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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 37: MATCH du 29 juin 1937: Le TOUR 1937.

Match du 29 juillet 1937. Le numéro d’avant-Tour de la collection. Avec le parcours, les favoris et toutes les supputations des journalistes pour faire monter l’intérêt de ce Tour de France 1937.

Deux unes semblables de Match qui présente la particularité de faire une quatrième de couverture en forme de première de couverture.

Ci-dessus les Français de l’Equipe Nationale du Tour: de haut en bas, Speicher, Gamard, Le Grévès, Chocque, Lapébie.

Ci-dessus la une bis…

…le reste de l’Equipe de France: Cloarec, Tanneveau, Thiétard, Archambaud, Marcaillou.

Le vainqueur du Tour 1937 est-il là ? On le verra dans quelques semaines.

En double page centrale, le parcours du Tour…

avec des dessins de Pellos bien entendu…

Lequel Pellos a fait aussi l’illustration de la publicité pour des concours de pronostics du Tour.

Que la course commence !

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Le (petit) KIOSQUE DE PRESSE de 37: Le MIROIR DES SPORTS du 02 février 1937

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Du football à la une avec le match de championnat de France Rouen-Racing à Robert-Diochon qui s’est achevé par une victoire des visiteurs 0-1. Un résultat qui relance le championnat. Il faut dire que le football occupe une grande place dans ce numéro du 2 février 1937 avec pour certains clubs 2 matchs dans la même semaine: le jeudi (jour de repos hebdomadaire des enfants). De nos jours, les clubs jouent tous les jours de la semaine pour cause de retransmissions télévisions multiples. Au programme: des matchs de Coupe de France à rejouer le jeudi et la 20ème journée de championnat le dimanche .

L’O.M. avait son match de Coupe de France à rejouer après un résultat nul à l’issue de la première confrontation contre le SC Fives, club de l’agglomération lilloise. Le second match se jouait à Saint-Ouen dans l’entre du Red Star.

Bilan des courses et du match:

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(suite de la première colonne)

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une défaite et donc une élimination de l’O.M., épreuve que le club avait déjà gagné à l’époque 4 fois, en 1924, 1926, 1927 et 1935. Pourtant c’était la meilleure équipe possible qu’avait aligné l’entraîneur olympien.

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En attaque, les Olympiens ont été étouffés comme ici Mario Zatelli…

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et en défense, cela a été plus qu’approximatif, comme ici Bastien…

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dégageant un ballon en chandelle dans sa surface de réparation.

Le SC Fives rencontrera Rouen à Tours au tour suivant (1/8ème de finale).

Le dimanche suivant, tout va changer pour l’O.M. sauf le lieu de la rencontre, à nouveau Saint-Ouen pour y rencontrer les banlieusards parisiens du Red Star. Le titre est édifiant:

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Comme vous allez le lire dans le résumé du match ci-dessous, le déroulé du match est limpide:

23ème minute: but de Weskpos… Red Star 0- O.M. 1

28ème minute: but de Aznar… Red Star 0- O.M. 2

40ème minute: but de Zatelli… Red Star 0- O.M. 3

41ème minute: but de Aznar… Red Star 0- O.M. 4

60ème minute: but de Weskpos… Red Star 0- O.M. 5

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Quelques titulaires de jeudi avaient rejoint les tribunes (Kohut, Miguel et Zermani) et quelques nouvelles têtes motivées avaient pris place sur le terrain (Weskops, Aznar, Durand avec quelle réussite pour les 2 premiers, auteurs de 4 buts sur 5).

En attaque, Zatelli avait donné du fil à retordre à la défense banlieusarde…

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et en défense, le dégagement de Conchy n’avait rien à voir avec le renvoi de Bastien !

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Quant à Vasconcellos, le jaguar brésilien, il avait su garder ses cages inviolées…

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mais n’avait pas été aussi spectaculaire que le goal rouennais Bessero, auteur d’un plongeon fantastique.

