Archives mensuelles : décembre 2015

RÉSISTANCE 1942 (14/23): un FLYER pour VALMY

C’est une scène du film L’armée du crime. A la sortie du Métro, un résistant jette en l’air une poignée de petits tracts qui s’envolent. La police intervient mais l’info est passée.

Voici un authentique petit flyer, comme on dit de nos jours, exemplaire gardé dans un carton d’un responsable de la Résistance communiste de Paris. Des petits bouts de papiers comme celui-ci volèrent certainement dans un escalier ou un couloir du Métro en septembre 1942, juste avant le 20 septembre…

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pour appeler les Parisiens à manifester contre les Allemands et leurs auxiliaires Collaborateurs, les Traîtres dans lesquels sont inclus les policiers des Brigades Spéciales.

Manifester pour célébrer les 150 ans de la victoire de Valmy contre les Coalisés menés par la Prusse, pendant la Révolution, la veille de la proclamation de la Première République.

11×5,5cm… on peut en tirer à la ronéo à alcool 12 par feuille et en jeter plusieurs centaines dans les points névralgiques de la capitale.

Le message est succinct et clair. L’objet est petit mais se faire prendre avec un exemplaire en poche pouvait avoir des conséquences dramatiques… c’est ce qui se passera dans ce film cité au début du texte, retraçant l’action héroïque du groupe des FTP-MOI Manoukian, celui de l’Affiche Rouge… Des Libérateurs? La Libération par l’armée du crime.

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RÉSISTANCE 1942 (13/23): un APPEL à FÊTER le 150ème ANNIVERSAIRE de VALMY

Un petit tract, un tout petit tract signé par le Parti Communiste Français (S.F.I.C.): pour économiser le papier certes, l’encre également mais aussi pour que la distribution reste la plus discrète possible.  Un petit bout de papier de 11cm sur 14 cm se fourre plus rapidement dans une poche au nez et à la barbe des occupants et des policiers qu’une feuille A4.

Le titre est clair:

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Mais pourquoi donc fêter Valmy en pleine occupation alors que cet épisode certes glorieux de la Révolution ne le fut guère auparavant et pas vraiment à une grande échelle le 20 septembre 1992 pour le bicentenaire de cette bataille ?

DSCN2373Le début du tract l’explique en comparant les propos de Brunswick en 1792 à ceux des Nazis en 1942. Brunswick qui voulait brûler les maisons des Français qui résisteraient et de les exécuter ne put le faire car défait à Valmy. Les Nazis avec l’aide de la Police de Vichy, allaient appliquer cette pratique pour lutter contre la Résistance. Celle de la terre brûlée.

DSCN2376L’appel à la manifestation est précisé au verso. Ce sera donc le 20 septembre, à Paris, place de la République, le soir à 18h30. Mais aussi en province, dans toutes les villes et les villages, en se rassemblant devant les mairies. Le tract propose même d’entonner la Marseillaise et le Chant du Départ (La Victoire en chantant nous ouvre les barrières… que les candidats au Certificat d’Etudes devaient préparer pour l’épreuve de chant) et quelques slogans à crier… que les participants auraient pu trouver d’eux-mêmes.

Pour rester dans cette célébration, la fin du tract va reprendre les mots de Danton:

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De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace.

Il en fallait pour organiser cette manifestation…

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 Le recto du petit tract.

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Il y a 100 ans jour pour jour: une autre lettre d’un POILU GRENOBLOIS à ses PARENTS.

Une autre lettre du Poilu grenoblois Pierre Gautier, datée du 20 décembre 1915, il y a 100 ans jour pour jour.

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Depuis deux jours, je voulais faire cette lettre et seulement ce soir, je dispose d’un moment avant d’aller me coucher. A peu près à la même heure avant hier soir, je m’étais installé  au réfectoire pour écrire, quand subitement toutes les batteries environnantes se mirent à cracher pendant dix minutes sans interruption. Les éclairs illuminaient le ciel et tout remuait dans le village. Bien entendu, au lieu de m’occuper de ma correspondance, j’ai voulu me rendre compte de ce qui se passait et d’un petit monticule sur lequel j’étais monté avec quelques camarades, je n’ai rien vu du tout ! Le brouillard était opaque. Je ne parle pas des éclairs qui se voient toujours de très loin mais des éclatements qui se produisirent sur les tranchées ennemies jusqu’à onze heures. Trois fois, nos artilleurs ont recommencé ce concert bruyant et certainement peu agréable pour les Boches. Deux jours avant, un des leurs, un sous-officier s’était rendu  et avait donné des indications précises sur les mouvements des troupes qui devaient se produire le jour de la relève. C’était sur des colonnes que nos artilleurs tapaient si courageusement. Les habitants des tranchées s’en mêlaient aussi car, en entendant la fusillade et la mitrailleuse de temps en temps. Enfin c’était parfait.

