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ANCONE et le RHÔNE, une cohabitation difficile: le crue de 1840, en direct -suite- ! (3/7)

Troisième article rédigé par mes soins, paru dans le blog: Ancone Culture et Patrimoine

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Le jeune Antoine Orgeas âgé de 8 ans en 1840 a recopié le texte du curé d’Ancone sur un cahier d’écolier.

Suite de la lecture de cet exceptionnel document qu’est la narration  de la crue de 1840 écrite par le curé d’Ancone et diffusée dans un petit livret vendu dans la région de Montélimar pour venir en aide aux sinistrés. Ce document a été gardé dans une famille ayant vécu ce drame, la famille Orgeas, et prêté à notre association par une descendante, Mme Veysseyre.

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Nous sommes le mardi 3  novembre 1840. C’est certainement le jour où la cote du  Rhône connaîtra son apogée car c’est la date marquée sur nombre de repères de crue, on en reparlera.  Pour le narrateur, le Rhône dépasse de 1 mètre 60 le haut des digues. C’est énorme même s’il faut comprendre que le parapet actuel n’existait pas et que les digues seront rehaussées 2 fois après 1840. 1 mètre d’eau dans les maisons dans la partie la plus haute du village, vers le chemin de Montélimar, cela doit donner 2 mètres dans les parties basses. De plus, le fleuve charrie de tout, des objets emportés dans les maisons inondées tout au long du cours et même un cadavre. Certainement aussi des cadavres d’animaux. 

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Mercredi 4 novembre, le Rhône a baissé de 34 centimètres et le curé prend le pas sur le témoin ! C’est grâce à Marie que cela s’est produit, sans aucun doute pour le rédacteur des lignes et cela, grâce aux prières. Pourtant, le curé en veut aux Anconnais manifestement peu croyants et a affublé le village d’un adjectif que le lecteur (et propriétaire) du livret n’a pu admettre: « ingrat ». Retenons la bonne nouvelle: l’eau commence à se retirer.

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Le lendemain, le 5 novembre, une conséquence inattendue du retrait des eaux des maisons, c’est que les objets sont emportés. En plus d’avoir des logis dévastés, les Anconnais vont perdre les objets indispensables pour survivre. De plus, le tonnerre gronde, signe d’un phénomène climatique totalement anachronique. Mais pour le curé, à qui on laissera la responsabilité de ses propos, c’est un avertissement divin !

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Après cette narration détaillée des événements des jours les plus difficiles de la crue de 1840, le Curé va résumer la suite des choses avec cette décrue lente puis une seconde montée des eaux, moins importante mais tout de même conséquente puisque le 21 novembre la cote du fleuve n’est qu’à 60 cm du pic de crue du 3 novembre. A cette date du 21, cela fait 24 jours que toutes les maisons sont inondées. Et il faudra quelques jours encore pour que les eaux se retirent définitivement. L’hiver sera dur pour les Anconnais, abrités dans des maisons humides. Par la même occasion , l’auteur rend hommage aux sujets d’Ancone qui ont payé de leur temps et quelquefois en prenant des risques pour aider leurs prochains…

Comme cela s’est aussi produit pour une famille de l’île de la Conférence sauvée par son courageux voisin qui transporta les 5 personnes juste avant que leur maison ne s’écroule !

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Autant dire que les Suchon n’apparaîtront plus sur la liste des résidents de l’île de la Conférence lors du recensement de 1846 ! Une île de la Conférence terriblement secouée par cette catastrophe naturelle comme on peut le lire ci-dessous:

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400 mûriers arrachés (est-ce ceux dont le curé a déjà parlé ou cela fait-il 800 mûriers détruits en tout ?), les digues (en terre) rasées, les aires (de battage du blé) recouvertes d’un mètre de graviers amenés par la crue… Des mois de travaux de remise en état en perspective pour les malheureux habitants des lieux… mais tous les Anconnais étaient logés à la même enseigne !

Pour terminer ce propos sur cette crue de 1840, ce témoin discret de ce passé dramatique que nous ont légué les Anconnais d’alors, le repère de crue situé dans la rue de la Cardinale (près de la place des platanes)

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Une pierre taillée de plus d’un mètre 80, le menhir d’Ancone ! Cette pierre a été déplacée dans le passé, certainement pour la sauver au moment des travaux de la CNR dans les années 50. La trait de la hauteur d’eau est situé à 1 mètre 60 du sol… ce qui correspond aux chiffres donnés par le curé dans le livret… si l’on déplace par la pensée cette pierre sur la digue qui a disparu quelque part sous le canal de dérivation du Rhône.

