C’est l’ancêtre des papiers trouvés: un vieux document daté du 23 mars 1558, soit en 2014, âgé de 456 ans et peu de déchirures.

« Henri par la Grace de Dieu, Roy de France… » tels sont les premiers mots de cet acte officiel. Le roi en question est Henri II, le fils de François 1er qui régnera de la mort de celui-ci (1547) à sa propre mort (1559).

L’écriture est très belle et doit pouvoir être facilement lue par une personne ayant étudié le vieux « françois ». Je sais qu’il s’agit de « la réception de la charge de lieutenant de sénéchal et de capitaine au château de Nîmes par Guillaume de la Gorce » (rien à voir avec le joueur de poker actuel que l’on trouve en frappant ce nom sur le moteur de recherche exclusif du net).
Guillaume de la Gorce, par cet écrit, devient sénéchal à Nîmes, c’est-à-dire officier local de l’administration royale (justice ou finances) et en même temps capitaine au château de Nîmes qui lui donne un rôle militaire. Sa fonction était donc assez importante, surtout dans les temps troublés des guerres de religion.
En seconde page, cette copie de cet acte semble être signée par Tarades.

Suite à cet article publié sur ce blog le 28 avril 2014, un internaute nîmois, Nicolas Lawriw a envoyé la transcription en vieux français de cet écrit difficile à lire pour un profane.
Tout d’abord la vue du document original
PREMIÈRE PAGE 
DE PLUS PRÈS 
SECONDE PAGE 
DÉTAIL DE LA SIGNATURE 
Voilà ce que propose Nicolas L. pour la première page:
1558 Nîmes
et pour la seconde
1558 Nîmes 2
Ainsi donc, Guillaume de La Gorce, seigneur de La Roque et de Valons est nommé lieutenant général laïc en la sénéchaussée de Beaucaire et de Nîmes et capitaine du château de Nîmes en remplacement de François de Bozigues. Il semble avoir été nommé le 23 mars 1558, avoir prêté serment le 10 octobre 1558 en présence de Jean Du Thier le secrétaire d’Etat d’Henri II et pris ces fonctions de 10 novembre 1558.
A noter que le transcripteur du vieux papier (un certain Parades) a un peu mis le nom de La Gorce à toutes les sauces puisqu’à certains moments, il devient La Groce, La Grosse…
Merci à Nicolas Lawriw !