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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 16 janvier 1916

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(JOUR 531 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le camp de prisonniers civils de Hameln dont on a déjà parlé. On nous montre deux hommes avec une inscription au dos de leur veste:

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Prisonnier de guerre- Hameln

Plus que des brimades ou des mauvais traitements, c’est plutôt une manière d’éviter les évasions.

En seconde page, trois vues du front belge avec l’Yser aux eaux calmes:

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des arbres coupés et des tranchées le long du canal, un blessé ramené des premières lignes et dans les rues d’un village dans lequel il ne reste que quelques pans de murs debout, des tranchées, des sacs de sable de ce « boulevard des Italiens ». De quel village s’agit-il ?

Dans les Balkans, les troupes françaises recueillent et essaient de protéger les population fuyant devant l’avancée bulgare.

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Même les populations d’origine turque de cette région préfèrent se mettre sous la protection française. Les Turcs sont pourtant les « alliés » des Bulgares.

Sur le front français, le magazine nous montre des sapeurs creusant un important abri souterrain dans lequel cet homme se mue en bête de somme:

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La double page centrale est consacrée à une scène suivant la bataille de Champagne de l’automne dernier.

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Une scène de chaos avec des fossés remplis de morts et de matériel abandonné, des ambulances emmenant les blessés et au premier plan, comme déconnectés du reste de la scène, trois hommes tranquillement installés, avec celui le plus à gauche (partiellement coupé) en train d’écrire une lettre aux siens. A la guerre, on s’habitue à tout !

Le Miroir consacre une page à la vie des aviateurs français prisonniers en Suisse, à la suite d’atterrissages inattendus sur le sol helvète. En vertu de leur neutralité, les Suisses  retiennent ces hommes comme prisonniers de guerre, en libérant quelques uns de temps en temps.

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Une « prison » dorée pour ces hommes que ce restaurant d’Hospenthal, à une vingtaine de kilomètres de la source du Rhône. A gauche, l’aviateur Georges Madon qui s’échappa de Suisse en décembre 1915 et fut récompensé à son retour en France par 60 jours d’arrêts. Il se tua lors d’une démonstration à Bizerte en 1924. A droite, Le caporal Chatelain qui a réussi également de s’évader.

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Une randonnée en montagne des aviateurs-prisonniers autour de Gilbert dont on a déjà parlé.

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Les aviateurs Eugène Gilbert, Pary, Martin. On nous dit que tout ce petit monde a été déplacé par la suite à Andermatt puis à Zurich.

 Photos hivernales avec de la neige dans des paysages paisibles. Dans l’est et dans les Vosges.

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Le petit cimetière sous la neige près du col de la  Schlucht et des Alpins à l’entrainement sur le terrain.

Les troupes grecques se retirent de Salonique pour ne pas se trouver entre les Bulgares et les alliés occupant le camp retranché, les Allemands et les Bulgares risquant d’attaquer le camp, les Grecs encore neutres ne peuvent que se retirer.

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Une autre page complète pour nous montrer les animaux accompagnant les hommes dans leur vie au front… animaux devenus les mascottes des unités:

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des chats, chiens, renards, oiseaux, chèvres, cochons, sangliers…

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Le PORT de MONTÉLIMAR sur le RHÔNE: hier actif, aujourd’hui abandonné.

Ancone fut longtemps le port de Montélimar, à l’époque du halage et des attelages remontant le Rhône. Puis cet âge d’or disparut au moment de l’apparition des bateaux à vapeur qui correspondit à l’éloignement du Rhône du village. C’est alors que Montélimar construisit un port bien loin de la ville, dans son « far-west », à côté du pont du Teil. On s’mpressa vite à l’appeler « port du Teil » alors qu’il était bel et bien sur le territoire de la commune de Montélimar.

