Archives mensuelles : Mai 2018

115 POILUS de CADEROUSSE, 115 DESTINS… Louis Antonin POINT.

115 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 115 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Quatre-vingt deuxième nom de la liste: Louis Antonin POINT.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Louis Antonin Point n’est pas né à Caderousse mais à Orange le 28 février 1883. En effet, son père Louis Auguste est Orangeois de naissance, venu au monde dans la Cité des Princes le 28 mai 1846. Ce dernier va convoler en justes noces avec une fille de Roquemaure, Anne Pauline Richard, certainement vers le 02 janvier 1877. Faute d’Etat-civil du Gard numérisée, on peut lire les deux publications du mariage Point-Richard transcrites à Orange les 19 et 26 décembre 1876.

Très rapidement va naître une fille Marie Angélique arrivée neuf mois après le mariage, le 05 octobre 1877, quartier des Graves à Orange. C’est aujourd’hui la sortie ouest de la ville mais ce devait être à l’époque une grange à la campagne, proche de la route menant à Caderousse. Quatre ans plus tard, un garçon, Félix Joseph venait agrandir la famille le 31 mai 1881, toujours aux Graves. Enfin, c’était au tour du futur Poilu caderoussien Louis Antonin de voir le jour, le 28 février 1883. On constate en cette occasion que le fermier Louis Auguste Point a quitté les Graves pour le quartier Champauvin, une autre appellation du Coudoulet.

C’est là que, moins de quarante jours après la naissance de Louis, ce dernier va se retrouve orphelin avec le décès de sa mère Anne Pauline, le 09 juillet 1883. Suite de couches ? Accident ou maladie ? Les actes de décès en France ne le mentionnent pas contrairement à ceux du Royaume Uni. Voici donc le père devant s’occuper d’une famille de trois enfants tout seul, tout en menant des terres. Pas facile !

On retrouve la famille à Caderousse lors du recensement de 1896.

C’est Marguerite, la mère de Louis Auguste qui s’occupe, malgré ses soixante-douze ans de la ferme au quartier de la Grand Grange. La fratrie est au complet et les garçons donnent la main au père dans les champs. C’est entre 1891 et 1895 que les Point sont venus s’installer à Caderousse.

Sa mère devenant âgée et ne pouvant plus le seconder suffisamment, Louis Auguste va se remarier le 1er mai 1901 à Camaret avec Marie Adélaïde Bourret, huit ans plus jeune que lui. En 1906, le couple vit maintenant aux Cabannes…

Le recensement de 1906.

… Marguerite est décédée en 1905, les aînés ont pris leur envol, seul Louis Antonin est revenu auprès de son père après son service militaire.

Ses classes, il les a faites en Arles, au 58ème Régiment d’Infanterie du 14 novembre 1904 au 23 septembre 1905. Seulement une petite année du fait que son frère Félix Joseph soit sous les drapeaux et que lui doive aider son père aux champs. Cela lui permit  de gagner deux années de service.

Il est toujours là en 1911…

Le recensement du 1911.

… et il ne semble pas s’être marié dans les trois années suivantes qui précèdent la grande déflagration.

Rappelé sous les drapeaux le 04 août 1914 en Avignon, il passe rapidement au 4ème Régiment d’Infanterie Coloniale de Toulon, après la terrible journée du 27 août qui a vu ce régiment perdre 1 475 hommes et 22 officiers en quelques heures, du côté de Luzy-Martincourt, suite à une violente attaque allemande repoussée… mais à quel prix !

C’est dans le secteur de la main de Massiges en Champagne qu’il va subir une grave blessure, une fracture du crâne qui va l’envoyer en service auxiliaire par la commission de réforme. Cela se passa quelques jours avant le 14 avril 1915. Est-ce des complications suite à ce traumatisme ? Ou est-ce après avoir retrouvé son unité après sa convalescence ? Toujours est-il que Louis Antonin Point décède à l’hôpital mixte de Limoges dans la Haute-Vienne le 25 décembre 1915 suite à des blessures de guerre. Triste Noël !

