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122 POILUS de CADEROUSSE, 122 DESTINS… Clovis Frédéric AUBERT

 

122 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 122 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent vingt-deuxième poilu: Clovis Frédéric Aubert.

Cinquième Poilu portant le patronyme Aubert né à Caderousse et disparu pendant la Grande Guerre. Lui-aussi, nous a été soufflé par Mémoire des Hommes puisqu’il n’est pas mentionné sur aucune plaque mémorielle de la commune et son histoire caderoussienne fut de courte durée, au début d’une existence toute aussi brève.

Les parents de Clovis sont tous deux Caderoussiens, né en 1854 pour son père, Jules Albert et en 1858 pour sa mère Elisabeth Marie Guérin. Ils se sont mariés au village le 22 novembre 1882 et deux filles sont venues au monde rapidement, Elisabeth Pauline en 1883 et Marie Rose en 1885.

Voici donc la famille en 1886, vivant non loin du Rhône au quartier Miémart. Non loin également du pont de Roquemaure qu’elle semble avoir emprunté pour migrer dans le Gard, entre 1887 et 1891. C’est à Roquemaure que la famille va s’installer et que Jules va mener des terres comme il le faisait à Miémart.

Jamais plus la couple Jules-Elisabeth ne reviendra à Caderousse avant la Grand Guerre, si ce n’est en 1894 quand Clovis naîtra le 28 juillet 1894, quartier Saint-Michel. Est-ce un retour momentané dans ce quartier de la part des parents du futur Poilu ou Elisabeth est-elle venue accoucher chez une personne de sa famille à ce moment-là ? L’absence d’Etat-Civil numérisé dans le Gard nous a là-encore handicapé pour raconter la jeunesse de ce Poilu.
Toujours est-il qu’il réside à Roquemaure chez ses parents quand l’armée le recense et que c’est au bureau de Pont-Saint-Esprit qu’il a été enregistré.

Quand la guerre éclate le 3 août 1914, il vient juste d’avoir vingt ans et il n’est donc pas concerné encore par la mobilisation générale, normalement jusqu’en 1915. L’hécatombe de soldats français d’août 14 va en décider autrement. La classe 1914 est appelée dès septembre 14 et Clovis se retrouve dans la caserne des artilleurs du 10ème Régiment d’Artillerie à Pied à Toulon, semble-t-il, dès le 04.

Après une formation militaire rapide chez les artilleurs, il est dirigé vers… l’infanterie au 22ème Régiment d’Infanterie Coloniale, le 13 octobre 1914. Ce sont les régiments ayant subi le plus de pertes qui ont besoin de chair fraîche. C’est là que pour Clovis commencera à proprement parler sa guerre.

Pas pour très longtemps !

Muté au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale début janvier 1915, il se retrouve en Belgique, dans cette petite partie de Belgique non occupée par les Allemands, une bande côtière et frontalière de la France aux noms bien connus: Ypres, l’Yser.

C’est du côté d’Ypres que les Coloniaux combattent le 30 avril 1915, un secteur britannique où des troupes françaises sont tout de même présentes. Ce 30 avril, les ordres sont contradictoires comme l’atteste le Journal de Marche de l’unité.

L’heure de l’attaque est fixée à 5 heures jusqu’à ce que le brouillard ne la retarde de deux heures.

Toujours ce satané brouillard qui pourtant aurait caché les hommes ! Alors, ce sera pour 9h55…

 

…ce sera à 11h15 car il y a trop de brouillard…

 

Non, plutôt 11h10… jusqu’à ce qu’un bombardement allemand ne détruise les liaisons téléphoniques. Rendez-vous en enfer à 11h10 !

Avec six heures de retard sur l’horaire établi, les hommes s’élancent face aux mitrailleuses allemandes très actives…

L’assaut est un échec. Les coloniaux ne peuvent progresser et s’avancer des tranchées allemandes. Une journée pour rien qui fait tout de même 33 morts, 118 blessés et 26 disparus. 177 victimes pour une attaque inutile !

Clovis Frédéric Aubert est l’un des six disparus du 4ème bataillon, disparu dans le canal de l’Yser. Ce 30 avril 1915, il était âgé de 20 ans et 9 mois.

Clovis Frédéric Aubert, matricule 176 de la classe 1914, bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule numérique des Archives du Gard. Le patronyme Aubert est encore bien présent dans le Gard et le Vaucluse. Si quelqu’un reconnaît en Clovis Frédéric un ascendant direct ou indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces quelques lignes.

A suivre… Félix Xavier Beaumet.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 12 mai 1918

(JOUR 1379 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Ce n’est pas Clémenceau qui a droit à la couverture du Miroir cette semaine mais un sous-secrétaire d’état, M. Daumesnil, qui serre la main à un aviateur, René Fonck, qui terminera la guerre avec 75 victoires homologuées.

Une vue originale de Venise survolée par deux avions amis. Cela illustre une attaque de l’aviation autrichienne ou allemande sur la ville. Intérêt stratégique limité mais le pont du Rialto a eu chaud.

Bataille autour d’Amiens sur la Somme.

Le titre annonce que la bataille fait rage autour d’Amiens. Mais les deux photos montrent un décor bien propre. On est loin de la « vraie » guerre !

 

Toujours dans la Somme, les soldats britanniques blessés posent leurs casques pour aller se faire soigner… mais il ne semble guère blessés.

