(JOUR 774 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)
Aristide Briand à la une de ce numéro du 14 septembre de La Guerre Photographiée. Président du Conseil des Ministres , le journal lui sied gré d’avoir maintenu la présence française à Salonique, l’hiver dernier, à un moment où la neutralité grecque n’était guère affirmée. Comme on l’a dit avec le dernier Miroir, cette présence a poussé à l’engagement de la Roumanie du côté des Alliés.
La double page centrale est consacrée à cette entrée en guerre de la Roumanie qui date maintenant de presque 3 semaines.
Une page centrale avec de nombreux personnages importants dans la Roumanie de 1916. Une véritable épreuve pour étudiants en histoire dans le pays en 2016 ! Au centre, bien sûr, le roi Ferdinand 1er.
En 4ème de couverture, un dessin sur la guerre aérienne.
Un dessin qui vient de la revue britannique La Sphère, qui nous fait vivre l’atterrissage forcé d’un avion allemand à l’arrière des lignes françaises. Le pilote se rend, l’observateur ou le mitrailleur est mort. Mais à ‘époque où les appareils photo ne traînaient pas dans toutes les poches, une telle scène ne pouvait être reproduite que par le dessin.
Plus comique, même si ça ne fait rire personne, l’essayage par le général Franchey d’Esperey des masques à gaz des Poilus!
Décidément, c’est sûr, un gradé de haut rang n’est pas destiné à se retrouver en première ligne !
En Italie, la guerre se déroule aussi dans les paysages extraordinaires de la haute montagne, que ce soit au Tyrol ou dans les Dolomites.
Et on y meurt aussi facilement que dans la boue de Verdun mais le décor est plus agréable !
En Amérique, toujours neutre, on se prépare à toute éventualité. Des bureaux pour permettre aux jeunes hommes de s’engager sont ouverts à New York.
Mais un No Expansé explique que ce n’est pas une obligation !
Enfin, une série de vues du Musée de la Bataille, article qui couvre 2 pages d’une revue qui en compte 8, d’où l’importance.
On y parle d’un curé, M. Collé, qui a ouvert dans un village des Vosges, Ménil-sur-Belvitte, un musée en souvenir des combats qui s’y sont déroulés au début de la guerre et en mémoire des soldats qui en furent les victimes. Ce musée a été appelé le Musée de la Bataille et il a reçu des milliers de visiteurs depuis son ouverture, après le retrait allemand suite à la bataille de la Marne. Le plus connu est incontestablement Maurice Barrès.
Le musée a été installé dans une salle du presbytère…
et on trouve de tout, toutes ces reliques ramassées sur le champ de bataille, venant des 2 camps.
Un lieu qui semble ressembler par sa richesse et sa diversité au musée de La Picirella à Vassieux-en-Vercors, haut lieu de la Résistance, avant sa départementalisation.
Qu’est devenu ce musée du Ménil ? Les collections dorment-elles dans quelques salles retirées d’un musée plus important ?