Archives de Tag: Première Guerre Mondiale

ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 29 septembre 1918

(JOUR 1519 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Un soldat des renseignements américains interroge des soldats allemands prisonniers.

Ces autres prisonniers allemands sont de corvée de moisson. Ils ne sont guère dépaysés puisque, comme les gars d’en face, ils viennent eux aussi du monde paysan.

L’armée américaine intervient maintenant en masse sur le front occidental.

Les deux photos de gauche sont celles de Sammies sur la colline de Montsec.

A droite, à l’arrière et dans un abri réservé à une ambulance.

Nouvelle vue des Britanniques ayant atteint la ligne Hindenburg.

Une photo de Saint-Mihiel en ruines faisant partie d’une collection de négatifs trouvés sur un prisonnier allemand.

Clémence en visite dans une ville française reprise et détruite.

Le chars pour terminer.

Des chars américains à l’attaque nous dit-on… Plutôt lors de manoeuvres !

Enfin une dernière vue qui mêle modernisme et tradition.

Le char d’assaut, engin de guerre super-moderne communique avec l’arrière par des pigeons voyageurs. Un oiseau s’apprête à quitter le char pour se porter un message.

 

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117 POILUS de CADEROUSSE, 117 DESTINS… Maurice SIBOUR.

117 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 117 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent-onzième Poilu: Maurice Joseph Martin SIBOUR.

Voilà donc un nouveau Poilu né à Caderousse et dont le nom a été oublié sur le monument aux morts ! Assez logiquement s’il en est, puisque Maurice et ses parents semblent avoir quitté le village assez rapidement après la naissance de leur premier enfant, Maurice. Reprenons par le début !

Les Sibour sont originaires de Caderousse, Joseph Cyprien, le père du Poilu, y étant né le 10 septembre 1847. Il exerce le métier de perruquier mais aussi de fermier. A son retour de son service militaire, il se marie avec Marie Antoinette Hubert d’Orange le 6 août 1873. Cette dernière décède treize mois plus tard.

Quelques mois après, il épouse en secondes noces Emilie Praxède Marquier le 26 mai 1875, native de Violès mais résidant à Camaret. Le mariage est enregistré dans ce village mais le couple vient vivre à Caderousse, dans la Grande Rue, quartier de l’Escurier. Un an exactement après naît Maurice, le 10 mai 1876.

La famille apparaît dans le recensement de 1876, Maurice étant alors âgé d’un mois et se prénommant Marius pour l’agent recenseur. C’est la seule fois où les Sibour apparaîtront dans les listes nominatives de la commune. Où sont -ils allés ? Pas à Camaret pays d’origine de la mère du Poilu.

On retrouve les Sibour dans la Drôme au moment du service militaire de Maurice, à Bourg-de-Péage, dans l’agglomération romanaise, sur la rive gauche de l’Isère. A partir de ce moment, la vie de Maurice va être bien remplie.

Employé de commerce à Bourg-de-Péage, il devance dans un premier temps l’appel  en signant un engagement de trois ans en mairie de Romans. Le voilà donc soldat quelques jours après son dix-huitième anniversaire ! Le 21 mai 1894, il rejoint le 15ème régiment d’infanterie de Castelnaudary. Il le quittera en 1897 avec le grade de sergent.

Rendu à la vie civile, Maurice est alors embauché aux tramways de Marseille, ville dans laquelle il réside, 10 rue Labry, dans le quartier de la Belle de Mai. Mais la vie militaire lui manque et quelques mois plus tard, il signe un nouvel engagement de trois ans, ce coup-ci dans les troupes d’infanterie de marine, les Marsouins, cantonnés à Toulon. Il rejoint le 4ème RIMa le 22 novembre 1898. Cette seconde période militaire va lui faire connaître du pays. En effet, du 03 février 1899 au 21 octobre 1901, il va partir au Tonkin, en Indochine colonisée, où une présence militaire française est indispensable.

Il quitte donc définitivement l’armée fin 1901, du moins le croyait-il et réside toujours à Marseille. Il va s’y marier le 11 novembre 1912. L’heureuse élue est Hortense Marie Cauvin. Il habite alors rue François Brion, non loin de la Bonne Mère. Il s’est même lancé dans des affaires commerciales sans succès puisque son entreprise a été déclarée en faillite par le Tribunal.

C’est alors qu’éclate la Grande Guerre et qu’il doit reprendre du service. C’est alors un « vieux » soldat qui va sur sa quarantaine ! Il est versé dans un régiment territorial, le 110 ème R.I T. avec le grade de caporal. C’est le régiment de Romans puisque c’est là qu’il avait été recensé, vingt ans auparavant. Deux mois à Briançon pour garder la frontière , l’Italie étant proche des Empires centraux en début de conflit puis le front du nord-est de la France pour creuser des tranchées. Était le lot des unités territoriales de soutenir les troupes plus jeunes dans des tâches secondaires.