 Tant mieux pour nous si nous avons pu démolir des Boches. Nous sommes en guerre mais je pense encore à la lâcheté de cet homme qui a fait tuer ses camarades. C’était paraît-il un embusqué débusqué. Il n’avait que trois jours de tranchées.

Avec tout cela, je n’avais pu faire. Aussi, je m’étais promis de bien employer la soirée d’hier pour rattraper le temps perdu. On dit bien que le temps perdu ne se rattrape pas mais en guerre, on rattrape tout sauf les obus qu’on laisse passer. C’est plus prudent ! Toujours dans le même local, car je n’ai pas le choix. Je m’étais mis pour faire ma lettre hier soir et, de huit heures à onze heures, trois amis sont restés à ma table. Déjà bien énervé par mon travail de la journée, je ne pouvais absolument pas écrire en écoutant discuter à côté de moi. J’étais furieux. Ne sachant plus où aller, je suis resté avec eux, tout naturellement, je me suis mêlé à leur conversation tout en pensant qu’ils feraient bien de me laisser tranquille. Je suis comme toi, je n’aime pas vivre seul mais quand j’ai quelque chose à faire, je voudrais pouvoir le faire: tu me comprends.

Enfin, aujourd’hui, je suis à peu près certain de ne pas être ennuyé. Tous les sapeurs sont allés se coucher et je reste seul  toujours dans le fameux réfectoire ajouré. Nous avons du brouillard maintenant. Il fait beaucoup moins froid que ces derniers jours mais il ne fait pas chaud pour cela. Je sens l’air qui passe sous la toile et tout à l’heure, je serai complètement gelé; c’est une habitude.

Les Boches, les obus et le froid, tout cela n’est rien à côté de ce qui m’inquiète depuis plusieurs jours. Le travail ne me fait pas peur mais je suis navré d’être tombé avec un chef absolument incapable, presque un imbécile. Je me trouve placé dans une situation très délicate entre un Commandant qui me connaît et ce pauvre garçon qui ne comprend absolument rien. Il ne m’ennuie pas mais m’énerve tellement que j’arrive à ne pas pouvoir le supporter. Ce soir encore, il a fait une grosse bêtise. Aussi dès demain matin, je vais lui expliquer ce qu’il en est. Pauvre France ! Enfin, je n’en dis pas plus long. Dans une lettre officielle, j’expliquerai tout cela à Papa. Je regrette le temps où j’étais avec le Capitaine C. ou l’adjudant Chapelain. On faisait du travail utile intéressant.
En fait de repos, j’ai travaillé toute la journée d’hier et pour rien du tout.

J’insiste pour que tu me comprennes bien, Chère Maman, d’un côté, je dis tout va bien et d’un autre, tout va mal. Je m’énerve de voir travailler de la sorte surtout en temps de guerre. Je prétends que ce n’est pas le moment de faire des choses à la légère. Autrement, je me plairais ce soir ici. Je suis bien installé, en bonne santé et suis avec de bons camarades.

 Tout à l’heure, j’étais tellement surexcité que si je n ‘avais pas eu ce retard, je serais presque allé me coucher aussitôt. Je me suis raisonné et surtout, je tenais absolument à ce que ma lettre arrive avant la Fête de Noël qui ne sera pas encore très agréable pour nous cette année. Mon ami Glachet est venu à quatre heures rejoindre notre vieille équipe installée avec le quartier général de la Compagnie dans le village où j’étais pendant le mois qui a précédé ma permission. Il y aura certainement une belle messe de minuit dans l’église du village. Eugène Schaller prêtera son concours je crois. Enfin, je m’ennuierai toujours moins qu’ici. Je serai avec de vieux amis. 