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Les résultats et le classement après 20 journées de championnat:

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L’O.M. se replace à 2 longueurs des leaders Rouen et l’Olympique de Lille, gardant toutes ses chances pour la victoire finale, d’autant plus qu’il n’y aura plus la Coupe de France pour pomper de l’énergie.

Autres sports collectifs: les rugby à XIII et à XV, pas encore rivaux comme le créera artificiellement Vichy.

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Une belle vue de la rencontre à XIII à Buffalo entre les locaux de Paris XIII et le XIII Catalan. Les Perpignanais se sont imposés 13-0 et sont d’ailleurs leaders du Championnat…

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… 15 points devant leurs adversaires du jour, des Parisiens avant dernier ! Pas de clubs vauclusiens dans cette compétition où ils sont bien présents de nos jours, ni Marseille XIII qui fit longtemps les premières parties de soirées de l’O.M. au Vélodrome.

Pour le XV, ce fut une journée de Coupe de France (des Provinces) que le Miroir des Sports nous donne brut:

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Des sports individuels pour continuer:

Du cyclo-cross alias cross cycle-pédestre avec une course qualificative pour les Championnats du Monde en désignant les membres de l’Equipe de France. Cela se passa à Monthléry…

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…loin de l’autodrome comme on le voit dans cette fondrière…

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…course qui couronnera Robert Oubron, leader français incontesté de cette spécialité cycliste.

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Du sport militaire pour finir:

-du ski  au Mont Revard, en Savoie, avec le premier concours militaire. Du ski de fond plus que de la piste.

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Dans un décor grandiose et reposant, les militaires certainement issus d’unités alpines, en décousent…

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-du cross country, à l’hippodrome de Marcq-en-Bareuil, pour le championnat de France militaire…

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au départ et Baudouin du 24ème RI vainqueur devant Mohamed Ben Larbi du 5ème RTMarocains à l’arrivée.

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Un peu d’humour pour terminer:

en dessin…

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une réflexion pour entasser de plus en plus de spectateurs dans des stades de plus en plus grand…

par l’image…

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avec une nouvelle version de l’arroseur arrosé et ces photographes groupés derrière le but du gardien de l’O.L. Desfossés inquiétés par un ballon arrivant à toute allure !

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Il y a presque 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 09 décembre 1916

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(JOUR 860 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Une fois n’est pas coutume, un dessin fait la une de Sur le Vif du 09 décembre 1916. Une image d’Epinal: le père est au front, les enfants le remplacent pour cultiver les champs. Ils sont un peu jeunes pour le faire, mais cela est arrivé pour des adolescents un peu plus vieux, mon grand-père Gabriel par exemple, âgé de 14 ans quand son père fut tué du côté de la Pompelle, puis à 16 ans quand son frère partit à la guerre !

Toujours ce nouveau look de Sur le Vif qui en fait une revue d’actualité plus intéressante et plus moderne, avec des articles et moins de photos.

Ainsi, on nous montre la construction d’un camp pour accueillir les soldats indochinois.

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Des constructions en bambous-paille pour éviter le dépaysement… mais qui devront rapidement glaciales pour des hommes habitués à la chaleur.

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Un campement dans la Somme.

Des destructions dans les églises qui, de par leur situation dominante, sont des cibles faciles, visées par les uns ou les autres pour éviter qu’elles deviennent des observatoires.

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Car ce ne sont pas uniquement les Allemands qui tirèrent sur des clochers !

La double page centrale est placée sous le signe de la Marine de guerre.

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Ici encore, le regroupement des photos par thème est une nouveauté moderne pour le titre. On y traite l’embarquement de troupes, la construction et la réparation des navires, les armements des bateaux… Eclectique et novateur !

Deux vues des tranchées dans la Somme où l’offensive britannique a obtenu ce qu’elle cherchait…

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une avancée « spectaculaire » de quelques kilomètres !

Le front d’Orient maintenant.

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Deux vues de population bohémiennes et tziganes venues chercher protection auprès des Alliés, pour fuir les persécutions allemandes ou autochtones. Un cimetière musulman nous montre que les pertes alliées sont plus que sensibles dans ce secteur.

