(JOUR 791 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Non loin de Salonique, une patrouille française sur le bas Vardar, ce fleuve qui prend sa source en Macédoine et devient l’Axios en Grèce. Il fait très chaud et les moustiques pullulent. Les Poilus français ont recouvert leurs casques d’un voile protecteur. Peut-être la photo date-t-elle de quelques semaines ?
Comme tous les mois, le Miroir donne le palmarès des meilleures photos parues dans ses colonnes. Voici le résultat…
et à quoi correspondent ces images…
Prix 1, l’attaque à Maurepas… une vraie photo de presse d’une qualité remarquable (numéro du 10 septembre).
Prix 2: une vue très proche, celle de la relève franchissant un no man’s land (numéro du 17 septembre).
Prix 3: les bombardements devant Vaux et Souville, à Verdun, vus du ciel (numéro du 24 septembre).
Incontestablement, à côté de ses images « officielles » sans grand intérêt que nous montre à longueur de pages le magazine, les rédacteurs reconnaissent la valeur des vrais images, prises sur le vif, pas très nettes, pas très claires mais tellement plus proches de la réalité vécue par les hommes !
Passons au contenu du Miroir du 1er octobre.
On revient sur les manifestations pro-alliées qui se sont déroulées à Athènes autour d’Elefthérios Venizélos, le champion de l’intervention face au roi germanophile.
Le meeting armé comme il sera appelé par le peuple grec. Un premier pas vers l’entrée en guerre de la Grèce.
On revient sur la présence des troupes russes sur le front français. On en a déjà beaucoup parlé les semaines précédentes (les Russes à Marseille, les Russes à Mailly, le voyage des Russes, les premiers morts russes…) voici quelques images de combats en Champagne…
qui ont l’avantage d’être beaucoup plus réalistes que tout ce qu’on a pu voir auparavant.
La bataille de la Somme éclipse celle de Verdun. Pourtant, dans ce secteur du front, les Français sont en pleine reconquête. Mais pour le généralissime français, Joffre, la Somme est LA priorité absolue depuis longtemps. Alors, la presse aux ordres relaie cette préférence… l’Histoire retiendra Verdun en premier comme le lieu du sacrifice absolu et la Somme comme la bataille des Britanniques.
Les Allemands sont épuisés et dorment malgré le canonnade.
En double page centrale, un abri pour l’état-major très protégé, une véritable oeuvre d’art.
Des Français montent au front avec des véhicules hippomobiles…
tandis que les Irlandais en reviennent en camions automobiles;
Des fusées éclairantes allemandes dans la nuit de la Somme.
Une attaque quelque part dans la Somme, le 1er septembre, vers Combles.: le bombardement sur les lignes ennemies, on met la baïonnette au canon, la première vague est partie, la seconde la suit.
Une photo de tranchées, dans la Somme ou à Verdun (?)…
si rapprochées entre Français et Allemands qu’en regardant de plus près…
on s’aperçoit que les uns voient facilement les autres sans téléobjectif… qui n’existait pas à l’époque. La future photo lauréate du concours d’octobre ?
Une page pour rappeler aux lecteurs que les Japonais sont nos Alliés…
bien qu’on n’en voit pas trop dans les tranchées.
Enfin, en Espagne, à Beranga (en Cantabrique, entre Santander et Bilbao), un éminent homme d’Etat (M. Maura) a déclaré…
que l’Espagne ne pourrait rester neutre et devrait choisir entre les deux groupes de belligérants.