Jacques Ferrandez est un auteur de bandes dessinées qui était l’invité vedette (avec Frank Giroud) du Festival de la BD de Bourg-les-Valence en décembre 2012, sur le site de la Cartoucherie.
Né en Algérie en 1955, il a gardé peu de souvenirs de cette époque et surtout aucune nostalgie comme d’autres personnes plus âgées que lui. C’est ce qu’il expliqua dans une rencontre avec ses lecteurs.
De la Provence où il réside, il reprit les histoires de Pagnol. Sur des scénarios de Tonino Benacquista, il dessina L’Outremangeur et La Boîte Noire. Mais c’est finalement à travers ses Carnets d’Orient écrits de 1987 à 2009 qu’il signera l’oeuvre d’une vie: une saga d’une famille européenne en Algérie des débuts de la Conquête en 1830 jusqu’à l’Indépendance en 1962 et le départ des Pieds Noirs. 10 tomes de Djemilah à Terre Fatale en deux cycles.
C’est sur la page de garde de cet ouvrage que l’auteur me dessina cette dédicace.
l’esquisse du personnage principal de ce tome, Joseph Constant, artiste peintre sur les traces d’Eugène Delacroix. Les luttes entre l’Emir Abd-el-Kader et les Français que le héros de ce tome va vivre pour retrouver son amour perdu d’Alger: Djemilah.
A lire même par ces nostalgiques de l’Algérie Française, grands « débaptiseurs » de noms de rues du 19 mars 1962, prêts pour la revanche avec la libération des pires paroles suivant la montée de l’extrème-droite.
Après ces Carnets d’Orient, Jacques Ferrandez a dessiné deux oeuvres d’Albert Camus: L’Hôte (que le cinéma vient d‘adapter sous le titre Loin des Hommes) et L’Etranger. A lire aussi, bien sûr.