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Tout de même, j’en arrive au sujet principal de cette lettre puisque tu veux bien t’occuper de mes photos, Chère Maman. Je vais d’abord te remercier du petit envoi et ensuite te demander quelques renseignements qui m’intéressent. C’est pourquoi je m’adresse directement à toi.

1er J’envoie toutes les photos pour que Tante Marie et M. Tillon puissent les regarder car je suppose que tu n’en as fait tirer qu’une collection.
2ème Avec toutes celles que j’avais ici, je les ai placées dans un petit carnet-album que je suis content de regarder. Je serais très heureux que tu me les renvoies toutes pour les mettre à leur place. Pour éviter d’en faire un envoi spécial, tu pourrais en mettre 3 ou 4 dans chacune des lettres. Tu mettras de côté dans la serviette celles qui ne font pas partir de la petite collection. Je les ai en double.

3ème Puisque Mme Oddoux a été si aimable, je saurai m’en rappeler. Dorénavant  tu voudras bien porter mes bobines au fils Martinotto, je lui en avais parlé, il le fera volontiers.
D’abord, je ne sais pas si ces taches ne sont que sur les épreuves mais j’ai trouvé que les marques de doigts ne manquaient pas  sur les photos de Papa en particulier et sur d’autres encore ! Si ces pellicules sont marquées ainsi, je ne suis pas content du tout.

4ème Mme Oddoux a numéroté les épreuves en pensant peut-être que nous en commanderions des douzaines. Je crois qu’il n’en a jamais été question.

Dis-moi ce qu’elle t’a pris pour ce travail et, si tu as l’intention d’en faire tirer d’autres. Je suis trop content de regarder ces photos. C’est pourquoi je te demande de me les envoyer.

5ème C’est peut-être un oubli, mais tu ne m’as pas dit comment tu les avais trouvées. Etant donné le temps qu’il faisait, je ne suis pas mécontent du résultat. Celles tirées par Lisi sont bien tirées, tu lui feras des compliments. Celles d’Allevard sont superbes. Il en manque une que j’avais tirée avec M. Tillon. Est-elle mauvaise ou s’est-elle égarée ?

En parlant des ces photos je pense encore à Allevard mais malheureusement la vie est moins calme ici. A l’instant nos artilleurs viennent de sonner l’extinction des feux aux boches. Hier, j’ai entendu la canonnade toute la journée. Je dessinais et chaque coup tiré par une grosse pièce placée assez près me faisait dévier la main. A la fin, on n’y fait plus attention du tout. Jour et nuit, c’est toujours la même musique.

Béquet doit m’apporte une ou deux bobines. Le premier jour de soleil, je pourrai faire des choses intéressantes.

Pour compléter ma lettre concernant les petits colis, il me reste à te demander de joindre à chaque colis deux ou trois bougies au lieu d’une et quelques petits pains. Ce que nous appelons le pain K.K!

Tu voudras bien faire de toutes mes amitiés à Monsieur Tillon et communiquer à tante Marie mes lettres écrites depuis mon retour de permission. Je voudrais pouvoir faire mieux mais j’espère que tout le monde comprend bien notre situation.
Je n’ai pas encore trouvé un moment pour aller voir Monsieur Bret.
J’espère que la chance continuera à me favoriser pour me permettre d’être avec vous pour Noël 1916 !

Mes amitiés à toute la famille.

Reçois Chère Maman les remerciements et meilleurs baisers de ton fils.

Pierre

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 19 décembre 1915

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(JOUR 503 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Un vue de la presqu’île de Gallipoli avec l’entrevue au Quartier Général Britannique entre un plénipotentiaire turc venu négocier un armistice pour enterrer ses morts. On le voit masqué pour ne pas qu’il se repère.

Non loin de là, une double page sur Salonique, un solide camp retranché et les renforts qui arrivent par la mer:

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En Albanie, ce sont des Italiens qui doivent se déployer pour aider l’armée serbe en débandade.

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Leur présence ainsi que celle de la Marine Française permettra à évacuer la majorité de l’armée serbe qui une fois reconstituée viendra renforcer le front d’Orient de Salonique.