A suivre:

Ancone et le Rhône, une cohabitation difficile: la crue de 1856 ou deux crues centennales en 16 ans ! (4/7)

d’après les documents présentées lors des Journées du Patrimoine en septembre 2015 et du livret prêté par Mme Veysseyre, descendante de témoins directs de cette catastrophe.

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ANCONE et le RHÔNE, une cohabitation difficile: la CRUE de 1840 en direct… ou presque (2/7)

Second article rédigé par mes soins, second d’une série de 7, parus dans le blog: Ancone Culture et Patrimoine

Le Rhône connut de tout temps des crues dévastatrices. Le problème est que les mesures de celles-ci ne sont apparues que récemment. Si bien que nous ne connaissons des catastrophes plus anciennes que par des textes les racontant, toujours subjectifs. Ce qui est sûr, c’est que la crue de 1840 est la plus forte mesurée à ce jour, très proche de celle de 1856. Elle reste bien présente avec de nombreux repères de crue que nous ont laissé les anciens. A Ancone, de plus, un écrit assez précis va vous permettre de connaître ce qui s’est passé. Il s’agit d’un petit livret de 32 pages rédigé par le curé de l’époque qui n’a pas signé son œuvre mais qui relate les faits.

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Nous sommes à l’automne 1840 et le Rhône va se mettre à « monter ».

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Les digues du Rhône sont rompues et environ 30cm d’eau envahissent les rues. Les anciens protègent leurs portes avec de petites protections et emmènent leurs chevaux « au sec ». Mais la pluie continue de tomber, ce qui ne présage rien de bon !

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L’affaire devient sérieuse puisque l’eau, dans les rues, est suffisamment hautes pour qu’on puisse se promener en barque (en barquot). On peut noter que par endroit, la digue est en terre et qu’elle ne résiste pas à l’eau ni aux billes de bois qui ont été emportées. N’oublions pas que le Rhône servait aussi à transporter du bois flottant. Dans l’île de la Conférence, la situation est sérieuse et les habitants doivent fuir. Encore faut-il qu’il y ait suffisamment de barques !

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On est passé de 30cm d’eau dans les rues, il y a 2 jours, à 80cm ce 31 octobre et même 1 mètre en fin d’article soit certainement cette hauteur dans les quartiers les plus bas. Les Anconnais n’ont pas anticipé ce phénomène exceptionnel et manquent de provisions. A leur décharge, cette crue sera exceptionnelle et les prévisions n’existaient pas ! Le curé rédacteur de cette chronologie est bien moins compatissant avec eux en rapprochant cette imprévoyance matérielle à, également, leur imprévoyance spirituelle !

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La partie empierrée de la digue du village (la partie en terre évoquée au second paragraphe devait protéger l’île) commence à se lézarder et les pierres de tomber. Une seule solution pour les familles: partir. Aussi les propriétaires de barques font-ils la noria entre le village et Montélimar pour mettre à l’abri femmes et enfants. La solidarité joue à plein et le curé-rédacteur est content car les hommes s’en remettent enfin à Dieu ! Sans plan Orsec, il ne leur reste peut-être plus que cela!

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Le rédacteur va remercier  la Sainte-Vierge qui a protégé le village puisqu’à l’issue de cette catastrophe,  il n’y aura pas de victimes à Ancone, contrairement à d’autres villages voisins. Mais pour l’heure, ce 1er novembre 1840 au soir, la situation est inquiétante avec le Rhône en furie. Alors, le curé ne peut que s’en remettre à Marie, tout en rendant hommage à 2 Anconnais dévoués: Bauzon et Manouas, le maire. Ils ne seront pas les seuls, on le verra plus loin. Car la solidarité est bien aussi importante que la Foi.

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En plus du Rhône en crue, le ciel continue à déverser des torrents d’eau avec ce violent orage tardif pour la saison, mais pas exceptionnel. Des murs de clôtures tombent ce qui ouvre de nouveaux passages à l’eau. Les femmes et les enfants du village fuient pour se rendre vers Montélimar où le Rhône ne les menacera pas, tandis que les patrons (les hommes) travaillent à protéger ce qui peut encore l’être… et à ravitailler ceux qui travaillent ! A un quart d’heure du village, c’est à dire vers Villepré dirait-on de nos jours, on peut marcher les pieds au sec.

