Une chanson de LA ROULANTE: CHANSON POUR POILUS (Colonel X)

Certes, une chanson simpliste mais certainement entraînante. Pas besoin de tout ce matériel, sur terre, sur mer et dans les airs… Il faut…

…pas besoin de diplomates pour terminer la guerre… Il faut… Au paradis pas besoin de jugement, les premiers entrés… Ce sont…  Et lors du défilé sur les Champs Elysées… Vivent…

des Poilus,

de jolis Poilus,

de jolis Poilus avec des moustaches

de jolis Poilus

de jolis Poilus, qu’ont du poil…au nez !

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Une CARTE de CHEMINOT ANCIEN COMBATTANT de la GRANDE GUERRE

Il s’agit d’une carte des Cheminots Anciens Combattants de la Grande Guerre. l’adhérent, Lucien M… était facteur en écriture sur le réseau PLM mais, bien qu’il adhère à la section d’Avignon,  il exerçait son travail à Tarascon.

Un grand nombre d’hommes participèrent au premier conflit mondial (on parle de 8 millions de Français plus ou moins jeunes). Les grands mouvements de défense sociale et morale de ces anciens combattants virent le jour dès la fin du conflit, un peu dans tous les domaines de la société. ces associations devinrent très puissantes et influèrent sur le cours de l’histoire jusqu’après la Seconde Guerre Mondiale. L’exemple le plus parlant est celui de Pétain qui s’appuya sur la Légion, émanation des associations d’A.C.

Pour Lucien M…, il ne semble pas avoir longtemps adhéré à ce groupe puisqu’au dos de la carte, un seul timbre est collé, celui du troisième trimestre 1921.

Déception, lassitude ou désaccord politique ?

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Une petite recherche pour savoir ce qu’il en était d’un article du PETIT DAUPHINOIS du 29 septembre 1943.

Un journal, le Petit Dauphinois, ouvertement pétiniste et collaborationniste. Adorateur de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste bien avant le début de la Guerre, le Petit Dauphinois en vient à souhaiter la victoire de l’Axe et son interdiction à la Libération ne sera pas usurpée.

L’actualité du 29 septembre 1943, la Saint-Michel 43, est normale. Pas de grands événements, pas de gros titres, pas une date que l’Histoire retiendra.

Sur le front de l’est, les combats sont violents et les Américains ont du mal en Sicile, enfin à ce que dit le journal. La Loterie Nationale change de formule et bientôt la radio remplacera le maître dans les écoles. Et puis, en 5ème colonne, un titre parlant de la Résistance: « Sept terroristes sont arrêtés en Ariège ». Avec le mot terroristes ou celui de « malfaiteurs », on ne parle de droit commun mais bien de résistants. C’était la terminologie de l’époque pour la presse vichyste.

La lecture de l’article nous apprend une attaque de la Gendarmerie dirait-on sur une grotte où se tenaient cachés sept résistants qui furent arrêtés et certainement, après interrogatoires musclés, déportés. J’ai voulu en savoir un peu plus et ce qu’en disait les sites mémoriels ariégeois actuels, s’ils parlaient de cet affrontement.

L’histoire se passe donc en Ariège, dans les premiers contreforts des Pyrénées, en plusieurs épisodes. Il faut d’abord savoir qu’en Ariège, les Allemands sont arrivés en novembre 1942, 10 mois avant les faits, contrairement à la Drôme où ils venaient juste de remplacer les Italiens devenus leurs ennemis après l’Armistice signée avec les Alliés et la destitution du Duce.

Le S.T.O. a rempli les Maquis et les combats entre la Résistance et les Allemands appuyés par la Milice commencent à devenir régulier.

Ainsi, le 18 septembre 1943, un groupe de maquisards du Maquis de Rimont a l’idée d’attaquer un poste de garde allemand installé à Pareille (Perlera en occitan) pour prendre quelques armes. C’est cet affrontement qui est le plus médiatisé de nos jours.

On voit que le poste allemand dominait la vallée menant à Lavelanet, à l’est de l’axe important Foix-Tarascon-Ax-les-Tlermes. La bataille de Pareille se solde par la mort de deux maquisards, Achille Bochetto de Narbonne et Alexis Audeon dit René, un ancien des Brigades Internationales plus un blessé, tandis que les Allemands perdent quatre hommes, deux tués et deux blessés. Mais pas d’armes récupérées par le Maquis !

C’est en réaction à cette attaque que les Allemands organisent une riposte contre un Maquis sur lequel ils ont eu quelques renseignements. Il est situé à quelques kilomètres au sud de Lavelanet, sur la commune de Montségur, célèbre par la fin des Cathares, bien des siècles auparavant. Ces Maquisards occupent la grotte de Caougne (Caougno en occitan). Ils semblent faire partie du groupe qui a fait le coup de Pareille mais rien n’est moins sûr.

