Archives mensuelles : juin 2016

A BARCELONE, en 1936, il fallait une AUTORISATION pour DÉMÉNAGER !

Il s’agit de ce vieux papiers datant de la première quinzaine d’Octobre 1936. Nous sommes en Espagne, à Barcelona, en peine guerre civile mais cette région de la péninsule ne connaît plus de combats depuis la réédition des unités félonnes au mois de juillet précédent.

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A l’entête de l’Ayuntamiento de Barcelona (la Mairie de Barcelone)…

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cette autorisation a pour cadre le quartier de Bon Pastor (du Bon Pasteur) situé à la limite est de Barcelone, le long de la Ronda Litoral quand elle longe le Riu, dans l’arrondissement de Sant Andreu. C’était alors un quartier populaire, composée d’une population d’ouvriers travaillant dans des usines métallurgiques voisines, logés dans des « cases barattes », maisons à bas coût, certaines venant du démontage des installations de l’Exposition Universelle de Barcelone qui s’était tenue à Montjuic en 1929.

Que nous dit ce document dans sa partie importante ?

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Il s’agit d’une autorisation de déménager pour un ressortissant allemand, José  (Jean ou Jeans) Steinberg, à Paris. Il était présent en Catalogne depuis plus d’un an et ce papier officiel lui donne l’autorisation de déplacer ses meubles en France. Le papier est signé du délégué du quartier Jose Tallarda, le 7 octobre 1936.

On peut laisser vaguer son imagination et émettre quelques hypothèses quant à la présence d’une famille allemande dans ce quartier populaire catalan, connu pour être un lieu habité par de nombreux anarchistes. Etait-il réfugié en Espagne pour fuir le nazisme puisqu’il était là depuis plus d’un an (accession d’Hitler au pouvoir début 1933) ? Etait-il là en liaison avec une activité dans les usines voisines ? Se sentait-il menacé de par ses origines ou sentait-il venir ce qu’il advint quelques mois plus tard, l’avènement du fascisme et le risque pour lui d’être livré aux Nazis par Franco, la France devenant alors un refuge bien plus sûr que l’Espagne, pour l’instant ?

Revenons à des considérations plus visibles:

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Le tampon bien visible et lisible de l’administration communale.

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Les timbres fiscaux…

car une telle démarche avait un coût, que l’on peut détailler au dos:

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100 pesetas pour avoir l’autorisation de déménager en France avec ses effets personnels !

On peut aussi lire que ce papier fut visé par le Consul de France à Barcelone, Th. Untignac

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Un vieux papier qui pose plus de questions qu’il ne répond.

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RÉSISTANCE 1942 (22/23): 11 NOVEMBRE 1918-11 NOVEMBRE 1942 LES ANCIENS COMBATTANTS….

LES ANCIENS COMBATTANTS

DES DEUX GUERRES

APPELLENT LE PEUPLE DE FRANCE

À CÉLÉBRER DIGNEMENT LE 11 NOVEMBRE

en défilant devant les monuments aux morts

de nos viles et de nos villages

et à Paris devant le tombeau

du soldat inconnu.

Tel est l’appel lancé à l’occasion du 11 novembre 1942, moins d’un quart de siècle après l’Armistice de 1918 et la fin de la Première Guerre. Car, bien entendu, il est hors de question de célébrer cette date comme cela se faisait avant guerre. Les Allemands sont présents dans le mode de la France et dans le sud, le régime de Vichy ne souhaite pas fâcher ses « amis ».

Manifester devient quelque chose de périlleux et ce sont les organisations de gauche qui souhaitent continuer de commémorer ce qui, avant passait pour une fête nationaliste.

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Les revendications des signataires du petit tract clandestin, Le Comité des Anciens Combattants des deux guerres adhérents au Front National de lutte pour l’indépendance de la France:

1° Pour exiger que le 11 novembre 1942 soit jour férié comme par le passé.

2° Pour organiser la riposte aux décisions éventuelles des traitres de Vichy supprimant la Fête de la Victoire, en appelant les ouvriers, employés et fonctionnaires des administrations publiques à ne pas aller travailler le 11 novembre et à faire de ce jour un jour de grève patriotique.

3° Pour organiser le 11 novembre prochain devant les monuments aux morts de nos villes et de nos villages le défilé des patriotes avec à leur tête les anciens combattants des deux guerres arborant fièrement leurs décorations

4° Pour organiser le défilé de la population de Paris et de la banlieue devant la tombe du soldat inconnu, place de l’Etoile.

