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Après les PLAQUES de CADRE pendant l’été 2014… les INSIGNES des COLLECTES CARITATIVES pendant la GRANDE GUERRE pour l’été 2015

Pendant l’été 2014, j’avais présenté la petite collection de plaques de cadre et de vignettes cyclistes…

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qui ne s’est guère agrandie en une année.

Le fil rouge de cet été 2015 sera la présentation d’une petite collection d’insignes données aux donateurs lors de collectes caritatives pendant la Grande Guerre. Ce sont de petits morceaux de carton, bien décorés et agrémentés souvent du drapeau tricolore, édités par les imprimeurs parisiens Chambrelent ou Lapina.

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On avait déjà parlé d’une collecte qui s’était déroulée en début d’année 1915, le 7 février, à l’initiative du Touring Club de France, pour célébrer le canon de 75.

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Voir articles Sur le Vif du 20 février 1915 et Un petit DRAPEAU célébrant le CANON DE 75 le 1er mars 2015.

A suivre…

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SÉRAPHIN GUERIN: ITINÉRAIRE D’UN POILU, ARTILLEUR ALPIN pendant la GRANDE GUERRE (1/6-NICE)

Note: pour faciliter la lecture de cet Itinéraire, les 6 articles publiées en février ont été reclassés. Ainsi, en parcourant les pages du blog, l’histoire du grand-oncle Séraphin apparaît dans le « bon » ordre chronologique, plus intéressant à lire que l’ordre de parution. En conséquent, d’autres articles ont aussi été déplacés.

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La guerre avait pris le père en octobre 1915 (voir Il y a 100 ans jour pour jour: Adrien-Gabriel Guérin et la 5ème Escouade se faisaient photographier à LA POMPELLE et Adrien-Gabriel Guérin Mort pour la France en 1915), elle eut besoin du fils aîné quelques mois plus tard, malgré son statut de soutien de famille. Né le 31 octobre 1897 à Caderousse, il fut appelé le 25 août 1916, avec quelques mois d’avance pour être opérationnel l’année de ses 20 ans.

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Ce n’est pas sur son livret militaire certes assez épais et moyennement conservé que l’on suit son parcours car les pages importantes n’y figurent plus. Certes, on y apprend

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qu’il avait les oreilles écartées, un signe de reconnaissance de famille ou ailleurs, plus intéressants, ses domiciles successifs jusqu’en 1940, date de sa démobilisation définitive.

Non, ce sont les pages mises à disposition en ligne par les Archives Départementales du Vaucluse et celles des Armées qui nous en disent plus long sur son parcours… ainsi que tous les documents qu’il a pu conserver même si quelquefois, ils sont en piteux état (comme le carnet ci-dessus). Il récupéra à l’issue de la guerre les cartes postales qu’il avait envoyé à sa mère, ses frères, ses cousines, des parents plus lointains, des amis… soit une bonne pile de quelques 220 CPA, qu’il annota ensuite pour certaines. Il disait quelquefois à ses correspondants « à conserver », ayant prévu sa collection dès le début. Seul hic, ses textes d’une écriture « de médecin », quelquefois au crayon, plus ou moins effacé sont difficilement déchiffrables!

Comme tout un chacun, vous pourrez consulter son matricule en cliquant le lien ci-dessous, avec la page de son parcours substituée à son livret militaire:

matricule Séraphin Guérin

Alors que Séraphin n’avait jamais vu comme montagne que la colline d’Orange et le Petit Luberon à Lacoste, il fut donc appelé dans l’Artillerie de Montagne, l’artillerie des Chasseurs Alpins, ce qui eut pour double avantage qu’il soit relativement protégé par rapport à ce qu’il aurait pu connaître dans l’infanterie et que cela lui fit voir du pays !

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Affecté au 2ème R.A.M., il prit donc le train pour Nice le 25 août 1916 à 18 ans et 10 mois pour sa période d’instruction. Il franchit donc la porte de la caserne Saint-Roch…

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qu’il s’empressa de montrer à son petit frère Léonce le 31 août 1916.

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Il  envoya beaucoup de cartes montrant Nice, l’arrière-pays où se déroulaient les manoeuvres, Monaco qu’il alla visiter avec un copain…

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certaines agrémentées de tampons militaires pas très bien exécutés.

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Il semble être ami avec un certain Camille, il rencontre des gars du pays: Combe d’Orange, un autre jeune de Mondragon qui est incorporé dans le 7ème d’Artillerie et qu’il a connu au Petit Séminaire d’Avignon… comme il le dit dans cette correspondance.