En Afrique, la guerre se poursuit autour des colonies allemandes, principalement au Cameroun, où on nous montre des tirailleurs sénégalais en pleine action:

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On ose ici montrer un soldat français tué évacué par ses frères d ‘arme. Est-ce parce qu’on a affaire à des troupes coloniales ?

 Une double page explique l’achat d’armes aux Etats-Unis. D’un côté, les munitions qui arrivent par cargos entiers pour les pays de l’Entente…

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de l’autre côté, l’or qui a traversé l’Atlantique dans l’autre sens pour être placé dans les banques américaines pour payer ces armes mais aussi éviter qu’il tombe dans les mains allemandes en cas d’une offensive décisive:

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La presse en avait déjà parlé (et unmondedepapiers) également.

Pour terminer, des églises qui ici et là (Fresnes-en-Woëvre, Foncquevillers et Ypres), ont vu leurs clochers tomber à terre:

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Deux portraits, ceux du capitaine de Puybusque, distants de 45 ans l’un de l’autre.

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Jeune capitaine en 1870, vieux soldat en 1915.

On a parlé dans J’ai vu du lieutenant Vincy qui coula un sous-marin depuis son avion. Le Miroir nous présente son visage:

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Mais est-ce Vinney (J’ai vu) ou Vincy (Le Miroir) ?

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Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 18 décembre 1915

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(JOUR 502 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le magazine J’ai vu aime bien les unes montrant des chefs, des gradés français ou étrangers, des chefs d’état. Aujourd’hui, c’est le roi du Monténégro, ce petit pays des Balkans, qui y est représenté.

Plus intéressant, la double page centrale où l’on voit justement ces combattants serbes et monténégrins qui donnent du fil à retordre aux Autrichiens et aux Bulgares:

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Une photo déjà vue, celle de nombreux soldats allemands morts ou blessés: DSCN2234

et des prisonniers bien entendu.

Les morts, les Allemands n’en ont pas l’apanage! Ainsi cette photo de l’enterrement de 6 sapeurs du Génie tués dans l’explosion de la mine qu’ils avaient posé pour faire sauter une tranchée allemande.

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C’était à P…-les-H… le 7 juillet dernier. Pas une nouvelle très fraiche ! Malgré les pointillés, on comprend qu’il s’agit de Perthes-lès-Hurlus, ce village disparu. De nos jours, on peut toujours voir les entonnoirs des mines qui parsèment les forêts alentour.

Un dessin pour représenter une scène de guerre impossible à prendre en photo:

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La destruction d’un sous-marin allemand par un hydravion britannique piloté par le lieutenant Vinney représenté en médaillon.

A Jérusalem, la rumeur de l’arrivée de troupes britanniques a fait fuir les femmes des harems.

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Là aussi la photo ne suit pas l’actualité puisque cette scène est datée d’il y a 6 mois, suivant la légende de la photo ! Il n’en est pas moins vrai que c’est une vue est très originale.

Aux Dardanelles, les hommes continuent d’arriver pour renforcer le camp retranché de Salonique:

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camp commandé par le général Sarrail, dont on a déjà parlé.

Enfin pour finir, une autre photo originale:

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le sport en général et le rugby en particulier continuent de se pratiquer au Royaume Uni avec ce trait d’humour du titre: En attendant l’heure de la Grande Mêlée. 

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 18 décembre 1915

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(JOUR 502 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Une tranchée en Champagne, une mitrailleuse en position avec 1 tireur et 2 serveurs. Une innovation technologique certainement, une photo dont on ne sait de quelle époque elle date. Les hommes n’ont pas de casques. Certainement des images de manoeuvres.

 L’industrie de guerre fonctionne à plein régime d’où ce titre:

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Au Creusot, on fabrique des armes et des munitions:

Deux pages et 12 photos pour nous montrer ces usines qui tournent à plein régime…

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avec des hommes en âge de combattre mais surement détachés par l’Armée sur leur lieu de travail, quelques femmes qui ont été embauchées pour la vérification des obus.

Lesquels obus peuvent être accrochés au-dessous des aéronefs.

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On est loin de l’époque pas si lointaine (un an environ) où les aviateurs emmenaient des genres de fléchettes en métal susceptibles de perforer hommes et chevaux !

