Archives de Tag: guerre civile

La RETIRADA en CARTES POSTALES- CAMP D’ARGELÈS 6/18

Sixième carte du carnet-album: Au camp d’Argelès-sur-Mer (En el campo de Argelès-sur-Mer)

Le grand camp de concentration d’Argelès. On y voit des Miliciens et des civils espagnols, essentiellement des hommes car il faut savoir que l’administration française avait séparé les hommes des femmes. Ils ne renoncent pas aux idéaux qui les ont fait prendre les armes pour défendre la République Espagnole face à l’agression fasciste et nombre d’entre eux lèvent le poing. Ils sont gardés par des gendarmes français mais également par des troupes africaines qui étaient de loin les plus intraitables envers les réfugiés.

On distingue un bâtiment à gauche, certainement les bureaux de l’administration du camp mais les baraquements pour les réfugiés attendront quelques mois avant de sortir de terre. Le camp d’Argelès étaient particulièrement grand et s’étendait sur plus de deux kilomètres le long du littoral. Comme ailleurs, rien n’était prêt à accueillir une telle foule et les maladies de la promiscuité ne tardèrent pas à se répandre.

 

 

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- CAMP DU BARCARÈS 5/18

Cinquième carte postale: Le Barcarès- Vue partielle du camp de concentration (Le Barcarès- Vista partial del campo de concentracion).

Il s’agit d’un camp secondaire du grand camp d’Argelès. Francisco Ferrer y sera déplacé après plusieurs mois passés à Argelès. On voit cette mer de tentes en toile comme protection pour les réfugiés contre le vent, le froid et la pluie. N’oublions pas que nous sommes en février et que même au bord de la mer dans le sud de la France, il fait très froid quand la Tramontane souffle après avoir léché les neiges du Canigou.

Des baraques en bois furent rapidement montées par les autorités françaises mais semble-t-il après cette photo. Cela ne changeait pas grand chose au sort des réfugiés car tout manquait, les commodités, la nourriture, l’intimité… Ce camp du Barcarès connut d’ailleurs de nombreuses épidémies qui emportèrent bien des occupants.

On y interna les membres des Brigades Internationales avant qu’ils ne soient transférés à Gurs, puis après l’Armistice du 22 juin 1940, des Tziganes expulsés d’Alsace-Lorraine annexée au Reich, des Juifs.

Il semble que le camp du Barcarès ait été fermé définitivement en juillet 1942 mais sans certitude. Ce sont les chiffres catastrophiques de mortalité due aux épidémies qui entraînèrent cette décision. Les consignés d’alors furent transférés à Rivesaltes.

Le Mémorial des Trois Colonnes.

 

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JEUX: une soirée avec PRESTON pour préparer « sa » rentrée à Toulouse (mercredi 7 février)

Petite soirée à 2 à la maison avec Preston pour conjurer le froid glacial sans neige. Des jeux à 2 donc avec un double affrontement sur DUEL.

Vraiment agréable cette version à 2 de SEVEN WONDERS. Rapide et efficace !

Une manche pour chacun. La première pour Preston qui refait le coup de la collection des cartes bleues, celles qui donnent des points de victoire faciles à attraper.

La seconde, il croit me la refaire et je fais mine de lui laisser le champ libre. Sauf qu’à mon avant-dernière prise, j’arrive enfin à attraper ma 5ème science. Trop tard pour la victoire immédiate à six sciences ? Que nenni ! A ma dernière prise, je construis ma première merveille (il était temps) grâce à un petit pactole mis de côté. Elle me permet d’aller chercher une carte dans la défausse, carte que j’avais repéré depuis la première série de cartes: une nouvelle science qui permet d’avoir un double, avantage qui me fait attraper le jeton de la balance de la justice, équivalent à une sixième science et victoire immédiate ! Vive fait bien fait mais c’était de peu !

Seconde partie de soirée avec le plat de résistance: ESPANA 1936, le jeu de simulation historique sur la guerre d’Espagne.

 

Le sort veut que Preston joue le Nationaliste et moi la République.