Telles sont les revendications politiques de ce 11 novembre, plus tournées vers la lutte contre le régime de Vichy que contre l’occupant allemand.

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Que se passa-t-il ce jour-là ? Certainement quelques manifestations patriotiques ici et ailleurs quand le rapport de force permettait aux militants progressistes de sortir du bois.
Mais l’Histoire a retenu de ce 11 novembre 1942, c’est l’invasion de la zone sud par la Wehrmacht et les troupes italiennes. Devant le débarquement en Afrique de Nord, les Allemands ne pouvaient laisser la côte méditerranéenne dépourvue de défenses. Cela allait en traîner le sabordage de la flotte française à Toulon et l’occupation de notre région par les forces de l’Axe: la Drôme et le Vaucluse par les Italiens, l’Ardèche et le Gard par les Allemands.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 18 juin 1916

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(JOUR 687 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, des prisonniers allemands des Russes en Galicie, on parle de 51 000 hommes. Ils se croient sauvés de ce conflit mais avec la révolution bolchévique et l’arrêt des hostilités à l’Est, les libérés se retrouveront sur le front ouest en 1918.

Ce numéro consacre plusieurs pages à la guerre sur les mers du Monde.

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Plusieurs vues d’une importante escadre britannique en mer du Nord, au large d’Ostende, à la recherche de torpilleurs allemands qui ont été signalés dans le secteur.

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Le sillage d’un navire français à la recherche lui d’U-boat.

Enfin, 2 pages sur la bataille du Jutland, les 31 mai et 1er juin 1916, la plus grande bataille navale de la Première Guerre Mondiale qui eut lieu à l’est du Danemark, entre les flottes allemande et britannique.

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La première présente la position des flottes et la fuite des bateaux allemands à l’issue de la bataille.

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Les pertes comparées des Allemands en haut et Britanniques en bas. Tableau un peu partial car la flotte britannique perdit plus de bateaux que les Allemands (14 contre 11).

Les Allemand annoncèrent même leur victoire (en raison de ces chiffres) mais ils avaient compris que la flotte allemande avait échappé de peu à un désastre et après cette date du 1er juin 1916, elle alla se terrer dans ses ports et ne sortit plus guère pour guerroyer. Les Allemands insistèrent sur la guerre sous-marine.

Revenons sur terre et à Verdun pour cette double page centrale.

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6 vues prises depuis le fort de Vaux entre le 15 mars et le 28 mai 1916.

Rappelons que le fort tombera seulement le 8 juin 1916 et qu’il sera repris sans combat au mois de novembre suivant.

 La guerre dans les airs avec l’aviateur Eugène Gilbert à qui Le Miroir consacre une page complète.

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En effet, ce dernier vient de s’évader de Suisse avec Victor Mélard le 1er juin 1916. On peut lire la lettre adressée par Gilbert pour expliquer comment il va s’y prendre pour fausser compagnie à ses geôliers. Gilbert se tuera lors de vol d’essai à Villacoublay le 17 août 1918.

Une page des combats dans les Dolomites entre les Italiens et les Autrichiens…

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Vues qui doivent dater de quelque temps car le décor n’est pas celui de la fin du printemps.
Autre vue du même front avec dans la vallée de Galmantara…

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les fumées des bombardements au fond du vallon.

La mort de Lord Kitchener…

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cet encombrant militaire britannique ministre de la Guerre, mort lors du naufrage du croiseur cuirassé Hampshire le 5 juin 1916, au large des Orcades (nord de l’Ecosse) alors qu’il se rendait en Russie. Ce fut l’oeuvre d’un sous-marin allemand mais jusqu’à nos jours, des versions officieuses affirment que cette mort fut commanditée par le gouvernement britannique et en premier lieu Lloyd George. Les services secrets britanniques avaient fait filtrer l’information de ce voyage par l’intermédiaire du Sinn Féin irlandais qui entretenait des relations avec les Allemands. Le corps de Lord Kitchener ne fut jamais retrouvé.

Pour terminer, une vue des militaires portugais…

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partant de Lisbonne combattre les Allemands en Afrique, au Mozambique.