En Angleterre où la conscription n’existe toujours pas, on continue à battre les estrades pour accrocher de nouveaux engagements:

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tandis qu’en Turquie, on pend (puis dépend) les opposants au régime !

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Près du front, on fabrique des barbelés:

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de toutes formes pour surprendre et retarder les assaillants.

Plus délicate est l’opération qui consiste à désamorcer les obus contenant des gaz de combat, de véritables bombes à retardement…

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qui continuent de poser problème de nos jours quand les travaux des champs ou les chantiers en font remonter à la surface.

Enfin, en Russie, le Général Hiver comme dit la légende de la photo commence à sévir…

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et l’auteur de celle-ci espère que les Allemands connaîtront les mêmes problèmes que ce que vécut la Grande Armée un siècle auparavant !

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JEUX: Soirée JEUX JUBIL’ du vendredi 11 décembre 2015: la NUIT DU JEU jusqu’à 2 heures…

La Nuit du Jeu de Jeux Jubil’ 2015 qui s’achèvera pour nous un peu avant 2 heures du matin. Soirée agréable avec de nombreuses parties.

Je fais découvrir SPLENDOR aux filles ce qui va beaucoup leur plaire, on en fera plusieurs parties à divers moments de la soirée.

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Avec des résultats qui vont se ressembler: des victoires d’Amélie à la recherche des cartes à fortes valeurs, sans accumulation de celles sans valeur pour abaisser les coûts d’achat. Une dernière partie avec égalité avec moi. Comme cela s’était déjà produit une fois dans le passé, la victoire va à celui ou celle qui possède le moins de cartes. Ce fut le cas d’Amélie de par sa stratégie assumée.

Pendant ce temps Ennio multipliait les jeux avec la petite Sacha. Quelques jeux d’ambiance avec les adultes, des jeux de rapidité aussi… Quelques manches de CONCEPT…

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avec un tapis de jeu surdimensionné. Ennio jouera à un moment avec un VERGER, lui aussi géant en raison de la présence d’un Café-Tour Asmodée.

Pour en revenir à CONCEPT, des réussites rapides, plus longues et un flop magistral pour faire découvrir « la Cité interdite » de Pékin.

 Moins appréciée, mais pourtant c’est un excellent jeu, une partie de SMALLWORLD, un peu difficile pour des débutantes de jeux plus conséquents.

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Le jeu à 3 avec un plateau réduit, des civilisations intéressantes, un résultat semblable à SPLENDOR… mais une partie trouvée un peu longue par les filles.

Le tirage au sort de la loterie me permettait de gagner un lot pour gourmets mais je préférai choisir un wargame qu’il faudra traduire mais au thème intéressant: un épisode de la vie de GARIBALDI et du Risorgimento italien. Des jeux distribués par la Diagonale du Fou si j’ai bien compris.

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GARIBALDI, un jeu de poursuite à la manière de LA BÊTE DU GÉVAUDAN ou de NUNS ON THE RUN, le leader italien poursuivi par des patrouilles autrichiennes… un jeu heureusement traduit sur LUDISM.COM.

Après ce tirage, il était alors temps de rentrer… On aurait peut-être pu tenir jusqu’aux croissants et boissons chaudes à 7 heures !!!

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 16 décembre 1915

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(JOUR 500 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Sur la couverture, une photographie montrant des troupes allemandes se déplaçant en colonne. Pour La Guerre Photographiée, il n’en est rien. Ce sont des troupes allemandes en pleine déroute, qui se sauvent comme on peut le lire:

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Commentaire pas très convaincant tout de même !

La traditionnelle propagande pro-Alsace Française.

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Quand on réfléchit quelques secondes, ces petites alsaciennes doivent se sentir un peu perdues, ne comprenant pas un seul mot de ce qu’on doit leur raconter. N’oublions pas qu’en 1915, l’Alsace était une région du Reich depuis 45 ans et que les familles parlaient principalement l’Alsacien. Sauf chez quelques militants pro-français, cette langue était totalement étrangère. Le retour du Français ne se fera pas sans mal !

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La célèbre Maison Forestière du Four-des-Moines, en Argonne. On a vu une photo d’un cimetière tout proche de cette maison qui connut bien des combats.

