Archives quotidiennes : 05/03/2018

112 POILUS de CADEROUSSE, 112 DESTINS… les trois MARTIN du Monument aux Morts.

112 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 112 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Cinquante-huitième, cinquante-neuvième et soixantième noms de la liste: les MARTIN du monument.

La seconde face du monument aux morts.

Auguste, Florestan et Julien Martin sont les derniers noms (dans l’ordre alphabétique) de la seconde face du monument du cimetière. On va traiter le volet généalogique de leurs biographies globalement puisqu’ils font partie de la même famille.

Il faut remonter à leur grand-père paternel pour trouver leur ancêtre commun. Dans la ville haute de Vaison se sont installés Joseph Marie Florestan Martin et Marie Rose Marron après leur mariage, un couple de cultivateurs. Cela devait se passer vers le milieu du XIXème siècle.

De cette union vont naître, toujours à Vaison des enfants dont deux garçons qui nous intéressent plus particulièrement: Joseph Ferdinand le 31 mars 1855 et Emile Florestan le 04 janvier 1864. Ces deux frères vont prendre pour épouse des jeunes filles de Caderousse et s’installer à l’intérieur des digues.

L’aîné Joseph Ferdinand Martin va épouser le 29 septembre 1886, pour la Saint-Michel 1886, Marguerite Aubert. Dans un premier temps, le couple va vivre à Vaison où vont naître trois enfants Marie Antonia  en 1887, Adrien Joseph en 1888 et Henriette Marguerite en 1891. Cette dernière ne vivra qu’une année et décèdera à Vaison en 1892. C’est après ce drame que le couple viendra s’installer à Caderousse, rue Saint-Michel. Joseph Ferdinand sera embauché alors comme ouvrier dans la fabrique de balais de son beau-père et trois nouveaux enfants viendront au monde: Auguste Joseph, le futur Poilu MPLF le 14 février 1894, Fernande Emilie en 1898 et enfin le petit dernier Paul Camille, bien plus tard, en 1903.

En 1901, la famille au complet avec la mère de Marguerite, Marie Bès, vivant sous le même toit.

Dix ans plus tard, en 1911, Adrien a quitté le foyer remplacé par le petit Paul.

Passons maintenant au second fils Martin, Emile Florestan, cordier de son état. Il va épouser à Caderousse Marguerite Philomène Aubépart, le 2 mai 1883. C’est elle aussi la fille d’un fabriquant de balais, François Aubépart. Ils vont venir s’installer immédiatement à Caderousse près de la porte d’Orange, avant son grand frère Joseph Ferdinand.

De cette union vont naître trois garçons, Florestan Emile en 1883, le second Martin MPLF, Emile Florestan François en 1886, blessé gravement à un doigt  lors de son service militaire, le doigt avec lequel un droitier appuie sur la gâchette, ce qui lui évitera une unité combattante pendant la Grande Guerre et Julien Joseph François, le troisième MPLF et une fille Marie Féline en 1893 qui prendra pour époux en 1913 Fernand Pellegrin dont le nom est lui aussi inscrit sur le Monument aux Morts de Caderousse. Elle se remariera après-guerre, en 1921 avec un certain Fernand Joseph Simon.

En 1901, la famille presqu’au complet

…Florestan étant de son côté employé comme domestique dans la ferme des Soumille.

Conclusion de ce laïus, les trois Martin du monument sont donc deux frères et leur cousin germain avec un peu plus loin, dans la liste, le beau-frère des premiers. Une histoire de famille !

Seul Florestan Emile Martin va avoir le temps de se marier avant  la guerre. Il va prendre pour épouse Marie Rose Gonner le 25 juin 1910 à Caderousse. Cette dernière étant fille-mère d’une petite Alberte née en 1906, par ce mariage, Florestan va devenir aussi père en reconnaissant cet enfant comme étant de lui. Alberte deviendra Pupille de la Nation en 1918 !

Florestan et sa famille en 1911, « île » de Vannerie. 

A suivre les parcours militaires d’Auguste, Florestan et Joseph Martin.

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