Il était âgé de 32 ans et 10 mois.

La fiche matricule de Louis Antonin Point de Mémoire des Hommes.

Louis Antonin Point, matricule 139 de la classe 1903, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Point est assez répandu sur la rive gauche du Rhône. Si quelqu’un reconnaît en Louis Antoine son ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: Henri Saturnin Ramel.

Quelques mots sur le parcours militaire de Félix Joseph Point, le cadet de la famille mais aîné de Louis (matricule 286 classe 1901- Avignon)

Joseph rejoignit les Hussards à Tarascon en 1902, le 16 novembre, et d’engagement en rengagements resta à l’armée jusqu’au 05 août 1921. C’est donc pour une militaire de carrière qu’il a quitté Caderousse pour servir dans cette unité à cheval.

Il subit une blessure… avant la guerre, en 1907 quand, au manège, son cheval refusant l’obstacle et le blessa au genou et à la cuisse. Ce traumatisme l’accompagnera tout au long de sa carrière militaire et il obtint finalement une petite pension à sa libération.

En 1917, il quitta l’armée d’active pour servir à l’intérieur. Il avait terminé sa Grande Guerre sans nouvelle blessure.

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115 POILUS de CADEROUSSE, 115 DESTINS… Louis Antoine POINT.

115 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 115 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

On lit sur le monument aux morts les noms de deux concitoyens Point aux noms et prénoms quasi identiques…

…Point Louis (Antonin) et Point Louis Antoine ! Le premier né en 1883 et le second en 1880. Voici la plus grande différence entre les deux. Ils ne sont pas parents mais ont connu la même vie chaotique. Finalement la plus grande ressemblance entre eux, c’est la même difficulté à suivre leur vie avant la guerre, la partie généalogique de leur biographie, à travers état-civils et listes nominatives de Caderousse, d’Orange, de Camaret et de… Laudun et Roquemaure, mais sans archives numérisées, c’est plus rapide !

Commençons par le second inscrit sur le monument, le plus âgé des deux.

Quatre-vingt unième nom de la liste: Louis Antoine POINT.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Louis Antoine est né à Caderousse le 18 février 1880. Son père est né à Caderousse le 21 août 1839 et s’est marié avec Marguerite Pauline Dardun d’Orange le 12 janvier 1878. Les époux sont alors âgés respectivement de 38 et 27 ans.

Au recensement de 1876, Louis Point père vit chez ses parents, quartier Miémart.

Marié le 12 janvier 1878, Louis père se retrouve veuf en août de la même année après le décès de Marguerite. Premier drame ! Il se remarie huit mois plus tard avec une fille de Laudun, Marie Pélagie Mollon, née en 1846 et fille d’un aubergiste puis tonnelier du hameau de L’Ardoise au bord du Rhône. Ces secondes noces seront célébrées dans le Gard le 27 avril 1879. Dix mois plus tard, le 18 février 1880, nait Louis Antoine.

Voici donc toute la famille rassemblée sur la liste du recensement 1886, toujours du côté de Miémart: Louis père et Marie vivent avec Louis fils âgé de 6 ans, la grand-mère paternelle Marguerite Lassiat dont le mari est décédé en 1877  (décès qui a peut-être entrainé le mariage de son fils) et un employé Auguste Lurie.

Cette belle ordonnance sera rapidement bouleversée avec le décès du chef de famille, comme on disait et notait à l’époque. Louis père décède le 04 juin 1889 à la grange de Miémart. Second drame ! Il avait tout juste 50 ans. Marguerite la grand-mère va rejoindre sa fille Caroline mariée avec François Aubert et Marie Pélagie déménage à Orange avec son fils Louis Antoine. Il est plus facile de trouver des ménages à faire ou du linge à repasser en ville qu’à la campagne, dans une ferme isolée au bord de l’eau.