Le moment émotion du magazine lyonnais que cette vue d’un chat réfugié dans une tranchée et adopté par la troupe:

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L’Hôpital Hollandais de Paris…

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luxueux hôpital destiné aux blessés de guerre et installé dans les locaux de la Pré-Catelan dans le Bois de Boulogne. Aujourd’hui comme hier, ce lieu est un restaurant de luxe détourné de sa vocation originale pendant les années de guerre.

Un train allemand détruit en Alsace…

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sans qu’on nous précise à quelle date et où a été pris ce cliché. Mais les officiers qui occupaient le wagon du premier plan ont été tué peut avancer le commentaire.

Enfin, les Suisses veillent toujours à leur neutralité…

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et à l’étanchéité de leur frontière avec les belligérants.

Pour La Guerre Photographiée, le lectorat des tranchées et des hôpitaux est visé…

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et la revue est proposée 5 centimes port compris alors qu’elle coûte 15 centimes en kiosque !

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JEUX: Soirée des LUDIVORES du 09 décembre 2015… TALUVA et MINIVILLES sur une table de maternelle …!

…car la MJC nous a à nouveau relégués dans l’ancien foyer et l’ancienne direction… alors que les Ludivores n’ont jamais été aussi nombreux ! Oui mais on ne vient qu’une fois par mois, on n’est qu’un club « associé » à la structure et la direction semble privilégier sa section qui se réunit toutes les semaines. Des voix commencent à parler d’un transfert de notre rendez-vous mensuel le vendredi et, si c’est le second du mois qui serait choisi, il faudra choisir entre Ludivores et Jeux Jubil !… Alors que tout fonctionnait bien jusque là. Pénible !

Pour cette dernière soirée de 2015, la venue d’un créateur de jeux, Léonidas Vesperini qui vient présenter avec un prototype son nouveau projet MYTHIC BATTLES: PANTHÉON qu’on devrait trouver sur Kickstarter au printemps prochain.

Voici quelques liens que nous avait fait parvenir Ewoud dans le mail de présentation de la soirée:

https://www.youtube.com/watch?v=UbVGT1rn-PI&feature=youtu.be

http://www.trictrac.net/forum/sujet/ks-janvier-2016-mythic-battles-avec-figurines-faq-p1?page=1&limit=32&display=default

http://www.trictrac.net/actus/mythic-battles-pantheon-l-art-de-la-guerre

et une vue de la table après plus de 2 heures d’affrontement… loin de l’heure annoncée comme  la durée moyenne:

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DSCN2664Affrontement car la diplomatie ne semble pas être de mise pour ce jeu. Au fond à droite, l’auteur de ce prototype  conseillant Sylvain, Fred, Sébastien et un jeune nouveau adhérent participant à cette partie. Personnellement pour avoir suivi une petite demi-heure la rencontre en fin de soirée, je n’ai guère été emballé !

Auparavant, sur une table « normale » au début puis sur une table « maternelle » pour tout le reste tant la pièce était bondée… TALUVA, un jeu amené par Sylvain.

Un sympathique jeu de tuile avec positionnement de cases et temples, le but du jeu étant d’avoir le plus de temples après la pose de la dernière tuile. Rapide et calculatoire.
La première partie avec Yohann et Sylvain qui l’emporta (la prime à celui qui sait), deux autres avec Yohann et Ewoud. Je remportai la première puis égalité avec Yohann à la seconde.

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Suite et fin de la soirée avec une partie de MINIVILLES que Yohann voulait essayer pour ses soirées familiales.

Cela devrait bien se passer puisqu’il réussit le premier à construire les 4 monuments qui est la condition de victoire pour ce jeu.

Mais une soirée décevante à cause de ce lieu trop exigu !

Jeux Jubil’ limite le nombre des entrées avec des inscriptions préalables… Serait-ce la solution ?

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Il y a 100 ans jour pour jour: une lettre d’un POILU GRENOBLOIS à ses PARENTS.

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Le mardi 14 décembre, Pierre Gautier, le poilu grenoblois écrit sa 201ème lettre à ses parents, comme on peut le lire:

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Chers parents.