Pour terminer, deux dessins humoristiques extraits de la dernière page.

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Les Allemands se moquent de l’attitude attentive des Américains dont les navires sont coulés par les U-Boat.

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Un jeu de mot sur fils (enfant) et fils (objet).

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Le (petit) KIOSQUE DE PRESSE de 36: le TEMPS du samedi 5 novembre 1936

Un seul journal aujourd’hui pour ce mini kiosque du 5 novembre: LE TEMPS.

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Le journal fait sa une des problèmes du nouveau roi d’Angleterre au bord de la démission. En effet, Edouard VIII souhaite se marier avec une roturière divorcée Mrs Simpson.

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Cela arrivera 6 jours plus tard, le 11 décembre 1936 après un court règne de 11 mois (il était devenu roi le 20 janvier de cette même année). C’est surtout ses accointances avec l’Allemagne nazie et le nazisme en général qui risquaient de rapidement poser problème !

Ce journal fait également état du rapprochement entre les Nazis et le Japon tout autant expansionniste.

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C’est la lutte contre le Bolchévisme qui cimente cette union.

Autre nouvelle favorable à l’Axe naissant:

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Le Chili vient de reconnaître l’annexion de l’Ethiopie par le Duce.
Sans que cela n’ait été photographié, l’Allemagne vient de dénationaliser de l’écrivain Thomas Mann accompagné de la confiscation de ses biens. Il a été Prix Nobel de Littérature en 1929. Mann a fui en Suisse pour échapper à la mort. Dans la même charrette que lui, d’autres intellectuels, journalistes, avocats, politiques subissent ces mesures horribles. Quand on dit que les fascistes sont capables de tout…. même en 2016 !

La guerre d’Espagne pour terminer avec des articles en page intérieure…

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comme en dernière page, celle de la dernière heure.

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La bataille de Madrid est au centre des réoccupations. Mais les combats et les exactions ont lieu ailleurs: Pays basque, en mer, autour de Madrid.

Les communiqués publiés par les 2 camps sont contradictoires, bien entendu.

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Dernier sujet qui fera débat les deux prochaines années: le problème de la Non-Intervention. On en reparlera.

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 02 décembre 1916

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(JOUR 853 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une du nouveau Sur le Vif, le retour de la mission musulmane à la Mecque. La guerre dure, les troupes coloniales subissent des pertes comme les autres unités et il faut continuer d’entretenir la flamme de ces unités. La seule manière de le faire est de s’aliéner les soldats musulmans en s’appuyant sur leur hiérarchie religieuse.

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Et quoi de mieux que d’aller à La Mecque pour rencontrer des dignitaires musulmans ayant influence sur les chefs maghrébins locaux. On va même jusqu’à organiser une remise de médaille à quelques Poilus nord-africains blessés.

Après une attaque britannique à Guillemont, sur la Somme, les soldats de Sa Majesté évacuent des blessés.

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Encore une vue d’une attaque prise de bien loin, sur le front occidental. Ici dans le secteur d’Ablaincourt, dans la Somme.

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1-la préparation d’artillerie.

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2-l’attaque des troupes au sol.

Rien n’a changé dans la stratégie des chefs, dans les 2 camps.

A Bovent (toujours le même secteur), le toit de cette maison a été soufflé par un obus….

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et s’est retrouvé dans l’arbre voisin !

Embarquement d’un canon sur un navire à destination du camp retranché de Salonique pour la campagne d’Orient.

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Toujours dans la Marine, quelques vues de Toulon, le port militaire, plaque tournante du contrôle de la Méditerranée.

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Quelques vues de navires: le Guichen (en haut), l’Askold (au centre), le Courbet (en bas à gauche) et un transport de troupes (en bas à droite).

La nouvelle page humoristique du magazine:

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Maurice Mottet, le dessinateur, doit participer à l’effort pour maintenir le moral des troupes.