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Ils sortent en ville et Séraphin avait conservé un de ses billets l’y autorisant…

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autorisé à sortir oui, mais sans armes !

Et puis, il y a ces entraînements à Luceram, Drap, L’Escarène…

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dans de vraies montagnes…

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avec de vrais canons. Ci-dessous, une vraie photographie de sa batterie en position de tir, du côté de Luceram…

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sur laquelle on reconnaît Séraphin à droite, à genoux, en train de s’occuper de fournir des munitions à la pièce.

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Une autre photo, celle d’un groupe d’une partie du 2ème R.A.M. sur laquelle Séraphin n’apparaît manifestement pas.

Après ces mois de formation, le régiment était prêt à rejoindre le front des Vosges. Cela se fera à la fin du mois de mai 1917.

à suivre…

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SÉRAPHIN GUERIN: ITINÉRAIRE D’UN POILU, ARTILLEUR ALPIN pendant la GRANDE GUERRE (2/6-LES VOSGES)

Note: pour faciliter la lecture de cet Itinéraire, les 6 articles publiées en février ont été reclassés. Ainsi, en parcourant les pages du blog, l’histoire du grand-oncle Séraphin apparaît dans le « bon » ordre chronologique, plus intéressant à lire que l’ordre de parution. En conséquent, d’autres articles ont aussi été déplacés.

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Les troupes alpines furent surtout utilisées par l’Etat-Major sur le front des Vosges, le lieu le plus emblématique étant l’Hartmannswillerkopf, surnommé le Vieil Armand, où brillèrent et moururent les Diables Bleus.

Les Artilleurs Alpins du 2ème R.A.M. furent envoyés à 20km à vol d’oiseau de ce secteur plus calme en 1917 qu’en 1915, à Saulxures, Saint-Maurice-sur-Moselle à la limite des Vosges et de la Haute-Saône. Séraphin gardera quelques cartes non voyagé de cette région du sud des Vosges.

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La première carte de ce périple vers les Vosges est un arrêt à la gare d’Orange, à deux pas de chez lui.

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D’ailleurs dans une autre carte envoyée le 3 juin 1917, une fois arrivé à bon port,

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on apprend que Gabriel, son frère, est allé voir passer le convoi à la gare d’Orange dans l’espoir de le voir mais que cela ne s’est pas fait car le régiment était séparé en deux trains pour ce transport et qu’il a vu passer l’autre !

Suite du périple vers les Vosges avec cette carte d’Aillevillers en Haute-Saône…

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il écrit ses doutes quant à la destination finale, vers Epinal dit-il, et il apprécie de manger du singe qu’il trouve très bon. Il précise que c’est de la viande en conserve pour les siens qui n’étaient pas au fait de l’argot soldatesque. Dans ces cartes qu’il envoie en complément des lettres qui n’ont pas été conservées, il ne racontera que des choses ordinaires de la vie courante… la santé, la nourriture, la météo, le logement, des rencontres avec des « pays » (Arnoux, le copain séminariste de Mondragon), son travail, des conseils pour la maison… Rien ou peu de chose sur la guerre et ses aspirations personnelles. Il faut dire que ses proches ont été rudement secoués par la perte du père en 1915 et que son frère cadet Gabriel, âgé de 15 ans fait tourner la maison presque seul. D’ailleurs dans ses cartes, il titre souvent Chers parents… alors que le père n’est plus là depuis presque 2 ans, englobant dans le terme parents sa mère et ses 2 frères.

Séraphin semble avoir été orienté dans un poste d’infirmier qu’il avait commencé à exercé déjà à Nice. Mais il continue parfois de servir sa batterie. Pourquoi ? Son aptitude moindre pour la chose militaire ? Ses connaissances scolaires supérieures à la moyenne (il est allé dans le secondaire, chose rare à l’époque) avec des notions de latin utiles en médecine ? Son savoir religieux pas inutile pour soutenir les blessés ? Son statut « privilégié » de soutien de famille ? Un peu des quatre peut-être…

A partir de ce moment, il ne semble plus avoir quitté l’Alsace, jusqu’à la Toussaint 1917. Après guerre, Séraphin annota ses cartes récupérées comme on peut le voir sur celle-ci, au crayon violet, pour ne pas que ça se confonde avec les écrits en gris… ce qui n’arrange ni la lecture initiale, ni la secondaire!

