C’est dans le Plein Air du 19 juin 1913 que l’on commence à évoquer le Tour de France 1913, la grande épreuve cycliste organisée par L’Auto depuis 1903. Il se déroula entre le 29 juin et le 27 juillet et nous allons le suivre en 6 épisodes. Malheureusement, il manquera le dernier numéro, celui du 31 juillet qui devait raconter l’arrivée à Paris.
A la une de ce numéro apparaît le visage d’un champion du monde de tennis (lawn-tennis disait-on alors), l’Australien A-F Wilding, vainqueur d’un Championnat du Monde organisé en France à la Faisanderie dans le Parc de Saint-Cloud par le Stade Français. Il doit s’agir de l’ancêtre des Internationaux de France, disputés de nos jours à Roland-Garros… un aviateur bien vivant en 1913.
Le Tour de France cycliste qui s’élancera dans 10 jours depuis la place de la Concorde alors qu’il lui arriva de partir de Neuilly comme en 1906.
Une page donc pour une rétrospective des 10 premières éditions de la Grande Boucle et les photos en médaillons des 4 premiers vainqueurs:
Maurice Garin en 1903, un Lensois dont le nom Garin est tout de même la forme provençale de Guérin !
Henri Cornet en 1904 après bien des palabres et des déclassements.
Louis Troussier en 1905, vainqueur du classement aux points d’une épreuve qui vit l’apparition de la montagne avec le franchissement du Ballon d’Alsace et de la terrible côte de Laffrey.
René Pottier vainqueur en 1906, une édition qui fit un détour par l’Allemagne (en fait l’Alsace-Lorraine) et qui vit apparaître le signalement du dernier kilomètre de course par une flamme rouge.
Les Tours suivants ne seront que racontés, sans image des vainqueurs.
Le reste de l’actualité sportive de cette mi-juin 1913…
Automobile. Le Grand Prix d’Indianapolis avec une victoire française, celle de Goux alors que son compatriote Zuccarelli n’a pu finir la course, stoppé par un accident.
On voit l’effet de vitesse du véhicule sur la vue principale de cette demi-page.
Aviation. On en a parlé dans quelques unes de revues de la Grande Guerre. Voici l’aviateur au nom si poétique, Brindejonc des Moulinais, au départ d’un raid aérien devant le mener jusqu’en Russie puis le ramener à son point de départ.
Brindejonc des Moulinais devint lui aussi un as de l’aviation lors de la Grande Guerre.
Enfin, comme c’est bientôt l’été et que le Tour va commencer, une page de publicité ventant les mérites de la bicyclette…
la Sagitta, marque de cycle parisienne qui coûtait tout de même 196 francs mais qui pouvait être acquise à crédit pour 7 francs par mois… (pendant 28 mois ?)