Archives de Tag: XXème siècle

Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 4/25 GRIGNY

Grigny est située au bord du Rhône, entre Vernaison au nord et Givors au sud. Suivant la thèse d’Henri Cogoluenhe, un passage de la rivière existait à l’époque du Bronze final soit entre 2900-3000 ans BP. Ce sont des fouilles archéologiques qui ont mis à jour ces souvenirs anciens.
Il est attesté qu’un bac existait au XVème siècle mais semble avoir cessé d’exister par la suite. En effet une nouvelle traille est installée entre Grigny et Ternay en 1831. Il reste de nos jours la pile de traille de la rive droite, non loin de la voie ferrée et de la gare de Grigny comme c’est aussi le cas pour les piles de traille d’Irigny et de Vernaison.

122-bac-de-grigny-2

Une pile bien conservée avec poulie sommitale et escalier d’accès à celle-ci.

122-bac-de-grigny-3

La rampe de cet escalier est encore là !

Sur une face de cette pile ont été gravée les repères de toutes les crues du Rhône que connut cette pile bicentenaire…

122-bac-de-grigny-4

de la plus ancienne, celle de 1840 à celle de 1957. Dans cette région, toutes les hauteurs d’eau des crues sont rassemblées sur un même repère alors que plus au sud, chaque crue est notée sur un repère.

On aperçoit sur la rive opposé un amas de pierres…

122-bac-de-grigny-12

qui pourrait être les restes de la pile de Ternay. Pas de document iconographique ancien à proposer au lecteur de « Unmondedepapiers ».

A suivre: Ampuis.

Poster un commentaire

Classé dans Photographie

Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 3/25 IRIGNY

Le bac d’Irigny transportait des passagers et des marchandises entre ce bourg et celui de Feyzin, sur la rive gauche. Comme pour Vernaison, les 2 piles de la traille construites en 1822 sont encore présentes de part et d’autre du fleuve mais beaucoup moins mise en valeur, c’est le moins que l’on puisse dire !

Celle d’Irigny sur la rive droite est inclue dans une propriété privée et coincée près de la voie ferrée.

123-bac-dirigny-3

On découvre toutefois la présence de la poulie au sommet et quelques vestiges de la rampe de l’escalier.

123-bac-dirigny-2

Pire, celle de Feyzin, incluse également dans une propriété privée appartenant à des industries est complètement recouverte de végétation dans sa partie inférieure. Peu de recul sur le sentier de bord de Rhône pour la prendre en photo.

151-traille-de-feyzin-9

La poulie est aussi présente au sommet de la pile.

151-traille-de-feyzin-12

Antérieurement à cette dernière traille qui cessa de fonctionner au XXème siècle, le premier bac à rames d’Irigny date probablement du XIIème siècle suivant Henri Cogoluenhe. Une première traille située en amont de l’actuelle fut créée au XVIème siècle. Lors des guerres de religion, elle fut fermée un moment en 1589 puis plus tard, abandonnée car trop ensablée, à tel point que la barque devait être allée (aidée par des chevaux) sur 300 mètres.

123-bac-dirigny-5-cpa

CPA de la dernière traille prise au début du XXème siècle. Barque destinée au transport de passagers.

A suivre: Grigny.

Poster un commentaire

Classé dans CARTES POSTALES, Photographie

Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 2/25 OULLINS

Premier bac sur le Rhône après la Confluence…

cpa9-confluence-marquee

était celui d’Oullins. Suivant la thèse d’Henri Cogoluenhe (dont le correcteur orthographique de mon ordinateur s’obstine à ajouter à mon insu un m après le premier o !), cette traille fut installée au lieu-dit la Saulaie en 1867. Elle reliait Oullins au sud de la ville de Lyon. Elle cessa de fonctionner en 1935.

153-bac-de-oullins-marquee

L’installation n’étant pas été démontée, elle se révéla fort utile après la retraite des Allemands en septembre 1944 qui détruisirent tous les ponts sur le Rhône à Lyon. La traille d’Oullins reprit donc du service pour quelques années.

