Une carte fantaisie envoyée à l’artilleur alpin Séraphin Guérin par sa cousine (du côté de sa mère) Marie Radelet le 1er février 1917.
Après quelques considérations, elle évoque le froid vif qui sévit en cette période de l’année.
On peut dire qu’il fait vraiment très froid et comme on peut l’imaginer, le mistral doit souffler ce qui doit rendre l’ambiance sibérienne. Le Rhône bien entendu s’est mis au diapason.
Lo Rose est donc gelé avec une belle épaisseur de glace, preuve que le froid devait sévir depuis plusieurs jours. Toutefois, il faut relativiser car le fleuve n’étant pas canalisé à l’époque, son débit devait être faible (période d’étiage) et la glace prenait plus facilement.
Seconde carte…
envoyée par son petit frère Léonce au nom de la maisonnée: sa mère Léonie, son frère Gabriel (mon grand-père) et lui. Elle est partie de Caderousse le 28 décembre, sans année précisée.
Là aussi, le Rhône fait des siennes dans un autre sens qu’en février 1917…
un trop-plein d’eau avec une inondation qui recouvre routes et champs… si bien que la carte risque d’être retardée. On peut donc penser qu’il s’agit de la crue de fin-décembre 1918 signalée sur le site internet de la CNR. Séraphin n’a pas encore été libéré par l’armée, il s’en faut de beaucoup.