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Il y a 100 ans jour pour jour: SUR LE VIF du 17 juin 1916

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(JOUR 686 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

A la une, une cérémonie pour honorer le seul marin survivant du naufrage de l’Amiral Charner, un croiseur-cuirassé coulé le 8 février 1916 au large du Beyrouth par un sous-marin allemand. 480 morts et ce seul quartier-maître Cariou rescapé. En septembre 1915, ce navire avait sauvé 3 200 Arméniens en les évacuant d’Antioche.

Comme les bandeaux l’annoncent de part et d’autre de la photo, plusieurs pages sont consacrées à la bataille de Verdun, à commencer par un panorama du champ de bataille en double page centrale.

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Un pointillé montre le front au 21 février, au début de l’offensive allemande mais pas de second trait pour le front au 26 mai… juste une description des lieux pris ou perdus… Pas très clair !

Une page de photos Autour de Verdun où l’on voit tout de même que les combats ont été violents:

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Une autre image plus bucolique des alentours de Verdun…

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qui pourrait paraître dans une revue pacifiste (si elles étaient autorisées) derrière des champs fleuris, les fumées de bombardements.

En mer de Norvège, un nouveau Zeppelin, le L20, a terminé sa vie dans les flots froids.

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Les voisins viennent voir la grosse saucisse disloquée.

Pour terminer, 3 photos originales:

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En Macédoine, on a déterré des amphores et urnes datant de l’Antiquité grecque.

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Un filet pare-grenade pour protéger cette tranchée.

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Enfin en quatrième de couverture, une impressionnante photo des combattants en Italie, dans les Dolomites. Ici des soldats autrichiens qui ne doivent pas craindre le vertige.

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JEU: Soirée JEUX JUBIL’ – AVIGNON vendredi 10 juin 2016

La dernière soirée de la saison en Avignon, à l’ancienne caserne des pompiers de la rue Careterie après 3 mois d’absence pour causes diverses. Peu de monde avec la concurrence du premier match des Bleus de l’Euro 2016….

Une série de jeux. Pour commencer… RATTLESNAKE. Le jeu des aimants qui s’attirent ou se repoussent inexorablement.

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Que le plateau semble petit ! Pas très inspiré sur le coup, je termine avec une jolie collection de 10 aimants/ 12. Malheureusement pour gagner, il ne faut plus en avoir !

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C’est après cet échauffement que commence le tournoi de SABOTEURS. Une partie à enjeu avec à la clé, un voyage à Budapest pour le vainqueur pour participer au championnat du monde de SABOTEURS. Rien que ça !
Une partie à 10 avec 4 cartes saboteurs, c’est très rapide, la pioche est vite épuisée et il ne faut pas perdre de temps quand on est un gentil et honnête nain ! D’ailleurs sur les 3 manches, les nains gagneront 2 fois !

Première manche pour les saboteurs dont je fais partie.
Seconde pour les saboteurs dont je ne fais plus partie.

Troisième pour les nains dont je ne fais pas partie. Je n’irai pas à Budapest !

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Contrairement à Aurélien qui remplit ici son inscription. Désolé pour le flou de la photo !

Suite de soirée avec un jeu plus consistant: SPLENDOR.

Même technique que pour les dernières occasions: la prise rapide de cartes avec des points de victoire plus que l’accumulation de cartes.

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Je finis le jeu avec 16 points devant Ennio assez près et qui joue vraiment bien.

A l’étage pour aller faire un KING OF TOKIO, on se rabat finalement sur un CAFARDAGE qu’on se rabat…

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avec toujours ce même défaut… le vaincu choisit le vainqueur.

Fin de soirée en bas pour une dernière partie avant le retour: CARDLINE ANIMAUX en jouant avec les longueurs des bestioles.

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Quelques connaissances en la matière et surtout beaucoup de chance dans la prise des cartes me permettent de gagner la partie assez facilement.

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Il y a 100 ans jour pour jour: LA GUERRE PHOTOGRAPHIÉE du 15 juin 1916

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(JOUR 684 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

La crise du papier sévit aussi en Allemagne. Les Allemands coupent de gros arbres de forêts des territoires occupés en France et en Belgique pour que les troncs soient envoyés en Allemagne. Ce qui fait dire au commentateur de la photo: Ils emportent tout, même les arbres !!!

Les animaux de trait étant bien souvent réquisitionnés par l’armée, les éléphants du cirque Pinder sont occupés à tirer les charrues dans ce champ d’un village du Tarn-et-Garonne.

