Archives mensuelles : juin 2017

JEU: et l’hélicoptère décolla, emportant MARCY vers son destin… (samedi 17 juin 2017)

Troisième tentative pour délivrer Marcy du triste pays où elle était prisonnière. Il s’agit bien sûr de cet épisode de T.I.M.E. STORIES commencé il y a 15 jours. La troisième tentative fut donc la bonne.

Il est indispensable de pendre des notes précises à chaque action pour éviter la perte de temps dans des actions inutiles ou couteuses s’il s’agit de combattre.

Nous dûmes retrouver rapidement l’antidote pour permettre de soigner les « infectés » affectées par l’égrainage du temps. Nous allâmes libérer les éventuelles « Marcy » et étudier leurs profils pour savoir quelle était la bonne.

Il y eut bien quelques actions inutiles mais arriva assez vite l’accès à l’héliport situé sur le toi de l’hôtel. L’arrivée de l’hélicoptère avec une seule place de libre pour la « bonne » Marcy !
Moment de choix entre deux héroïnes pouvant faire l’affaire. Choix cornélien… le pilote fait le test ADN pour voir si l’on a affaire à la bonne personne… Test réussi comme on peut le lire ci-dessous !

Réussite donc à la troisième tentative à 6 unités temps de la fin du décompte ! Nous partirons dans l’aventure suivante avec plusieurs aides intéressantes, une histoire de Dragons… qu’il faudra acheter !

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108 POILUS de CADEROUSSE, 108 DESTINS… CAMBE Eugène.

108 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 108 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Vingt-cinquième nom de la liste: Cambe Eugène Pierre Martin.

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Première face du Monument.

Voilà une Poilu caderoussier dont on pourrait en savoir beaucoup plus que ces quelques lignes car il est certain qu’il a eu une descendance. Né le 18 janvier 1882, c’est un encore jeune homme de 32 ans au début de la guerre. Mais il était marié et avait eu deux enfants dont un petit Albert venu au monde en 1911. Ce nom « Albert Cambe » m’était connue car souvent  entendu dans la bouche de mes grands-parents, dans les années 60. On le verra dans la post-scriptum. Mais prenons les choses depuis le début.

Aussi loin que nous avons cherché dans les listes nominatives de la commune, les Cambe vivent dans une ferme quartier Miémart. C’est le coin le plus méridional de la commune, excepté le sud de l’île de la Piboulette, non loin du pont de Roquemaure. Il existe aussi deux îles portant ce nom, de l’autre côté du Rhône dans cette commune gardoise: cet îlot qui précédait l’ancien pont suspendu et une grande île artificielle créée par un canal du Rhône. On le voit sur cette carte de 1880.

En 1881, Eugène n’est pas encore là.

Le père également prénommé Eugène qu’on différenciera de son fils par son second prénom Urbain, est un jeune homme, un cultivateur, marié à Marie-Louise Pujade originaire de Saint-Laurent-(les-Arbres). Le couple a eu une fille Albertine Josephine venue au monde le 7 août 1877.

Né en 1882, le jeune Eugène a 9 ans en 1891. Louis Cambe et Marie Lafond doivent être l’oncle et la tante d’Eugène Urbain père. Les parents d’Urbain, Joseph Cambe et Magdelaine-Caroline Fabre, sont tous deux disparus à cette date.

Pas de modification en 1896 ni en 1901. Tout le monde a pris 5 ans puis 10 ans de plus ! Logique !

En 1906, la situation  bien changé. Les parents restent seuls pour mener la ferme du quartier Miémart. Ils ont engagé un domestique, Pierre Brunet, venu de Sérignan. De son côté, Albertine a convolé en justes noces et Eugène junior est sous les drapeaux où il finit sa période de préparation militaire. Il a été appelé le 16 novembre 1903 à la caserne Pépin de Pont-Saint-Esprit. Incorporé au 55ème Régiment d’Infanterie, il est devenu première classe le 11 septembre 1905 et a été rendu à la vie civile le 18 septembre 1906. On peut en déduire que ce recensement a été effectué au premier semestre 1906.

