Cinquième article rédigé par mes soins, paru dans le blog: Ancone Culture et Patrimoine…
Il existe environ 800 repères de crue le long du Rhône depuis la sortie du Léman jusqu’à la mer Méditerranée. Ils ont été répertoriés dans le cadre du Plan-Rhône mais certains sont passés au travers de ce comptage officiel, tel celui de la ferme Gauthier, à 2 pas d’Ancone et 1 de l’aérodrome que des membres d’Ancone Culture et Patrimoine ont retrouvé en mettant à l’épreuve leur mémoire et qu’il faudra faire ajouter à la liste officielle.
Un repère montrant la hauteur que l’eau a atteint le 31 mai 1856. Ce sont d’ailleurs les crues de 1840 et 1856 qui ont été les plus immortalisées par les anciens. On n’a retrouvé qu’une trentaine de repères antérieurs à 1840, le plus ancien repère étant celui de Seyssel datant de 1616.
C’est la commune de Comps, au nord de Beaucaire, bien mal placée au confluent des impétueux Rhône et Gardon qui compte le plus de repères: 44 ! C’est dire si ses habitants ont régulièrement connu les tourments créés par ces eaux envahissantes. Ancone compte 4 plaques et une cinquième qu’il faudra réhabiliter.
On a parlé du repère de la Cardinale, datant du 3 novembre 1840.
En face de celui-ci, rue de la Cardinale, sur le mur d’une maison, le premier repère du 31 mai 1856.
On voit qu’il est situé au niveau du premier étage de cette habitation, à exactement 223 cm du trottoir soit certainement 235 cm du sol de l’époque. Impressionnant !
Second repère, rue de la Croix, un des lieux les plus hauts d’Ancone…
tel qu’il n’apparaissait plus, il y a peu, avant l’intervention des défricheurs d’Ancone Culture et Patrimoine, et tel qu’on le voit maintenant:
Un Rhône du 31 mai 1856, une plaque très abîmée par le temps et le lierre accrocheur et destructeur.
Troisième repère de ce même Rhône du 31 mai 1856: sur la culée du pont de Rochemaure, côté drômois, sur le territoire d’Ancone:
Mais en portant son regard un peu plus bas, on découvre le trou béant laissé par un vandale qui dans le temps substitua à la mémoire collective, le repère en fonte donnant la hauteur d’eau de la crue du 1er novembre 1896.
Un repère qui ressemblait à celui-ci, sur la culée du pont du Teil, sur le territoire de Montélimar.
Pour terminer cette rubrique, un clin d’œil à notre ami d’Ancone Culture et Patrimoine, Jeannot Tschantz, et les repères qu’il plaça pour de rappeler des hauteurs d’eau qu’il connut dans sa maison de l’île de la Conférence (sur le territoire de Montélimar) en plusieurs occasions:
De haut en bas: 2 décembre 2003, 2 février 1993 et 7 janvier 1997, tout comme l’eau pourtant boueuse de 2003 nettoya les murs:
A suivre:
Ancone et le Rhône, une cohabitation difficile: après 1856, on exhausse la digue d’Ancone. (6/7)
d’après les documents présentées lors des Journées du Patrimoine en septembre 2015.