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Vraiment original !

Moins original, ces vues des champs de bataille de Champagne avec…

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des cimetières français, des morts allemands abandonnés et des paysages détruits ! Tout comme ces images de destructions ici et là (la seconde photo étant celle de Reims)

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D’autres tranchées mais pour l’entraînement des hommes, en Algérie, à Blida.DSCN4040

La mort de l’ancien gouverneur de la place de Paris, le général Gallieni, récemment décédé et l’affiche qui annonce  sa disparition.

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Pour terminer, La Guerre Photographiée revient sur les soldats russes arrivés il y a peu à Marseille pour retracer leur périple de Moscou jusqu’à leur destination. Quel voyage !

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Départ de Moscou le 03 février 1916

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Les hommes ont pris le transsibérien. Une halte en Sibérie.

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Sur le lac Baïkal gelé.

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En Mandchourie, toujours sur le transsibérien, le 20 février.

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Fraternisation des Russes et des Japonais, bien loin de Moscou… et de Marseille !

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Après le train, le bateau: escale à Saïgon.

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Escale à Singapour.

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Et à Ceylan avec un petit défilé pour se dégourdir les jambes !

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Le passage du canal de Suez.

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Au large de la Corse, méfiance ! Les sous-marins allemands rodent ! Tout le monde enfile son gilet de sauvetage.

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Gros temps en Méditerranée !

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Et enfin, 3 mois plus tard, débarquement à Marseille avec pour comité d’accueil des prisonniers allemands lançant les passerelles.

Quelle aventure pour ces jeunes Russes dont certains ne devaient pas être sorti de leur village !

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Une pétition à signer: PRÉSERVER LA VILLA GALLO-ROMAINE de MONTÉLIMAR

Vous pouvez voir quelques vues des fouilles de sauvegarde de cette villa gallo-romaine dans les Humeurs de ce présent blog, en date du 12 avril.

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T. C., passionné d’histoire et du monde romain a initié et mis en ligne cette pétition pour essayer de faire changer le cours des choses: éviter la destruction de ce site archéologique avec la construction d’un lotissement et laisser éventuellement la place à l’installation du futur musée de Montélimar…. attendu depuis toujours. Et oui, alors que la maire de la ville se targue d’être à la tête de la seconde cité de la Drôme, Montélimar n’a rien à montrer de son passé. Pour exemple, pour entendre parler des Chasséens du site de Fortuneau, un quartier périphérique devenu zone commerciale, il faut aller au Musée de Valence qui y consacre une pièce ! Et dire qu’un ancien maire de la ville fut Président de la République avant 1914 !

Alors, lecteurs occasionnels ou réguliers d’Unmondedepapiers, résidents d’un autre coin de France, d’Europe ou du Monde, prenez quelques instants pour lire le texte de cette pétition et, si vous êtes convaincu(e)s que ce passé doit être préservé, n’hésitez pas à signer ! Merci !

https://www.change.org/p/m-dumoulin-françois-la-non-destruction-d-une-villa-gallo-romaine-à-montélimar

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Si seulement ce remarquable mur pouvait être sauvé, ce serait une belle victoire !

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CAPA, L’ÉTOILE FILANTE, une BD de Florent Silloroy

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Une biographie en bandes dessinées sur Robert Capa, le célèbre photographe qui fit la non-moins célèbre photo de la mort  du milicien républicain sur le front de Cordoba en septembre 1936. D’ailleurs, on retrouve cette scène sur une des pages, au début de l’histoire…

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de la courte vie mais si dense existence de ce réfugié hongrois, Emdre Friedmann de son vrai nom. Une scène que certains remettent en cause aujourd’hui, pensant qu’à l’instar du « baiser de l’Hôtel de Ville » de Robert Doisneau, il s’agissait d’un montage !

C’est sa compagne Gerda Taro…

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une réfugiée allemande antifasciste qui lui trouvera ce nom d’artiste, mélange de Robert Taylor et Frank Capra, à la suite d’une soirée au cinéma.

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Elle pensait, à juste raison, qu’en se faisant passer pour un photographe américain, ses clichés se vendraient beaucoup mieux.

Les grèves de 1936 puis après le pronunciamiento de Franco et le début de la guerre civile, direction l’Espagne et cette arrivée à Barcelone par l’estacion de França pour couvrir les événements.