Ce sont les livres de cartes postales anciennes qui nous présentent ce port. Ainsi dans

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« Quand le Rhône était un fleuve » de Michel-André Tracol

on peut voir cette CPA…

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de barques à quai, d’un toueur au loin et de l’ancien pont du Teil en arrière-plan. On distingue les infrastructures portuaires avec deux quais et un entrepôt. Voici une vue moderne, prise à l’automne 2015 de cette friche fluviale:

32-ANCIEN QUAI

En ce qui concerne le grand hangar en bois, il n’existe plus mais on peut retrouver au sol, le squelette de ses fondations en béton.

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Autre livre, autre vue fluviale.

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« Mémoire de Rhôdaniens » du même Michel-André Tracol…

et cette vue:

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de barques arrêtées, certaines portant des tonneaux de vin. Ces reproductions de CPA datent d’avant- 1914. On retrouve un bout de quai,

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et une plateforme plus ou moins enfouie sous la végétation:

28-ANCIENNE PLATEFORME

Autre livre régionaliste:

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« Histoire du Teil » d’André Hébrard.

une vue d’un toueur à quai qu’observe un homme appuyé à une rambarde métallique.

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On peut penser que cette vue correspond à ce coin de friche:

34-QUAI ET ÉCHELLE DE CRUE

les rambardes y sont toujours bien que restaurées dans un passé récent. L’eau est beaucoup plus basse de nos jours puisque le Rhône est vidé de ses eaux par le canal de dérivation qui passe plus à l’est.

Dans cette publication drômoise de l’AUED,

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« Etudes drômoises », 

cette autre CPA d’un toueur à quai.

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A rapprocher de cette vue…

2-ESCALIER

Que reste-t-il d’autre de cette époque de la batellerie rhôdanienne ? des bittes et anneaux d’amarrage, des bittes plantées régulièrement que la nature a plus ou moins enfoui dans le sol:

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37-ANNEAU 38-BITE BÉTONNÉE

mais aussi cette très belle rue pavée de galets du Rhône coupés sur lequel on croit entendre les pas des chevaux…

19-DIGUE ET RUE PAVÉE

et pour protéger la plaine de Montélimar des eaux du Rhône, une digue en pierre…

18-DOUBLE DIGUE

à 2 étages dans ce secteur.

Il faut dire que même de nos jours le Rhône continue de faire quelques misères aux hommes comme en atteste ce repère de crue datant de 12 ans:

5-REPÈRE DE CRUE

Cette autre CPA datant de la seconde guerre mondiale au moment où un bac à traille avait repris du service pour traverser les voyageurs entre les 2 rives du Rhône, on aperçoit au loin le port de Montélimar.

bac du teil bac du teil 2

Le grand hangar en bois qui a disparu mais quelques maisons particulières encore bien debout:

27-ANCIEN BATIMENT ET RUE PAVÉE

Qu’ajouter de cette visite ? Des installations modernes de contrôle du Rhône comme ces échelles de crue qui ne semblaient pas présentes sur les CPA, et pour cause, le niveau du fleuve en cet endroit ayant considérablement baissé:

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et ce ponton métallique plus récent:

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Ce port de Montélimar près du Teil avait fait disparaître le port d’Ancone. Le creusement du canal de dérivation du Rhône a fait disparaître à son tout celui-ci. Un nouveau port fluvial fut créé près du pont du Gournier. La faiblesse du trafic fluvial pour la région montilienne et la priorité donnée à la route et aux puissants transporteurs (Charles-André, Chalavan et Duc, Dentressangle plus nordiste-drômois) fait que ce dernier est quasiment à l’abandon à son tour. Le réchauffement climatique forcera-t-il l’homme à changer son mode de fonctionnement pour s’approvisionner ?

Panorama

Une vue du port de Montélimar en 2015 prise depuis le bord du Rhône, juste en face (entre Rhône et déviation). Le collage de 4 photos par logiciel a fait disparaître la passerelle blanche mais on voit bien les 2 quais de l’ancien port et quelques maisons conservées.