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Bien que le rédacteur ait oublié de dater cette station 7 du calvaire d’Ancone (interprétation personnelle de la manière dont est présentée cette narration par le curé), on peut penser qu’on est lundi 1er novembre. Ce jour-là, le sous-préfet de Montélimar vient visiter les lieux et les habitants restants au village… en barquot (ou barcot) !  L’auteur le remercie chaleureusement, tout comme il rend hommage aux Montiliens qui transportent les réfugiés et les hébergent.

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J+5 pour cette crue réellement exceptionnelle. En effet, bien souvent, sur le Rhône, la montée des eaux est rapide puis la décrue arrive doucement. Là, cela fait 5 jours que l’eau monte…. et ça continue !  Il reste une quarantaine de personnes à Ancone sur 525 personnes recensées en 1836. On peut dire que le village s’est vidé. 9 maisons se sont écroulées dont on est sûr que 6 sont situées dans la rue de la Croix Blanche qui, à l’époque, partait de la place du platane pour aller à la place des platanes (extrémité de la Grande rue maintenant).

CRUE 1840 PLAN MAISONS TOMBÉES

C’est la pointe du village au plus près du Rhône, à l’endroit où celui-ci frappe les digues avec le plus de violence. 400 mûriers ont été renversés, certainement dans l’île de la Conférence, on en reparlera. A la catastrophe créée par les eaux présentes dans toutes les maisons… va s’ajouter une crise pour la sériciculture anconnaise.  

A suivre.

Ancone et le Rhône, une cohabitation difficile: la crue de 1840… en direct ou presque-suite- ! (3/7)

d’après les documents présentées lors des Journées du Patrimoine en septembre 2015 et du livret prêté par Mme Veysseyre, descendante de témoins directs de cette catastrophe.

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Le (petit) KIOSQUE DE PRESSE de 36: LE MONDE ILLUSTRÉ du 21 novembre 1936

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Une couverture montrant une photographie d’un événement qui ne sera pas abordé dans le magazine: des bagarres entre grévistes et non-grévistes à Roubaix, arbitrée par les gardes mobiles. Les premiers occupent l’usine en grève, les seconds souhaitent travailler. 80 as plus tard, on pourrait voir la même scène.

La revue est parue un peu trop tard pour s’étaler plus longuement que dans l’éditorial sur le suicide de Roger Salengro…

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…ministre de l’Intérieur du Front Populaire, atteint par une terrible campagne de dénigrement de l’extrême-droite, on l’a lu dans Gringoire il y a quelques jours.

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Une extrême-droite capable de tout quand la gauche est au pouvoir, on peut le vivre depuis 4 ans.

Sous ce titre….

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…la bataille de Madris semble avoir commencé. Une carte des lieux pour que les lecteurs puissent comprendre de quoi il s’agit:

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Un communiqué de Franco annonce que les troupes franquistes ne sont qu’à 1 800 mètres des portes de Madrid et qu’il vaudrait mieux que la République se rende et lui laisse le pouvoir. En évoquant l’avenir et les responsabilités dont auront à répondre les Républicains devant les générations futures.

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On sait ce qu’il est et c’est plutôt Franco qui fut mis jusqu’à sa mort au banc des nations et son régime dénoncé par ses crimes contre l’humanité.

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Une vue aérienne de Madrid avec le Palais Royal sans souverain… et un quartier au premier plan semblant gravement endommagé… par les bombardements fascistes.

 Le Monde Illustré nous présente Hitler en gentil gentleman farmer en train de nourrir les chevreaux de sa propriété campagnarde de Berchtesgaden (avec un R oublié dans le titre !)

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Les camps de concentration « accueillent » les opposants au régime nazi depuis 3 ans maintenant.

A Moscou, c’est l’immense manifestation sur la Place Rouge…

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des troupes soviétiques pour le 19ème anniversaire de la Révolution d’Octobre que l’on nous présente. Avec la neige et sans le peuple.

La catastrophe de Saint-Chamas.

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L’explosion de la poudrerie le 16 novembre dernier a fait 53 morts et des centaines de blessés. Les dégâts sont considérables. Les autorités sont venues s’incliner devant les cercueils des victimes.

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Du plus léger pour finir:

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Football avec la victoire de Paris face à Budapest.