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Une Espagne qui lui prendra Gerda Taro, écrasée sous les chenilles d’un char républicain à Brunete et qu’il fera enterrer au Père Lachaise. Breda Taro qui se révéla être aussi une photographe de génie, peut-être supérieure à Capa, prenant tous les risques, le poussant à la perfection et vendant sous son nom ses clichés, pour qu’ils soient mieux payés par les agences.

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Sans Gerda, Capa continua de couvrir aux 4 coins de la planète les conflits les plus dangereux, en essayant de rester fidèle à ses principes, donner toujours des vues les plus vraies des événements…

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17 euros dans toutes les bonnes librairies, éditée chez Castermann.

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JEUX: Soirée des LUDIVORES du 8 juin 2016… mini VILLES et maxi SAPIENS

Une saison de plus qui se termine pour les Ludivores, la 12ème pour l’Association, la 10ème 1/2 pour moi. Beaucoup moins de monde depuis 2 mois à la MJC, les gens ayant été peut-être déçus de l’accueil dans cette salle réduite et surchauffée depuis le début de l’année civile.

Il n’empêche, les absents ont eu tort encore une fois. Début de soirée pour expliquer RUMIS à des débutantes puis une partie de MINIVILLES avec toutes les extensions

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Le jeu de base était très jouable même si ça restait un jeu facile. Là, avec toutes les extensions, ça devient beaucoup plus compliqué et demande une bonne connaissance des cartes. Et il y en a ! De plus, le fait de n’avoir à disposition que 10 cartes fait qu’on ne trouve pas ce qu’on attend au moment où vient son tour. Tout cela pour dire que je ne décolle pas étant plusieurs fois pillé de mes économies par des adversaires possédant de bonnes cartes. Victoire tout de même de la débutante Nathalie bien conseillée. A 6, le jeu est un peu long pour ce qu’il est !

Suite de soirée à 4 autour de SAPIENS que Théo souhaitait revoir.

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2 débutants autour de la table pour une bonne prise de tête.

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Sébastien pige bien vite et dans un dernier tour où je vois arriver 2 coups de poing sur la seule carte que je suis obligé de  poser soit 2 PA perdus au mauvais moment…

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La partie se termine par un match nul avec Sébastien  à 33 points ( le rouge lui et le bleu moi) tandis que le vert Théo qui s’est bêtement bloqué en tout début de partie reste en retrait 3ème.

Fin de partie alors que bon nombre de joueurs sont déjà partis et petit comité autour d’un DOODLE dont on égraine toutes les variantes.

Fin de saison pour les Ludivores ! Normalement, en septembre retrouverait la grande salle en débutant 15 minutes plus tard !

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PAUL MARQUION parle aussi du MILIEU HUMAIN de CADEROUSSE … en 1971

Après avoir longuement parlé du milieu physique de Caderousse dans ce numéro 44 du bulletin des amis d’Orange,…

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Paul Marquion s’attaque à parler des gens, du milieu humain. Voici les meilleurs extraits de son exposé.

Première considération démographique, la population qui est passé de 4 000 âmes à la Révolution à 2 600 à la veille de la Grande Guerre. En 1971 au moment des écrits, le village ne comptait plus que 1 600 habitants contre 2 750 de nos jours. Il explique cette déclin de population par le machinisme, l’attrait de la ville (l’exode rural), l’absence d’activités artisanales sur place hormis l’agriculture qui n’a pas su attirer des industries de transformation et la grande saignée de la Guerre (-125 jeunes ou moins jeunes hommes soit 1/20ème de la population). Il pointe du doigt le responsable de cette absence d’activités: le Rhône qui, par ses « visites » régulières empêche l’arrivée d’investisseurs qui souhaiteraient s’installer.

Les patronymes.

Il se base sur la « table chronologique de Messieurs les Trésoriers de la Confrérie de Saint-Josph de Caderousse (1649-1792) pour lister les patronymes qui ont traversé les siècles: Rigaud, Vivet, Berbiguier, Vaton, Guérin, Martin, Rieu, Noguier, Point, Rollet, Perrin, Farragut. Puis ceux qui se sont éteints, beaucoup plus nombreux: Garin, Védrilhe, Bertier, Fourgon, Malarthe, Tacussel, Rouviel, Bellon, Faugière, Sance, Rivasse, Ranquet, Causan, Bourtholon, Barbès, Thibaud, Constantin, Maille, Castion, Villard, Drogue, Rougeaud  Lusignan, Bonamour, Chassenet, Colonel, Chaudron, Dupuy, Boyer…. Une liste impressionnante et … surprenante !