1911 maintenant. 5 années sont passées et des nuages noirs s’accumulent dans le lointain. Bien des choses sont arrivées dans la vie d’Eugène Combe âgé de 29 ans. Sa mère est décédée, il s’est marié, il a repris la ferme de son père âgé de presque 70 ans et il a eu deux garçons. Rien que cela ! En reprenant dans l’ordre, il a épousé le 09 janvier 1909 une fille d’une ferme voisine du quartier Miémart, Laurence Marie Alex Avy (ou Avi), de 3 ans sa cadette. Deux enfants sont nés de cette union: Gaston en 1909 et Albert en 1911.

C’est donc trois ans plus tard qu’Eugène va être rappelé lors de la mobilisation générale du 2 août 1914. Il rejoint la caserne Chabran d’Avignon comme prévu dans ses papiers militaires et non la caserne de Pépin de Pont et le 258ème Régiment d’Infanterie et non au 55ème. Regroupé sur l’Isle-sur-la-Sorgue, Chateauneuf-de-Gadagne, Monfavet, ce régiment mettra un certain temps à partir pour le front, laissant les troupes d’actives passer les premières sur les voies de chemin de fer. On a déjà parlé de cela dans la biographie de Marius Bruguier.

Premiers combats très meurtriers le 24 août 1914 vers Fresnes-en-Woèvre, au sud de Verdun. Quelques semaines après c’est toujours là que se trouve le régiment, devant résister au mieux à une violente poussée allemande dans ce secteur au nord de Saint-Mihiel. En reportant sur une carte actuelle l’avancée allemande du 19 au 26 septembre, on s’aperçoit que la tache a été rude pour les hommes du 258ème lors de cette autre semaine sanglante et que les pertes humaines ont été considérables.

Il n’est qu’à lire un passage du Journal de Marche du Régiment en date du 25 septembre 1914, pour s’apercevoir de l’étendue des dégâts.

Car malgré la pression allemande, les généraux supérieurs restent sur leur philosophie mortifère d’attaque à outrance au lieu de la prudence qui aurait dû prévaloir. Ainsi va se créer le fameux « saillant de Saint-Mihiel » qui ne sera gommé qu’à la fin de l’été 1918.

C’est lors de cette semaine qu’Eugène Cambe laissera sa vie. L’Armée n’a pu donner d’explication sur les raisons de sa mort puisqu’il sera considéré comme disparu. On sait que cela se passa entre le 20 et le 27 septembre 1914. La date du décès sera fixée arbitrairement au 25 septembre 1914 par un jugement du Tribunal d’Orange du 15 octobre 1921. Dans un premier temps il semble qu’elle ait été enregistrée le 20 septembre, premier jour de l’attaque allemande comme cela est dit sur le registre matricule de « Mémoire des Hommes », date reprise par la famille sur la tombe du cimetière de Caderousse.

Une tombe sur laquelle on aperçoit l’épitaphe suivante: A LA MÉMOIRE DE EUGÈNE CAMBE DISPARU LE 20 SEPTEMBRE 1914 À VIGNEULLES (MEUSE) À L’AGE DE 32 ANS.

Eugène Cambe laissait deux enfants de 6 et 3 ans et une ferme sans bras pour la mener ! Terrible épreuve pour sa veuve Laurence !

La fiche d’Eugène Pierre Martin Cambe de Mémoire des Hommes

Eugène Pierre Martin Cambe matricule 622 classe 1902, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Si un descendant souhaite se manifester pour donner d’autres précisions et fournir une photo de son ancêtre, ce sera avec plaisir que parle lui sera donnée. 

A suivre: Marius Cambe.

Post-scriptum:

Albert Cambe, donc, fil d’Eugène Cambe au même titre que Gaston Cambe. Plus jeune de 10 ans que mon grand-père Gabriel, il fut colistier de celui-ci lors des élections municipales de 1947 désignant le premier conseil municipal élu après Libération. Sous la bannière du Parti Radical et Radical-Socialiste d’Edouard Saladier, ils furent élus et siégèrent 6 ans lors du premier mandat de Jean Farjon, colonel à la retraite.