Le 27 avril 1915, Maurice Sibour rejoint le 275ème Régiment d’Infanterie. Il est alors beaucoup plus exposé et est blessé le 03 septembre suivant. Après deux mois d’hôpital et quelques mois en caserne, il retrouve le front en septembre 1916.

Le 20 décembre 1917, il retrouve la Territoriale au 34ème Régiment d’Infanterie. Mal en point, Maurice devra être évacué  des premières lignes le 25 janvier 1918 et va être hospitalisé à Limoges, sa santé mentale étant atteinte. Le 16 août 1918, la Commission de Réforme Spéciale de Limoges lui rend sa liberté. C’est par pour autant qu’il retourne à Marseille. Le 1er octobre 1918, Maurice Sibour décède à l’asile d’aliénés de Limoges. Il avait 42 ans et 5 mois. Comme de nombreux Poilus, son esprit n’avait pas résisté aux horreurs qu’il avait pu voir et au stress qu’il avait connu sur le front. Il faisait partie des blessés psychiques de la guerre mais lui n’y a pas survécu.

Fiche matricule de Maurice Joseph Martin Sibour de Mémoire des Hommes.

Maurice Joseph Martin Sibour matricule 1132 de la classe 1896, bureau de recrutement de Romans-sur-Isère, Drôme, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Maurice a-t-il eu une descendance ? Actuellement, ce patronyme est toujours porté en Vaucluse.  Si une personne reconnaît en Maurice un lointain ascendant, qu’il n’hésite pas à rectifier cette biographie si elle lui parvient à sa connaissance.

A suivre… Albert Soumille.

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116 POILUS de CADEROUSSE, 116 DESTINS… Lucien SAUVAGE.

116 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 116 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent-dixième Poilu: Lucien Anselme Samuel Sauvage.

Quatrième face du Monument aux Morts.

Lucien Sauvage ne semble pas avoir une parenté proche avec Emile Sauvage. D’ailleurs, le premier pourrait être facilement le fils du second puisque vingt-un ans les séparent. Né le 09 août 1897, Lucien fait partie d’une classe qui sera appelée pendant la guerre, par anticipation en 1916.

Le père de Lucien, Joseph Pierre, est un Caderoussien de souche, né au village en 1872. Pendant son service militaire effectué de 1893 à 1896 du côté de Villefranche-sur-Mer chez les Chasseurs à Pied , il prend pour épouse une Gardoise de Montfaucon résidant à Caderousse, Marie Moutte, de cinq ans sa cadette. Le mariage a lieu le 31 janvier 1894 au village et le couple s’installe quartier des Mians.

Moins de deux ans après, un premier enfant vient au monde, Louise Eléonore, le 28 décembre 1895. Vingt mois plus tard, ce sera au tour de Lucien et le couple, vivant maintenant rue Saint-Michel, s’arrêtera là en terme de descendance, chose assez rare à l’époque.

La famille lors du recensement de 1901. L’agent recenseur s’est un peu pris les pieds dans le tapis en inventant une Lucie en lieu et place de Lucien !

Quelques mois avant la guerre, le 1er avril 1914, Louise épouse Joseph Patrice Raimondi. Quelques mois après, le père est incorporé et doit partir à la guerre. Son registre matricule indique une campagne contre l’Allemagne du 13 août 1914 au 30 août 1915, au 24ème B.C.A. Après cela, il est détaché aux Etablissements Grammont de Pont-de-Chéruy près de Lyon, usine qui fabrique des douilles pour l’armée mais aussi du matériel électrique et des câbles.

Lucien va donc à son tour être appelé sous les drapeaux le 09 janvier 1916 pour une destination originale, la Tunisie et le 4ème Régiment de Zouaves. Il mettra dix jours pour rejoindre son unité. Après Tunis, Sousse et le 4ème Régiment de Tirailleurs, le 31 mars 1917.  Lucien va traverser la Méditerranée dans l’autre sens  pour rejoindre les tranchées du nord de la France. Nous sommes en 1918 et la reprise de la guerre de mouvement. Lucien va une première fois se distinguer le 12 juin 1918 lors d’une grande et violente attaque allemande. Aidé de quelques camarades, avec une ténacité farouche, il a interdit l’accès d’une position aux vagues d’assaut et contribué ainsi au maintien de la ligne de défense dit la citation qu’il reçut après ce fait d’arme.