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 25 novembre 1916

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(JOUR 846 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Une première de couverture bizarre pour ce numéro de Sur le Vif du 25 novembre 1916. Deux informations sur deux sujets différents: les cavaliers anglais de rendant au front… on se demande bien lequel car ils risquent d’être décimés s’ils pointent ainsi le bout du nez de leurs chevaux et plus sérieusement les tirailleurs sénégalais attendant leur embarquement après la prise de Douaumont. Bizarre !

La réponse est simple à ce changement de présentation de la une… Sur le Vif a effectué sa mue et la nouvelle version de cette revue est purement révolutionnaire par rapport à ce qui se faisait à l’époque.
Première nouveauté, le texte reprend une place importante au détriment des photos.

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Telle cette page sur la prise du fort de Douaumont où  le texte prend 1/3 de la page.

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Telle cette page sur la bataille de la Somme, pourtant commencé le 1er juillet et qui n’a pas fait beaucoup progresser la problématique de la Victoire !

Seconde nouveauté, l’apparition de la traduction en anglais des photos.

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La légende en français puis en anglais pour tous les documents iconographiques ! Sur le Vif vise-t-il un lectorat anglo-saxon en étant distribué dans les tranches britanniques ? Très certainement.

Troisième nouveauté, l’apparition du feuilleton.

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Ce n’est pas très nouveau dans la presse dans laquelle le feuilleton existe depuis la nuit des temps. Bien des romans incontournables de la littérature française furent au départ des romans-feuilletons de la presse. Sur le Vif se lance dans cette voie… en faisant disparaître au passage la triste page des… disparus (les familles recherchent…) !

Quatrième nouveauté. Tout à la fin du magazine, la page humoristique avec des petits sketchs et des dessins humoristiques… pour une fois moins anti-allemand (pardon anti-boche) que ce qu’on a pu lire antérieurement.

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Oui, la réponse est simple… Ils ont été dessinés sur le front par les poilus qui parlent de leurs problèmes !

Pour terminer, le gonflage d’un ballon à l’hélium.

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La réserve de gaz est impressionnante à côté de l’aire de gonflage !

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Le (petit) KIOSQUE DE PRESSE de l’été 36: le 17 septembre 1936

Une seule revue pour ce mini kiosque du 17 septembre, mais une revue qui sort de l’ordinaire comme le VU d’il y a quelques jours.

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Regards n°140, un magazine très politique édité par le Parti Communiste. On va y retrouver des signatures connues: Clara Malraux épouse d’André Malraux, Aragon, le peintre Jean Lurçat, l’historien et le journaliste Georges Soria.

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L’éditorial de Diplomaticus met sur un plan d’égalité par un photo-montage, les Nazis à Nuremberg et un meeting du P.P.F. de Doriot à Paris. Il va jusqu’à suggérer que le financement de ce parti vient d’Allemagne. Rappelons qu’à Nuremberg, il y a peu, Hitler a désigné le bolchévisme comme l’ennemi à abattre et que son discours a été bien compris par les Communistes français.

Plusieurs articles rendent compte de la situation en Espagne avec des articles ciblés. Pas de l’actualité immédiate mais des articles plus fouillés.

Le très stalinien journaliste Georges Soria raconte sa rencontre…

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une unité militaire composée de miliciens républicains qui s’entrainent pour composer un bataillon très efficace, le bataillon de fer. Ce sont des ouvriers qui composent ce groupement, encadrés par des militaires de carrière.

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Ces hommes ont combattu dans les affrontements de la Sierra (de Guadarrama certainement).

L’artiste peintre Jean Lurçat insiste sur la protection des oeuvres d’art par les Milices Républicaines.

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La situation est urgente car des oeuvres d’art peuvent être détruites ou transportées à l’étranger, principalement par de grands propriétaires qui fuient pour rejoindre le camp rebelle.

Un article signé de 2 journalistes racontent les combats autour de Saragosse.

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En insistant sur le déséquilibre des forces, il met en relief le sens des sacrifices des combattants républicains.

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Clara Malraux raconte l’arrière du front de la Sierra de Guadarrama, avec le camion de la Maison de la Culture Populaire.