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JEU: Soirée LUDIVORES avec PANDÉMIE et ADVENTURE TOURS (mercredi 14 juin 2017)

La dernière de la 13ème saison des Ludivores ! Chaleur étouffante.. comme en hiver ! Que ce soit le chauffage naturel ou artificiel, on étouffe tout le temps dans cette grande salle.

Rien de nouveau pour cette soirée. Les Ludivores tournent un peu en rond, peu de renouvellement de jeux sans oublier ceux qui se rejoignent pour jouer entre eux…

Soirée avec Marie, Florentin et son amie autour de PANDÉMIE première version qui paraît bien fade à côté d’IBÉRIA ou de celle du CHUTLU. Tout semblait avancer pour le mieux dans notre quête de vaccins quand éclata une terrible épidémie noire en Asie… Du jamais vu… et des éclosions à la chaîne qui nous renvoyèrent  à nos chères études ! Un bine jolie dérouillée !

Seconde partie de soirée avec ADVENTURE TOURS… ces expéditions qu’il faut organiser en accumulant du matériel pour engager des explorateurs. En 3 manches.. La première jouée à partir du même plateau de base, les 2 autres à partir de départ différents.

Le but du jeu est un peu d’arriver à remonter par la carte d’une aventurière toutes les cartes équipements vers le coin des aventuriers. J’y parviens à la manche 1 et à la manche 3. La première réussite me met tout le monde sur le dos à la manche 2 où je fais un zéro pointé. La seconde réussite me permet d’arriver à 49 points en tout et à remporter la partie marquée par des scores assez faibles.

Prochain rendez-vous des Ludivores le 13 septembre prochain. Une éternité !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du dimanche 17 juin 1917

(JOUR 1050 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Marat assassiné dans son bain par Charlotte Corday le 13 juillet 1793 ? Non un soldat et son chien blessés par la même balle ! Image larmoyante et totalement montée !

Ce numéro du Miroir, à la différence du précédent, va nous faire voyager à travers le monde.

En Russie tout d’abord.

Retour sur les festivités de Petrograd du 1er mai dernier.

La foule sur le Champ de Mars, on l’a lu abondamment la semaine dernière et le témoignage d’un Poilu russe ayant perdu un bras. Ressemblant à Lenine, il appelle à continuer la guerre. Pas sûr !

Aux Etats-Unis ensuite.

Plusieurs pages sur ce sujet.

Une base pour l’entraînement des futurs aviateurs a été ouverte à Plattsburgh, dans l’Etat de New York, non loin d eta frontière canadienne. L’ébauche du futur aéroport de Plattsburgh.

Du personnel de santé américain arrive à Londres, en haut. En bas, des ambulancières défilent devant le Président Wilson.

La conscription n’existant pas en Amérique, les hommes, à l’instar des Britanniques au début de la guerre, sont enrôlés volontaires. Il faut battre le pavé pour en trouver. Ci-dessus un Peau-Rouge harangue les Yankees en les incitant à rejoindre l’Armée.

Un première unité française a rejoint le front français. Il y reçoit la bannière étoilée envoyée par Wilson.

La Grèce maintenant.

Les supporters du Premier Ministre Elefhéros Venizélos prêtent serment au drapeau, le 20 mai à Argostoli.

La Grèce toujours au bord d’une guerre civile doublant la guerre contre Allemands et Bulgares.

En Italie enfin.

Deux vues du front italien, du côté des Dolomites.

En haut, le bombardement du Monte Santo par les troupes alpines italiennes. En bas, des volontaires italiens (arditi) près à attaquer (peut-être).

Un peu de front français pour terminer.

Le Miroir se gargarise après la destruction d’un point d’observation allemand par l’artillerie franco-britannique. On dirait pourtant qu’il s’agisse d’un château ancien. Un acte de barbarisme gratuit ?

Une avancée de chars d’assaut avec cette originale photo prise depuis l’ouverture d’un char et montrant un char voisin.

Pour finir, le travail d’un observateur depuis sa nacelle suspendue à un ballon captif. Ce à quoi il faut veiller:

Noter ses observations sur les cartes et les transmettre, mais aussi…

…veiller à ce que le parachute soit fin prêt à servir. Un Taube peut surgir à tout moment !

