Paisible scène pour ce lendemain de Noël avec une visite de l’impératrice allemande Augusta rendant visite aux blessés.
(JOUR 145 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
D’ailleurs ce journal montre pas mal de vues prises du côté allemand:
Les automobiles du Kaiser. Ni BMW, ni Mercedes-Benz, ni Volkswagen, ni Audi… toutes ces marques furent fondées après 1914, 1916 pour la plus ancienne, la première citée. Quelle marque alors ?
Des prisonniers français en Allemagne, bien traités manifestement et facilement accessibles au reporter du Miroir. Ceux de la dernière photo (des cordonniers) sont utilisés pour leurs compétences professionnelles pour réparer les chaussures des soldats allemands.
Des civils français (et russes) prisonniers en Allemagne… comme les civils allemands sont déportés en France. La même peur des espions.
Le gouvernement avait déménagé fin août à Bordeaux. Le front depuis, s’est éloigné de Paris. Aussi certains ministères reviennent dans la capitale. Pour exemple, ce retour…
des livres de la dette: l’enregistrement des sommes prêtées par de riches rentiers à l’Etat. Les marchés avant la finance. Cela représente toutefois 40 voitures remplies ! Et la dette publiquene cessera de grandir pendant le conflit. Ça vaut cher, la guerre !
Innovation technologique, l’éclairage des lieux de combat, la nuit…
pour prévenir des attaques nocturnes… et éventuellement emporter les blessés.
Un article qui, en le lisant attentivement, permet de comprendre l’impatience de l’arrière à qui on annonce depuis 2 mois qu’on avance et qui ne voit rien venir.
Mais c’est la conclusion de ces lignes qui vont son pendant de cacahouètes !
Quand on connaît les hécatombes du Chemin des Dames ou de la bataille de la Somme… on ne peut que bondir à cette lecture. Ce fut plutôt ce qui est écrit au début du paragraphe précédant « à moins de recourir au suicide de masse qui ont fait des Flandres un immense cimetière d’Allemands ».
D’autres brèves photographiques:
Une scène de désolation avec de nombreux cadavres (d’Allemands est-il précisé) abandonnés.
La corvée des enterrements… (des Allemands est-il encore précisé)… On nous dit que ces soldats vont enterrer les ennemis qu’ils ont tué dans la journée. Habituellement, c’étaient les Territoriaux qui étaient dévoués à cette corvée.
Une voiture blindée britannique qui ne fit pas long feu.
Une photo prise dans la forêt de Vauquois, village à l’ouest de Verdun resté célèbre par la « guerre des mines ».
La destruction de la colonne de Napoléon à Mourmelon-le-Grand par les Allemands est traitée de crime par le rédacteur. Les valeurs n’étaient pas les mêmes à l’époque.
