La pile de la rive droite (Oullins) fut rasée lors de la construction de l’autoroute A7 qui longe le fleuve, dans les années 60 et a effacé la berge naturelle. Celle de la rive gauche (côté Lyon) existait en core en 1980 dit Henri Cogoluenhe mais elle semble avoir été sacrifiée pour ne pas gêner le développement commercial du port autonome de Gerland.

 153-bac-de-oullins-emplacement

Emplacement supposé de la traille de la Saulaie sur cette carte provenant du site Google Maps.

A suivre: Irigny.

Poster un commentaire

Classé dans CARTES POSTALES, Photographie

Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 1/25 VERNAISON

Traverser le Rhône a toujours été un gros problème de part le caractère irascible du fleuve. Le fait que la « civilisation » ancienne des hommes de la rive droite du Rhône, ceux qui ont dessiné Chauvet et construit dolmens et menhirs, n’ait pas débordé sur la rive droite au même climat et à la même caractéristique géologique, est certainement dû  à cet obstacle majeur et dangereux que représentait le fleuve.

Construire des ponts fut bien souvent essayé mais le fleuve se chargeait régulièrement de renvoyer les hommes devant leurs limites. Les ponts en bois étaient emportés, les ponts en pierre connurent le même sort, autant en Avignon qu’à Vienne. Finalement, le premier pont qui résista au fleuve fut celui de Pont-Saint-Esprit achevé en 1309 et toujours debout en 2017.

Le moyen le plus sûr et le plus régulier pour traverser le fleuve, ce fut la barque, jusqu’à l’invention par Marc Seguin et ses frères des ponts « en fil de fer », les ponts suspendus, plus légers, plus facilement constructibles et moins coûteux. Même après 1825, les bacs restèrent actifs. Des bacs à rames au début, puis des bacs à traille.

La série de documents qui sera présentée au fil des articles pourra être accompagnée de remarques (espérons) pertinentes grâce à la lecture de la thèse en doctorat d’Henri Cogoluenhe soutenue en 1969 à la faculté catholique de Lyon. Pour les gens de la Drôme-Ardèche, elle est à disposition du public en salle de lecture aux Archives Départementales de la Drôme à Valence. C’est une mine de renseignements sur ce que fut la vie de ces bacs et bacs à traille depuis des temps immémoriaux jusqu’aux années 1970 pour certains, date à laquelle le Rhône fut dompté par les aménagements de la C.N.R. et où les lieux pour le traverser furent multipliés par la construction de ponts, barrages et usines hydroélectriques.

Première étape: le Bac à traille de VERNAISON.

Vernaison est un joli coin de verdure, à quelques encablures de Lyon et à 2 pas du couloir de la chimie. Les vents poussent les fumées et odeurs d’hydrocarbures vers le nord ou le sud en épargnant l’ouest. C’est à Vernaison que Paul Claudel prit une longue halte, le temps d’y écrire entre autre les « Pirates du Rhône ».

C’est aussi à Venaison qu’a été conservé (presque) en état de fonctionner la traille qui servit jusque dans les années 1950. On y reviendra.

Une traille, c’est…

111b-bac-de-vernaison-rd-1

une pile traille plantée sur une berge. Ici, celle de la rive droite, côté Venaison, toute proche de la voie ferrée.

En face, sur la rive gauche et la commune de Solaise,…

111b-bac-de-vernaison-rg-9

l’autre pile de traille, au milieu d’une prairie proche du Rhône et d’un restaurant de renom. On distingue bien l’escalier qui permettait au passeur d’accéder au sommet pour aller huiler la poulie sur laquelle coulissait la traille.

La traille, on la distingue ici allant d’une pile à l’autre au dessus du fleuve.

111b-bac-de-vernaison-rd-7

Elle est fixée à la pile de la rive gauche et enroulée sur un tendeur de traille au pied de la pile de la rive droite, pour lui donner plus de souplesse, en fonction du chargement de la barque ou du débit du fleuve:

111b-bac-de-vernaison-rd-13

La barque permettant de traverser le Rhône coulissait sur cette traille, attachée qu’elle est à celle-ci par un autre cable, le traillon.

111b-bac-de-vernaison-rg-4

C’est uniquement la force de l’eau et l’angle du bateau avec le fleuve qui le faisait progresser et traverser, comme on le voit sur ce schéma que l’on doit à Henri Cogoluenhe, emprunté à sa thèse.

dsc00713 Garanti 100% écologique, coût carbone: 0.