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108 POILUS de Caderousse, 108 DESTINS… CAMBE Auguste.

108 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 108 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Vingt-quatrième nom de la liste: Cambe Auguste Marius., inscrit sur la seconde face du monument… quelques problèmes de classement orthographique pour le graveur en 1937 !

Seconde face du Monument.

Trois Cambe sont morts pendant la Grande Guerre et sont tous trois inscrits sur le Monument aux Morts: Cambe Eugène, Cambe Marius et plus loin dans la liste Cambe Auguste Marius. Nous allons rétablir l’ordre alphabétique à l’occasion de cette publication.
Il ne semble pas que ces trois hommes aient une proche parenté. En remontant jusqu’à leurs arrières-grands-pères Cambe, pas d’origine commune. Peut-être en remontant plus loin…?

Né le 18 août 1887, Auguste fait partie des hommes rappelés lors de la déclaration de guerre d’août 1914 après avoir fait une première période militaire à l’âge de 21 ans. Mais auparavant, voyons sa jeunesse au bord du Petit Rhône. La lecture des recensements est très intéressante surtout que le hasard de domicile fait qu’il ne faudra guère tourner de pages… virtuelles.

1891, la première page sur laquelle apparaît Auguste qui n’a alors que trois ans. Sa famille habite Grande Rue, côté gauche… facile à repérer, à condition de savoir de quel côté on commence ! La Grande Rue est devenue rue du Docteur Guérin, bienfaiteur de la ville. Le père, officiellement prénommé Louis Vincent André, apparaît sous le prénom d’Adrien. Mauvaise transcription de l’agent recenseur. Il est né le 15 avril 1857, au même endroit. Il s’est marié avec une fille d’Orange: Marie Joséphine Elisa Farjon, de sept dans sa cadette. Il est cultivateur « propriétaire ». Auguste est le second enfant du couple. Un Paul Louis Victor Edmond Cambe l’a précédé au foyer Cambe-Farjon, en 1885.

1896. André, le père, a retrouvé sa vraie identité. Un petit Gaëtan est arrivé dans le foyer en 1892, un troisième garçon pour les Cambe-Farjon ! En bas de la liste des membres de la maisonnée apparaît Victorine Breton, mère de Mme Farjon. Le décès du père de Marie Joséphine Farjon a eu pour conséquence ce regroupement familial. Agée de 60 ans, ce serait une jeune grand-mère à notre époque. Rentière donc relativement aisée.

1901, tout le monde a pris 5 ans mais pas de changement notable dans le foyer d’André et Joséphine Farjon. Les enfants n’ont pas encore choisi leur avenir professionnel. Ce sera pour très bientôt pour les deux plus grands !

1906. Le fils aîné Paul travaille maintenant comme commis de banque en Avignon, à  l’établissement Gaïdan. Est-ce l’ancêtre de la banque Arnaud-Gaidan de Nîmes ? Pour peu de temps encore car il s’apprête à partir remplir ses obligations militaires. Ce sera pour le seconde semestre de l’année 1906 et l’Armée se servira de ses compétences professionnelles pour l’incorporer à la 15ème section de Secrétaire d’Etat-Major et de Recrutement de Marseille. Il continuera donc sous l’uniforme à travailler dans les bureaux, jusqu’en 1908. Ces secrétaires militaires furent d’une extraordinaire efficacité organisationnelle. Pensez qu’avec seulement leurs plumes et leurs papiers, ils permirent à la France de rappeler en quelques heures trois millions de réservistes lors de la mobilisation générale du 2 août 1914. Sans téléphone, sans portables, sans internet, SMS ou réseaux sociaux… !

