Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 25/25 Le BARCARIN.

C’est le bac en activité le plus connu. Il permet de traverser le Grand Rhône, large d’environ 500 mètres à quelques kilomètres de son embouchure, sur un automoteur pouvant contenir plus de 30 voitures ou équivalent. Il faut dire qu’à partir du pont de la voie rapide d’Arles, aucun passage ne permet de sortir de la Camargue vers l’est, sinon ce bac du Barcarin.

Il est situé au Salin de Giraud, cette cité ouvrière appartenant à la ville d’Arles où sont implantées les Salines du Midi et de l’Est de a France. Nombre d’entreprises de la région de Fos et du grand Marseille viennent travailler dans cette région et empruntent le bac quotidienne 2 fois par jour, sans oublier les touristes qui représentent environ 1/3 du trafic.

Le premier bac dans ce secteur était la traille de Chamone située au nord de Salin.  En 1902, on autorisa la mise en service d’un bac à rames au Barcarin.

C’est en 1926 qu’on décida de motoriser la traversée avec un vapeur relié aux 2 berges par 2 chaînes, l’une s’enroulant sur un tambour et l’autre se déroulant, à la manière des toueurs du Rhône moyen.  Cette traille entra en service en 1933.

Endommagé légèrement par un échouage pendant la guerre, le bac reprit rapidement du service à la Libération, simplement supplée quelques mois par une vedette rapide type D-Day.

Etait-ce le départ de ce bac à chaînes, version Barcarin 1, quelques dizaines de mètres en aval du bac actuel ?

Barcarin 2 fut mis en service en 24 mars 1956, permettant le passage d’un nombre plus conséquent de voitures (18) et de passagers (110). Il aurait dû être inauguré le 1er février 1956 mais le froid et le gel du terrible mois de février 56 retardèrent de quelques semaines les premières traversées. On était passé à un automoteur. Plus besoin de chaînes !

Il dura un peu plus de 10 ans et fut remplacé en 1967 ou 1968 par cet autre automoteur: Barcarin 3.

Le bac avait trouvé sa place actuelle avec la maison du passeur sur la rive droite du Grand Rhône. 21 voitures et 140 passagers pour Barcarin 3. Il continue à servir de nos jours en parallèle à Barcarin 4 pendant les périodes de pointe. Ci-dessous à quai sur la première rampe d’accès:

Barcarin 4, le bac actuel qui officie de nos jours, a été mis en service en 1987.

Il peut contenir 32 voitures légères ou 4 camions et 12 voitures légères.

Ses moteurs ont été changés en octobre 2003. C’est le Syndicat Mixte des Traversées du Delta du Rhône qui, comme au Sauvage, gère cette structure.

Le bac est ouvert 365 jours par an, pendant 22 heures par jour. Les équipages de 4 hommes se relaient pour assurer ce service public, par tous les temps.

La traversée dure 10 minutes, embarquement et débarquement compris et coûte 5 euros (tarif été 2016).

Tous ces renseignements sont dus à la thèse sue les bacs du Rhône d’Henri Cogoluènhe et au site patrimonial dossiersinventaire.regionpaca.fr. Pour la partie Rhône-Alpes des articles précédents, patrimoine.rhonealpes.fr fut d’un précieux secours.

Vue aérienne Google Maps de Barcarin 3 à quai, rive droite, hors service.

Et celle de Barcarin 4 à quai, rive gauche, terminant l’embarquement des voitures.

Terminons par ces blocs de béton situés 500 mètres en aval du bac du Barcarin, toujours sur Salin-de-Giraud:

On aperçoit les mêmes sur l’autre rive du Grand Rhône:

Il s’agit du squelette des pontons d’un ancien bac ferroviaire dont la vocation était de transporter le sel de la Compagnie des Salins du Midi devenue Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l’Est vers la ligne ferroviaire Arles-Port-Saint-Louis du Rhône et le port de Fos. Suivant Henri Cogoluènhe, ce bac a été mis en service en 1920 et a fonctionné jusque vers 2010.

Une fois cette desserte fermée, les rails et infrastructures ferrées ont été déposées il y a peu.

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