Il recevra une seconde citation après un second acte héroïque le 31 août 1918. Ce jour-là, du côté de Crécy-au-Mont dans l’Aisne, entre Soissons et Saint-Quentin, ce sont les Français qui sont à l’attaque. Les Allemands reculent de partout mais vendent chèrement leur peau. La lecture du Journal du 4ème Régiment de Marche des Tirailleurs Algériens est édifiant. La préparation d’artillerie française n’a pas détruit les mitrailleuses allemandes qui vont faire un massacre sur les troupes sortant des tranchées. Même l’intervention des chars sera contrariée par les balles perforantes qui mettront les tanks en panne. Certes , au soir de ce dernier jour d’août 1918, les objectifs seront atteints mais au prix de nombreuses victimes.

Le fait d’arme de Lucien dans cette journée est ainsi décrit. Il a entrainé son escouade d’une façon remarquable. Chargé de nettoyer un boyau à la grenade, il s’est dépensé sans compter et est tombé glorieusement à la tête de ses hommes. Etant caporal depuis le 21 juin précédent, il est le gradé le plus élevé, les autres étant tombé sous les balles allemandes. On comprend aussi que cette seconde citation lui a été accordée à titre posthume, Lucien ayant été tué sur le champ de bataille ce 31 août 1918. Il était âgé de 21 ans et moins d’un mois. 

 

Fiche matricule de Lucien Anselme Samuel Sauvage de Mémoire des Hommes.

Lucien Anselme Samuel Sauvage matricule 1242 de la classe 1917, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Lucien n’ayant pas laissé de descendance, peut-être en est-il autrement pour Louise et si une personne reconnaît en Lucien un lointain grand-oncle ou arrière-grand-oncle, qu’il n’hésite pas à rectifier cette biographie si elle lui parvient à sa connaissance.

A suivre… Maurice Sibour.

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 22 septembre 1918

(JOUR 1512 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

La statue du Général Foy à Ham est passée dans les mains des soldats allemands qui avant de partir ont mis un drapeau rouge dans une main et un seau dans l’autre. Foy était originaire de cette ville et avait été général d’Empire. Elle semble toujours être debout de nos jours.

Une ville d’Ham dévastée comme on le voit ci-dessous.

D’autres ruines, celles de Condé-sur-Aisne que les troupes d’élite de Mangin nettoient.

Quelquefois, ce nettoyage consiste à enlever les mines laissées par les troupes allemandes pour freiner l’avancée des Franco-britanniques et favoriser leur retraite.

Ailleurs des ponts ont été détruits et comme ici sur le canal du Nord, les hommes du Génie ont construit ce qu’ils savent faire…

…un pont de chevalets… comme en Avignon.

Autre signe d cela retraite allemande, les anciens panneaux indicateurs pour les hommes du Kaiser.

Autre signe de la modernité de la guerre en 1918:

une colonne de chars montant à l’assaut, une scène inimaginable en 1914. Une scène qui préfigure les guerres modernes… que l’école militaire française ne comprendra pas tout de suite !

Trois vues des Britanniques qui avanccent du côté d’Havrincourt:

Sur la vue la plus basse, les prises de guerre avec cet alignement de canons.

Pour terminer, les Canadiens et leurs prisonniers allemands:

La fraternité des hommes autour des boîtes de corned-beef.

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107 POILUS de CADEROUSSE, 107 destins… BACCHINI Orfeo (RÉÉCRITURE)

107 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 107 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Septième nom de la liste: Bacchini Orfeo.

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Première face du Monument.

Texte réécrit à la fin de cette recherche sur les Poilus de Caderousse.

Bacchini Orfeo est le fils d’un couple d’immigrés italiens arrivés en France entre 1891 et 1895. Francesco Bachini né en 1862 à Bientina, un village agricole à dix kilomètres à l’est de Pise, a certainement quitté  son pays pour fuir la misère en exerçant sa profession de terrassier dans le sud de la France. Marié à Giuseppe Gargani, ils partent pour la France après la naissance de leur premier enfant, Flora, une fille venue au monde en 1893 en Toscane.

Dans un premier temps, le couple s’installe à Noves, dans les Bouches-du-Rhône, village situé non loin d’Avignon, à l’est de Chateaurenard, sur la rive gauche de la Durance. C’est là qu’Orfeo vient au monde le 30 décembre 1895.

Deux autres enfants vont suivre: Celina née le 15 septembre 1897 et Paul le 09 mars 1899. Après cette naissance, le couple déménage en Arles où Bruno Bianco, un troisième garçon, vient compléter la fratrie, le 03 août 1901. Orfeo, Celina, Paul et Bruno sont donc des jeunes français nés de parents italiens.

C’est donc au début du XXème siècle que le couple Francesco-Giusseppa vient « planter sa tente » à Caderousse. Le père a monté une entreprise de maçonnerie. On retrouve de petit monde dans le recensement de 1906.