1911. Une bonne nouvelle pour la famille et une mauvaise. Commençons par cette dernière ! La mère de Marie Joséphine Elisa Cambe (à noter que dans les recensements précédents, Mme Cambe s’est fait appeler par tous ces prénoms) n’est plus là et est  décédée. Elle aurait eu 76 ans en 1911. Par contre, bonne nouvelle, Paul de retour de l’armée a pu se rapprocher des siens et travaille maintenant comme comptable à Orange chez Martin. Auguste, lui aussi, a accompli son service militaire. Il ne s’est pas arrêté ni en Avignon, ni à Marseille mais a rejoint Nice et le 141ème Régiment d’Infanterie le 07 octobre 1911. Première classe le 5 décembre 1912, il a été renvoyé dans ses foyers le 25 septembre 1910 avec un Certificat de Bonne Conduite en poche. Deux années sur la Côte d’Azur avant de reprendre place auprès de son père pour le seconder dans les champs. Le recensement doit avoir été fait en début d’année 1911 car Auguste est encore célibataire quand le registre a été rempli. Pourtant le 08 août 1911, il s’est marié avec Rose Henriette de Valois (ou Devalois) de Sarrians. Leur lune de miel s’achèvera brutalement 3 ans et 25 jours plus tard !

Rappelé le 2 août 1914, il retrouve Nice mais le 163ème Régiment d’Infanterie, une unité dont on déjà parlé quand on a évoqué le souvenir d’un autre Caderoussier, Norbert Brichet, décédé le 15 août 1915 près de Saint-Mihiel. Le parcours d’Auguste Cambe sera bien plus bref. C’est seulement les 15 et 16 août 1914 que les bataillons embarqueront à destination de Belfort. Baptême du feu le 19 août à Tagolsheim (35 km à l’est de Belfort, entre Mulhouse et Altkirch donc en territoire ennemi conquis en 1914), le régiment perdra en un violent affrontement contre les Allemands 8 officiers et 210 hommes de troupe (36 tués, 131 blessés et 51 disparus tous grades confondus). Le régiment cruellement éprouvé est relevé et est envoyé à nouveau par train un peu plus au nord, à Saint-Dié dans les Vosges.

La troupe débarque à 5 heures du matin et va devoir, en marche forcée, avec un barda de 25 kilogrammes sur le dos, se porter au devant des Allemands dans la vallée voisine d’Autrey- Saint-Benoît-Bru. Le rédacteur du Journal de Marche du 163ème de Ligne emploie l’expression « étape longue et pénible ». Sur Google Maps, on peut évaluer cela à 28 kilomètres le chemin pour atteinte de Saint-Dié, le bois d’ Anglemont sous un soleil de plomb et sans savoir quel accueil sera fait à ce petit monde à l’arrivée.

Violents combats dans ce bois puis affrontement un peu plus au sud rue Larifontaine à Bru. C’est là qu’Auguste Cambe sera blessé peut-être le 02 septembre 1914, peut-être un ou deux jours auparavant. Il fut atteint par des billes d’un shrapnel allemand (obus qui en explosant projette de nombreuses billes de plomb) au visage avec « plaie à la face, au cuir chevelu et à l’aisselle ». S’il avait survécu, il aurait été un de ces blessés aux visages qu’on a surnommé « les Gueules Cassées ». Après-guerre, on leur dédia une tranche de la Loterie Nationale pour leur venir en aide.

Cela ne se produisit pas. Auguste Cambe décéda à l’ambulance, un peu en arrière, à Autrey, le 02 septembre 1914, 31 jours après le début de la guerre. Il fut inhumé à la Nécropole Nationale de Saint-Benoît-de-Chipotte, tombe individuelle 330.  Ce cimetière est situé au coeur de la forêt vosgienne, près du col de la Chipotte.

La fiche d’Auguste Cambe de Mémoire des Hommes

Auguste Marius Cambe, matricule 323 classe 1907, bureau de recrutement d’Avignon pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Cambe étant toujours vivant à Caderousse et dans la région, si un descendant indirect reconnaît un membre se sa famille, qu’il ne se gène pas pour réagir, surtout s’il possède quelques photos ou documents. 

A suivre: Cambe Eugène.

Post-scriptum.

On a parlé dans l’article de Paul et Gaëtan Cambe, quels furent leurs parcours pendant la Grande Guerre ?

Paul Cambe (matricule 407, classe 1905 d’Avignon).