Le bac de Vernaison existe depuis très longtemps. Henri Cogoluenhe en a retrouvé des traces écrites dès le XIIème siècle et son existence est certaine au XIVème siècle. C’est à ce moment que les bacs à rames deviennent des bacs à traille, l’invention de cette méthode de locomotion datant de cette époque. Les piles maçonnées ne sont pas aussi anciennes. Elles ont été construites au début du XIXème siècle. La traille fonctionna jusqu’à la mise en service du premier pont suspendu, celui-ci:

111-pont-vernaison-solaise-20-cpa

L’armée française en retraite le détruisit en juin 1940 pour retarder l’avance de la Wehrmacht. Le bac fut alors remis en service pour quelques 15 années, jusqu’à l’achèvement du nouveau pont de Vernaison, celui qu’on a vu plus haut. Voici sur cette CPSM, le bac qu’on pouvait emprunter dans les années 50.

111c-bac-de-vernaison-cpm

On distingue au fond la pile de traille de la rive droite, proche de la voie ferrée.

A suivre, le bac d’Oullins.

Poster un commentaire

Classé dans CARTES POSTALES, Photographie

A ANCONE, jadis, le RHÔNE amenait des bois, des graviers, des alluvions… mais pas que !

Le Rhône a toujours été un fleuve charriant énormément de sédiments ou de bois arrachés aux berges, aux montagnes. Pour preuve, le problème des toueurs, obligés la nuit d’être garés sur leur port d’attache sous peine de voir le cable recouvert et inutilisable. Pour preuve également, ce long procès qui opposa sur la fin dans les années 1860-70, un propriétaire autoproclamé d’un morceau de lône avec la commune, qui vit l’avocat Emile Loubet défendre la ville… sans succès, on en parlera un jour. Non, nous allons voir d’un autre sujet, bien moins gai (quoique le procès n’ait pas amusé ni élus ni population d’Ancone) suite à une recherche sur les avis de décès entre 1855 et 1924.

En effet, sur cette période, pas moins de 4 fois le Rhône déposa sur la berge proche du village, non loin du pont de Rochemaure, des corps de noyés, bien souvent inconnus. Et ces décès constatés sur la commune sont forcément inscrits (et décrits) sur les pièces officielles de l’Etat-Civil.

Car ici, comme il s’agit d’inconnus, l’officier rédacteur des registres, le Maire du village, se doit de décrire les victimes avec le plus précisément possible en vue d’une éventuelle identification du disparu.

Ainsi, le 27 mai 1857, c’est un jeune agriculteur de 15 ans, Eugène Olivier…

capture-decran-2016-12-06-a-23-31-34

qui fit cette macabre découverte à la plage d’Ancone située au quartier du Clos. Il s’agissait d’un homme défiguré par un long séjour dans l’eau, ne portant qu’un tricot de laine pour tout vêtement. Le décès fut reconnu par l’appariteur de police Venante Siretas qui constata que la victime n’avait pas subi de sévices et le malheureux fut immédiatement inhumé dans le cimetière du village. L’acte avait été rédigé par le Maire Félicien Coste.

Un peu plus de 20 ans après, le 18 août 1879, sous la mandature d’un autre Félicien, Durand, l’Officier d’Etat-Civil recueillait les témoignages du vieux garde champêtre Louis Gras (60 ans) et du jeune instituteur François Régis Faucher (27 ans) qui avaient constaté la mort par noyade d’un autre inconnu.

capture-decran-2016-12-06-a-23-36-52

Là aussi, pour les témoins, le corps semblait avoir séjourné quelques semaines dans les eaux du Rhône avant d’être déposé en amont du pont de Rochemaure, tout près du village. Ce malheureux paraissait être âgé d’un cinquantaine d’année.

A la veille de la Grande Guerre, le 21 mars 1913, troisième drame survenu sur la berge du Rhône au niveau du pont de Rochemaure. C’est Raymond Tournigand le Maire en activité qui décrit avec nombres détails le signalement de l’individu que la Rhône a déposé sur le berge près du village.

dsc00471

On apprend même que le disparu portait deux pantalons et la présence d’un ticket de tramway lyonnais permet de déduire qu’il devait être tombé à l’eau dans le Rhône ou la Saône dans la capitale des Gaules. Il paraissait être âgé de cinquante à soixante ans. Un âge respectable !