Le père de Giusseppa a rejoint sa fille et ses petits enfants dont la transcription des noms semble un peu approximative- problème de communication entre l’agent recenseur et des concitoyens ne pratiquant pas très bien le Français-. Ils vivent quartier Vénasque dans le village. Malheureusement, le père n’est plus là. Il est décédé le 13 octobre 1904 au village. En lisant son acte de décès, on apprend que son jeune beau-frère Pietro Gargani a lui aussi franchi les Alpes.

Au recensement de 1911, le dernier avant la Grande Guerre, les enfants les plus âgés ont trouvé du travail dans le village. Les Bachini habitent dans une maison sur le cours de l’est, actuellement cours Aristide Briand.

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Une Laura qui nous avait échappée travaille comme ouvrière des balais chez Vivet. Ou est-ce le second prénom de Flora ?

Une Flora qui a quitté le foyer pour se mettre au service de patrons, comme domestique. Mais peut-être a-t-elle été inscrite deux fois ?reynaud-boissel-liste

C’est la bonne des Reynaud dont le chef de famille est Paul qui ne manquait pas une occasion de faire savoir qu’il n’avait rien à voir avec la grande figure politique de la Troisième République. Effet du hasard, il s’agissait là de la future belle-famille de Léonce Guérin, le frère de mon grand-père Gabriel. Second hasard, ce sont les voisins de la famille de ma grand-mère paternelle, les Boissel, dont on lit le nom de Philine, futur épouse de Gabriel,  alors âgée de 7 ans. Pour le recensement, ils habitent dans le secteur du Cercle en fait place Jean Jaurès où de trouve la maison de famille des Boissel tout comme la boucherie des Reynaud aujourd’hui tenue par Pierre Laufmoller.

Orfeo-Orphée Bachini, né bizarrement en 1897 alors qu’on est sûr de sa naissance en 1895, s’est lui aussi mis aux services de patrons.

Il est domestique chez les Bernard dans une ferme des Cabanes.

Voilà, nous sommes à la veille de la Grande Guerre. Le nom d’Orfeo Bachini apparaît sur le Monument aux Morts du cimetière de Caderousse comme sur la plaque de l’église.

Mais il n’apparaît pas sur le site de Mémoire des Hommes comme MPLF de la Grande Guerre. Pas d’Orfeo également dans les registres matricules du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Gard, de la Drôme, de l’Ardèche, des Basses-Alpes…

Où est-il passé entre 1911 et 1914 ? Il doit avoir été appelé sous les drapeaux en décembre 1914 comme tous les gars de la classe 1915. Mais dans quel département ?

A suivre: Louis Berbiguier.

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116 POILUS de CADEROUSSE, 116 DESTINS… Emile SAUVAGE.

116 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 116 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent-neuvième Poilu: Emile Laurent Sauvage.

Quatrième face du Monument aux Morts.

Emile Sauvage est indiscutablement le Poilu caderoussien le plus connu et celui dont je n’ai guère eu à faire de recherche pour raconter sa fin dramatique. D’une part, la correspondance qu’il adressa à son épouse fut publiée en 2008 par les éditions Elan Sud d’Orange, d’autre part, appartenant au même 118ème RTI ou RIT d’Avignon que mon arrière-grand-père Adrien Guérin, il est décédé le même jour que lui, au même endroit et de la même cause.

Emile Sauvage est un Poilu de Caderousse de part sa naissance le 6 mai 1878 et sa jeunesse passée au bord du Rhône. Mais c’est aussi un Poilu sorguais de part son mariage et son installation dans cette commune industrielle du Vaucluse.  Il est donc inscrit sur deux monuments aux morts, à Caderousse et à Sorgues. Malgré son départ comme d’autres l’ont fait, il n’a pas été oublié dans sa commune de naissance en 1937 lors de l’érection du monument du cimetière.

Son père Marius Jean-Baptiste, Caderoussien de naissance, avait pris pour épouse Anne Coye, fille d’un boulanger  d’Orange. Les noces avaient été célébrées à Nîmes aux alentours du 14 juillet 1877 où cette dernière résidait auprès de son frère. Les mariés s’installèrent à Caderousse, rue Saint-Louis où Marius était maréchal-ferrant. Par la suite, il ouvrira une boutique de quincaillerie. Rapidement, Emile arriva dans le couple de Marius et Anne. Ce devait être leur seul enfant. Un fils unique, c’était chose exceptionnelle à l’époque.

 

La famille Sauvage en 1891.

