(JOUR 635 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
A la une de ce numéro du 27 avril de La Guerre Photographiée, une photographie assez connue d’un troupeau de chevaux se désaltérant dans la Meuse. Tous montés par des soldats chaudement habillés, ce qui fait penser que cette vue date de l’hiver dernier. Pas des bêtes de cavalerie, plutôt des bêtes de trait amenées à tirer les canons vers l’enfer de Verdun. Les chevaux subiront aussi un lourd tribut au premier conflit mondial.
En double page centrale, la convalescence de soldats prisonniers de guerre en Suisse, à Leysin…
dans le canton de Vaud… où cette situation est plutôt agréable, bien loin des camps de prisonniers en Allemagne.
Il s’agit de prisonniers de guerre évadés d’Allemagne qui espéraient rentrer en France par la Suisse. Mais pris par l’armée ou la police suisse, ils sont gardés prisonniers dans ce pays en raison des conventions de guerre internationales.
Rien à voir avec ces vues de destructions de villes proches du front:
En haut Sommeilles dans la Meuse où l’on voit ce qu’il reste de la Mairie datant de 1836: le péristyle qui fait penser à un temple grec. Le village peuplé de 365 habitants en 1911 n’en avait plus que 269 en 1921 et 203 en 2013, ce qui tend à prouver qu’il ne s’est jamais remis de ce cataclysme.
En dessous, Semaize(-les-Bains) qui connut aussi une forte exode entre 1911 et 1921 avec la population passant de 2 718 âmes à 2 054.
La chute du Zeppelin L-15 dans la Tamise traité par le dessin dans ce magazine:
avec en encart, le portrait du Lieutenant d’aviation Brandon qui abattit la grosse saucisse. D’autres versions avaient dit que c’étaient des mitrailleuses au sol (la future DCA) qui avaient réussi cet exploit.
Des cartes des fronts d’Orient, celui d’Irak pour commencer où les Britanniques s’opposent aux Turcs.
Fronts des Balkans avec 2 lignes, en Albanie et dans le réduit de Salonique et son camp retranché:
Un camp vers lequel des troupes fraîches s’embarquent depuis Toulon sur des paquebots réquisitionnés et transformés en transports.
Ce qu’il y a d’original et amusant sur cette dernière photo, c’est la légende…
dans laquelle on a gommé le mot Toulon par To..l..n, ce qui ne rend guère plus difficile la lecture, et on a enlevé le nom du navire alors…
qu’il suffit de le lire sur la coque !
Pour terminer, une autre vue des munitions en attente à Verdun…
Ici des calibres assez impressionnants.