Après sa période comme secrétaire lors de son incorporation, il fut envoyé pendant la guerre dans une unité du Train, au 20ème régiment du Train de Versailles et au 4ème du Train de Chartres. Il était donc dans le ravitaillement et on peut comprendre qu’on avait besoin, là, d’hommes capables de transcrire des ordres, d’être rigoureux et organisés. Il sortit sans dommage de la guerre et on sait qu’il fut secrétaire de Mairie à Caderousse à partir de 1924.

Gaëtan Cambe (matricule 721, classe 1912 d’Avignon).

Moins de chance pour le petit frère d’Auguste. Incorporé le 14 octobre 1913 au 173ème Régiment d’Infanterie de Corté en Corse, il se retrouva bien vite sur le front. Quelques jours après le décès de son frère (l’avait-il su ?), il fut pris par les Allemands à Montfaucon d’Argonne le 30 septembre 1914. Il connut donc le même sort que son compatriote Marius François Bruguier pris à quelques kilomètres de là, au bois de Malancourt, dans l’anéantissement du 258ème RI le 20 mars 1916. Mais il eut plus de chance que lui. Il fut envoyé en camp de prisonniers de Dülmen (au nord de Dortmund près de la frontière néerlandaise) mais il en revint vivant, certes très longtemps après, le 28 décembre 1918. 51 mois de captivité !  En 1921, il quitta Caderousse pour Rochegude dans la Drôme.

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Le (petit) KIOSQUE de PRESSE DE 37: LE MIROIR DES SPORTS du 15 juin 1937

L’actualité sportive du dimanche 13 juin était écrasée par le Championnat de France de Cyclisme sur Route organisé comme tous les ans à Montlhéry, à 25 km au sud de Paris. Une course sur circuit  qui permet aux spectateurs de suivre régulièrement l’épreuve. Un foule considérable s’était déplacée au bord de la route et dans l’autodrome où était jugé l’arrivée.

C’est Georges Speicher qui remporta l’épreuve, lui, l’ancien vainqueur du Tour de France et du Championnat du monde 1933, de Paris-Roubaix 1936 et déjà lauréat du Championnat de France en 1935.

Le classement montre que le Pantinois fit un écart conséquent sur ses poursuivants (7 minutes) pourtant des cracks du cyclisme des années 30 (Roger Lapébie, Le Grevès, Antonin Magne).

Cette image montre toute la volonté du futur vainqueur, devant une foule considérable, dans une côte du parcours.

Pas moins de 26 photos illustrent cet événement sur 4 pages:

le tout couronné par celle de Speicher dans son nouveau maillot de Champion de France qu’il pourra conserver une année:

Autre événement moins important mais avec des images très intéressantes:

Une course d’aviron sur la Seine et intitulée la Course de l’Exposition.

Les Suisses et les Allemands remporteront des succès, seuls les athlètes du SN Marne tireront leur épingle du jeu. A noter, sur les 2 photos ci-dessus, les pavillons aujourd’hui disparus de l’Exposition Internationale de 1937.

Comme l’actualité est rare en cette mi-juin, en attendant le Tour de France, une double page de belles photos d’attitude acrobatique de champions de sport divers et variés: gymnastique, athlétisme…

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Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 16/25 VÉNÉJAN

Pas de documents iconographique sur l’ancien bac de Bourg-Saint-Andéol en Ardèche malgré qu’il ait encore fonctionné après la destruction du pont en 1944. A Pont-Saint-Esprit,  le pont très ancien, commencé en 1165 et ouvert à la circulation en 1309, rendit inutile la mise en place d’une traille.

C’est un peu plus en aval que se pose la question de la raison d’être de cette tour en bord de Rhône à Vénéjan: la Tour Saint-Georges.

Est-ce une ancienne pile de traille ou est-ce un ancien moulin ?

Sur la carte de marinier, un moulin existe bien mais il est manifestement sur la colline…

…alors que la Tour Saint-Georges est au plus près du fleuve dans le croisement des chemins.

Le sommet de cette tour ressemble beaucoup à un treuil de traille. A l’intérieur, un escalier mène jusqu’au sommet de la tour.

La tour a été électrifiée. Des poulies également en intérieur.