Paysage de Reims sous les bombardements. Après tous les bombardements subis par la ville pendant la guerre, elle sera considérée comme détruite à 60% une fois que le danger sera éloigné définitivement.

Une double page pour illustrer le raid britannique et français sur le port et le canal de Zeebrugge et sur Ostende. Cela se passait les 22 et 23 avril dernier. Les navires assaillants portent les stigmates de la réaction allemande.

Le titre de cette dernière photo ne serait plus toléré de nos jours, à juste titre… Le recrutement des Noirs au Sénégal. On recrute à tour de bras des hommes semblants volontaires. La réalité ne devait pas être aussi idyllique.

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Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 18 août 1917

(JOUR 1112 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, la colonelle du bataillon de la Mort dans l’armée russe menchevik, à gauche avec une sentinelle, à droite, de cette unité. ce bataillon dont a parlé le Miroir de la semaine passée perdit beaucoup de membres sur le front russe. Ce sont elles qui définirent le gouvernement de Kerensky lors de la prise du Palais d’Hiver de la Révolution d’Octobre.

Une double page centrale avec une vue d’une palabre nègre dans les dunes des Flandres.

Les hommes venant d’Afrique britannique (Limpopo et Zambèze) font le spectacle en tenue traditionnelle devant les troupes anglaises.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 04 février 1917

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(JOUR 916 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le général Mazel (à droite) et le général Lochvitzky assistent à une prise d’arme. Pas d’un intérêt incontestable !

Aux Etats-Unis, les Américains continuent d’envoyer des munitions pour les Alliés en Europe. Et cela malgré la propagande pro-allemande.

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Des caisses de grenades en instance d’embarquement pour les tranchées d’Europe.

Les Suisses sont toujours sur leurs gardes et continuent de se préparer à une éventuelle attaque d’un belligérant.

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Sur les sommets alpins ou…

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…dans des vallées enneigées.

A Reims, la neige est venue se poser sur les maisons en ruines qui entourent la cathédrale.

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Cela donne un décor un peu particulier, surréaliste.

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Que de destructions !

Une page avec 2 photos qui nous viennent de Londres où s’est tenue la vente aux enchères d’un bateau commercial allemand « le Prince Adalbert » arraisonné au début de la guerre.

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Les enchères sont montées jusqu’à 152 000 livres et des fanions et drapeaux allemands ont été brûlés à l’issue de celles-ci.

A Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, des Japonais présents dans l’île s’engagent dans l’infanterie coloniale française:

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Il est étonnant qu’ils soient acceptés dans ces unités et non dans la Légion Etrangère !

Quelques images de front, ici et là, après les combats certes.

-dans ???? (on ne nous le dit pas), un avion allemand a capoté juste à l’arrière d’une tranchée française.

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-le long de l’user, en Belgique, les terrains inondés empêchent maintenant toute forme de combat.

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La Paix par le néant !

-tout comme ici, sur ces vues d’un énorme cratère de mine britannique en double page centrale.

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L’auteur du titre le compare à un volcan. Sauf qu’un volcan est une création de la nature et qu’il est aussi source de vie même si quelquefois, il sème la mort. Ici, le bochnager crater de La Boisselle est une oeuvre de mort de l’armée britannique, premier acte de l’attaque de la Somme, le 1er juillet 1916. Pour preuve, 100 ans après, la vie n’a pas repris là où les mineurs gallois du 9ème Cheshires ont fait sauter 27 tonnes d’explosifs. Le cratère creusé faisait 22 mètres de profondeur et 100 mètres de diamètre. La vie n’a pas repris dans ce coin de la Somme, même si l’érosion a réduit le cratère de 10 mètres de diamètre. La preuve…

 

Lochnagar Crater Ovillers.JPG

ou comme on peut le voir sur Google Marscapture-decran-2016-12-27-a-22-23-56

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 01er février 1917

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(JOUR 913 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Mangin à la une de ce numéro du 1er février 1913. On l’honore pour la reprise des forts de Vaux et Douaumont fin 2016. Si la reprise de Douaumont fut difficile, celle de Vaux se fit sans combat.

En mer, toujours la guerre même pour la marine civile:

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A New York les bateaux de commerce allemands restent à quai pour éviter d’être arraisonnés en mer par les Américains.

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Ce cargo allié a heurté une mine et il est évacué de son équipage avant qu’il ne sombre.

Téléphonie. Des portables un peu particuliers.

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Un poste télégraphiste dans un paysage bouleversé par les combats.

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Des troupes britanniques auscultent la terre pour percevoir d’éventuelles sapes allemandes. La guerre des mines continue. La photo semble dater de l’été dernier.

Les troupes coloniales. Des Annamites et des Malgaches à l’instruction en métropole.dsc01237

Soldats venant du Tonkin (Indochine)…

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Homme enrôlé à Madagascar…

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…dans une caserne française ressemblant à n’importe laquelle !

Un de nos camps de concentration. dans le texte. Un camp de prisonniers allemands mais le terme camp de concentration n’est pas inexact, n’ayant pas la résonance péjorative que lui a donné le IIIème Reich.

Pas de localisation mais des hommes semblent-ils contents globalement de leur sort… et de n’être plus dans les tranchées. N’oublions pas que ce sont des images de propagande, tout de même !

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Travaux de prisonniers (scierie, menuiserie)

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L’orchestre du camp dans le sens non péjoratif là-aussi !

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L’enthousiasme un tantinet forcé ici !

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