La mère d’Emile allait d’ailleurs décéder assez jeune, en 1897, à l’âge de 44 ans. A cette date, son époux n’était autre que le Maire de Caderousse. Ce fut d’ailleurs son adjoint qui enregistra ce décès sur le registre de l’Etat-Civil. Marius Sauvage fit deux mandats à la tête de la commune, de mai 1888 à mai 1900. Comme de nos jours les conseils municipaux étaient élus pour une durée de six ans.

En parallèle à son mandat local, Marius Sauvage fut élu Conseiller Général du Canton d’Orange-ouest et obtint le grade symbolique d’Officier d’Académie, tout cela à un âge relativement jeune, avant la cinquantaine. Il se remaria en 1900 avec la directrice de l’école de Caderousse, Reine Marie Boumias, originaire de l’Isle-sur-Sorgue. Le 25 mars 1902 naissait le petit frère d’Emile, Charles Marie Jean.

Emile connut une scolarité brillante. Bien que considéré comme étant d’un niveau d’instruction 3 lors de sa conscription, il aurait pu sans problème bénéficier d’un niveau supérieur de 4, étant titulaire d’un diplôme d’ingénieur agronome obtenu à l’Ecole Nationale d’Agriculture de Montpellier.

Après s’être engagé le 31 octobre 1898 en devançant l’appel, Emile n’allait effectuer qu’une année de service seulement, au 58ème Régiment d’Infanterie d’Avignon.

C’est après son armée, en 1907 qu’Emile allait se déplacer dans son cadre professionnel. On le retrouve en Algérie, à Philippeville  comme jardinier à la ferme Barrot. De son séjour au Maghreb, il ramènera en métropole des essences d’arbres nouvelles qu’il fera pousser dans sa nouvelle entreprise agricole, à la ferme Sainte-Catherine à Montfavet, en 1908.  Puis ce sera Sorgues et la ferme des Ayraux au quartier des Garrigues. C’est dans cette ville qu’il rencontrera sa future épouse, Claire Henriette Jambon, celle qu’il appellera Clairette dans ses nombreuses lettres. Ils se marieront le 5 juillet 1913 et s’installeront quartier de Jouve de cette ville.

Le couple n’allait vivre ensemble qu’une seule année puisque dès le 3 août 1914, Emile était rappelé sous les drapeaux. Il était alors âgé de trente six ans et c’est tout à fait naturellement qu’il allait rejoindre le 118ème RIT d’Avignon en tant qu’adjudant. C’est là que le parcours d’Emile et celui de mon bisaïeul Adrien Guérin se conjuguent bien qu’ils n’aient pas servi dans la même compagnie.

Beaulieu-sur-Mer, Nice, pour défendre la frontière face aux Italiens alors alliés des empires centraux et à l’engagement incertain. Puis direction l’est de la France devant Dijon pour défendre la ville face à la déferlante allemande d’août 14. Le destin de nombre d’hommes du 118ème Territorial allait basculer quand quelques compagnies du régiment furent envoyés au front, en Champagne, devant Reims. Pendant ce temps, Claire s’occupait seule de la ferme et allait mettre au monde le premier et unique enfant du couple, Albert, le 9 janvier 1915. Alors que le couple s’attendait à avoir une fille, Emile ne verra son garçon que quelques jours de septembre, les permissions étant distribuées avec parcimonie par la hiérarchie militaire et la naissance d’un enfant n’étant pas un motif de cause majeure.

Une explosion d’une grosse mine allemande à proximité du fort de la Pompelle fin 1914 eut pour conséquence le détachement d’hommes du 118ème en renfort aux sapeurs du Génie. Leur mission: creuser une série de puits anti-mine à distance du fort pour contrecarrer le travail des sapeurs allemands, puits conséquents puisque profonds de dix-huit à vingt mètres. Voilà les Avignonnais transformés en taupes !

La situation dégénéra les 19 et 20 octobre 1915 avec un violent bombardement allemand préparant une attaque de l’infanterie. Aux obus conventionnels étaient mêlées des armes chimiques. C’est ce nuage de gaz moutarde qui décima les Territoriaux d’Avignon. Gravement intoxiqués, Emile comme Adrien allaient décéder à l’ambulance, le 21 octobre 1915, à Ludes pour Emile, à Damery pour Adrien. Ce jour-là, le 118ème RIT perdit 50 hommes. Si l’on enlève cinq décès causés par une maladie contractée au service, on peut penser que les quarante-cinq autres morts le furent à cause des gaz, sur le champ de bataille mais aussi à Epernay, Ludes, Damery et Bourgault où ils furent évacués. Emile Sauvage était âgée de 37 ans et 5 mois.

Après-guerre, Claire allait se remarier le 30 août 1919 avec Christian Constant. Il fallait bien un homme pour s’occuper de la ferme et élever le petit Albert.

Fiche matricule d’Emile Laurent Sauvage de Mémoire des Hommes.