Image à rapprocher de cette autre vue du bac à traille datant de 1940:

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extraite du livre de Noëlle Marcel:

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A CADEROUSSE, scènes paisibles de la vie au bord du PETIT RHÔNE à POPOL PLAGE !

Quelques photographies gardées par mes grands-parents montrant des scènes d’une vie tranquille au bord du Rhône au niveau de Caderousse. Le petit Rhône, celui qui frôle les digues construites après 1856.

Pêche et balade en barque sur ces photos bistres que le grand-oncle Séraphin dont a déjà parlé (l’ancien séminariste, l’ancien artilleur alpin de la Grande Guerre) était capable de développer lui-même. Dommage qu’on n’ait pas retrouvé plus de photos à la succession de sa fille !

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La PÊCHE

Séraphin l’employé de banque semble apprendre à pêcher avec sa fille Georgette (avec chapeau blanc) et son neveu, Adrien, mon père qui tient la canne.

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LA BALADE EN BARQUE

C’est Henriette Coursan, son épouse qui est debout sur la barque. avec mon père et sa fille Georgette. Plus une photo pour la pose que le départ d’une aventure !

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Sur une passerelle de fortune avec un groupe d’enfants et les 3 belles-soeurs, les épouses des 3 frères Guérin. Si l’on voit Adrien en blanc et noir, les autres enfants sont des copains du village.

Les 3 belles-soeurs donc sur cette photo de la plage du côté île de la Piboulette:

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soit en détail, de gauche à droite:

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Paulette l’épouse de Léonce, le plus jeune des frères, Philine, ma grand-père, épouse de Gabriel avec son petit Adrien tout près d’elle, Henriette l’épouse de Séraphin et sa fille Georgette, l’aînée de la génération suivante que l’on voit mieux sur cette vue, dans le même secteur, manifestement le même jour:

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Un Rhône bien calme qui pouvait (et peut toujours) se fâcher si fort !

Pour terminer, une vue sur la berge au pied des digues entourant le village:

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avec  la famille sur des anciens gradins de cette plage provisoire qui semble-t-il était appelée Popol Plage, du nom du propriétaire de cette guinguette, Paul Itier.

Des jours heureux datant de septembre 1933.
Des jours heureux qui en annonçaient de bien plus noirs car Henriette devait décéder de la tuberculose moins de 5 ans après cette prise de vue !

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ANCONE: la PREMIÈRE EXPOSITION d’ANCONE CULTURE & PATRIMOINE pour les JOURNÉES DU PATRIMOINE 2015.

Quelques images de l’exposition à l’église d’Ancone, lieu patrimonial prévu pour accueillir de tels événements artistiques ou culturels depuis qu’elle a été restaurée et dédiée à la mémoire des moines de Tibhirine dont la soeur de l’un d’eux (Frère François) habite le village.

ANCONE POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE.

Le Meilleur pour commencer avec l’expo photo mise en place par Patrice Perez, 6 planches commentées sur…

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les joutes

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la natation

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la pêche

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 les jeux nautiques

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l’ancien Rodia-Plage sur une lône du Rhône

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la batellerie.

EXCELLENT,  PATRICE !

Le PIRE avec ces crues dévastatrices, celle de 1840…

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racontée par le curé de l’époque dans un petit fascicule vendu au profit des sinistrés et recopié par un écolier de 11 ans…

celle de 1856…

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racontée par les journaux de l’époque et dont on se souvient grâce…

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aux repères de crues.

Les aménagements lancés par l’Empire après cette inondation …

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l’exhaussement des digues et…

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la modification du cours principal du Rhône à travers des cartes de Cassini à nos jours.

