Archives de Tag: cyclotourisme

Trois jeunes de CADEROUSSE en BALADE à FOS en 1942.

Après la balade de quelques enfants de Caderousse (dont mon père) au Pont-du-Gard en 1941…

voir https://wordpress.com/post/unmondedepapiers.com/14084

voici l’année suivante, la triste année 1942, 3 copains de Caderousse, dont encore une fois mon père, partis en promenade pour la Côte Bleue, à Fos, du 1er au 8 août.

Partis en bicyclette bien entendu, par un temps semble-t-il très chaud.

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En 2 photos bien sûr pour pouvoir voir tout le monde puisqu’il faut bien que quelqu’un prenne la photo ! Mon père a coiffé un chapeau colonial digne d’un Tintin au Congo et qui existe toujours. C’est plus difficile à s’en coiffer de nos jours même pour aller à Fos. Alors, il servit dans un passé récent pour quelques défilés carnavalesques et même pour une leçon de vocabulaire sur les couvre-chefs, dans ma vie antérieure.

A côté d’Adrien, deux frères Establet dont le père tenait le Café du Cours: Albert en haut le cadet et Marcel en bas l’aîné bien plus âgé. Mon père avait alors un peu plus de 16 ans pour cette épopée cyclotourisme qui ravirait le Pernois Paul de Vivie alias Vélocio, un autre vauclusien, adepte du tourisme en bicyclette alias cyclotourisme, mort accidentellement 12 ans avant cette photo.

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Cette joyeuse équipe de J1, J2 ou J3 comme c’était écrit sur les tickets de rationnement de l’époque n’allaient pas en terre inconnue, ni en camping mais avait obtenu le prêt d’un cabanon appartenant à un Sorguais, Chariton se souvient mon père, un ami des Establet certainement.

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Un cabanon qu’il a toujours cherché, par la suite, à nous montrer, chaque fois que la route d’une journée à la mer s’arrêtait à Fos. Il était situé non pas en bord de mer mais en bordure d’un canal, non loin d’un pont qui menait à la plage. Il n’existe plus de nos jours même s’il est assez facile de localiser les lieux, dans le secteur d’un pont moderne sur un canal.

https://www.google.fr/maps/place/Fos-sur-Mer/@43.4314505,4.9475164,15z/data=!3m1!1e3!4m2!3m1!1s0x12b619721d5cf72d:0xea40197d819691d

Los de nos jours où le tourisme a presque disparu avec la création d’une aciérie et d’un terminal méthanier qui ont poussé au moment des 30 Glorieuses.

Car, en plus d’un cabanon, notre sympathique équipe bénéficiait du bateau de Paule Noguier, une cousine de mon père !

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On voit Paule avec mon père et Albert Establet en haut et le couple Noguier poser avec mon père en bas. Avec ces quelques images, difficile d’expliquer que la vie pendant la guerre était dure ! Même si elle l’était ! Mais quelques moments de détente bon marché pour des jeunes n’étaient pas interdits. Surtout que les ombres de la Relève et du STO planaient.

Quelques mois plus tard, la zone sud allait voir arriver d’autres touristes moins sympathiques, les Allemands et les Italiens, les premiers contents de ne pas être, eux,  sur le front de l’Est mais au bord de la Méditerranée !

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Un PORTE-CLÉ souvenir de la concentration cyclotouriste PÂQUES EN PROVENCE 1969 à CADEROUSSE

Tous les ans, le monde cyclotourisme européen se donne rendez-vous dans le sud de la France à l’occasion du week-end pascal pour une concentration appelée « Pâques en Provence ». Tous les ans, la ville cible change pour accueillir des milliers de cyclotouristes.

En 1969, c’était Caderousse qui avait été choisie par les organisateurs, la FFCT, la Fédération Française de Cyclotourisme et le Comité Velocio.

Voici le porte-clé souvenir de cette journée de 1969:

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l’église Saint-Michel de Caderousse au recto.

Comme on peut le lire dans le site de la FFCT: ffct.org cette concentration pascale est née en 1924 et a été créée par l’apôtre du cyclotourisme Paul de Vivié, originaire de Provence (Pernes les Fontaines) exilé à Saint-Etienne et qui « descendait » dans le Midi pour les fêtes de Pâques et eut l’idée de convier ses adeptes.

Le cyclotourisme et « Vélocio »

Le néologisme « cyclotourisme » a été créé en 1888 par celui qui est considéré comme l’apôtre du cyclotourisme, Paul de Vivie, alias Vélocio.
Né à Pernes-les Fontaines en 1853, Paul de Vivie vécut à Saint-Etienne où il mourut en 1930 des suites d’un accident de la circulation.
Personnage hors du commun, il fut un ardent défenseur des vertus du cyclotourisme notamment dans la revue qu’il créa « Le Cycliste » moyen d’expression et d’information des randonneurs à bicyclette.
Précurseur tant en technique, qu’en diététique, il exhorta les industriels stéphanois à se lancer dans la fabrication des cycles. Il démontra à cette époque que l’on peut rouler longtemps (il faisait des étapes de 40 heures), pour peu que l’on suive des règles élémentaires de pratique et d’hygiène.
Ses « sept commandements » sont restés en mémoire et demeurent encore aujourd’hui des préceptes à suivre pour rouler bien et longtemps.