Emile Laurent Sauvage matricule 233 de la classe 1898, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Peut-être les descendants ayant donné l’autorisation de publier la correspondance d’Emile auront à rectifier cette biographie si elle parvient à leur connaissance.

A suivre… Lucien Sauvage.

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ll y a presque 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 15 septembre 1918

(JOUR 1506 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Le vainqueur Foch et le vaincu Hindenburg font la une symbolique de ce J’ai Vu. La victoire semble avoir choisi son camp.

Sur la une intérieure, un jeune soldat allemand tué au fond d’un trou. On nous dit que les Allemands ont appelé la classe 1920. Du côté français, on s’est arrêté à la classe 1919.

Des chasseurs alpins près de Reims…

…à la Croix Saint-Pierre…

…dans une forêt pour monter en ligne.

Une escadrille écossaise pose pour les objectifs.

Dix-huit appareils absolument semblables… armés d’une mitrailleuse à portée de main du pilote… qui doit toutefois se lever pour tirer.

Une page hommage aux Britanniques ayant enfoncé la ligne Hindenburg sur la Somme et dans le Nord.

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ll y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 15 septembre 1918

(JOUR 1505 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Beaucoup de vues sur les troupes britanniques cette semaine dans le Miroir avec celle de la Ligne Hindenburg que les Canadiens viennent d’atteindre et de dépasser.

Etablie pendant l’hiver 1916-1917, les Allemands la présentaient comme inviolable. Leur retraite de l’automne 1918 a démontré le contraire.

Attaque des Britanniques dans le Nord, du côté d’Argentifères, Douai, Cambrai.

Du matériel allemand (pelles, fusils…) pris aux Allemands dans la Somme.

Ici, dans l’Aisne, une grosse pièce d’artillerie de marine, montée sur camion, a été repérée par un avion qui a guidé le tir français qui l’a détruite.

Par contre ce canon pris avec ses munitions par les Canadiens a été retourné contre les Allemands.

Avion allemand abattu par la DCA.

Par contre, l’As des As Fonck montre le blason de l’avion allemand qu’il vient d’abattre.

Feu d’artifice chez les Yankees qui sont maintenant plus de 500 000 à combattre sur le front occidental.

Destruction d’une ligne de chemin de fer et lancé de fusées éclairantes.

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116 POILUS de CADEROUSSE, 116 DESTINS… Paul Ruat.

116 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 116 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent-huitième Poilu: Paul Auguste Ruat.

Quatrième face du Monument aux Morts.

Paul Ruat est né à Caderousse le 06 janvier 1894. Il appartient à une grande fratrie de neuf enfants mis au monde par le couple formé de Frédéric Victor Ruat et Louise Madeleine Berbiguier.

Victor, le père, est un Caderoussien de souche né en janvier 1856 quartier du Panier. Il travaille à la ferme de ses parents.

Louise, la mère, est née en 1864, plus jeune de huit ans que son mari. Elle passera sa jeunesse dans la ferme paternelle aux Cabanes.

Victor et Louise se marient à Caderousse le 19 avril 1882 et vont s’installer dans un premier temps quartier du Brout. Au fil des actes de naissances de leurs enfants, on apprend qu’ils vont vivre par la suite chemin d’Orange, au Panier, à l’Escient avant de venir s’installer intra-muros au début du XXème siècle rue Pied Gaillard puis rue de l’Hardy et enfin retourner à l’Espinet.

De cette union vont naître donc neuf enfants, quatre filles et cinq garçons. Trois de ces enfants n’atteindront pas l’âge adulte, Augustine née en avril 1889 décèdera quelques mois après sa naissance, Marius Léon né en octobre 1898 disparaîtra à l’âge de cinq ans et neuf mois et Caroline Thérèse venue au monde en février 1903 décèdera en avril 1904. Sa mère Louise la rejoindra dans la mort quelques mois après, le 26 avril 1905.

A cette date, sa file aînée Victoria Louise née en mars 1884 s’est déjà mariée avec Alfred Cappeau le 27 septembre 1902. Elle vivra jusqu’en 1958.

Léonie, la cadette née en 1885 prendra pour époux Jules Pommier le 10 février 1906, on va le lire ci-dessous.

Le premier garçon du couple arrive le 03 juillet 1891. Il s’agit de Gabriel Jules Victor qui, malgré les deux blessures contractées pendant la Grande Guerre atteindra un âge avancé et s’éteindra à Beaucaire en 1985 !

Enfin voici Paul Auguste, le Poilu né en 1894.

Voici donc la première photographie de la fratrie à l’occasion du recensement de 1896.

Victor et Louise, les parents, Victoria, Léonie, Gabriel et Paul, les enfants.

