Une fois n’est pas coutume… des images d’actualité qui n’ont pas plusieurs dizaines d’années mais quelques heures.
Le « Rhône Princess » qui mouille au port du Pouzin. Par devant, rien d’anormal…
De dos… même chose. Mais côté rivière… on s’aperçoit du problème !
Mieux vaut le téléobjectif pour prendre la photo que de jouer aux acrobates. È pericoloso sporgersi ! comme on le lisait dans les trains !
Les conséquences du choc du paquebot fluvial avec une pile du viaduc ferroviaire de La Voulte, 7 kilomètres en amont de là, la nuit dernière.
Quelques croisiéristes ont dû connaître un réveil brutal, au coeur de la nuit.
Heureusement, personne n’a été blessé. Juste une belle frayeur pour quelques uns.
Une longue estafilade de 20 mètres.
Quant au viaduc ferroviaire de La Voulte… il va bien ! Merci !
Juste une petite trace de cette rencontre nocturne inopinée ! Qui lui vaudra tout de même une visite des spécialistes pour qu’il puisse reprendre du service… et la navigation fluviale aussi !
Il faut dire qu’en quatre-vingts ans d’existence, il en a vu d’autres… des collisions !
Ainsi s’est terminée pour 140 touristes, une croisière qui sera inoubliable comme disait le prospectus publicitaire… mais pas pour les mêmes raisons !
C’est un nombre considérable de livres de géographie qui d’un seul coup, sont bons pour le pilon après cet article du Dauphiné et la logique implacable du raisonnement des inspirateurs de la journaliste Hélène Jaffiol, Samuel Debard, dentiste de métier et Jean Huppert, neurochirurgien, tout deux passionnés par ce sujet… et très pointus.
En donnant un coup d’oeil à la carte ci-dessous, on s’aperçoit que la première des cinq conditions pour que la Loire devienne le premier affluent d’Aigue-Nègre est bien visible….
…le trait noir, celui d’Aigue-Nègre est plus long que n’importe lequel des traits bleus, ceux des sources de la Loire… 4,6km contre 2,5km. Y a pas photo !
Les autres quatre conditions… la source de l’Aigue-Nègre (que le correcteur orthographique n’arrive pas à assimiler depuis le début de l’article- Il faudra qu’il s’y fasse dorénavant !), la source donc est plus haute que celles de la Loire (1 450 mètres contre 1414), le débit est plus important (300 litres/seconde contre 155), le bassin-versant (la surface drainée) plus importante (7,1km 2 contre 3,8) et la pente est la plus douce.
Une démonstration implacable, à croire que les géographes d’antan, ceux qui ont inventé la Loire, avaient reçu quelques pots-de-vin de l’Office de Tourisme ardéchois. Par chance, la source de l’Aigue-Nègre est aussi ardéchoise même si son décor est moins sexy !
Et que ferait-on de toutes les sources « authentique », véritable », « officielle »… de la Loire ? Sans compter sur les associations anti-racistes qui verraient d’un très mauvais oeil arriver un tel nom, stigmatisant une partie de la population ! On pourrait garder le nom original Aïguenaïre mais ce serait les académiciens qui mourraient de crises d’apoplexie, imaginez, un nom Occitan pour le plus long fleuve Français ! Impossible depuis François 1er !
Bon, dommage pour Aïguenaïre, j’ai l’impression qu’on gardera la Loire ! Mais cette histoire était intéressante à conter ne serait-ce que pour prévoir deux visites lors du prochain passage au Gerbier, celle classique aux sources de la Loire et celle crapahutante à la source du plus long fleuve (officieux) de France… ! Ce sera moins dur que de monter en haut du Gerbier !