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Aviation avec le XVème Saon de l’Aéronautique du Bourget et des avions aux profils bien futuristes.

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La charade du jour, toujours aussi peu évidente !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 19 novembre 1916

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(JOUR 840 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Un soldat allemand joue du violon dans une église en ruine, à la une de ce Miroir du 19 novembre 1916. Il est écrit que ce joueur fut coupé en deux par un obus quelques jours après. Pas forcément une bonne note pour la propagande anti-allemande !

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Autre vue de musique dans des ruines. Un Poilu joue quelques notes sur un piano au milieu des décombres.

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Ici, ce sont des soldats qui s’activent pour récupérer les actes dans ce qui reste d’une étude d’un notaire.

 La reprise des forts de Verdun, il y a un peu moins d’un mois.

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La reprise du fort de Douaumont le 24 octobre avec ce qui reste de ce qui fut un fort… en 3 vues.

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Une vue aérienne du fort de Vaux après tous les combats d’artillerie.

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Des batteries devant Douaumont puisque le fort n’est plus « fonctionnel » !

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L’assaut contre Douaumont qui ne fut pas la plus meurtrière des attaques et contre-attaques des 10 mois de bataille.

L’élection américaine qui a vu la courte victoire du Démocrate Woodrow Wilson…

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…ci-dessus à Shadowland pendant la campagne, face au Républicain Charles E. Hughes…

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…ci-dessus à Chicago.

Le vote des femmes, pour la première fois aux Etats-Unis fit pencher la balance du côté de Wilson. Lors de cette élection, Woodrow Wilson obtint 49% des voix pour 277 délégués contre 46% et 254 délégués pour son adversaire républicain. La carte électorale de 1916 montrait une victoire républicaine sur les états du nord-est des USA (la côte est + autour des lacs) contre presque tous les autres territoires pour les Démocrates. Un peu l’inverse de ce qui se passe de nos jours.

Les combats dans le Caucase.

Deux pages de paysages montagneux avec des troupes russes renforçant leurs positions dans les régions de Petra Kale.

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Des troupes qui évoluent autour de 2 500 mètres.

La résistance belge à l’occupation allemande du pays. Une page pour parler de l’incarcération du bâtonnier belge Théodor, figure de proue de cette résistance.

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Le magistrat a été détenu 7 mois dans le camp de Gutersloh avant d’être libéré et expulsé vers la France.

Les dégâts irréversibles des bombes sur le paysage proche de la ligne de front.

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Un énorme entonnoir dans lequel une section s’est mise à l’abri.

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L’effet de la guerre des mines avec cet immense cratère près d’Assevillers. N’est-ce pas plutôt (pour son ampleur) le lochnagar Crater d’Ovillers-la-Boisselle ?

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Pour terminer, une entrevue Joffre-Cadorna, les généralissimes français et italien du côté de Saint-Michel-De-Maurienne. Bien utile pour les Italiens dont le front vacille fortement.

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 18 novembre 1916

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(JOUR 839 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, une caricature italienne du Kromprinz. Pas sur son meilleur profil mais pas réellement présenté comme un monstre. Plutôt un benêt… qu’il était d’ailleurs !

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Une partie de bouchons sur le front de Lorraine, dans un secteur bien aménagé, certainement pas en première ligne comme nous le dit le commentaire.

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A New York dans les docks, un bassin construit en cachette par les Américains d’origine allemande pour accueillir le sous-marin commercial du Kaiser et approvisionner ainsi le Reich.

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Des abris souterrains dans d’anciennes carrières dans le Soissonnais. L’actuelle caverne du dragon ?

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Autres abris souterrains dans un village troglodyte.

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Ce qu’il reste d’un Zeppelin détruit récemment au dessus de l’Angleterre.

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Prisonniers allemands blessés, aveuglés très certainement suite à une attaque aux gaz, conduits à l’ambulance avant leur captivité.

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Près du fort de Thiaumont, dans le secteur de Verdun, des hommes partent à l’assaut. Sur la seconde page, plusieurs vues de cette partie du front. Quelques dates relatives au fort de Thiaumont: désarmé malencontreusement de ses pièces d’artillerie par l’Etat-Major français, il ne pourra guère servir pendant la bataille de Verdun et tombera aux mains des Allemands le 23 juin 1916. Il sera repris le 03 août par les Français mais perdu à nouveau 5 jours plus tard. Il sera définitivement récupéré le 24 octobre (date de la prise de la première photo ?) par les Français. Que de sang versé pour compenser une des innombrables erreurs de gradés rétrogrades et incompétents !

