Archives quotidiennes : 12/12/2017

110 POILUS de CADEROUSSE, 110 DESTINS… Paul CONSTANCE.

110 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 110 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Trente-septième nom de la liste: Constance Paul Auguste.

La seconde face du monument.

Paul Auguste est donc né à Caderousse le 27 juillet 1887 d’un père agriculteur Jean Auguste Constance né en 1849 et d’une mère Marie-Louise Paschal née en 1854. Ils habitent une ferme au quartier de la Durbane, non loin du fameux Revestidou, cette rodée du Rhône. D’ailleurs dans les divers recensements, ce lieu sera appelé Miémart, comme les petite et grande îles proches du pont de Roquemaure.

Paul est le cinquième enfant de la fratrie, derrière Augustine l’aînée née en 1875, Louis Marius l’aîné des garçons venu au monde en 1879, Victor Félix en 1882, Marguerite Louise en 1885. La mère va décéder en 1898 ou 1899. Augustine qui avait quitté la maison reviendra alors dans le foyer de la Durbane pour la seconder le père dans les tâches domestiques.

Au recensement de 1891, Paul est âgé de 3 ans.

Paul va faire son service militaire au 141ème Régiment d’Infanterie de Nice à partir du 07 octobre 1908. Première classe le 10 juin 1910, il sera libéré le 25 septembre 1909 gratifié d’un Certificat de Bonne Conduite.

Il est rappelé comme tous les hommes âgés de moins  de 48 ans au début du mois d’août 1914 dans le régiment qu’il avait quitté quatre ans auparavant, le 141ème R.I., à Marseille pour embarquer vers le front du nord-est de la France à la gare de Longchamp. Il dut d’ailleurs se retrouver quelques jours après pas très loin du lieu où tomba son homonyme de Caderousse, Lucien Henri Constance puisque le journal de marche du 3ème R.I. fait état de la présence du 141ème R.I. non loin de Coincourt. Paul s’en tira mieux que Lucien puisqu’il survécut à l’attaque aventureuse de l’infanterie française.

Pas pour très longtemps ! Le registre matricule de Paul Constance nous apprend que Paul fut fauché lors d’un combat du côté de Poperinge en Belgique, le 25 novembre 1914 et qu’il décéda dans un hôpital d’évacuation dans la journée. Les circonstances de cet épisode sont difficiles à cerner pour cause de contradictions dans les écrits militaires.

Suivant le registre matricule, Paul était soldat au 141ème R.I. mais à la date du 25 novembre, cette unité se trouvait en première ligne à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Verdun, bien loin de la Belgique !

Suivant la fiche matricule de Mémoire des Hommes, Paul était alors soldat au 163ème R.I. au moment de son décès. Là encore fin novembre 14, le 163ème R.I. combattait à l’est-sud-est de Saint-Mihiel, à Bouconville, encore plus loin de la Belgique que Verdun.

Nous voilà guère avancé ! Mais en retournant un peu en arrière dans les biographies des Poilus de Caderousse, on retrouve un autre Paul, Paul Aubert qui fut gravement blessé autour du 25 novembre à Poperinge pour décéder dans un hôpital de l’ouest de la France le 12 décembre 1914. Nous vous invitons donc à relire ce qui a été dit sur cette opération de défense de la Belgique et de la Course à la Mer pour comprendre ce qu’il arriva dans la froidure de la fin de l’automne.

Paul avait 27 ans et 4 mois au moment de son décès. Il repose dans le cimetière militaire de Saint-Charles de Potyze, près d’Ypres, tombe individuelle 810.

La fiche de Paul Auguste Constance de Mémoire des Hommes

Paul Auguste Constance, matricule 318 classe 1907, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. On fera la même remarque que pour Lucien, le patronyme Constance est encore présent à Caderousse et dans le Vaucluse. Si un descendant forcément indirect de ce Poilu reconnait cet arrière-grand-oncle, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ou corriger cette petite biographie.

Nous n’avons pas trouvé les renseignements militaires pour Louis Constance qui n’apparaît dans aucun bureau de recrutement, ni en Avignon, ni à Montélimar, ni à Marseille, ni en Ardèche, ni dans le Gard. Bizarre. Après guerre, il se maria avec Thérèse Point à Caderousse le 19 avril 1919.

Par contre Victor (645 classe 1902 bureau de recrutement d’Avignon), pourtant dispensé de service militaire avant-guerre puis retenu dans le corps des auxiliaires militaires en tant que fourrier jusqu’en 1915, finit par se retrouver dans les tranchées et obtint même une citation pour son courage et son sang-froid dans la tourmente de Verdun de juin à octobre 1916. Il s’était marié le 10 février 1902 avec Marie Berbiguier à Caderousse. 

A suivre: Joseph Cuer.

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