En 1906, la situation familiale a bien changé. Victor élève seul ses enfants puisque Louise est décédée. Victoria l’aînée a quitté le foyer en se mariant, contrairement à Léonie qui y est restée et y a ramené son mari Jules et son fils Henri. Un petit Julien, Jules Jean pour l’état-civil a complété la fratrie. Venu au monde le 09 décembre 1900, il se mariera en 1923 avec Marie Alexandrine Muret.

Les années passent. En 1911, seuls Louis et Julien demeurent avec leur père, quartier de l’Espinet.

De son côté, Paul est toujours présent au village. Il a appris à conduire des véhicules automobiles et il est devenu le chauffeur du docteur Marie Joseph Rochette.

Ce jeune médecin tout juste sorti de la faculté de médecine exerce sa profession au village et habite avec ses parents et sa grand-mère paternelle, quartier de l’Eglise. Les employés de maison, le chauffeur Paul Ruat et la bonne Marie Bonnefoi, résident également sous le même toit.

C’est là que la guerre trouvera Paul. La classe 1914 à laquelle il appartient sera appelée sous les drapeaux par anticipation, en septembre 1914. Le 08, Paul rejoint le 2ème Régiment du Génie à Montpellier.

Une fois n’est pas coutume, commençons par la fin qui mérite qu’on s’y attarde. Né en 1892 et incorporé en 1913, Louis fait partie de ces hommes qui sont sur place quand la guerre éclate et qui vont donc subir un maximum de pertes dans le minimum de temps, le premier mois de la guerre. C’est certainement sa qualité de chauffeur qui lui a fait intégrer cette unité.

Il passe ensuite au 1er Génie de Versailles en octobre 1916 puis cette unité étant scindée en deux pour soulager son administration, il gagnera le 21ème Régiment du Génie à sa création le 1er juillet 1917.

Direction le front d’Orient pour quelques compagnies de cette unité, pour y creuser des tranchées ou des galeries de mines. A Salonique, les Franco-Britanniques appuyés par des Italiens, des Serbes, des Grecs combattent les Bulgares, alliés des Turcs, des Autro-Hongrois et des Allemands.

Ce front sur lequel vont combattre 400 000 Français est loin d’être une destination touristique. Aux risques inhérents de la guerre qui tueront 10 000 combattants s’ajoutent ceux créés par les maladies. L’eau potable manque et pourtant il faut alimenter des centaines de milliers d’hommes en plus des populations autochtones. Des maladies inconnues sur le front oriental décimeront les troupes. Le paludisme tuera 10 000 soldats et rendra malades 150 000 autres qui ne seront jamais reconnus comme blessés de guerre. La dysenterie, le typhus, le scorbut, les maladies vénériennes en tueront 10 000 autres, sans oublier, à la fin de l’état 1918, la grippe espagnole.

C’est de complications causées par ce virus que mourra le Caderoussien Paul Ruat, le 16 octobre 1918 à Lesnicar ou Lesuica en Albanie, non loin de la frontière avec la Macédoine, non loin de la grande ville de Bitola ou Monastir autour de laquelle s’articula longtemps le front.

La ville où était implanté un hôpital annexe s’appelle de nos jours Leshnicë, en Albanie. Le 16 octobre 1918, Paul Ruat était âgé de 24 ans et 9 mois. Il avait eu la joie et le soulagement de vivre la fin des combats en Orient avec la capitulation de Bulgares et l’armistice du 28 septembre 1918.

Mais on continue à mourir de la guerre même quand les combats cessent.

 

Fiche matricule de Paul Auguste Ruat de Mémoire des Hommes.

Paul Auguste Ruat matricule 433 de la classe 1914, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Ruat est encore présent dans le Vaucluse et dans le Gard. Si quelqu’un reconnaît en Paul Auguste un ascendant  indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces quelques lignes.

A suivre… Emile Sauvage.

Deux mots sur la Guerre de ses deux frères

Gabriel Jules Victor (798-classe 1911 Avignon) soldat dans l’Infanterie, le sera blessé deux fois… le 23 janvier 1915 à Tracy-le-Mont par un éclat d’obus au bras gauche.

Louis Victor (1241-classe 1916) servira dans l’artillerie à compter un 07 janvier 1916, au 38ème R.A. puis au 115ème R.A. Il sortira indemne de la Grande Guerre.

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116 POILUS de CADEROUSSE, 116 DESTINS… Louis Ruat.

116 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 116 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cent-septième Poilu: Louis Eugène Ruat.

Quatrième face du Monument aux Morts.

Une fois n’est pas coutume, commençons par la fin qui mérite qu’on s’y attarde. Né en 1892 et incorporé en 1913, Louis fait partie de ces hommes qui sont sur place quand la guerre éclate et qui vont donc subir un maximum de pertes dans le minimum de temps, le premier mois de la guerre.