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Elle parle de sa visite dans quelques maisons bourgeoises réquisitionnées dont les propriétaires ont fui, une autre au palais de l’Escorial occupé dans une aile par une prison républicaine, dans une autre par un hôpital.

 Un autre journaliste écrit un article sur le Maroc espagnol, d’où est partie la rébellion.

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Il y a rencontré un ami qui y décrit la situation. Franco s’est servi des erreurs de la République vis à vis des indigènes pour se les aliéner et en recruter un maximum dans son Tercio. Il raconte l’exécution d’un militant de gauche pourtant français, assassiné par les franquistes en même temps que des militants espagnols. La terreur militaire règne sur Tétouan.

On retrouve dans ce magazine, des articles plus anecdotiques, comme un sur les chasseurs et les braconniers, en France. Beaucoup plus militant que cet article intitulé Retour du pays du peuple-Soleil… tout simplement.

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Aragon revient-il d’Egypte ou du pays des Mayas ou des Aztèques ? Non, d’URSS, le pays du peuple-roi où s’édifie le communisme. On y parle des réalisations mais aussi des traîtres Trotsky, Kamenev, Zinoviev au service d’Hitler et de la Gestapo. Le grand Aragon n’y va pas avec le dos de la cuillère et son alignement sur la ligne la plus stalinienne est total. Les images qui accompagnent cette visite dans ce petit paradis soviétique sont lénifiantes:

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Des ouvriers écoutant des discours officiels,…

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de jeunes filles insouciantes,…

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Moscou ressemblant à Las Végas !

Regards, d’ailleurs, propose à ses lecteurs (un peu fortunés tout de même) de se rendre compte sur place de cette société idéale,…

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celle que la police politique voudra bien leur montrer. Un voyage en URSS de 15 jours pour assister aux fêtes de la célébration du 19ème anniversaire de la Révolution d’Octobre.

La page humoristique pour finir…

DSCN5752 (1)DSCN5753 très politique, elle aussi et pas très humoristique, somme toute !

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 29 juillet 1916

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(JOUR 728 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, un aviateur allemand sort de l’état-major après son interrogatoire. Il venait d’âtre abattu derrière les lignes françaises.

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Une annonce qui va avoir de l’importance, vous allez le voir dans les semaines à venir, le prix d’achat du magazine passe de 15 centimes à 20 centimes pour cause de crise du papier.

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Après l’offensive de Picardie, les prisonniers allemands se comptent par milliers.

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Pendant cette guerre, les hommes se transformèrent en taupes. Ici un Tommy qui ne craint pas les éboulements de terrain.

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Autre vue de la guerre des mines.

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Plus chanceux ces soldats en convalescence au bord de la mer, à Deauville pour ne rien gâcher.

Deux pages pour parler des troupes venant des 4 coins de l’Empire français.

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Les troupes noires composées de Sénégalais et Soudanais, la terreur des Allemands gorgés de préjugés.

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Les troupes annamites avec leurs chapeaux coniques guère efficaces pour arrêter les balles.

A Verdun, la côte 321 où eurent lieu des combats.

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On y parle de la ferme de T… dont il ne reste qu’un tas de pierres.

Déjà certains s’emparent de la mort de Driant pour créer un culte à sa mémoire…

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et récupérer quelques sympathies politiques avec cet hommage. La guerre n’était pas finie mais les Ligues commençaient à apparaître.

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L’ancien sultan du Maroc, Moulaï-Hafid, qui démissionna (ou fut poussé à la démission) en 1912, au moment où les Français imposèrent le Protectorat au Royaume Chérifien. En 1916, il réside à Barcelone depuis 1 an.

Pour terminer, un trait d’humour…

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La lutte contre les totos (les poux) et une pancarte humoristique.

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LE CANARD ENCHAÎNÉ du 11 novembre 1970 est bien plus sage que la une d’HARA-KIRI.

Le 11 novembre 1970, c’était le 62ème anniversaire de la Victoire. Mais c’était aussi 2 jours après la disparition du Général De Gaulle. On trouve de nos jours sur les vide-greniers tous ces journaux et magazines qui firent pour l’occasion des unes sensationnelles. Plus rare est ce numéro du Canard Enchaîné qui dût certainement transformer à la va-vite sa première page  pour coller à l’actualité.