Sans oublier le grain de sel de Jean-Marie Mollier, grand dessinateur de BD…

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qui a réalisé ce grand tableau représentant la lône au niveau d’Ancone avant que la CNR ne vienne construire le canal, c’est-à-dire avant 1953. Cela vaut le coup de voir de plus près tous ces personnages sortis du crayon, du talent et de l’imagination de l’artiste:

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le plongeur et les baigneurs de Rodia,

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une vue assez juste des lieux sur la grande lône coupée d’empierrements,

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la buvette et la piste de danse où les dimanches, anconais et montiliens se retrouvaient pour le meilleur moment de la semaine,

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le pêcheur sur la petite lône,

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la vache et les moustiques des près inondables,

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le ramasseur de bois dans les îles,

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le promeneur et son chien…

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et au loin, sur le grand Rhône, le toueur se tractant sur son câble.
BRAVO JEAN-MARIE !

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La seconde jeunesse du ROULEAU de MARINIER du RHÔNE à l’occasion des JOURNÉES DU PATRIMOINE.

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Voilà ce à quoi ressemblait ce rouleau quand il fut trouvé sur un vide-grenier: un long rouleau de papier tenu par deux trombones de bureau.
Rappelons qu’il s’agissait d’une carte destiné aux mariniers pour naviguer sur le Rhône sans dommage, en évitant les dangers. Un encart explicatif parlant du « nouveau pont du Teil » nous a permis de la dater de 1932, ce nouveau pont étant inauguré en novembre 1931. Rappelons aussi que cette carte couvre le fleuve de sud de Valence (où aujourd’hui a été lancé le pont des Lônes) jusqu’à Arles, c’est-à-dire la moitié du cours navigable de Lyon-Arles. Après Arles, jusqu’à la mer, le grand Rhône est suffisamment profond et ne pose pas de problème à la batellerie.
Pour les besoins d’une exposition publique pour les Journées du Patrimoine à Ancone ce week-end, les 20 et 21 septembre, voilà ce qu’est devenu ce long dépliant, maintenant parfaitement manipulable par le public sans qu’il soit au contact direct des visiteurs:

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et pour la région d’Ancone-Rochemaure:

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malgré quelques reflets parasites pour la photographie !

Jean-Paul Masse président de la Levado, foyer rural de Caderousse a réalisé ce montage du passage du Rhône au niveau de Caderousse, en reconstituant le virage du Rhône qui n’apparaissait pas dans le dessin de la carte.

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Cette carte est aussi présenté dans le cadre des Journées du Patrimoine à Caderousse mais sans la présence de l’original.

 

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LE RHÔNE À ANCONE, LES CARTES À CADEROUSSE pour les JOURNÉES du PATRIMOINE.

Septembre c’est la rentrée, ce sont aussi les Journées du Patrimoine depuis septembre 1984 et le passage de Jack Lang au Ministère de la Culture (journées devenues européennes depuis 1991).

A Ancone, ce sera dans l’église du village, que sera ouverte une exposition de la toute nouvelle association Ancone Culture et Patrimoine.

ANCONE ET LE RHÔNE POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE…. 

Flyer journees 2015

On pourra essayer de comprendre le déplacement du lit principal du Rhône qui jadis longeait Ancone et la rive gauche et qui fut renvoyé par l’homme vers la rive droite ardéchoise, avec des cartes de Cassini à aujourd’hui…

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à lire des témoignages sur les crues exceptionnelles de 1840 et 1856…

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et la réaction des hommes pour se protéger…

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Des photographies de cette époque…

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223 SUR UNE PÉNICHE (SIMON CASTEL TREFOULET)

A noter qu’à Caderousse à la salle Marquion, Jean-Paul Masse et la Levado vous accueilleront et vous présenteront un travail sur la cartographie de la région à travers les siècles.

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On vous attend ici et là !

(documents photographiques de Mmes Roseline Devin-Marmonier et Eliane Mihy-Tréfoulet, « Enquête » de Stéphane Tauleigne, cahiers de Suzanne Veysseyre)

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LA PIERRE EN VAUCLUSE- LE RHÔNE À ANCONE pour des week-ends de SEPTEMBRE sur le THÈME du PATRIMOINE.

Septembre c’est la rentrée, ce sont aussi les Journées du Patrimoine depuis septembre 1984 et le passage de Jack Lang au Ministère de la Culture (journées devenues européennes depuis 1991).

