Lu dans ce journal du mercredi 26 mai 1937
Le Nouvelliste, quotidien conservateur et très catholique de la région lyonnaise
qui publiait des éditions départementales en Ardèche et en Drôme.
Sous le titre « De Londres à Guernica et à Valence », le journaliste (qui ne signe pas son article; c’est peut-être le rédacteur en chef) explique que les communistes et anarchistes essaient d’entraîner le monde dans la guerre en Espagne et dans ce but inventent de toute pièce des faits abjects qu’ils créent eux-mêmes pour apitoyer les opinions et qu’ils attribuent à leurs ennemis. Il faut savoir que le gouvernement légitime espagnol présente à ce moment-là à Genève, à la SDN, un dossier dans lequel il dénonce les ingérences étrangères (Allemagne et Italie) pour que cette institution internationale intervienne.
D’où ce passage dans le propos du journaliste au sujet de la destruction de Guenika au Pays Basque par l’aviation nazie de la légion Condor
ce qui peut se résumer par: « ce sont les républicains (rouges de préférence) qui en quittant la ville ont tout fait sauter et tout brûlé pour faire croire à un acte des nationalistes. »
Il fallait y penser! et oser!
On comprend mieux l’enthousiasme du Nouvelliste quelques années plus tard quand il s’agira de soutenir la Collaboration et Vichy…
(NB: le bombardement de Guernika a eu lieu le 26 avril 1937 soit un mois jour pour jour avant l’article, texte d’autant plus impardonnable que les faits étaient avérés à cette date.)
Bonjour Don Miguel.
Article intéressant. Merci pour partager avec nous toute l’histoire. Le temps, toujours tout mettre en place.
Cordialement.
Pablo
Bravo pour l’ensemble de tes recherches.
La trouvaille sur Guernica : chapeau !
Les mensonges ne sont pas moins gros aujourd’hui…
Sonia
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