On a déjà parlé des sept morts caderoussiens dans le secteur de Saint-Mihiel à la fin du mois de septembre, des hommes appartenant au 258ème R.I. et qui sont des réservistes un peu plus âgés. Ici, pour Louis et pour huit autres Caderoussiens dont on déjà raconté l’histoire, on a affaire à de gars plus jeunes emmenés par leurs gradés dans le piège tendu par les Allemands qui laissèrent les régiments français s’enfoncer sans mal en Lorraine allemande pour mieux les détruire dans des contrattaques dévastatrices.

Auguste Aubert et Edgard Roux du 58ème R.I. d’Avignon, Fernand Pécoul du 19ème R.A.C. tombèrent les premiers à Lagarde le 11 août (1) par la faute de leur chef direct un peu trop téméraire, presque les premiers morts de la guerre. Lucien Constance du 3ème R.I. fut tué le 14 août à Coincourt (2), le même jour que Julien Martin et Jean Roumieux du 111ème à Moncourt (3). Léon Ferragut et Henri Roche du 3ème R.I. tombèrent à Dieuze le 20 août (4) tout comme… Louis Eugène Ruat du 112ème R.I. mais un peu plus en avant en territoire hostile, à Bidertroff (5).

Partis en train de Toulon les 07 et 08 août 14, les bataillons du 112ème R.I. arrivèrent à Diarville deux jours plus tard. Ils franchirent la frontière le 14 août, prirent facilement Moncourt puis en firent de même à Dieuze le 19 août. Quelques éléments d’avant-garde s’aventurèrent jusqu’à Bidestroff. Louis Ruat en faisait partie.

C’est là qu’ils furent cueillis le 20 août 1914 par la contrattaque allemande qui emporta une grand nombre d’hommes du 112ème. Tué et enterré par les Allemands dans des fosses communes non localisées, il fut considéré comme disparu avant que le Tribunal d’Orange ne fixe la date de son décès au 12 juin 1920. Le 20 août 1914, Louis Ruat était âgé de 22 ans et 4 mois.

Né le 23 avril 1892, Louis est le fils d’Henri Joseph Ruat et Rosalie Victoire Mialon. Henri né en 1860 est un ouvrier en balais de 27 ans quand il épouse Marie Madeleine Peillet le 27 avril 1887. Cette dernière lui donnera rapidement un enfant, Marius Jean, moins de dix mois après mais elle décèdera quarante jours après et suite de l’accouchement, le 19 mars 1888.  L’année suivante, Henri prendra pour seconde épouse Rosalie, la mère de Louis,  le 18 janvier 1890, une Caderoussienne de presque vingt ans.

Deux ans plus tard naît Louis Eugène le 23 avril 1892, cours de l’est puis Alexandre Roger le 21 février 1894, rue Saint-Michel. Cela fait donc une fratrie de trois garçons, Marius, Louis et Alexandre…

…dans l’ordre pour le recensement de 1906…

…et le désordre dans celui de 1911, l’agent recenseur n’arrivant pas à trouver la bonne année de naissance pour Louis dans un cas comme dans l’autre, 1893 puis 1891 en lieu et place de 1892 !

Louis va s’installer à Toulon en 1912 en officiant comme employé municipal. Le 19 juin 1913, il s’engage dans l’armée pour trois années à la mairie d’Avignon et rejoint le 112ème R.I. deux jours plus tard à Antibes. Il n’ira pas au bout de son engagement comme on l’a vu précédemment, fauché par la mort lors du terrible mois d’août 14.

 

Fiche matricule de Louis Eugène Ruat de Mémoire des Hommes.

Louis Eugène Ruat matricule 774 de la classe 1912, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Ruat est encore présent dans le Vaucluse et dans le Gard. Si quelqu’un reconnaît en Louis Eugène un ascendant  indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter ces quelques lignes.

A suivre… Paul Ruat.

Deux mots sur la Guerre de ses deux frères qui en réchappèrent sans blessure.

Marius Léon (279-classe 1908 Avignon) brillant élève, il contracta un engagement spécial de quatre ans pour faire l’X, l’Ecole Polytechnique. Il fit son second stage au 8ème Génie et se spécialisa dans les télécommunications, le téléphone à l’époque. Il reçut deux citations en 1916 pour son travail à Verdun et en 1917 pour celui effectué sur la Somme et l’Oise, son courage et sa témérité. Il reçut la Victory Cross britannique !

Alexandre Roger (432 classe 1914-Avignon) fut incorporé au 55ème R.A.C. d’Orange où il ne connut pas de problème particulier. 

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10/09/2018 · 11:42