Le médecin Francou a rédigé un rapport joint à l’acte de décès que vous pouvez lire ci-dessous.

dsc00475

Mais c’est indiscutablement l’acte établi par le même Raymond Tournigand, le 23 avril 1919 qui est le plus émouvant. Dans l’île de la Conférence, en aval du pont de Rochemaure, une lavandière Marie Bouvier fut guidée par son chien auprès du cadavre d’un jeune garçon d’une douzaine d’année dont le corps semblait avoir longtemps séjourné dans l’eau. Le garde champêtre Paul Brunel vint constater le décès.

dsc00548dsc00549

Des tristes épisodes qui ébranlaient à chaque fois la vie du village.

Poster un commentaire

Classé dans Recherche

ANCONE et le RHÔNE, une cohabitation difficile: les cartes géographiques racontent aussi cette histoire (7/7)

Septième et dernier volet de ces articles écrits par nos soins et parus initialement dans Ancone Culture et Patrimoine, le blog…

De la carte de Cassini à la carte IGN actuelle, on va pouvoir suivre cette évolution géographique du cours du Rhône au niveau de la commune d’Ancone et son déplacement qui impacta forcément la vie des gens. N’oublions pas qu’Ancone était une halte à la remonte pour les équipages à l‘époque de hallage, qu’elle devint le port de Montélimar à une époque… avant d’être éloignée du fleuve par la Lône puis par les digues de la CNR.

La carte de Cassini de 1772

IGNF_SCAN_CASSINI_1-0__2009-07-07__Scan_CK17X90_86k_1772

  Sur cette carte de Cassini, on y lit plusieurs informations intéressantes :

  • Le cours du Rhosne principal baigne Anconne alors qu’un cours secondaire, un petit Rhône longe les rives du Royaume.
  • De très nombreuses îles jalonnent ce cours principal, avec une grande île, l’Île Blanc proche de la rive droite.
  • Sur l’une d’elle, on voit un château en ruines, à quelques encablures d’Ancone.
  • La limite entre Royaume et Empire, entre Rochemaure et Ancone passe loin de la ville, au milieu du fleuve, preuve d’un modification ultérieure, rapprochant cette « frontière » de notre village.

  La comparaison avec la carte IGN 1/50 000ème éditée en 1954 juste avant les travaux  de la CNR est édifiante.

Carte IGN 1/50 000ème 1922-1954

IMAG0001

  On constate :

  • Le cours principal du Rhône passe près de la rive ardéchoise et Ancone n’est baigné que d’une petite Lône et d’une grande Lône, coupée par des empierrements.
  • Des îles ou presqu’îles existent encore près de la rive gauche : Île Blanc entre petite et grande Lône, île aux dames entre grande Lône et Rhône principal.
  • La limite entre Ardèche et Drôme, entre Rochemaure et Ancone passe tout près de la ville, preuve d’une modification datant de la fin du XVIIIème siècle.

Ceci est corroboré par le tracé de la carte de marinier datant de 1932, au niveau d’Ancone-Rochemaure.

ANCONE

  C’est entre ses épis proches du pont de Rochemaure que se trouvait l’ancien centre nautique Rodia dont on verra reparlera.

  Cette carte est extraite de ce rouleau de marinier…

DSCN0078

long de 10 mètres et décrivant le tracé idéal de navigation de Valence à Arles aux conducteurs de bateaux.

  Entre les 2 époques, une carte d’Etat-Major éditée en 1890 nous indique les raisons de cette transformation du fleuve.

carte e-m 1866-90-1

Carte d’Etat-Major levée en 1866 et éditée en 1890

  Des digues au milieu du Rhône forcent l’eau à passer le long de la rive droite, détournant le cours principal du fleuve d’Ancone mais détruisant son activité économique liée à celui-ci. Entre temps, le port de Montélimar, proche du pont du Teil est entré en service.

  Voici pour finir, cette comparaison que nous avons présenté entre l’Ancone actuel et le tracé datant de la carte de Cassini sur le transparent, en bleu.