Retour de Marie et Louis Antoine à Caderousse en 1895 ! Marie Pélagie se remarie le 12 janvier 1895 avec François André Bas, veuf lui aussi et vient s’installer dans sa ferme quartier Camblancard, non loin de Miémart. C’est ce que nous indique le recensement de 1896.

A noter au passage la troisième orthographe du patronyme Mollon… Moulon… Moullon, l’exact semblant être la première. A la ferme vivent François et sa fille Joséphine et Marie et son fils, le futur Poilu.

C’est à ce moment que Louis aurait du faire son service militaire. En 1901, il est ajourné. En 1902, il est réformé pour faiblesse. En 1903, il est exempté. Louis souffre d’infantilisme, une maladie thyroïdienne empêchant son développement physique (il ne mesure qu’un mètre 62), psychique et sexuel.

Le recensement de 1906.

11 avril 1907, André François Bas décède à son tour. Troisième drame. Marie Pélagie et son fils disparaissent de la liste du recensement de 1911. Retour à Orange ? à Laudun ? Nous les perdons de vue… mais pas l’armée ! Le 02 décembre 1914, plus d’infantilisme pour Louis Antoine ! Certes, on peut penser qu’il n’a pas bénéficier d’un traitement médical pour régler son problème. Mais la France a besoin de soldats et comme quasiment tous les exemptés d’avant-guerre, Louis Antoine se retrouve « bon pour le service ». Il est affecté au 140 ème Régiment d’Infanterie  de Grenoble le 22 février 1915 Il dut certainement souffrir de l’attitude des autres face à son infirmité. Il passe au 157 ème R.I. en août 1915 puis au 340ème R.I. le 02 janvier 1916.

1916, 21 février… Verdun, les Allemands attaquent et déversent un déluge de feu dans cette bataille qui durera jusqu’en décembre. Le 340ème d’Infanterie se retrouve en première ligne à Thiaumont fin juin-début juillet 1916. Thiaumont, c’est un ouvrage défensif complètement rasé par les combats, situé sur le territoire de la commune de Douaumont, aujourd’hui à quelques hectomètres de l’ossuaire et de la tranchée des baïonnettes.

Du 24 juin au 04 juillet, de très violents combats vont s’y dérouler. Il n’est qu’à voir le bilan  humain au 340ème R.I. de cet affrontement, consigné dans le Journal de Marche de l’unité (d’où est extraite également la carte ci-dessus) pour comprendre que peu d’hommes en rechapèrent intact.

50 officiers et 1 502 hommes de troupe sont mis hors de combat en dix jours. Une hécatombe ! L’officier ayant rédigé le Journal de Marche a consciencieusement noté le statut de ces soldats. Il a noirci de nombreuses pages et parmi cette longue liste, on retrouve Louis Point…

…avec un petit « 1 » dans la colonne des disparus. Il sera considéré comme décédé après le jugement du tribunal d’Orange en date du 26 juillet 1921 qui fixera la date de sa disparition au 28 juillet 1916, cinq ans plus tôt !

Que s’est-il passé ce jour-là ? Quelques bribes de réponse avec cette narration d’une attaque allemande à la grenade puis d’une contrattaque française.

La routine pour des gains territoriaux minimes, bien souvent rapidement perdus.

Le 28 juillet 1916, Louis Antoine Point avait 36 ans et 5 mois.

 

La fiche matricule de Louis Antoine Point de Mémoire des Hommes.

Louis Antoine Point, matricule 241 de la classe 1900, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Point est assez répandu sur la rive gauche du Rhône. Si quelqu’un reconnaît en Louis Antoine son ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie.

A suivre: Louis Antonin Point.

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La piscine dans le Rhône en AVIGNON, au pied du pont suspendu… mais pas du même côté !