LES JOURNÉES DE LA PIERRE EN VAUCLUSE

Les Foyers Ruraux du Vaucluse organisent dans le Luberon une série de rencontres et de visites sur le thème de la PIERRE DANS LE VAUCLUSE. Jean-Paul Masse de Caderousse, président de la Levado, à l’origine de cette étude et de cette programmation vous attend les 11-12 et 13 septembre sur place, dans une région où la pierre fut beaucoup exploité dans le passé et où, malgré les possibilités, elle ne l’est plus guère de nos jours. Preuve en est l’uniformité des cimetières dominés par la couleur sombre des tombeaux d’un marbre venu de bien loin alors que sur place, une belle pierre blanche pourrait continuer à être utilisée.

Affiche Génarale

Ci-dessous le lien pour voir le dépliant des rencontres:

Programme les journées de la pierre en Vaucluse 11 12 13 Septembre 2015

Dates programmées une semaine en avance sur les Journées prévues les 19 et 20 septembre.

Pour les Journées du 19 et 20 septembre, à Caderousse à la salle Marquion accueillera une exposition sur la cartographie de la région à travers les siècles, également sous la responsabilité de la Levado et de Jean-Paul Masse.

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A Ancone, ce sera dans l’église du village, monument historique de la commune, que se tiendra une exposition de la toute nouvelle association Ancone Culture et Patrimoine.

ANCONE ET LE RHÔNE POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE…. 

Flyer journees 2015

On pourra essayer de comprendre le déplacement du lit principal du Rhône qui jadis longeait Ancone et la rive gauche et qui fut renvoyé par l’homme vers la rive droite ardéchoise, avec des cartes de Cassini à aujourd’hui…

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à lire des témoignages sur les crues exceptionnelles de 1840 et 1856…

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et la réaction des hommes pour se protéger…

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Des photographies de cette époque…

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Des dates à retenir. A consommer sans modération !

(documents photographiques de Mme Roseline Devin-Marmonier, « Enquête » de Stéphane Tauleigne, cahiers de Suzanne Veysseyre)

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Deux PHOTOS de PONTS sur le RHÔNE en 1940.

On a vu il y a peu les photographies des ponts sur l’Isère que les artificiers français avaient fait sauter pour retarder l’avance victorieuse de le Wehrmacht.

Le pont sur le Rhône au niveau de Valence (appelé Pont Frédéric Mistral de nos jours) connut le même sort que les ponts de Romans.

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On reconnaît au fond sur la berge sous la seconde arche à partir de la gauche la pyramide d’un ancien pont suspendu, construction qui existe toujours de nos jours.

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Bien sûr, pas de Clinique Mistral ni d’immeubles.

On voit que les 2 arches de droite, les arches du côté drômois sont tombées dans le fleuve grâce à l’action des artificiers. La photographie doit dater de l’automne 1940 car un tabler provisoire en métal a remplacé celui en pierre.

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La Drôme et l’Ardèche sont à nouveau reliées, jusqu’au 15 août 1945, jour où le bombardement massif de l’aviation américaine détruira ce tablier et de nombreux quartiers valentinois et bourcains.

Autre pont, plus au sud, au niveau de Donzère.

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Le pont suspendu du Robinet de Donzère dont on reconnaît les falaises à gauche. Contrairement à l’image du Rhône à Valence qui charrie de gros flots, le fleuve est ici en étiage, des bancs de sable et de cailloux apparaissant dans le lit.

Le pont n’a pas subi les foudres de l’armée française, l’Armistice honteux ayant été signé par Pétain.

Ce pont existe quasiment dans la même configuration en 2015, même si le trafic automobile connaît quelques restrictions de gabarit et de poids pour éviter des détériorations. Par contre, le Rhône ne connaît plus des basses eaux en ce lieu puisque cette zone fait partie du lac de rétention du barrage de Saint-Montant.