Finalement, l’histoire va se reproduire malgré des jets de dés plus que médiocres pour Preston. Peut-être suis-je un peu trop téméraire et je perds trop vite des unités dans des combats incertains. Toujours est il que la partie s’arrête  au 5ème des 10 tours prévus, c’est-à-dire fin 1937. Madrid vient de tomber un peu plus tôt que dans la réalité, Durruti a bien été assassiné, trois unités de miliciens se sont battues entre elles et on disparu de la circulation laissant un trou du côté de Zaragoza et surtout, Preston tient 8 villes, condition de victoire immédiate au moment du redéploiement des forces.

De toute façon avec seulement 4 renforts contre 8 au Nationaliste, l’agonie lente du camp républicain guettait. On  n’eut donc pas le loisir de jouer avec le second paquet de cartes, celles couvrant les événements de 1938-39. L’histoire se réécrivait comme le prouve cette carte des combats à la fin de 1937.

Bonne soirée et bonne scolarité à l’école de contrôleurs aériens de Toulouse pour Preston !

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- BANYULS-SUR-MER 4/18

Quatrième vue du carnet: Banyuls-sur-Mer. Colonne de Miliciens en route pour le cap d’Argelès (Columba de miliciens caminando hacha el campo de Argelès).

Nous sommes là sur un chemin de la Retirada suivant la côte Méditerranéenne. La frontière est à quelques kilomètres au sud de Banyuls, à Cerbère. C’est ce chemin qu’emprunta le designer américain d’origine espagnole Francisco Ferrer dans sa fuite devant les Franquistes. C’est également par là que passèrent Antonio Machado et sa mère quelques jours avant de disparaître d’épuisement à Collure.

Au bord de la plage, on aperçoit des poupes des bateaux de pêcheurs, une colonne chemine. On parle de Miliciens ce qui fort possible vue que la colonne est composée uniquement d’hommes et que nombre d’entre eux semble en tenue militaire avec la couverture roulée d’une épaule à la taille. Quelques-uns portent leurs valises sur l’épaule, peut-être les non-militaires de la troupe.

Sur le côté, les mêmes gardes mobiles français montent la garde.

C chemin était plus pénible que celui du Perthus car beaucoup plus accidenté. Ferrer raconte dans ses mémoires l’attente à la frontière qui fut longtemps fermée et la pénibilité pour atteindre le camp d’Argelès dans des conditions météorologiques, en février 1939, peu agréables.

Grâce à Google Maps, l’endroit où a été prise la photo, le seul à Banyuls où la route longe la mer près d’une plage, devenue marina de nos jours.

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Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 02 février 1918

(JOUR 1279 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, Louis Malay, ancien ministre de l’Intérieur et le rédacteur en chef de l’Action française, le journal ‘extraie-droite, Léon Daudet. Le second reprochait au premier d’être responsable du désastre du Chemin des Dames, d’être l’amant de Mata-Hari, d’être responsable des rebellions de 1917. Tout cel est bien entendu faux. Malay démissionne et demande à être traduit devant la Haute-Cour. mais tout ne se passe pas comme il l’espérait. Il est condamné pour forfaiture et s’exile à San Sebastien. Il ne souhaite pas recevoir l’aide des mouvements ouvriers qui étaient prêts à lancer la grève générale. Il reviendra en politique au moment du cartel des Gauches et ne souhaitera pas être réhabilité, ce qui serait advenu s’il l’avait demandé. Il continuera la vie politique jusqu’à l’arrivée de Pétain pour lequel il vota les pleins pouvoirs.

Le magazine propose à ses lecteurs une longue enquête sur les chantiers navals américains. Ce thème a un rapport indirect avec la guerre mais reste intéressant car il préfigure le leadership mondial des Etats-Unis après-guerre  au détriment du vieux continent.

Retour à la guerre avec cette vue d’une préparation d’artillerie non localisée.

Ou cette image d’Epinal du Poilu pansé par un infirmier à même la tranchée avent bien sûr de retourner au front.