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En 3 photos, une attaque dans un secteur non cité.

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Pour terminer par un sourire: un Poilu prend du repos contre une cloche tombée d’un clocher. On nous parle de la cloche de l’église de Montauban !!! Certainement Montauban-en-Picardie, à 50km au sud d’Arras, où est situé un cimetière militaire britannique de la Grande Guerre.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 05 novembre 1916

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(JOUR 826 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le général Mangin fait la une de ce numéro du Miroir pour la bravoure des vaillants qui ont repris le fameux fort de Douaumont et qu’il a eu la chance de conduire. Pourquoi n’avoir pas plutôt choisi cette vue du secteur comme on peut le voir à l’intérieur de la revue ?

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celle d’un gradé ?

Deux vues sur le front de la Somme.

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Des tirailleurs noirs portent d’une manière traditionnelle le riz destiné à la troupe.

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Ces mêmes troupes lors d’une revue sur ce même front.

Du côté du front de Salonique, on parle de victoire des Alliés et en particulier des Serbes dont l’armée recomposée combat au côté des Franco-Britanniques.

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Des canons et des fusils repris aux Serbes; le premier village conquis, celui de Gornichevo.

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Le prince Alexandre de Serbie s’intéressant à un canon de 105 pris aux Bulgares.

Sur le front de la Somme, la bataille a été rude pour tout, les hommes avec ces milliers de victimes mais aussi la nature totalement saccagée.

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Sur ce même front, des convois de ravitaillement montent des obus au front, à raison de 4 munitions par charrette.

Deux pages sur des plaques mémorielles posées ici et là pour se remémorer les victimes des crimes de guerre allemands dans le secteur.

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Trois vues de la ferme Amaury près de Vingré où une famille de fermier fut assassinée par les Allemands. Cela s’était passé le 20 septembre 1914. Vingré est plutôt connu pour ses 6 fusillés pour l’exemple, injustement accusés de désertion et exécutés. cela se passa le 04 décembre 1914. Ils furent réhabilités le 19 janvier 1921.

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Dans d’autres communes (Réméréville, Emberménil et Vitrimont) des tombes de victimes civiles de crimes de guerre allemands. L’armée allemande, à toutes époques, eut toujours cette réputation avérée de maltraitance et violence envers les populations civiles des régions occupées.

Pour terminer, une activité comme une autre pour les Poilus au repos:

dscn9023la confection de couronnes mortuaires pour ceux tombés au front.

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 04 novembre 1916

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(JOUR 825 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, une sentinelle près du canal des Flandres se déplace après avoir entendu un bruit imagine l’auteur de la légende.

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6 vues du front de la Somme. Avec destructions sur toutes les images. 4 légendes parlent du village de C… Peut-être la ville de Combes que La Guerre Photographiée ne s’est pas gêné de citer en entier il y a 2 jours.

dscn9002Le pilote d’un avion surplombant un autre aéroplane l’a pris en photo.

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Un soldat indien se lave d’une manière très rudimentaire avec un lavabo trouvé dans une tranchée allemande.

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Des soldats ont construit avec des barbelés une sculpture d’un cheval pour parodier l’expression « cheval de frise ».

Quelques vues du front de l’Est, dans le secteur russo-roumain avec des troupes roumaines venant d’entrer dans le conflit:

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Des tranchées comme on pourrait en voir à l’ouest.

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Des Cosaques pour une de leurs dernières sorties.

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Des tirailleurs avançant vers les lignes ennemies comme on pourrait en photographier à l’ouest.

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Des troupes au repos comme on en a vu sur tous les fronts.

Autre secteur du front d’Orient, celui de Salonique où l’on nous dit que les Français, Britanniques et Serbes reconstitués sont passés à l’attaque:

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Un convoi de ravitaillement.

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Positions français dans la vallée de Vardar.

Pour terminer, des prisonniers allemands dans une tranchée du côté de la Somme:

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 02 novembre 1916

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(JOUR 823 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le repas des brancardiers, telle est la légende de la photo de la une. Dans un souterrain du château de Lamothe, sur le front de la Somme, le repas des brancardiers mais aussi le repos des brancardiers ! Avant de partir pour les missions périlleuses que le violent bombardement qui se déroule leur laisse entrevoir.

