Archives de Tag: 1927

Quand le Tour franchit le Rhône…. 6/10 le pont de Saint-Gilles.

Il ne s’agit pas du pont vert actuel, moderne, fonctionnel, sûr et présentant tout de même un certain cachet. Non, il s’agit de ce pont suspendu…

…souvent photographié sur les cartes postales anciennes qui remplaça le pont de barques mais qui ne fut jamais trop solide. D’ailleurs, quand le Tour de France 1938 l’emprunte lors de l’étape Montpellier-Marseille du lundi 11 juillet…

…on voit bien que même sans bombardement, le pont n’est pas en bonne santé…

…comme l’indique ce panneau de chantier. Le Tour passe mais les problèmes demeurent et demeureront quelques dizaines d’années pour ses riverains camarguais.

C’est la circulation automobile moderne qui mit à mal la structure. En empruntant la machine à remonter le temps dans les revues sportives et en s’arrêtant dans les années 20, le pont semble en bon état.

1929, étape Perpignan-Marseille, onzième de rang, longue de 366 kilomètres… joli rallye ! Victoire d’André Leducq au Vélodrome de Marseille (pas au stade-vélodrome qui n’est même pas en projet) et comme le dit la légende de la photo, Dewaele, au centre du deuxième peloton, sur le pont du Petit-Rhône. Maurice De Waele, maillot jaune depuis Perpignan et qui le restera jusqu’à Paris.

Deux ans auparavant… 1927, un peu la même histoire. C’était aussi l’étape Perpignan-Marseille, treizième de l’épreuve. Au Vélodrome Jean-Bouin de Marseille, quartier Sainte-Marthe, je crois, c’est De Waele qui l’avait emporté au terme d’une randonnée de 360 kilomètres !  A l’instar de ce dernier deux ans plus tard, le Luxembourgeois Nicolas Frantz était en jaune depuis Luchon et allait le rester jusqu’à Paris.

Mais, en conclusion, il n’est pas mal le pont moderne… et plus solide !

Poster un commentaire

Classé dans Revues

Quand LE PETIT PARISIEN racontait l’ÉPOPÉE de CHARLES LINDBERGH au-dessus de l’ATLANTIQUE

C’est cedsc00189du
dsc00190

lundi 23 mai 1927 qui relate l’exploit de Charles Lindbergh, un des plus grands moments du XXème siècle: la première traversée d’un avion entre l’Amérique et l’Europe par dessus l’Océan Atlantique.

dsc00192

Cet exploit s’est déroulé du 20 au 21 mai 1927. Sur le Spirit of Saint-Louis, Lindbergh a volé pendant 33 heures et 30 minutes pour joindre New York à Paris. Comme la presse ne paraissait pas le dimanche et que de toute façon l’avion était arrivé bien trop tard, c’est donc le lundi qu’on célébra cette performance qui s’acheva le samedi. Les crieurs de journaux devaient s’égosiller pour vendre leurs canards sur les boulevards parisiens !

Le journal qu’on va vous présenter n’est pas dans un super-état, loin de là…

dsc00191

dû à un rangement plié pendant des dizaines d’années et peut-être une longue attente sur des vide-greniers avant de trouver preneur.

On y voit la photo de Lindbergh, jeune…

dsc00193

on y devine son avion sur des photos très moyennes…

dsc00194

dsc00195

prises à la sauvette par des photo-reporters transformés en paparazzi.

On nous décrit le déroulement du vol triomphal…

dsc00197

on apprend que la bannière étoilée trône sur les monuments officiels de la République en hommage à cet exploit

dsc00198

et que les grillages du Bourget ont subi des dommages importants à cause de la poussée des milliers de spectateurs venus assister à l’atterrissage et à ce moment-qu’il-ne-fallait-pas-manquer-pour-rien-au-monde !

dsc00196

Une première historique qui fera partie des fac-similés des pochettes de collections quand il s’agira d’écrire le récit du XXème siècle et ses grands moments, de la mort de Jaurés à l’Armistice du 11 novembre, des premiers pas de l’homme sur la Lune (encore des Américains) à la Capitulation du 8 mai 45.

La victoire et la gloire pour le vainqueur de l’Atlantique, un entrefilet pour ceux qui viennent de perdre la vie en tentant le même exploit, dans l’autre sens, pour être eux aussi les premiers.

dsc00199

 Cela se passait les 8 et 9 mai 1927. Parti du Bourget, ils n’arrivèrent jamais à destination, à New York. Cette disparition eut aussi un grand retentissement des 2 côtés de l’Atlantique et poussa le jeune Charles Lindbergh à partir au plus tôt pour sa tentative, coupant l’herbe sous le pied à de nouveaux téméraires pour la postérité. On pense que Nungesser et Coli arrivèrent au moins à Terre-Neuve, au mieux dans le Maine où ils s’écrasèrent peut-être dans les eaux du Saint-Laurent. Pour les autorités portugaises, on ne les verra plus et elles envoient le message de condoléances que l’on peut lire.

dsc00200

Le reste de la vie de Lindbergh ne fut pas tout le temps aussi lumineuse qu’en ce mois de mai 1927. Il y eut l’affaire du bébé Lindbergh, enlevé et exécuté crapuleusement sans qu’on soit sûr de la culpabilité de celui qu’on jugea et exécuta. Il y eut aussi ce mariage mais aussi ces nombreux enfants faits à ses maîtresses aux 4 coins du monde par ce séducteur sans scrupule.

Mais surtout, il y eut ce long, ce trop long chemin parcouru par Lindbergh à « fricoter » avec l’inadmissible, l’Allemagne  nazie trop contente de se voir ainsi honorée par un des hommes les plus admirés au monde. Il y eut cet antisémitisme viscéral qu’il ne renia qu’après avoir visité le camp de Dora en 1945, bien trop tard. Il y eut ces phrases parlant des Anglais, des Juifs et de Roosevelt comme étant autant de problèmes du monde avant 1939… Les auteurs de politique-fiction, d’uchronie s’en sont donnés depuis à coeur joie, imaginant une victoire du Républicain Lindbergh (il aurait pu le faire) sur le Démocrate Roosevelt en 1940 et imaginant alors ce que serait devenue l’Humanité sans défense face aux Barbares (N’y est-on pas en 2017 face aux alignements ici et là de « démocrates » sur le totalitarisme de Poutine) !

Quelques dernières vues du Petit Parisien du 23 mai 1927…

dsc00201

En Algérie, tout va bien… juste une petite attaque d’un convoi par des groupes rebelles incontrôlés !

dsc00204

De l’humour !

dsc00205

La nouvelle Miss Châteauroux !

dsc00206

Renault vend des tracteurs défricheurs.

Poster un commentaire

Classé dans Journaux