Quelques jours après le 18, la date exacte n’a pas été trouvée, la Milice et les Allemands prennent au piège de la grotte les sept maquisards présents qui tout de même arrivent à tuer un chef milicien, Massa cité dans l’article et à blesser un autre, Legru. Mais ils sont pris et emmenés vers Foix, peut-être à la fameuse villa Louquée, siège de la Gestapo de sinistre mémoire. Ils pendront ensuite le chemin de la déportation, très certainement.

Voici donc la vraie histoire de ce groupe de Maquis, le corrigé de l’article partisan du Petit Dauphinois.

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Un NOËL à la maison pour ce Poilu Castrais malade.

Un vieux papier daté du 24 décembre 1917. Nous sommes à Castres, dans le Tarn. Dans cette ville est implanté un hôpital militaire complémentaire, le n°16 pour le service sanitaire des Armées. On y soigne les Poilus blessés et malades qui ont pu être transportés là. C’est un peu le cas dans toutes les villes qui le peuvent. Tant le besoin de lits est important depuis août 1914, le moindre dortoir devient hôpital complémentaire, provisoire.

Ici, sur ce vieux papier, Emile Léorat du 15ème Régiment d’Infanterie est autorisé par le médecin-chef à la signature illisible à aller passer la nuit et la journée de Noël chez lui, certainement dans les environs de la préfecture du Tarn. On comprend aussi qu’Emile est hospitalisé pour soigner une maladie contracté au front et non une blessure reçue au combat.

Voici donc cette permission qui mit certainement un peu de baume au coeur de ce militaire en souffrance.

Connaissant l’origine de ce vieux papier, j’ai pu rechercher et trouver le registre matricule d’Emile Léorat.

Il était originaire d’Annonay et fut bien soldat au 15ème R.I.

Né le 30 avril 1883, il avait été exempté de service militaire en 1904 car il était le fils unique d’une veuve. Par contre, il n’échappa pas à l’appel du 3 août 1914 mais fut maintenu un temps à la tannerie dans laquelle il travaillait.
Mais effectivement, sa santé n’était guère billante. On peut lire sur son registre matricule les maux dont il souffrait: une « bronchite chronique du somment droit avec lésion organique au coeur », une « ankylose permanente de l’auriculaire droit et d’un panari ancien de l’index qui avait nécessité l’extraction d’une partie de la phalangette » et pour couronner le tout de « tachycardie » !

Le bottin médical à lui tout seul !

Il fut trimballé de commission de réforme, en hôpital et à nouveau commission de réforme pour aboutir à être renvoyé dans ses foyers… à la fin de la guerre !

Emile devait avoir des parents ou amis dans le Tarn pour obtenir cette permission sans devoir rentrer en Ardèche.

 

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Une chanson de LA ROULANTE: LES BOCHES À CONSTANTINOPLE (Ch. DUJARDIN)

LES BOCHES À CONSTANTINOPLE (Impressions d’un eunuque) de Ch. Dujardin.

Pas sa meilleure et plus pertinente écriture !

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Une chanson de LA ROULANTE: LE PRISONNIER BOCHE (Ch. DUJARDIN)

LE PRISONNIER BOCHE, de Ch. Dujardin, rédacteur de La Roulante.

L’histoire est située à la Croix des Carmes à Montauville, à 2 km à l’ouest de Pont-à-Mousson. Il s’agit du secteur de Bois le Prêtre où de violents combats eurent lieu en 1915 avant que le front ne soit stabilisé sur 3 ans.

CroixdesCarmes.jpg

Un monument est élevé à la gloire du 365ème R.I.

On voit que l’histoire de cette chanson est une guéguerre entre la troupe et les gendarmes, les premiers faisant des prisonniers et les seconds les laissant s’échapper. Les gendarmes n’étaient guère appréciés des Poilus !

 

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Un journal de Tranchées: LA ROULANTE du 369 n°14 du 28 février 1917 (10/10)

Retour de cet avant-dernier numéro de La Roulante à un format plus important. A la une, Bils fait parler deux Poilus se félicitant d’avoir fait prisonnier les soldats allemands qui défilent devant eux.

Des prisonniers allemands, on en retrouve sur la double page centrale, toujours sous les traits au crayon de Bils, sous le titre « un coup de filet » daté du 30 janvier 1917.

D’excellents portraits d’un artiste confirmé.

Page « En roulant… à travers les Crises » sur les restrictions à l’arrière, signée Rip.

On y parle de la crise du sucre et de celle du charbon qui va être bientôt rationné. L’auteur se propose de devenir inspecteur gastronomique à la Préfecture de Police pour s’occuper de ces restrictions et envisage de créer des salles chauffées communes pour le public à qui on passera des films cinématographiques pour ne pas qu’il s’ennuie.

La crise du charbon et son possible rayonnement semble vraiment être une préoccupation avec cet autre dessin humoristique de Coois Schem…

… et le jeu de mot coke-coq.

La page du philosophe Athanase Parigot est une suite de brèves entendues ici et là. « un embusqué trouve toujours un plus embusqué qui le dégoûte »; « Le meilleur moment de la permission, c’est la veille du jour où l’on doit y partir ».

Enfin, sur deux pages, un drame en trois actes: « Lorsque tout est fini. » par Jan d’Urdy.