Il y a quelques années, j’avais présenté cette vue de la piscine construite le Rhône et dont le bassin était alimenté par les eaux du fleuve.

https://unmondedepapiers.com/2014/12/07/photographie-la-piscine-de-la-barthelasse-avignon-vers-1900/

On y voyait des baigneurs exclusivement masculins s’adonner aux plaisirs de l’eau tandis qu’au loin, la patache passait sur le pont suspendu. Sauf que j’avais imaginé que cette piscine était située à quelques dizaines de mètres de l’actuel bassin, à l’intérieur d’un camping de l’île de la Barthelasse. Erreur !

Une carte postale ancienne trouvée récemment nous montre la dite-piscine et le pont suspendu.

 

Entre les deux piles du pont suspendu, derrière les hommes ramassant des galets du Rhône, on voit très bien la structure provisoire de la piscine en bois et… elle se trouve côté rive gauche, côté remparts, près des actuelles allées de  l’Oulle et non côté Barthelasse.

En se rapprochant on distingue bien le toit de la cabane devant laquelle posaient les baigneurs. Cela ne change pas grand chose mais on aurait pu s’en douter. Il était plus logique de la placer près de la ville que dans l’île ! Quand à la patache, elle ne partait vers Villeneuve mais elle arrivait à Avignon !

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JEUX: une soirée de TERRAFORMATION de MARS (05 mai 2018)

Une longue partie de TERRAFORMING MARS chez Daniel et Marie avec Théo comme quatrième larron. Les nouveautés du jour: les cartes des extensions et le plateau ELYSIUM.

Pas de Pôles aux pouvoirs particuliers, de nouvelles cases OBJECTIFS et RÉCOMPENSES.

Conséquences de ces nouvelles cartes ou manque d’efficacités des joueurs (?) la partie va s’allonger considérablement. Au point où, à l’arrivée, une seule case du plateau de jeu reste sans hexagone… Les tuiles « Océan » vont mettre longtemps à apparaître… les decks de cartes vont monter…

J’ai choisi comme carte de départ, un avantage qui permet de modérer les pré-requis, que je n’utiliserai que peu de fois…

Bilan de la soirée…

Belle victoire de Daniel qui devance Marie d’un point, Théo et moi assez largement distancés avec respectivement 9 et 14 points de retard. Daniel est décidément le spécialiste des parties qui durent longtemps.

A revoir après un ARCHIPELAGO qu’attend Théo impatiemment…

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La RETIRADA en CARTES POSTALES: CAMP DE CONCENTRATION DE PRATS-DE-MOLLO 15/18

Quinzième vue de l’album-souvenir Chauvin: PRATS-DE-MOLLO- Dans un des camps de concentration (En uno de los campos de concentracion)

On peut pense que c’est le même photographe qui a pris la vue des hommes arrivant à un poste-frontière (8/18), les hommes se reposant au bord de la route entre Parts-de-Mollo et La Preste (13/18) et cette vue d’une foule considérable de réfugiés parqués dans un lieu semble-t-il clos dans le haut village catalan.

Essentiellement des hommes, presqu’exclusivement pourrait-on même dire, ce qui laisse à pense que c’est une brigade militaire régulière ou des Miliciens qui ont emprunté ce camino plus difficile que celui passant par le bord de la mer ou par le Perthus. Peut-être aussi des membres de Brigades Internationales. C’était aussi pour eux la possibilité de rencontrer beaucoup moins de militaires et de gendarmes que sur les autres lieux de passage.

Il est certain que les hommes se sont rassemblés pour poser pour la postérité et contrairement aux vues de groupes prises à Argelès ou au Barcarès, les gestes militants sont inexistants.

Le camp de concentration de Prats-de-Mollo, comme l’écrit la photo, n’est mentionné nulle part. Il devait y avoir dans ce village un camp où étaient rassemblés les prisonniers qui, rapidement, devaient descendre par groupes vers les camps installés sur les plages du Roussillon.