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Les 2 canards qui se renvoient la réplique en encadrant le titre…

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font allusion à une expression de De Gaulle qui avait « traité » les Français de veaux lors de l’une de ses conférences de presse.

C’est André Ribaud qui écrit un éditorial finalement assez respectueux sous ce titre:

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En voici la teneur:

Le Roi mourut à Colombey le 9 novembre au soir, sur les sept heures, peu de jours avant d’atteindre ses 80 ans. On différera jusqu’au lendemain d’annoncer la nouvelle au monde, comme si on eût espéré encore qu’un miracle pût le ressusciter. Puis tout fut dit. Les médecins publièrent que le Roi était mort d’un malaise de cœur. Qui sait si ce ne fut point, plus sûrement, de mélancolie et de délaissement ?

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Il avait vécu pour gouverner l’État et l’avait gouverné sans frein pendant longtemps. Depuis que l’État s’était dérobé à lui, il ne faisait en vérité que survivre. Sans doute s’était-il raidi, après son abdication, à paraître soulagé, dispos, curieux de voyages, disert en mémoires, sinon en propos ou en discours. Mais on devinait, à des signes, que c’était pour la montre et pour donner le change du sourd chagrin qui l’envahissait. Le Roi voyait peu à peu l’oubli s’épaissir autour de lui. Le bruit s’assourdissait. La Cour, les ministres avaient cessé de s’apercevoir du vide qu’il avait fait en s’en allant. Il formait à Colombey une statue du Commandeur mais dont la pierre, à mesure, s’effritait et qui n’inspirait plus qu’une frayeur, même une considération chaque jour, chaque mois plus délitées.

Le 4 novembre, sa fête privée avait été célébrée sans que, pour la première fois, pas une gazette en fit mention. Le grand vacarme fait à la parution du premier tome de ses nouveaux « mémoires » était retombé d’un coup, brusquement, après quelques jours. Rien ne semblait plus envelopper le Roi qu’une morne indifférence et qu’un désintérêt public. Le 9 novembre, par un triste soir d’automne, le roi se retira soudainement du monde qui s’était déjà lentement retiré de lui.

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Il avait, pendant sa vie, régné, gouverné, fasciné, frappé les esprits et les imaginations, par la surprise. C’est par surprise aussi qu’il mourut, conformément à son génie profond. Mais la suprême surprise qu’il réservait au monde fut posthume. C’est dans les dispositions qu’il avait prises pour ses obsèques qu’il la fit éclater. Jamais mieux que dans ce peu de mots irréfragables, le Roi ne fait sentir et admirer par beaucoup l’immensité et la force, en même temps que la simplicité et le dépouillement de son orgueil. D’un coup d’épée, il traversait et renversait tous les plans publics pour ses obsèques : point de grandes funérailles, de grands flambeaux, de grandes oraisons. Comme il n’était plus le premier à Paris, le Roi ne voulut être enterré que comme le premier à Colombey. C’est du bout des lèvres, avec condescendance et commisération, même avec un peu de répugnance qu’il acceptait que ce qui gouvernait l’État après lui accompagnât son cercueil et lui fit l’honneur d’un peu de larmes.

La première stupeur passée, après cette mort subite, le Régent prescrivit à la Cour et à l’État de prendre le grand deuil, puis tint Conseil d’En-Haut à l’extraordinaire, où il fit part des dernières volontés du Roi, dont il se trouvait être le dépositaire, non point parce qu’il était présentement le Régent, mais parce qu’il avait été jadis le conseillé privé du Roi. Les membres du Conseil eurent qu’à acquiescer, puis tous marquèrent leur immense douleur publique. Quand ils quittèrent la salle, la fiction se glissait sur tous les visages, mais le soulagement surnageait sur plusieurs. C’en était fini de la peur du jugement du Roi, de son silence, parfois si parlant. Quelques-uns qui redoutaient que le Roi leur fût cruel dans la suite de ses « mémoires », savaient maintenant peu l’ouvrage resterait à jamais inachevé.