DSCN0086

Un paysage complètement bouleversé !

EN GUISE DE CONCLUSION DE CETTE SERIE D’ARTICLES PARLANT DU PASSE DES RELATIONS TUMULTUEUSES ANCONE-RHÔNE…

  Ces crues dramatiques pourraient-elles se reproduire ? une question qui vient à l’esprit immédiatement.

  Jacques Bethemont pense que la crue du 12 novembre 1548 était bien supérieure à celles dont nous avons parlé. Maurice Pardé prévoit que la crue millénaire atteindra 16 000 m3/s à Beaucaire alors que le débit du fleuve en 1856 était « seulement » de 11 640 m3/s !  Soit un mur d’eau de 1m d’épaisseur, 16 m de haut pour 1km de large et cela toutes les secondes ! Rien n’y résisterait.

  Les aménagements modernes de la CNR ont permis à l’homme de retrouver une relation plus apaisée avec le fleuve, qui continue par moment de poser problème par endroits (1993, 2003). Une mise au pas du Rhône qui a aussi eu pour conséquence le bouleversement paysager de la vallée du Rhône, la destruction d’espaces qui seraient de nos jours protégés, une incidence sur la faune aquatique et riveraine, que les efforts actuels de la CNR en matière d’écologie comme la création de la ViaRhôna ou celles de passes à poissons ne font pas oublier. Ce qui a été fait entre 1947 et 1980 ne serait plus possible de nos jours.

  Il n’empêche que les spécialistes envisagent que le pire est toujours à venir. La présence de nombreux sites sensibles proches du cours du Rhône fait redouter qu’une crue millénaire pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour la vallée du Rhône, un Fukushima à la Rhodanienne. Ajoutons à cela des risques sismiques et pourquoi pas terroristes et, à trop y penser, la vie en vallée du Rhône deviendrait bien vite très anxiogène.

 

Poster un commentaire

Classé dans CARTES GÉOGRAPHIQUES, Recherche

POSTER MDI en fil rouge de l’été (et de l’automne)- L’évolution de l’AUTOMOBILE et de l’AVIATION.

L’évolution et les progrès de l’Aviation et de l’Automobile sont bien entendus des sujets qui ont toute leur place dans les livres d’Histoire. Une planche MDI est bien sûr consacrée à ce sujet…

DSCN3913

comme celle que l’on a vu, il y a quelque temps, consacrée à l’évolution des bateaux.

On y voit la voiture à vapeur…

FardierdeCugnot20050111

premier usage de la vapeur pour se déplacer mais qui ne connaîtra la réussite qu’avec les locomotives et les bateaux, avant l’invention du Professeur Diesel.

On y voit aussi les premiers aérostats qui permettront aux hommes de s’élever dans le airs et réaliser facilement le rêve d’Icare. La bicyclette n’est pas oubliée avec le fameux grand-bi…

images-2

qui demandait plus des qualités d’équilibriste que de grosses cuisses.

Sans oublier les « tacots » tel qu’on les appelle aujourd’hui…

DSCN0369 Tacot_4a tacots29

toujours prisés lors des rassemblements de collectionneurs.

Poster un commentaire

Classé dans Affiche

Les FLONFLONS d’un 14 JUILLET à CADEROUSSE

Sur la piste de danse, toute la jeunesse du village est rassemblée. Quelques canotiers sont de sortie et les banderoles de drapeaux tricolores sont accrochées entre les platanes du cours. L’estrade sur laquelle prendra place l’orchestre est prête et les chaises attendent les musiciens.

Voilà ce qu’on peut dire de cette première photographie montée en carte postale.

DSCN1780

Comme le dos de la carte ne mentionne rien, il est bien difficile de dater cette carte. Avant 1914 ? Après la Grande Guerre ? Certainement pas pendant puisque les fêtes étaient interdites.

Une seconde vue semble avoir été prise à quelques minutes ou quelques heures d’intervalle, au même endroit du cours Aristide Briand. Non pas de la rue du Portail Bienson (en Avignon) comme l’oncle Séraphin l’a écrit au dos.

DSCN1782

Toujours la jeunesse au premier plan, dont un garçon qui mine de jouer au serveur, les moins jeunes à l’arrière. En regardant de plus près parmi les personnes debout, on voit, sur le côté droit, devant l’angle de l’estrade, un jeune couple dont l’homme porte une tenue militaire claire.