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Le DIPLÔME de BACHELIER de JEAN BON (oui oui !) en 1838

Un bien joli papier ancien que ce diplôme de Bachelier ès Lettres. Un grand papier de 43×34 cm, un vieux papier puisqu’il a été délivré le 27 septembre 1838…

…à Paris. Pourtant le bachelier a suivi les cours de la Faculté des Lettres de l’académie de Toulouse mais le centralisme, le jacobinisme français a fait que ce papier a reçu une signature parisienne.

Ce Bachelier, il s’agit d’un certain Jean(-Marie) Bon, oui, un Jean Bon, il fallait oser (!) né le 1er janvier 1819 à Barbazan, en Haute-Garonne, non loin de Saint-Gaudens, à une grosse centaine de kilomètres au sud-ouest de Toulouse.  Brillant élève, Jean Bon avait donc 19 ans et demi quand il obtint ce diplôme, le 30 juillet 1838.

Le diplôme est signé par le Ministre Secrétaire d’Etat au département de l’Instruction publique, Grand Maître de l’Université Narcisse Achille de Salmandy, écrivain et homme politique (1795-1856) qui occupa cette fonction du 15 avril 1837 au 31 juillet 1839.

Signature, plutôt tampon officiel contenant la signature du Ministre.

Paul Delaroche - Le comte Narcisse-Achille de Salvandy (1846).JPG

(Narcisse-Achille de Salmandy, portrait, source wikipédia)

Les « vraies » signatures du document sont celles du secrétaire du Ministre et du recteur de l’Académie de Toulouse.

Le plus important est le sceau officiel collé de l’Université de France à côté du tampon de l’Académie de Toulouse.

Ce qui donne ce grand document  qui va vers ses 180 ans !

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Il y a 100 ans jour pour jour: LE MIROIR du 05 mai 1918

(JOUR 1372 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Encore Clémenceau à la une du Miroir comme à celle de J’ai vu il y a cinq jours. Ici, le maréchal américain Douglas Haig va serrer la main du vieil homme politique français à la descente du train.

Des Français combattent en Italie et ont même sauvé le front italien il y a peu. A l’inverse, des soldats transalpins sont en France….

…symboliquement.

En Belgique, la guerre a repris du côté de Dixmude, l’attaque de la dernière chance allemande.

Attaque française dans l’Oise, nous dit-on,…

…soldat allemand se rendant… peut-être mais rien à voir avec ces deux vues de vrais destructions sur le front de la Somme où ça a cogné fort.

Autre image d’Epinal que ce retour des tranchées pour ces Poilus français qui marchent allégement sans aucun signe de fatigue !

Un petit tour en Russie où on voit l’esquisse d’une guerre civile.

Combats fratricides en Russie, du côté de Kiev (Kief dans le texte) avec des gardes rouges emmenant les compatriotes prisonniers…

…et un immeuble incendié dans cette même ville.

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LA VIE AU GRAND AIR du 28 mai 1899

Numéro 37 de La Vie au Grand Air du 2! mai 1899. Sur la couverture, une photo issue d’une réunion d’athlétisme scolaire avec du saut à la perche. Edouard Tauzin a franchi 3,05 mètres avec sa perche en bambou. Il établit là un nouveau record de France.

Recherchons l’originalité avec cette présentation d’un sport ancêtre de l’haltérophilie: les poids.

Les figures: bras tendu, poids retourné; bras tendu à la coiffe; la croix de fer simple; la croix de fer par les anneaux, les mains sur champ; la croix de fer par les anneaux, les mains à plat; la croix de fer retournée.

Exercice de la volée (les 2 temps en 3 images); la volée en poids; le salut.

Le bras tendu simple; le faux bras tendu; le vrai bras tendu; le bras tendu par l’anneau, la main sur champ; le bras tendu avec le boulet; bras tendu, le poids sur le dos de la main; bras tendu par l’anneau, la main à plat.

Suite avec l’aviateur brésilien vivant en France, Alberto Santos-Dumont. Génial inventeur, il fut possesseur de 3 brevets aéronautiques:ballon, dirigeable, aéroplane. Ci dessous, un ballon prémices des dirigeables.