3 photos nous montrant le sort des chevaux pendant cette guerre:

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Le pire avec ce cheval mort accroché dans un arbre. Une horreur !

dscn8990 Le cheval d’un officier supérieur tué au combat assise à son enterrement.

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Le cheval embarqué par une grue sur le bateau qui va l’emmener vers le front d’Orient.

Des destructions sur les fronts où les combats redoublent de violence:

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A Verdun, une chapelle de la cathédrale ruinée.

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Sur la Somme, les ruines d’une maison dans le village de Combes.

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Près d’Arras dans le Pas-de-Calais, des destructions sur la cathédrale.

 Une photo qui concerne la zone de diffusion du journal:

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des prisonniers lyonnais (c’est écrit sur la pancarte) posent dans le camp allemand de Alten-Grabow (Altengrabow) au coeur de l’Allemagne, entre Magdeburg et Berlin.

Les hommes sont au front, les femmes les remplacent pour les vendanges:

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Un choix pas très original pour illustrer ce fait: toute la famille a toujours participé aux vendanges dans les campagnes de France, à une époque où les classes ne rentraient que le 1er octobre pour permettre aux enfants d’y être également.

Pour terminer, le travail considérable que représente l’utilisation des énormes canons de 400. Des rails doivent être posés près du front pour que l’engin puisse s’en approcher:

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 29 octobre 1916

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(JOUR 819 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le roi Constantin s’adresse aux troupes de l’Entente. Il change de discours pour l’occasion ce qui est monnaie courante pour lui. La Grèce est au bord de la guerre civile entre monarchistes plutôt favorables aux Allemands et Vénizélistes (les supporter du premier ministre Elefthénios Vénizélos) favorables aux Alliés.

D’autres vues de cette situation grecque:

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Les Vénizélistes sont acclamés par la foule de Salonique tandis qu’une…

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…garnison grecque de Cavalla qui s’est rendue aux germano-bulgares est reçue triomphalement en amie à Berlin.

Quelques autres vues de cette revue:

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des tranchées, des boyaux et des troupes qui progressent, le ravitaillement qui arrive aux troupes en attente.

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Une immense marmite créée par un obus de 400. On a vu la semaine passée un obus n’ayant pas explosé… quand cela se produit, les dégâts sont considérables.

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En double page centrale, l’explosion d’un obus, au loin, près du fort de Souville dans le secteur de Verdun. Des troupes fraîches attendent de monter en ligne.

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Un exceptionnel instantané, celui du départ d’une torpille aérienne de 40 kilos partant des lignes françaises.

La page aviation:

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Le Guynemer anglais, Ball, présente ses trophées de guerre. Il en est à 29 victoires.

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Des aviateurs américains en France posent devant leur appareil. Ont posé plutôt car 3 d’entre eux ont perdu la vie depuis le cliché. Il s’agit de Rockwell, Norman Prince et Victor Chapman. La guerre est terrible.

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Il y a presque 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 22 octobre 1916

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(JOUR 812 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Photo de cette une assez surréaliste. Un soldat britannique se reposant sur un lit au milieu des ruines. La scène se passerait à Morval, 30 kilomètres au sud d’Arras, chef-lieu du Pas-de-Calais. Terribles destructions de guerre. Mais la guerre n’est as le Club Méd, loin de là.

Les meilleures pages de ce Miroir du 22 octobre 1944.

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A Morval justement, les fantassins britanniques partent à l’attaque en sautant de leur tranchée. Deux photos qui semblent assez correspondre à leurs commentaires.

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La chute de Zeppelin, la nuit du 1er au 2 octobre 1916, au-dessus de Londres. Impressionnant !

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La course au gigantisme des munitions. Des obus de 381 m/m pour répondre aux 420m/m allemands.

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En double page centrale, la place de l’Archevêché de Verdun occupée par des prisonniers allemands en attente d’un interrogatoire.

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L’entrée en guerre des Grecs aux côtés des Alliés est toujours en suspend. Les troupes se préparent mais rien n’est décidé et la lutte entre Vénizélistes et Monarchistes redouble de violence.

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Du ravitaillement pour les hommes au front. En haut, du blé qui part de Sidi-Bel-Abbés; en bas, du vin en quantité au départ de Bordeaux. Les récoltes 1916 ont été bonnes.

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