Le bac de Glun est également un très ancien point de passage entre Drôme et Rhône, entre Empire et Royaume puisqu’il est attesté officiellement en 1151 par un droit de percevoir les droits de passage accordé à un seigneur local . Il devient un bac à traille au milieu du XVIème siècle, certainement même auparavant. Mais on sait en lisant la thèse d’Henri Cogoluènhe sur les bacs du Rhône que l’armée de Louis XIII construisit un pont de bateaux parallèle à ce bac à traille pour traverser le Rhône, en 1642. Ce passage temporaire officia quelques semaines.
Sur le cadastre napoléonien, la traille est bien mentionnée entre Glun (Ardèche) et La Roche de Glun (Drôme).
Sur ce document extrait du cadastre napoléonien, on le constate mais il faut penser à obliger son esprit à comprendre que, contrairement à notre habitude de lecture de cartes, le nord est plutôt vers en bas et le Rhône « coule » vers le haut !
Ainsi tournée la carte est plus conforme à ce que l’on connaît.
Rapporté sur une carte actuelle, on peut situer le bac en cet endroit.
A noter la présence d’une rue de la traille à La Roche de Glun et une rue du quai à Glun. Mais aucun vertige de ce bac à traille ne demeure visible.
Cette carte postale ancienne prouve toutefois que la traille existait encore au début du XXème siècle.
Elle doit avoir disparu vers 1950 quand l’automobile a permis de faire rapidement un détour vers les ponts voisins. L’aménagement du Rhône par la CNR en cet endroit a été inauguré en 1968. Il s’agit de la chute de Bourg-les-Valence.