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De la forêt du Kronprinz Alsace Au-dessus de illisible.

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vue de Bitschwiller du 12 août 1917, il fait plutôt froid…

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une prise d’Armes dans cette vallée de la Thur, carte du 16 août 1917.

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une carte des destructions envoyées le 21 août 1917.

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Sur cette dernière carte de Saulxures-sur-Moselotte, Séraphin indique par une croix au crayon, l’emplacement de leur infirmerie la première fois et indique que maintenant, elle est un peu plus loin. Cet allignement de pavillons fait très moderne pour l’époque. La carte date du 3 octobre 1917 et il en enverra 8 à sa famille durant ce mois d’octobre, peut-être à cause d’une certaine anxiété quant à son avenir.

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Le 4 octobre et le pont de Saulxures qu’il franchit 5 à 6 fois par jour pour aller au cantonnement qui est derrière la gare.

Quelques considérations d’intendance dans la carte du 5 octobre…

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On boit de la bonne bière et le vin coute 30 sous le litre. Mais il pleut sans arrêt ce qui est ennuyeux mais tout de même moins embêtant que dans les sapins (où sont positionnées les batteries).
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Une autre vue de Saulxures (les carrières de granit) envoyée le 9 octobre, sur laquelle il parle de copains, Constant en perm, un autre qu’il a failli croiser à Odern. Quant à sa perm, c’est pour bientôt dit-il.

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Envoyée le 10, une vue très image d’Epinal, très Le Miroir avec l’arrestation d’un espion qui pour passer inaperçu se promenait dans les lignes ennemies avec un casque à pointe sur la tête !

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Adieu permission, elles sont toutes arrêtées car c’est l’heure du départ. Comme on peut le lire, c’est pour une direction inconnue. On parle de l’Italie.

Le 31 octobre 1917, c’est confirmé, c’est pour demain et c’est pour l’Italie.

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L’unité est regroupée à Saint-Maurice-sur-Moselle et Séraphin a dîné à l’hôtel de la carte postale alors que les baraques sont ici X en face de la gare (au fond à gauche des arbres). Il neige depuis 2 jours et il fait froid.

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A Saint-Maurice … le jour de la Toussaint 1917 a-t-il ajouté plus tard.

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Le recto-verso de la dernière carte de ce premier séjour dans les Vosges.

Le 2ème R.A.M. part pour l’Italie pour soutenir les Italiens dont le front vient de s’effondrer face aux Autrichiens dans la région de Venise.

à suivre…

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En 1916, sur une CARTE POSTALE, on parle de VERDUN et de DER des DER.

Deux cartes reçues à quelques jours de distance par Léonie Guérin (Radellet) la veuve d’Adrien Guérin, la mère de Séraphin et de mon grand-père. Un cousin, Bressy (?), qui sert dans le 107ème Régiment Territorial du côté de Verdun, lui envoie des cartes pour lui remonter le moral qui semble flancher. Quelques passages sont intéressants.

Note: Article initialement paru le 16 février et déplacé pour la cohérence des articles sur la Grande Guerre de Séraphin Guérin

Le 3 novembre 1916 à Landrecourt (Meuse)

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Le rédacteur commence par souhaiter que Séraphin reste à Nice et n’aille pas au front… C’est le cas pour le moment mais en 1917, ce sera les Vosges puis l’Italie….

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Puis il en met une couche sur les Allemands qu’il traite de vermine et dont il espère que le monde entier sera bientôt débarrassé ! Rien que cela. Ne serait-ce pas plutôt la guerre dont il souhaiterait que la Terre soit débarrassée ?

Plus loin, apparaît l’expression qui deviendra celle de tous les  Poilus la der des ders… au sujet de la bataille de Verdun…

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et de l’attaque pour reconquérir le fort de Vaux. Il utilise le mot calvaire pour qualifier la condition des hommes et l’expression dernière des dernières est déjà dans toutes les pensées. Une expression dans les pensées des hommes dont les médias s’empareront.

Seconde carte du 13 novembre 19136, toujours partie de Landrecourt:

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Des ruines pour illustration et un post-scriptum avec la description apocalyptique d’un épisode de la bataille de Verdun, celle de la côte du Poivre.

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Ces combats finaux de la bataille de Verdun consistent à reprendre les forts perdus au début de l’année ainsi que les points stratégiques du secteur. La côte du Poivre est un de ceux-là et il sera reconquis à la mi-décembre par le 173ème R.I. qui se verra décerné une citation pour ce fait d’arme.

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