Les 7 préceptes de Vélocio :

– Haltes rares et courtes, afin de ne pas laisser tomber la pression.
– Repas légers et fréquents : manger avant d’avoir faim, boire avant d’avoir soif.
– Ne jamais aller jusqu’à la fatigue anormale qui se traduit par le manque d’appétit et de sommeil.
– Se couvrir avant d’avoir froid, se découvrir avant d’avoir chaud et ne pas craindre d’exposer l’épiderme au soleil, à l’air, à l’eau.
– Rayer de l’alimentation, au moins en cours de route, le vin, la viande et le tabac.
– Ne jamais forcer, rester en dedans de ses moyens, surtout pendant les premières heures où l’on est tenté de se dépenser trop parce qu’on se sent plein de forces.
– Ne jamais pédaler par amour-propre.

Pâques en Provence

Paul de Vivie (1853-1930) installé à Saint-Etienne, c’est de là qu’au début du siècle, il aimait rejoindre, d’une seule traite sa Provence natale.
A partir de 1924, il donne rendez-vous aux lecteurs de la revue « Le Cycliste » aux Baux-de-Provence. Ainsi est née la concentration de Pâques. Chaque année, jusqu’en 1930, sous l’égide de la Fédération, il invite les cyclotouristes au meeting pascal. Vélocio meurt en mars 1930, André de Boubers, Président de la FFSC (devenue la FFCT), propose alors que ce meeting soit organisé chaque année en souvenir de Vélocio.
Depuis lors, les instances de la Fédération ont perpétué ce meeting, de manière continue et assidue, en respectant le caractère simple de cette manifestation.

Au dos du porte-clé de 1969, on peut voir le visage de Vélocio:

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Pâques en Provence est aussi l’occasion d’organiser des épreuves de régularités sur 24, 48, 72 heures appelées « flèches vélocio ». C’est l’Audace Club Parisien qui organise cela depuis sa création en 1904 par un autre génial précurseur de la cause cycliste: Henri Desgranges qui inventa aussi le Tour de France !

Allez faire un tour sur le site de l’ACP:

http://www.audax-club-parisien.com/FR/28%20-%20Résultats%20de%20l’Audax%20Club%20Parisien.html

En 1979, nous fîmes une Flèche de 24 heures pour plus de 350 km pour Pâques, qui rejoignait cette année-là Cairanne. Lire l’article de ce blog écrit le 19 avril 2014 et racontant cet épisode épique !

 https://unmondedepapiers.com/2014/04/19/cyclorourisme-pa…en-provence-1979/ ‎

Cette année, les cyclotouristes se sont donnés rendez-vous le 27 mars à Gigondas… un nom qui fait penser à un doux breuvage incompatible avec la règle 5 de Velocio !

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CYCLOTOURISME: PÂQUES en PROVENCE 1979

Il y a 35 ans, ma première et unique Flèche Vélocio à l’occasion du rassemblement annuel cyclotouriste intitulé Pâques en Provence qui était organisé cette année-là à Cairanne (Vaucluse). En 2014, c’est Pernes-les-Fontaines qui accueillait les cyclos.

Le défi était de parcourir 350km en 24 heures, ce fut finalement 365 km du samedi 10h au dimanche 10h pour notre équipe de 5-maximum autorisé- (dont Raymond Deux de Meysse et Chabrière du Teil, l’oncle aujourd’hui disparu de Pierre V.). Circuit tracé par l’équipe (nous) et accepté par les organisateurs (l’Audax Club Parisien), la seule contrainte étant de ne jamais passer 2 fois au même endroit, ce qui évite de tracer par exemple un circuit de 3 boucles semblables de 120km autour de la ville arrivée. Départ de Montélimar devant les Cycles Reboul, une montée vers le nord jusqu’à Beaurepaire, le retour vers la vallée du Rhône puis la descente le long du fleuve-roi jusqu’au Teil par la RN86 et après une courte nuit, le dernier coup de collier jusqu’au terme via Vaison et Vacqueyras. En cours de route, les équipes avaient l’obligation de déposer des cartes données par l’Audax Club dans des boîtes aux lettres de villages du parcours et pouvait « subir » un contrôle « surprise » des organisateurs, ce qui ne fut pas montre cas. La moyenne que nous devions tenir était de 22,5km/h. Le gros problème fut ce satané vent du midi soufflant très fort à partir de Serrières jusqu’à la tombée de la nuit vers La Voulte qui me fit pas mal souffrir de Serrières à Tournon. Par chance quelques heures plus tard, au petit matin, c’était le mistral qui nous poussait vers le sud, sauf les derniers kilomètres de la traversée du Plan de Dieu mais là, avec Cairanne tout au fond, c’était l’euphorie qui nous faisait avancer, au milieu des centaines de cyclos se rendant à la concentration.

Le brevet souvenir:

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