Le Roi mourut sans le Régent, depuis qu’il ne lui avait succédé, l’eût revu vivant, ni sans que les ombres qui s’étaient élevées entre eux, avant et après les événements de la Succession, se fussent dissipées. Le « duel », comme on appela parfois leur querelle, été tranché, pour toujours.

C’est remarquablement écrit, c’est critique envers le pouvoir pompidolien et les ministres mais vis à vis de de Gaulle, « le Roi », on est loin de la une d’Hara-Kiri « Bal tragique à Colombey- Un mort ! » qui vous a été présentée dans ce blog, le 16/11/2014 et qui valut la suspension définitive de cet hebdo.

(voir  https://unmondedepapiers.com/2014/11/16/larticle-qui-aur…en-novembre-1970/)

En parlant de bal tragique, le vrai, celui du 1er novembre 1970 à Saint-Laurent-du-Pont avec la destructions du 5-7, le dancing à la mode de la région, en page 3, Le Canard Enchaîné commence à dévoiler les irrégularités qui ont entraîné cette catastrophe.

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Suivant cet article, Pompidou aurait passablement enguirlandé ses ministres : Marcellin celui de l’intérieur à cause de ce dancing ouvert jusqu’à 2 heures du matin alors que le Préfet de l’Isère ne savait même pas qu’il était ouvert, Chalandon celui de l’Equipement et du Logement car le dancing n’avait pas reçu de permis de construire, Duhamel celui de l’agriculture car le dancing n’avait pas d’eau, Galley celui des PTT car le dancing n’était relié au réseau téléphonique… ce qui fait conclure au journaliste à l’adresse du Président: « Alors qu’est-ce que c’est que ces ministres et qui s’est avisé de les choisir ? ». La chienlit aurait dit De Gaulle !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 04 mai 1916

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(JOUR 642 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Une nouveauté pour ce numéro du début d’avril 1916 de La Guerre Photographiée. A l’instar des autres hebdos, le magazine lyonnais passe au bistre. Seconde nouveauté, les textes sont écrits sur 2 colonnes au lieu d’une seule, ce qui fait un peu bizarre pour les légendes des photos.

Sur la couverture, les gaz, le moyen de lutter contre eux. A gauche, une cloche, à droite une sirène actionnée comme une dynamo de vélo par un pédalier. Un peu artisanal, comme les masques qu’on nous montre sur d’autres clichés.
Une page sur les soldats d’Afrique, qu’ils soient à l’observation (en haut) ou en prière dans un cimetière ( en bas)….

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Des tombes avec des pierres vraiment soignées !

Sur la page des brèves, on a retenu…

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un abri creusé 6 mètres sous le sol…

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le mur du cimetière ouvert pour permettre aux hommes de rejoindre la tranchée sans passer par un secteur à découvert.

Une page complète pour nous montrer les Russes à Erzeroum, en Turquie, une ville jadis arménienne.

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Mais ça, c’était avant le nettoyage ethnique perpétré par les Ottomans et toujours pas reconnu en 2016, 101 ans plus tard !

Un Fokker allemand posé derrière les lignes françaises…

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va devenir objet d’exposition, dans la cour des Invalides certainement.

Une remise de décorations tout près du front:

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tout près aussi du champ de bataille de Verdun.

De la page humoristique Les meilleurs dessins de la presse française, on a retenu celui-ci, une oeuvre de Ray Ordner (le grand frère de Paul Ordner, gazé sur le front en 1915 et qui, une fois démobilisé, gagna sa vie avec le dessin de presse- voir http://paul-ordner.blogspot.fr-) qui fait sourire en disant des choses vraies…

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pour le Poilu, au front, ce sont surtout des immenses moments d’ennui ! Pour les jeunes autant que les vieux d’ailleurs !

Pour terminer, des images de destructions à Betheny…

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l’église, la mairie… tout est logé à la même enseigne !

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