 

Il s’agit d’un jeune homme se confiant à un vieil ami dévoué. Il veut se suicider car désespéré car celle qu’il désire ne l’aime pas. Comme mort, il envisage la Seine… elle est gelée, l’armée… ne pas y aller car il est réformé, reste le charbon mais il est trop cher.
Au second acte, le vieil ami dévoué reçoit une lettre dans laquelle il apprend que le jeune homme s’est suicidé au charbon, ayant réussi à économiser 23 francs 50 pour acheter un boisseau.

Au troisième acte, ce même vieil ami dévoué apprend cette nouvelle à la dame élégante…

 

… qui pour toute compassion trouve l’attitude du garçon « nigaud » car avec 23 francs 50, elle aurait pu l’aimer pour 20 francs et il lui aurait resté 3 francs 50 !

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Un journal de Tranchées: LA ROULANTE du 369 n°13 du 15 février 1917 (9/10)

Un dessin de Bils sur une patrouille dans un bois où le second militaire préfère envoyer son copain vers l’avant, lui préférant aller chercher les secours pour quand il se fera toucher.

Retour à un format normal pour ce quatre pages, le papier ayant été offert par les Papeteries Darblay à Essonnes.

On y retrouve les écrits classiques.

En roulant… les deux plats. Prosper Montagné évoque ici les restrictions dans les restaurants parisiens avec la mode des deux plats et bientôt du plat unique qui contiendra un peu de tout. Tout cela pour copier les rations des Poilus, pour faire mode en quelque sorte. Le texte est agrémenté d’un dessin quelque peu grivois.

On peut y lire la suite du reportage d’un Monégasque à Berlin.

On parle des rationnements en Allemagne avec pas moins de 31 cartes dans un restaurant de Berlin et du Komprinz qui à chaque combat qu’il mène à la tête des troupes allemandes perd du galon de général d’infanterie avant la bataille des Marais de Saint Gond en 1914 à soldat de Première classe après la perte du fort du Douaumont.

Suite également des Documents historiques …

Il s’agit d’une lettre d’une marraine de guerre teutonne à son filleul au front, victime des privations. Cette marraine est tout de même la présidente de la Société des Marraines Teutonnes de la guerre. Elle y raconte le repas de son mari s’envoyant une énorme saucisse en poussant de retentissant Klop de plaisir tout en pensant au filleul qui fait diète à la guerre. Elle lui adresse finalement une boîte de poudre insectivore pour accompagner sa missive.

 

 

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Un journal de Tranchées: LA ROULANTE du 369 n°12 du 1er février 1917 (8/10)

Il fait froid cet hiver 17 sur le front et Bils en profite pour ce trait d’humour, par -15° au-dessous.

Journal de quatre pages dans un format augmenté 24X33.

Une page signée Max Eddy illustrée par Gas-Bofu avec la suite d’un « reportage sensationnel d’un neutre- Huit jours à Berlin par Max Aghion, Monégasque et reporter ordinaire de sa « Majesté l’empereur d’Allemagne ».

Il y est question des Suisses et surtout des Suissesses qui fabriquent 300 000 petits suisses par jour alors qu’avant guère les Françaises se montraient hostiles à la maternité. Il est aussi question de banquiers allemands venant placer leurs économies en Suisse en achetant des emprunts français plus intéressant que d’investir chez Krupp et de dîner à Berlin où l’oeuf à le coque commandé était occupé par un poussin ce qui valut au narrateur de payer un supplément pour avoir eu de la viande !

Toujours la page de brèves, la « revue à billes-aussi roulante que possible » de Ch. Vilpelle.

On y moque les « As » de l’aviation se vendant de leurs succès,…

…d’amour platonique entre une marraine (de guerre) et son filleul et d’amour plateutonique entre Karl Werther et son gretchen.

 

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Un journal de Tranchées: LA ROULANTE du 369 n°11 de janvier 1917 (7/10)

Pas de couverture pour ce numéro 11 qui a été identifié à cette place par la numérotation des pages. Un dessin de Claude Bils: le Poilu de corvée de soupe attend le passage de la roulante en allumant une pipe, son tuyau personnel, en quelque sorte !

Une double page sur un dialogue entre un monsieur enthousiaste et le juin militaire, le Héros de cette histoire.

L’homme enthousiaste croit que le jeune Héros connaît toutes les rigueurs du front, tous les dangers… alors qu’il n’est qu’à l’observatoire de Chalais-Meudon depuis qu’il a été mobilisé.
C’est la jeune femme du « Héros » qui a vendu la mèche !

Une histoire en un peu plus d’une page et demie « Le cercle vicieux » sous le mode roman-cinéma de Maurice Leblanc.

Une histoire un peu farfelue où il est question de 

et

La « revue à billes très roulante  » de Ch. Vilpelle.

Un peu touffue où il question de pinard, de la note de Wilson, d’Est Républicain.

Et un dernier dessin humoristique d’A. Guille…

où le Poilu botte les fesses de l’Allemand.

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