… de Vichy. D’où des écrits comme celui-ci, publié au premier trimestre 1944…
…ou pour ne pas douter si l’on prend la revue à partir de la 4ème de couverture…
…une publication de Vichy pour effrayer les populations civiles et les mettre au dos des Alliés.
A l’intérieur, on va retrouver tout l’argumentaire vichyste.
Tout d’abord, le Mur de l’Atlantique des Allemands est là pour protéger l’Europe de l’Invasion anglo-américaine et c’est une barrière infranchissable de Narvik à Bayonne.
Le débarquement amènerait les mêmes horreurs qu’à l’époque (un peu ancienne) de la Guerre de 100 ans et les auteurs ressortent Bouvines, Crécy et autre Jeanne d’Arc face aux Anglais.
Le Deuxième Front, c’est une chose voulue par les lobbies Juifs dans la foulée des anglo-américains.
avec ce terrible dessin de presse qui n’a rien d’humoristique
Bien entendu et cela va de paire dans l’argumentaire vichyste, le Second Front, c’est l’arrivée des Bolchéviques
comme cela s’est produit en Algérie et en Corse déjà libérées où le drapeau rouge flotte sur Alger et Ajaccio (prière de ne pas rire)…
…et avec eux, tous les métèques rouges de la Résistance (l’Arménien Manouchian, le boucher d’Albacete Marty ou le procureur des procès de Moscou Vichinsky)
Plus vrai celui-ci, le débarquement amènera des ruines comme en Italie
Paris sera certainement détruite
et son patrimoine culturel avec (les Nazis avaient prévu de détruire les principaux monuments de Paris au moment de leur départ, ce qui ne se fit pas (voir « Au cinéma en 2014 » dans ce blog, film « Diplomatie »)
Quant à la page des dessins humoristiques résumant l’argumentaire, elle ne fait pas rire ni sourire, 70 ans plus tard.
Même si tout cela semble grossier, il faut dire que les bombardements américains sur des cibles stratégiques firent beaucoup de victimes civiles pour bien souvent des résultats médiocres. Telle à Avignon la destruction du quartier proche des Rotondes qui fit 525 victimes et 800 blessés (le frère Séraphin de mon grand-père Gabriel habitait boulevard Sixte-Isnard et faillit y passer-sa maison ne fut pas touchée-). Quand on sait l’efficacité et le dévouement des combattants de la Résistance (comme l’épisode du pont de Livron sur la Drôme qui fut détruit par le commando Faure au nez et à la barbe des Allemands), on ne peut que regretter l’immense gâchis que représentèrent ces bombardements. Oui mais, beaucoup de communistes composaient le Résistance intérieure et l’Etat-Major hésitait de les armer trop abondamment. Les Alliées ne furent pas accueillis de partout en libérateurs, une partie de la population leur reprochant leurs morts, cela même si les Allemands étaient loin d’être regrettés.