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Il cite quelques exemples pour expliquer qu’il serait intéressant de remonter le temps pour déterminer l’ancienneté des familles. Ainsi l’ancêtre  Guericolas viendrait de la Meuse et serait venu à Caderousse pour servir les Ducs de Gramont et y avait fait souche. Les patronymes Gromelle  et Gonner seraient de souche germanique ( … Guérin aussi d’ailleurs). Ils s’appelaient initialement Grimmel et Guinner avant la francisation des noms et on les appelait Grimello et Guinèr en provençal.

Paul marquoir ajoute que le fait de parler provençal facilitait l’intégration rapide des gens. N’oublions pas que le Provençal était parlé par tous, tout le temps avant 1914 et que ce fut la Grande Guerre qui imposa le Français, plus que les hussards noirs de la IIIème République, comme le dit Clément Montrosier !

Les sobriquets.

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C’est une spécialité caderoussienne que celle des sobriquets. D’ailleurs on connaissait les gens plus par ceux-ci que par leur vrai nom, que beaucoup ne savait même pas ! Quelques exemples de escais-noum ayant pour origine le nom des quartiers: Popo de la Bigo, Pierrounet de la Lusignano, Danis de la Limajouine, Clara fou Mautème, Marie de la Baïsso… D’autres viennent d’une spécialité du destinataire: Cacho-nose cassait les noix avec les dents mais pourquoi Cacho-embut (embut= entonnoir) ?

D’autres viennent d’animaux (le Gaou par exemple: le coq ou le Lèbre = le lièvre). D’autre sont plus délicieux: Quatre-sous, Marrit-miou, Pomadin, Curo-lume, cago-mecho, chaucho-grapaud, manjo-sucre, mais certains sont moins agréables.

Il faut noter également que la femme en se mariant ne prenait pas le (sur-)nom de son mari mais conservait son nom de jeune fille et plus souvent encore son surnom. C’est ainsi qu’un certain Marius Perrin  dit Iuiu de Salète avait pour femme Niho de Iouioun et que Joseph Aubépart était connu sous le surnom de Jousé de Camin et sa femme sous celui de Roso dou Popo.

Un sujet inépuisable pour Paul Marquion.

Les liens sociaux.
La noblesse a disparu avec le dernier des Gramont, Ludovic qui s’éteignit sans descendance en 1863. Ses héritiers finirent par faire raser le château en 1900 et le parc devint des jardins. Il ne subsiste que la façade des communs qui donne sur la place de l’église.

Peu de bourgeois, de rentiers, mais quelques professions libérales aisés (docteur, pharmacien, notaire et … instituteurs- Les temps ont bien changé !)

Puis l’auteur liste les emplois des habitants de la commune: quelques petits propriétaires fonciers qui vivent du travail de leurs terres en employant du personnel, quelques entreprises (fabriques de balais) qui emploient aussi des ouvriers (et ouvrières). Des artisans: maréchaux-ferrants, forgerons, bourreliers, charrons, cordonniers, tailleurs et des boutiquiers: bouchers, boulangers, épiciers, drapiers, quincaillers…

La politique.

 Ces différences sociales se retrouvent en politique. A cette époque, on ne détaille pas et les nuances sont inconnues. On est blanc ou rouge, cette appartenance de couleur étant en général un héritage de famille. La religion est un des signes distinctifs: les blancs vont à la messe, les rouges sont anticléricaux et laïques. La relative richesse en est un autre: les gens aisés sont plutôt blancs, les rouges se recrutent de préférence parmi les ouvriers. Les blancs à cette époque votent pour M. Lacour; les rouges pour M. Blanc, et, sur le plan municipal, municipalités rouges et blanches se succèdent , le rouge étant toutefois à Caderousse une couleur plus marquée que le blanc. La politique n’a jamais été toutefois un facteur de division et d’animosité entre individus. On se plaisante, on « s’esbremasse », surtout en période électorale, mais cela ne va pas plus loin:on ne va pas jusqu’à « s’estrigousser ». 

Ainsi se termine ce long préambule à l’étude du genre de vie, de la mentalité, des moeurs et des particularités de la vie à Caderousse et des différences avec la période actuelle (en 1971). 

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