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CADEROUSSE: le CHÂTEAU de la PIBOULETTE hier et aujourd’hui.

Entre le Grand Rhône baignant la rive droite ardoise de la commune de L’Ardoise et le Petit Rhône proche de Caderousse, existait jadis l’île de la Piboulette, avant que les aménagements par la CNR de la chute de Caderousse la coupe en deux et ne fasse disparaître son caractère ilien.

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On en voit une partie sur cette carte issue du rouleau de marinier déjà évoqué. Au coeur de l’île, le château de la Piboulette où Paul Puliet, le père de ma mère exerça son métier de garde-forestier  et amena  avec lui sa famille Ménard dans le Vaucluse après avoir séjourné au château de Barbentane dans les Bouches-du-Rhône.

Cette photo montre le château tel qu’il était juste après le Seconde Guerre.

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Une bien belle résidence, pas forcément un château contrairement à son nom, mais un pavillon de chasse assez vaste pour accueillir les convives invités par son bâtisseur, Monsieur de Lafarge. L’île de la Piboulette était alors fortement boisée et très giboyeuse. Ce n’est qu’après la Grande Guerre qu’elle devint agricole. Il existait même une chapelle où étaient célébrés quelques offices par le curé de Caderousse (1).Malheureusement ce château connut un incendie, il y a quelques années qui ravagea son corps principal. Le propriétaire des lieux n’a pas encore entrepris  la restauration attendue. Vous pouvez essayer de comparer la vue ancienne avec les photos récentes.

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Photos prises en mars 2014. Par rapport à la vue ancienne, la toiture ayant disparu, on peut faire correspondre les fenêtres, les squelettes des cheminées, le corps de bâtiment avancé, le balcon à droite de l’avancée, la tour semi-circulaire de gauche…

Actuellement les bâtiments restants sont occupés par un Groupement Forestier qui exploite les bois de l’île.

Beaucoup plus intéressante cette vue d’inondations et de ravitaillement en barque:

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On y reconnaît Paulette Santiago née Ménard, la soeur aînée de ma mère assise à côté de celle-ci sur la barque, mon père avec un sac de provisions (ou un sac postal, car facteur à Caderousse à cette époque, il devait porter le courrier, même en barque quand le Rhône se fâchait) et le mari de Paulette, Maxime (Moreno) Santiago.

Maxime et Paulette étaient aussi employés au château comme ouvrier agricole et cuisinière du régisseur. Ils devaient vivre dans ses bâtiments annexes qui existent toujours. Voici une vue actuelle de cette aile du domaine, prise au même endroit que le photographe de l’époque, les pieds au sec cette fois.

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On constate qu’il ne devait y avoir qu’une trentaine de centimètres d’eau, de quoi devoir se déplacer en barque ou se mouiller les pieds tout de même et rendre inhabitable pendant quelques temps les pièces au rez-de-chaussée. De quoi aussi vivre quelques émotions quand il s’agissait de rejoindre la berge vauclusienne, même s’il ne s’agissait que de  ne traverser que le Petit Rhône. Quant à aller vers la berge gardoise à travers le Grand Rhône, c’était bien plus périlleux !

Une vue de ces bâtiments annexes en 2014…

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et des repères de crue du Rhône, souvenir des crues exceptionnelles…

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celle du printemps 1856 (31 mai 1856) qui vit Avignon et Caderousse sous les eaux et incita le pouvoir impérial à pousser à la construction de digues après la visite de Napoléon-le-Petit dans la vallée du Rhône puis de la Loire aussi touchée, et celle de 1994, moins connue mais également impressionnante.

Une autre vue ancienne…

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celle de l’oncle Maxime s’essayant à l’équitation sur un petit équidé, avec semble-t-il sa petite belle-soeur Jacqueline dans les bras, certainement dans la cour des dépendances du château de la Piboulette, peut-être le bâtiment le plus clair, à gauche.

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Une cour dans laquelle se trouvait aussi la fontaine.