Pour terminer, une dernière page avec le chaos provoqué par la guerre civile en Russie.

En vrac, on y voit (par le dessin pour les scènes de violence et la photo pour les vues fixes), en haut l’attaque d’un train par les Gardes Rouges, des barricades à Moscou ce qui tend à prouver qu’il y a un adversaire face aux Bolcheviks, des cathédrales victimes de destructions dues aux combats de rue entre les clans qui s’affrontent, destructions moins importantes que ce que l’on peut voir pour les villes proches du front à l’ouest.

 

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- SUR LA ROUTE DU BOULOU 3/18

Troisième vue de ce carnet: Sur la route du Boulou- Réfugiés se rendant à Argelès (En la carretera del Boulou-Refugiados dirigiendose à Argiles)

Une route étroite, plate, dans une plaine large. Au bord de la route, des vieux muriers tourmentés qui ont été taillés. Le besoin de feuilles pour l’élevage des vers à soie, au printemps, a poussé les hommes à cette taille. Les réfugiés, des civils principalement mais on voit une casquette militaire au premier plan, cheminent en colonne dense. Ils sont vêtus chaudement. Pas mal d’entre eux s’emmitouflent dans une couverture. On peut imaginer que la tramontane souffle violemment. Au bord de la route, des gardes mobiles français casqués surveillent, le fusil à l’épaule. Ils sont là pour empêcher que certains prennent la poudre d’escampette… ce qui surviendra immanquablement… comment établir un cordon sanitaire infranchissable autour d’une foule de plus de 500 000 personnes en pleine nature ?

Il est quasi certain que la scène n’a pas été fixée au bord de la route entre Le Perthus et Le Boulou. Encaissée dans la vallée descendant des Pyrénées, à aucun moment la plaine ne s’élargit autant. Par contre, il s’agit certainement de la route partant du Boulou vers l’est, en direction d’Argelès et de la mer. C’est aujourd’hui une route plus large à deux voies qui court au pied des Pyrénées. Par contre, une ancienne route nationale existe en parallèle qui passe par les villages de Saint-Génis-les-Fontaines et Saint-André alors que la voie moderne les contourne.

 

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- LE PERTHUS 2/18

Seconde vue: Le Perthus- Sur le Pont International (El Perthus- en el Puente Internacional). 

 

Une autre vue de la foule de réfugiés au Perthus, sur le Pont International. Difficile de reconnaître les lieux avec ce supermarché géant qu’est devenu le Perthus. Quel était ce pont ? Certainement pas celui situé dans le descente vers Le Boulou à la sortie du Perthus, près du cimetière.

Peut-être à l’intérieur du village à l’endroit où le frontière franchit la route ?

Cette vue a surement été prise très près de la précédente, l’objectif tourné en direction de l’Espagne. On voit les piétons à gauche attendant que la frontière s’ouvre et des véhicules à droite.

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La RETIRADA en CARTES POSTALES- LE PERTHUS 1/18

Après l’arrivée d’environ 500 000 réfugiés en février 1939 fuyant le Franquisme triomphant, le photographe Chauvin de Perpignan eut l’idée de sortir deux « albums souvenir » de cet événement, deux blocs de dix-huit cartes postales. 

La Retirada comme on l’appelle maintenant dans les livres d’histoire eut un retentissement considérable dans les régions frontalières comme les Pyrénées Orientales. L’Etat n’avait pas anticipé cet exode massif ou plutôt l’avait sous-estimé. 30 000 personnes étaient attendues… il en arriva presque 20 fois plus.

Voici donc, au fil des jours des mois prochains, soixante-dix-neuf ans plus tard, les vues de ce carnet de cartes postales.

Première image, celle de la foule qui se presse au poste frontière du Perthus.

Le Perthus- Les premiers jours de l’exode.

El Perthus-Los  primeros días del exodo.

Un temps la frontière fut fermée ce qui entraîna ces scènes de foule en attente de leur salut. On y voit des militaires à gauche mais surtout une majorité de femmes avec des enfants. Des véhicules encombrent la chaussée au fond et bon nombre de personnes portent des baluchons dans lesquels ils ont mis leurs biens indispensables.