Une démonstration de son engin à Paris avec quelques problèmes avec les arbres…

…mais un atterrissage réussi.

 

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115 POILUS de CADEROUSSE, 115 DESTINS… Ange Marie Florent PERRIN.

115 noms de Poilus de Caderousse tombés lors de la Grande Guerre. 115 parcours qu’on va essayer de raconter au fil des semaines et des mois jusqu’au 11 novembre 2018.

Quatre-vingtième nom de la liste: Ange Marie Florent PERRIN.

 

La troisième face du Monument aux Morts.

Ange Perrin est né à Caderousse le 17 novembre 1894 ce qui signifie qu’il n’avait pas vingt ans quand la guerre éclata. Pourtant il était déjà à l’armée à la date du 3 août 1914 depuis presque trois mois car il avait devancé l’appel en s’engageant pour quatre ans à la Mairie d’Avignon le 11 mai 1914. L’Armée l’avait envoyé en Algérie au 2ème régiment du Génie. Cette campagne d’Algérie est inscrite sur son registre matricule avant celle qui suivit contre l’Allemagne.

Avant de voyager, les premières années de sa vie se passèrent donc à Caderousse, à l’intérieur des digues, rue de l’Hardy, à l’ouest du village. Ses parents étaient deux Caderoussiens de souche. Antoine Perrin né en 1865 avait épousé Elisabeth Léonie Fusat également née le 20 janvier 1871. Ils se marièrent le 29 octobre 1892 à Caderousse. Ils avaient alors respectivement 27 et 21 ans.

Ange ne fut pas le premier enfant du couple car une Rosalie Jeanne naquit le 12 août 1893. Elle allait décéder neuf mois plus tard. Six mois après, allait naître Ange. On retrouve la petite famille lors du recensement du 1896.

C’est la seule fois qu’on verra les parents d’Ange ensemble sous le même toit, on y reviendra. Deux autres garçons viendront au monde, Joseph Léon en 1896 et Charles Marius en 1897. Ce dernier connaîtra le même sort que sa soeur aînée en décédant à l’âge de neuf mois. Par contre Joseph semble avoir vécu jusqu’à l’âge adulte bien qu’on va le perdre de vue des registres militaires du Vaucluse et des départements voisins.

Après la naissance de Charles Marius, les parents Perrin semblent s’être séparés. En 1901…

 

…Ange vit avec son père rue de la Masse tandis que…

  …Joseph vit avec sa mère chez son grand-père maternel, lui aussi seul, depuis le décès de son épouse.

En 1906, la situation n’a pas changé pour Antoine et Ange qui habitent non loin de l’Hospice…

…mais Elisabeth et Joseph ont disparu des listes nominatives de Caderousse. Pour avoir bien cherché dans l’état-civil de la commune, aucun divorce n’a été prononcé. Peut-être sont-ce des raisons économiques qui ont entraîné cette séparation, la mère allant travailler avec son fils chez un propriétaire ?

Enfin, en 1911, le dernier recensement avant la Grande Guerre laisse dubitatif.

Joseph semble être revenu chez son père qui vit du côté de l’Eglise. Ange n’est plus là, ce qui n’est pas étonnant. Ayant choisi de travailler comme valet de chambre, il a trouvé un emploi en Avignon. Par contre l’épouse du père se prénomme maintenant Joséphine née en 1869. On est loin de son épouse officielle Elisabeth née en 1971. Mais comme en 1911, les recenseurs ont reçu comme consigne de ne pas donner aux femmes  leur réelle identité en les appelant du nom de leurs maris, il est difficile de savoir qui est qui.