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Ces deux vues anciennes de la même collection familiale posent problème .

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Au dos: « Parc du château »

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Au dos « Derrière du château ».

Elles sont liées entre elle par le même numéro de série et par la même écriture. Ce ne peut être le château de la Piboulette pris d’un angle de vue original. Barbentane ? ou un autre lieu où le grand-père inconnu Paul Puliet posa ses valises et sa famille? ou un domaine où Paulette et Maxime furent employés dans leur jeunesse? Ils ne sont plus là pour donner des informations !

Mais si une personne reconnaît ce lieu, qu’il ne se gène pas à fournir des indications pour compléter cet article.

(1) d’après Paul Marquion dans le  Bulletin des Amis d’orange  du second trimestre 1971.

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En 1932, un MARSEILLE-LYON… mais pas en football.

Nous sommes le

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et le Progrès annonce à sa une d’un numéro spécial gratuit, la tenue d’un

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Mais il ne s’agit pas du duel des Olympiques en football pour la simple raison que l’Olympique Lyonnais n’existait pas en 1932 et si l’on lit quelquefois OL dans les résultats sportifs de l’époque, il s’agit de l’Olympique de Lille, un des nombreux clubs de l’agglomération lilloise. Non, ce 18ème Marseille-Lyon est une course cycliste qui reliait les 2 grands villes françaises.

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Le recto de ce Progrès spécial gratuit…

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et le verso.

C’est sur cette page que le journal raconte l’histoire de ce Marseille-Lyon…

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dont la première édition se déroula en 1911. En 1912, la course se déroula dans l’autre sens puis la remontée de la vallée du Rhône revint en 1913. Il semblerait d’après l’article ci-dessus que la course ne se soit plus déroulé par la suite que dans le sens Sud-Nord… face au mistral quand cela arrivait à ce qu’il souffle le 15 août. La course allait connaître sa dernière édition en 1939, ne reprenant plus après la seconde guerre.

Il faut dire que la compétition empruntait la Route Nationale 7… et que le trafic routier augmentant de plus en plus après-guerre, aurait empêché sa tenue, surtout un 15 août. Voici donc l’itinéraire de cette 18ème édition avec les horaires:

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Départ à 5 heures du matin de Marseille, certainement de la porte d’Aix pour une arrivée prévue 10h30 plus tard au Stade Municipal, c’est-à-dire l’actuel Gerland.

Les concurrents inscrits à cette XVIIIème édition sont au nombre de 100…

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avec quelques têtes d’affiche comme Jean Aerts, les frères Le Drogo, Léon Le Calvez, Louis Aimar, Vicente Trueba, l’Autrichien Max Bulla vainqueur en 1931…

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qui parcourut les 320km en 9 heures et 10 minutes soit à la moyenne de 35 km/h… On peut penser que le mistral ne soufflait pas le 15 août 1931 dans la vallée du Rhône mais plutôt le vent du Midi.

Le palmarès des précédents Marseille-Lyon…

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où l’on peut lire la victoire de Gustave Ganay en 1919 dont la ville de Marseille donna son nom à une tribune du Stade Vélodrome ou Marcel Bidot en 1928 qui dirigea plus tard l’équipe de France de cyclisme sur le Tour et les championnats du monde.

Un original appel au public… à la citoyenneté des spectateurs pour faire mode…

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où l’on comprend à la lecture de ces lignes qu’à l’époque, des spectateurs suivaient les as du peloton en vélo, motocyclette ou automobile. !

Quant aux spectateurs ayant pris place dans les gradins de Gerland pour suivre l’arrivée, ils avaient droit pour patienter à un meeting cycliste:

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Le journal précise les prix offerts par Le Progrès et divers partenaires…

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des sommes intéressantes qui expliquent le nombre d’inscrits à cette course.

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Une page d’un blog consacrée à cette course qui complète les informations de l’Historique du Progrès.

http://culturecyclisme.over-blog.com/article-marseille-lyon-1-70734724.html

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