Manifestement la tour pourrait très bien être une pile de traille servent à traverser le Rhône pour aller les productions du domaine de la rive gauche et pour exporter celles de la rive droite.

Mais l’hypothèse d’un moulin servant à pomper l’eau du Rhône pour l’irrigation n’est pas à exclure… !

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JEU: T.I.M.E. STORIES seconde tentative pour atteindre notre but et délivrer sans mal MARCY (samedi 10 juin 2017)

Retour dans cette ville maudite pour essayer de trouver Marcy et de la sortir de ce ghetto.

On démarre avec l’expérience de la première visite et on évite les adversaires inutiles pour aller au mieux de ce qu’on connaît. La seconde manche est sérieuse et nous permet de découvrir de nouveaux lieux cachés: un labo, un bunker. Malheureusement, ce sera la recherche de la « bonne » pièce de ce bunker qui va nous faire perdre d’un seul coup quelques 10 points de vie. Véritable effondrement, second échec !

Le fameux bunker perché sur les hauteurs de la ville.

Belle avancée tout de même avec la découverte de l’antidote à la maladie des Contaminés… Il sera face de délivrer ces jeunes filles qu’on a déjà rencontré et de découvrir arme elles qui est la fameuse Marcy.

Ce coup-ci j’avais choisi le Garde du Corps, peu puissant quand il s’agit de sortir un pistolet mais redoutable quand il faut de bagarrer de près, surtout aidé par une belle batte de baseball cloutée !

Quant à Marie, elle continue dans le même registre en découvrant… une revue porno qu’elle a pu garder à l’issue de cette manche !

Que va-on découvrir à la troisième tentative ?

A suivre…

 

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Un Tour du VAUCLUSE pour lancer la saison cycliste en 1924.

C’est Le Miroir des Sports du 3 avril 1924 qui nous raconte le début de la saison cycliste, loin des Emirats comme cela se fait de nos jours.

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Tout d’abord, ce début de saison se situe en avril et non en janvier et c’est dans le Vaucluse que quelques cyclistes professionnels vont se mélanger à un peloton de coureurs régionaux, tout contents de se mesurer à l’élite. Et c’est les échappées devant l’Arc-de-Triomphe romain d’Orange que le magazine sportif a choisi pour illustrer sa une.

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Les échappées ne sont pas des coureurs qui ont laissé leur nom dans la mémoire collective du sport cycliste mondial, loin de là: Ducerisier, Ville et Hillarion. Il faut dire que bien des pros ont pris la tangente depuis le premier tiers de la course suite à un incident:

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une erreur d’aiguillage de la part des occupants d’une voiture suiveuse qui rejeta les frères Pelissier, Suter, Alavoine, Jacquinot dans la nature avec un débours de 30 minutes sur les premiers quand ils retrouvèrent la route de la course, comme nous le raconte ce passage de l’article:

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Des pros peut-être pas si mécontents que cela de rentrer à l’hôtel plus tôt que prévu, à une semaine du grand Paris-Roubaix qui est leur premier objectif de 1924 !

Surtout que le départ de la randonnée autour du Vaucluse s’était passé dans une ambiance du Nord de la France…

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humidité, brouillard, froid… Mais cela allait rentrer dans l’ordre dès l’apparition des premiers rayons du soleil provençal.

La course est en effet un véritable Tour du Vaucluse, partie d’Avignon pour rentrer au même endroit en passant par le pied du Luberon, les monts du Vaucluse (on ne monte pas au Ventoux tout de même), le grand nord vauclusien en fin de parcours, vers Bollène, comme on le voit ici…

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avant une descente le long du Rhône sur la Nationale 7 comme ici à Mondragon…

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avec un paysage connu de la route de Bollène, Orange(on l’a vu), Courthézon…

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pour une arrivée sur le vélodrome de Bagatelle en Avignon, un stade-vélodrome situé à proximité du pont suspendu d’alors (pont Saladier de nos jours), dans l’île de la Barthelasse, un stade qui existe toujours même s’il a perdu son vélodrome… que l’on perçoit tout de même encore un peu:

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 Une belle victoire de Maurice Ville devant Hillarion et Ducerisier comme on peut le lire sur ce classement final de la course:

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Une belle balade en Vaucluse de 283 bornes (!) parcourues à presque 30 km/h de moyenne. Une preuve que les absents qui se sont esquissés le matin eurent tort: Maurice Ville fit second de la « Pascale », sur le vélodrome de Roubaix, le dimanche suivant !