     Ce soir, je voudrais que vous voyiez dans quelles conditions je me trouve pour faire ma lettre. On peut être plus ou moins bien, quant à être plus mal, c’est impossible. Remarquez bien qu’il n’y a ni négligence, ni insouciance de ma part. Certes nos conditions d’existence actuelles en sont la cause. Vous savez qu’en hiver surtout, la vie du front n’a rien de commun  avec celle de l’intérieur. Malheureusement, au cours de ma permission, j’ai pu me rendre compte que beaucoup de personnes semblaient s’en désintéresser complètement. Pour moi, ces gens-là prennent trop à la lettre les beaux articles de nos journaux qui ont le tort de faire croire au public qu’on est plus heureux ici qu’à l’intérieur.

     Certainement, nous sommes heureux d’être ici puisque c’est pour faire notre Devoir, mais qu’on ne vienne pas nous raconter que vous vivons comme des rois ! Maman m’a dit que la pluie continue à Grenoble. Ici, le temps s’est mis au froid. Il fait très froid mais nous préférons tous ce temps à la pluie qui transforme les tranchées et boyaux en canaux presque navigables ! Je voudrais que nos promeneurs de la Place Grenoble voient un peu les habitants des tranchées les jours de pluie. Pour n’importe quel prix, des hommes ne voudraient mener cette existence en temps de paix. Nous ne sommes pas très heureux et cependant nous les plaignons amèrement.

    Pour en revenir à ce que je disais en commençant: j’écris actuellement dans notre réfectoire, petit local à moitié ouvert où l’eau gèle facilement. A côté de moi, plusieurs jouent aux cartes. Naturellement tout le monde a sa capote. Les cols sont relevés. C’est la pièce la plus chaude et tout le cantonnement et de tout le pays qui soit à notre disposition. A cette température, Maman ne résisterait pas. 

   Je ne parle pas de notre dortoir, c’est encore pire. Je suis étonné de ne pas avoir froid la nuit car n’oubliez pas que nous n’avons qu’une couverture (d’après le journal d’hier, tous les soldats en ont reçu deux). Ce n’est pas une plainte que je formule mais une simple réflexion en passant. Il est inutile de raconter des choses qui ne sont pas, surtout en ce moment. Plusieurs officiers sont logés comme nous. Je dors tout habillé et me couvre avec tout ce que j’ai à ma disposition.

    Je travaille dans une grande salle à manger de château transformée en bureau. Là encore, je dessine en conservant ma capote (avec le col relevé). Enfin, pour me réchauffer, je suis obligé d’attendre le soir quand je suis couché. Je ne me plains pas de cette situation. Je supporte admirablement bien et me porte à merveille !! Je voudrais simplement trouver une petite pièce chauffée pour passer mes veillées et écrire sans grelotter comme maintenant. J’ai tenu à bien vous mettre au courant pour que vous puissiez faire comprendre à ceux qui ne le comprennent pas que nous sommes ni heureux ni malheureux. Vous recevrez des nouvelles régulièrement, lettre ou carte, mais je prévois que je ne pourrai pas correspondre avec d’autres personnes. Avec la meilleure volonté du monde, c’est impossible.

    Je n’ai pas rencontré le Capitaine Tourrot mais j’ai appris qu’il avait été désigné pour faire un peloton de futurs caporaux et sergents un peu à l’arrière. Plusieurs sapeurs de notre compagnie sont partis pour suivre ces cours. Ils y resteront un mois.

    Les instants ont été tellement comptés pendant ma permission que je n’ai pas trouvé un moment pour aller avec Maman faire une visite à Madame Toussot qui a dû me trouver bien malhonnête. La prochaine fois, cette visite ne sera pas oubliée.

    En attendant, vous ne manquerez pas de me rappeler au bon souvenir de Madame et Mlle Toussot en les priant de transmettre mes amitiés au Capitaine qui serait peut-être curieux de savoir où et avec qui je me trouve en ce moment. Naturellement, le secret professionnel m’empêche de le lui dire !

    Si vous savez où je suis. Marguerite pourrait le dire à Marthe Roybon qui le ferait savoir à Maurice. Je vais lui écrire pour lui demander de venir me voir une journée, mais il m’est impossible de mettre aucune indication sur ma carte. Répondez-moi à ce sujet. Après demain je ferai une lettre de commissions.

    Mes amitiés à tous et meilleurs baisers pour vous.

Pierre Gautier

PS quel est le secteur du Capitaine Tourrot.

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