Des BACS à TRAILLE sur le RHÔNE de la CONFLUENCE à la MÉDITERRANÉE: 15/25 ROBINET

C’est à la sortie de ce défilé de Donzère appelé Robinet que la traille reliant Viviers à la Drôme fut implantée. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ce nom de Robinet. Certains prétendent que le mistral s’accélère entre les falaises et souffle bien plus fort comme le fait l’eau sortant d’un robinet. Mais les robinets existaient-ils à l’époque où le nom apparut ? Autre hypothèse que retient Henri Cogoluènhe dans sa thèse sur les bacs du Rhône, il aurait existé une briqueterie dans ce lieu, construite par un certain Robinet. Effectivement, sur les cartes anciennes, le mot Robinet mentionne bien ce quartier. Alors ?

On pense qu’il existait un passage sur le Rhône en cet endroit dès l’époque romaine. Des textes de 877 puis 1147 permettent aussi de penser qu’il perdurait à ces époques sans qu’on en soit très certain. Car à la fin du XVIIIème siècle, les habitants de Donzère plaidaient pour qu’un bac soit installé sur le Rhône au niveau de leur commune, au quartier Robinet.

Ils furent écoutés quelques années après, au début du XIXème siècle. Les premiers plans d’un bac à traille furent dressés en 1804 et on est certain que le bac était en fonction en 1807. Pour cela, on construisit donc cette belle pile de traille sur la rive droite au quartier Touchelage de Viviers.

De l’autre côté, sur la rive droite, la traille était peut-être attachée à un anneau scellé dans la paroi de la falaise.
Mais quelques années après, les frères Seguin mettaient au point leur pont en fil de fer et une fois leur invention fiable, tous les élus voulurent leur pont suspendu. Ce fut le cas dans ce secteur de la vallée du Rhône moyen et dès 1833, les premières ébauches du pont de Robinet furent jetées. Il fallut attendre tout de même 13 ans pour que le pont soit livré au public et la traversée rendu possible moyennant le règlement d’un péage. Nous étions le 16 octobre 1847.

Ce n’est pas ce pont qui fut construit en premier car le mistral joua bien des tours à cette construction. Il fut totalement détruit le 20 mars 1854 et on envisagea la réouverture du bac à traille, fermé en 1851. Cela n’arriva pas. Une fois rendu aux usagers, le pont connut à nouveau de graves problèmes le 28 décembre 1864, le 10 février 1865, en 1896, le 17 janvier 1902. A chaque fois, à cause du mistral et ces destructions entraînaient des longues périodes de fermeture où la présence d’une traille aurait été la bienvenue.

De nos jours, le pont comme la pile de traille sont classées monuments historiques.

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