du 10 février 1934.
On avait déjà parlé de cette émeute provoquée par les Ligues et certaines Associations d’Anciens Combattants pour protester contre la classe politique salie par l’affaire Stavisky dans un article de ce blog paru le 17 mars 2015 et qui reproduisait une lettre d’un étudiant parisien pris dans la tourmente:
https://unmondedepapiers.com/2015/03/17/une-lettre-dun-etudiant-parisien-relatant-le-6-fevrier-1934/
Cette nuit-là, la République avait vacillé car, même si une partie des manifestants n’était là que pour clamer son indignation, une autre partie plus virulente voulait investir le Palais Bourbon et mettre à bas la « gueuse ». Les groupes royalistes voyaient une occasion de rétablir le Roi sur le trône, d’autres groupes fascisants rêvaient d’un pouvoir fort à la Mussolini ou à la Hitler.
Le magazine hebdomadaire réagit rapidement à l’actualité, il ne changea pas sa une consacrée à une comédie de l’époque mais présenta 3 pages sur cet événement considérable…
Une vue impressionnante de la Place de la Madeleine et des Grands Boulevards pendant l’émeute.
…titré ainsi. Il est certain que l’action des forces de l’ordre fut très violente et s’abattit aussi sur des manifestants pacifiques…
Les anciens combattants, précédés de leurs drapeaux, défilent place de la Concorde.
Autour des barricades formées de bancs
renversés, de grilles d’arbres, de socles de fonte, la foule s’amasse place de la Concorde.
…mais certains groupes étaient là pour en découdre comme on peut le voir ci-dessous:
Des jeunes gens préparent leur attaque en se munissant de projectiles.
Boulevard de Sébastopol, des émeutiers démolissent un kiosque à journaux.
La Police charge…
Une charge des agents.
et des manifestants tombent.
Un blessé, étendu à terre, victime d’un coup de matraque, se tient la tête à deux mains.
Couvert de sang, un manifestant laissé pour mort place de la Concorde, après une charge des Gardes Municipaux.
Les pompiers interviennent pour éteindre les incendies allumés par les manifestants et auront eux aussi leur lot de victimes.
Un autobus, incendié par les manifestants, achève de brûler place de la Concorde.
Une camionnette en flammes boulevard de Sébastopol.
Les pompiers inondent les débris fumants d’une voiture i incendiée.
Les commentaires des photos sont ceux des journalistes de l’époque, assez neutres pour l’occasion. Les photos viennent des agences Keystone, New-York Times, Associated Press et 3 du titre (la charge des agents, les jeunes s’armant et la dernière photo des pompiers).
à suivre pour voir le numéro suivant du Miroir du Monde…