Au Perthus, le milieu de la rue principale du village délimite la frontière entre la France et l’Espagne. Quand on se rend vers le sud, à gauche se trouvent l’Espagne et les commerces regorgeant de chalands et à droite, la France et des maisons d’habitation. Difficile de dire où a été prise la photo. En haut du village près du col géographique et donc presqu’en France? Ou près de la frontière actuelle si tant est qu’elle se situait alors au même endroit où elle se trouve de nos jours ?

La pente de végétation au fond de la carte postale pourrait indiquer que la seconde solution est la plus vraisemblable avec ces bâtiments à droite pouvant être les mêmes  hier et aujourd’hui.

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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 37: MATCH du 20 juillet 1937: Le TOUR 1937.

Retour pour Match du 20 juillet 1937 à une photo de couverture qui prend la première et la quatrième de couverture, ce qui donne un grand angle de la montée du Portet d’Aspet… avec le même peloton qui n’avait pas envie d’en découdre. Une belle photo mais pas une belle course, contrairement à ce qui se passa dans les Alpes.

Dans ce même Portet d’Aspet, une autre photo gigantesque, oeuvre de Maurice Jarnoux, et montrant le peloton éclaté près du sommet, peloton guidé par Berrandero, Ramanatti et Sylvère Maes mais les autres ne sont pas loin et tout ce petit monde se regroupera dans la descente.

A Mont-Louis, non loin de Font-Romeu, les militaires français attendent les coureurs a bord du plateau qui amènera les coureurs jusqu’à Bourg-Madame.

Le Miroir des Sports a raconté l’histoire des miliciens communistes gardant la frontière à Bourg-Madame mais ne gardant pas leur enthousiasme quand il s’agira de saluer leur compatriote Canardo, futur vainqueur à Ax-les-Thermes. Match va faire mieux en immortalisant ces poignées de mains !

 

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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 37: LE MIROIR DES SPORTS du 20 juillet 1937: Le TOUR 1937.

Un seule étape racontée dans ce Miroir des Sports du mardi 20 juillet 1937: Perpignan-Luchon via les cols du Puymorens, du Port et du Portet pour les 58 rescapés du Tour 37. En 3 tronçons pour rendre la course plus nerveuse. Bilan des courses: une grosse déception car la grande bagarre ne se déclenchera jamais.

Sur la couverture, dans la montée du Portet, à 2 km du sommet, un peloton groupé qui monte au train, sans plus.

Les résultats des 3 tiers d’étapes, toutes en ligne, dans la même journée:

Perpignan-Bourg-Madame, 99 km pour une victoire de Meulenberg, un routier complet mais pas un spécialiste de la montagne.

Bourg-Madame-Ax-les-Thermes, 59 km, et la victoire de Mariano Canardo, pas l’inspecteur de la bande dessinée mais un cycliste espagnol.

Ax-les-Thermes-Luchon, 167 km, et un autre succès de Meulenberg, décidément en jambes quand les cracks se regardent pédaler mutuellement.

Des photos de ces randonnées cyclistes par les cols orientaux des Pyrénées.

Lapébie à l’attaque dans le col de Port pour passer en tête, on voit le peloton juste derrière.

Foule considérable au Portet d’Aspet, où le cycliste Berrandino joue à Charlie. Cherchez-le !

Double page centrale avec le col du Portet et un peloton toujours groupé.

Le col de Port et l’enthousiasme des spectateurs est inversement proportionnel à la déception des journalistes.

Un petit texte au sujet de l’arrivée de la première tiers d’étape à Bourg-Madame, poste frontière avec la République Espagnole en guerre civile.

On peut être milicien communiste et s’enthousiasmer pour la course cycliste, grand sport populaire par excellence. Dommage qu’il n’y ait pas de photo de ces hommes gardant la frontière et qui la franchirent allègrement pour saluer leurs compatriotes cyclistes.

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