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108 POILUS de Caderousse, 108 DESTINS… BRUGUIER Martial.

108 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 108 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Vingt-troisième nom de la liste: Bruguier Martial Roger…. qui n’est pas inscrit sur le Monument aux Morts de Caderousse. Comme on l’a déjà lu, Martial avait suivi sa famille partie dans le Gard entre 1907 et 1911, allant vivre du côté de Bagnols-su-Cèze, faisant ainsi le chemin inverse du grand-père passé de Bagnols à Caderousse au milieu du XIXème siècle.

N’ayant pas eu accès au registre matricule complet de Martial Bruguier, cet article sera susceptible d’être modifié. Toutefois, son parcours militaire étant très court, on peut imaginer que nous sommes en grande partie dans le vrai.

Né le 1er mars 1894, Martial Bruguier dut être incorporé sur la fin de 1914. Où ? C’est une question à laquelle pourrait répondre la registre matricule. Au 14ème Bataillon de Chasseurs à Pied où on le retrouve en 1915 ?

Toujours est-il qu’il est envoyé tout près du secteur où disparaîtra son petit-cousin Léon Bruguier, lui aussi chez les Chasseurs… Alpins… dans les Vosges. Les sorts de l’un comme de l’autre sont étroitement liés. L’un, Léon arrive dans le secteur du Reichackerlopf pour remplacer les pertes considérables subies par le 6ème BCA les 20 et 21 juillet. L’autre, Martial va être tué lors d’une attaque mise au point par l’Etat-Major sur ordre de Joffre pour faire oublier l’échec de l’attaque du 22-21 juillet. Mais le sommet visé est un peu différent, il s’agit du Linge ou Lingenkopf, surnommé plus tard « le Tombeau des Chasseurs » ! Tout un programme !

Entre les 2 lieux, environ 6 kilomètres à vol d’oiseau, toujours autour de Munster. Une série d’attaque se dérouleront pour prendre ce promontoire dominant… pas grand chose ! Car c’est bien là le malheur. L’intérêt stratégique du Linge était très modeste. Il ne dominait pas une voie de traversée des Vosges, celle du col de la Schlucht étant trop au sud, ni la plaine d’Alsace bien trop à l’Est. Mais Joffre voulait à tout prix ce sommet et les Allemands voulaient à tout prix le conserver. Bilan des combats du 26 juillet au 15 octobre 1915: 16 000 morts, 7 000 Allemands et presque 9 000 Français. Un inutile carnage puisqu’après la mi-octobre, on abandonna l’idée de prendre le Linge et le secteur resta calme pour le reste de la guerre, les Allemands l’abandonnant sans combat au moment de leur retraite !

Au premier jour de l’attaque, les Chasseurs atteignirent le sommet au prix de pertes considérables. La 3ème Compagnie de Martial Bruguier s’y installa. La suite, ce fut la riposte allemande et de terribles bombardements que subirent les défenseurs dont le Gardois ouCaderoussier Martial Bruguier. Voilà ce qu’en dit le Journal de Marche de l’unité en date du 27 juillet 1915.

Bilan de la journée pour le narrateur: 16 tués, 157 blessés et 2 disparus. Un nombre relativement optimiste de morts puisque, par exemple, pour Martial Bruguier répertorié comme blessé, il est considéré comme décédé ce jour-même, le 27 juillet 1915.

Il était alors âgé de 21 ans 4 mois et 27 jours.

A visiter le site sur le Linge avec nombre de photos récentes de cette colline classée monument historique.

La fiche de Martial Roger Bruguier de Mémoire des Hommes

Martial Roger Bruguier, matricule 34 classe 1914, bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit pour ceux qui souhaiteront aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Gard quand elles seront un jour numérisée. 

A suivre: Cambe Eugène.

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