Pas de caviardiage dans Excelsior mais des trous blancs sur la page, ici et là, qui nous dit que la censure a enlevé un bout de phrase ou un paragraphe entier.
La censure militaire a sévi pendant la Première Guerre Mondiale. La presse ne pouvait pas tout dire pour éviter que le moral de l’arrière soit affecté par ce qui était lu. Comme, en parallèle, aucun journaliste ou photo-reporter ne pouvait exercer sa profession sur le front, les nouvelles n’étant distillées que par l’Armée, le lectorat n’était au courant que ce que les pouvoirs publics avaient envie de divulguer.
Ainsi la guerre put durer plus de quatre ans !
Excelsior du samedi 29 janvier 1916…
La famille royale monténégrine vient de se réfugier en France et réside dans un grand hôtel lyonnais. Ses troupes ont été vaincues par les Autro-Hongrois qui occupent le petit royaume.
Anastasie a frappé en page 5.
Qu’a donc pu raconter ce journaliste pour que la censure ne laisse que le titre de son article « L »impossible neutralité » ? Quel pays neutre était concerné par cet article ? Difficile d’en savoir plus !
En page 7, nouveau petit article sans texte.
Même questionnement… Qui était ce « singulier fournisseur des armées » ?
A suivre…