Revenons au parcours d’Ange. De retour d’Algérie, il est versé le 20 août 1914 au 15ème Escadron du Train des Equipages comme ordonnance du capitaine. Son métier antérieur l’éloigne quelque peu du front. Peu de temps en fait puisque deux mois plus tard, le 06 octobre 1914, il retrouve une unité combattante avec le 1er Régiment de Zouaves. Puis il passe au 2ème Régiment de Zouaves avec lequel il va à nouveau visiter du pays. En effet, il part sur le front d’Orient dans ce corps expéditionnaire franco-britannique constitué pour aller combattre les Turcs chez eux. C’est la fameuse expédition des Dardanelles qui va se solder par un cuisant échec des Alliés. Le détroit par lequel notre flotte pourrait s’approcher d’Istanbul, le détroit des Dardanelles, est tenu des deux côtés par les Ottomans. Alors est imaginé un débarquement franco-britannique dans la presqu’île de Gallipoli sur la rive européenne du détroit pour ébranler ce dispositif. La partie s’avèrera délicate et la résistance insoupçonnée des Turcs fait s’enliser l’offensive prévue et transforme cette campagne en une terrible guerre de tranchées. Entre le 18 et le 24 juin 1915, le 2ème Zouaves va perdre 638 hommes, tués, blessés, disparus ou prisonniers. Le rédacteur du Journal de Marche de l’unité va transcrire nom après nom la liste de ces hommes. Il va noircir de nombreuses pages, consciencieusement. Par contre, il aura beaucoup moins de travail le 26 juin 1915.

Le 2ème Zouaves, retranché dans le camp de Saddoul-Balois est soumis à des bombardements turcs. Ce jour-là, ce pilonnage ne fera qu’une seule victime, Ange Perrin, tué à la Redoute Bouchet. Sa mort est consignée sur le Journal de Marche.


Il n’avait seulement que 20 ans et 7 mois. Sa dépouille fut ramenée à Caderousse même si plus rien ne l’indique dans le cimetière de la commune.

La fiche matricule d’Ange Marie Joseph Perrin de Mémoire des Hommes.

Ange Marie Joseph Perrin, matricule 416 (contrairement à ce que dit la fiche ci-dessus) de la classe 1914, bureau de recrutement d’Avignon, pour ceux qui souhaitent aller consulter sa fiche matricule sur le site des Archives du Vaucluse. Le patronyme Perrin est assez répandu en France. Si quelqu’un reconnaît en Ange Marie Joseph son ascendant indirect, qu’il n’hésite pas à se manifester pour compléter cette petite biographie (quelques zone obscures sont à éclaircir !).

A suivre: les Point Louis Antoine totalement homonymes !

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Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 1er mai 1918

(JOUR 1368 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT)

Georges Clémenceau à la une de ce J’ai vu. Agé de 77 ans le jour de la parution du journal, il est Ministre de la Guerre depuis le 17 novembre 1917 et partisan de la victoire totale sur le Reich.

Un article sur l’exécution de Mata Hari et de Bolo-Pacha pour espionnage au fort de Vincennes. Cela date du 17 octobre 1917 mais J’ai vu est coutumier de revenir sur des évènements passés pour les analyser.

La comédienne entre deux autres « traitres » exécutés à Vincennes par la même occasion, Costa Condoyannis et Bolo-Pacha.

Le départ du corbillard de Vincennes emmenant la dépouille de Bolo-Pacha.

Une exécution paru dans un journal berlinois qui met en parallèle l’exécution de Mata Hari et celle de Maximilien au Mexique, après la catastrophique expédition initiée par Napoléon III.

Rien à voir avec la guerre que cette page sur Poulbot qui met en scène à Paris le personnage qu’il a créé…

Paris bombardé par la Grosse Bertha, un canon géant allemand et a fait dégâts sur une crèche en tuant un personnel de santé…

veillé par ses collègues infirmières mais n’enlève pas…

le sourire aux Parisiennes.

D’autres qui ne perdent pas le sourire, ce sont les jeunes recrues de la classe 1919 qui partent pour la caserne. Sourire de circonstance et pour l’objectif du photographe, pour sûr.

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