DSCN4243

Manifestement, rien à voir avec les tenues d’avant-guerre, la veste bleue et le pantalon rouge. Cette tenue claire pourrait bien être bleue-horizon. Nous sommes après guerre… Autre remarque, dans cette seconde vue, les premiers musiciens sont déjà installés et à la loupe, on voit très bien qu’il a été écrit:

DSCN4241

Aujourd……. 4h gr…….al

Arsène Lupin trouverait facilement: Aujourd’hui 4 h. Grand Bal.

Puisqu’on en est à utiliser la loupe, la première image où la foule est plus dense, je reconnais sans contestation mon grand-père Gabriel, au second plan…

DSCN4247

entouré dans le cercle rouge. Le seul du groupe qui a oublié son couvre-chef. C’est un jeune homme déjà adulte. Né en 1901, il a eu 18 ans le 25 février 1919.

Allons pour ce pronostic…. il doit s’agir de la fête du 14 juillet 1919. Le jour où à Paris eut lieu un grand défilé militaire sur les Champs-Elysées pour célébrer la Victoire et le Traité de Paix signée quelques jours auparavant à Versailles.

Poster un commentaire

Classé dans CADEROUSSE, CARTES POSTALES, Photographie

À l’hôtel du département, la PRÉSENTATION du dernier livre de CLAUDE DIDIER: LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DE LA DRÔME.

DSCN2760

Il s’agit donc d’un livre de Claude Didier, un ami de Michel Marmus, publié aux Editions Labourée de Clermont-Ferrand: Les Grands Evénements de la Drôme, premier tome couvrant la période 1900-1950. Journaliste dans sa vie antérieure, c’est dans la presse locale et départementale que l’auteur trouva la matière à l’écriture de ses articles. Il raconte donc les événements importants inscrits dans l’Histoire comme…

DSCN2744

l’arrivée des Arméniens dans le département dans les années ayant suivi le Génocide ou…

DSCN2745

l’assassinat de l’ancien ministre du Front Populaire, en résidence surveillée à Montélimar pendant l’Occupation. Mais il aborde aussi des événements qui firent certainement parler à leur époque mais sur lesquels l’oubli est passé comme…

DSCN2747

cet accident d’avion.

Bien sûr, l’achèvement d’une des Merveilles de la Drôme, le Palais Idéal du facteur Cheval d’Hauterives…

DSCN2746

est bien présent…. d’autant plus que l’auteur a écrit, il y a quelques années, un autre ouvrage sur ce fleuron drômois célèbre dans le monde entier (Lecture ésotérique et symbolique du Palais Idéale du facteur Cheval).

C’est à l’Hôtel du Département que Claude Didier avait convié mercredi 6 avril, ses amis pour la présentation officielle de cet ouvrage en présence du vice-président du Conseil Départemental dévoué à la Culture, M. Limonta.

DSCN2733

Il y eut les discours, les petits fours et bien entendu, la séance de dédicace…

DSCN2736

Voici les quelques mots que Claude Didier nous a écrit sur l’exemplaire qu’il nous donna:

DSCN2742

Car nous avions très modestement participé à la réalisation de cet ouvrage en prêtant deux documents de nos collections…

DSCN2751

la carte de marinier dont une portion illustre l’article ayant trait à la création de la C.N.R. dans les années 20, prélude à la domestication du Rhône qui sera certainement abordée dans le second tome en cours d’écriture, et…

DSCN2749

la lettre de cette jeune valentinoise racontant les derniers jours de l’Occupation et la Libération de la Drôme et de sa ville-Préfecture. Une modeste contribution apportée avec plaisir.

On y voit aussi, entr’autre, une carte postale de la collection de Michel Marmus.

DSCN2750

Un dernier mot avec cette originale mais combien juste pensée de l’auteur qui dédie son ouvrage aux enseignants qui firent ce qu’il est devenu:

DSCN2743

Si la grande et la petite histoire de la Drôme vous intéressent, voilà un bel ouvrage à lire puis mettre dans votre bibliothèque:

DSCN2761

Poster un commentaire

Classé dans Livres