Le Sauvage est situé à une dizaine de kilomètres de la mer et l’installation d’un bac en cet endroit permettait de réduire la durée du trajet entre Aigues-Mortes et les Saintes-Maries-de-la-Mer. Le premier bac du Sauvage fut, d’après Henri Cogoluènhe dans sa thèse sur les bacs du Rhône, un bac tiré par des hommes. Il est attesté en 1830.
On construisit la maison du passeur dans les années 1880.
Le bac actuel est appelé Sauvage 3.
C’est donc, comme on peut le comprendre, le troisième bac équipé d’un bateau automoteur.
Le Sauvage 1 fut coulé par les Allemands en retraite en août 1944. Irrécupérable, les Ponts et Chaussées d’Arles récupérèrent un ponton allemand dans cette ville. Les ouvriers l’équipèrent d’un moteur diesel et de 2 roues à aubes. Ce fut le Sauvage 2 qui officia jusqu’en 1972.
Comme Sauvage 3, cet automoteur est totalement ingouvernable et la traille le guide pour traverser le Petit Rhône.
Le tendeur de traille.
Départ de la traille.
Le sauvage 3 accroché à sa ligne de vie.
Le Rhône est large de 90 à 100 mètres en ce lieu et la traversée est très rapide.
La rampe d’embarquement des véhicules.
Le Sauvage 3 peut accueillir 8 voitures.
L’embarquement.
Les roues à aubes se mettent en route.
Le bac est ouvert toute l’année mais réservé aux locaux les mois d’hiver. Il peut accueillir les manades. Elles sont d’ailleurs prioritaires sur les véhicules automobiles.
La traversée se fait toutes les 1/2 heures et le passage reste gratuit.
C’est le Syndicat Mixte des Traversées du Delta du Rhône qui gène le bac du Sauvage.