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RÉSISTANCE ARDÈCHE- LA DESTRUCTION DU PONT DE VIVIERS DANS LA NUIT DU 24 AU 25 AOÛT 1944

INTRODUCTION

Les ponts du Rhône pendant la Seconde Guerre Mondiale
 
Du 20 juin 1940 au 02 septembre 1944, tous les ponts du Rhône et de la Saône, de la Camargue à la ville de Lyon comprise, vont subir des destructions. Rares sont les ouvrages qui en sortiront indemnes. Les destructions se feront en deux temps et trois mouvements
 
Du 20 au 24 juin 1940, les troupes allemandes s’approchent de la vallée du Rhône par le nord. L’Armée française ne pouvant les bloquer sur le terrain, décide de détruire les ponts du Rhône et de l’Isère. Le Génie va dynamiter les ponts de Vernaison à Viviers. Fin du premier épisode le 24 juin. La majorité des ponts va pouvoir être réparée avant le début du second épisode.
 
En préambule au débarquement de Provence du 15 août 1944 et durant la seconde quinzaine d’août, l’aviation anglo-américaine avec l’aide quelquefois de la Résistance locale, va détruire les ponts d’Arles à Saint-Vallier. La population civile va beaucoup souffrir des effets collatéraux de ces attaques aériennes peu précises !
 
Après la Bataille de Montélimar, le gros des troupes allemandes se trouve dans le nord de la vallée du Rhône. De Saint-Vallier et jusqu’au nord de Lyon, les choses s’inversent. Ce sont les Allemands qui souhaitent voir l’avance des Alliés retardée. Ce sont eux qui dynamitent avec plus ou moins de succès et les ponts du Rhône et de la Saône à Lyon.
 
Pour les amateurs de statistiques… 
Dans le Delta, Arles compris : sept ponts et deux bacs. Six ponts et un bac détruits. A noter toutefois que les ponts suspendus de Fourques, Saint-Gilles et Sylvéréal et le bac du Sauvage l’ont été par les Allemands et non les Alliés.
Dans la vallée, du nord d’Arles à Vernaison : vingt-neuf ponts, vingt-huit détruits, la charge explosive posée par les Allemands sur le viaduc ferroviaire de Payraud n’ayant pas eu l’effet escompté.
A Lyon, sur Saône et Rhône confondus, trente ponts, seulement deux intacts par le courage d’un Résistant.

NARRATION DE LA DESTRUCTION DU PONT SUSPENDU DE VIVIERS SUR LE RHÔNE PAR UN COMMANDO AMÉRICAIN AVEC L’APPUI DU MAQUIS

Dans la nuit du 24 au 25 juillet 1944 et sous le commandement de Pierre Fournier, un groupe de l’O.G. américain avec le Capitaine Rick et douze hommes, le Groupe Franc Crespy se rendent au pont de Viviers. Le plus effaré dans l’affaire est le cantonnier habitant près du pont à qui son ingénieur dit qu’il faut déménager dans les 20 minutes… car on va « faire sauter » l’ouvrage. Que de questions ont pu défiler dans la tête du brave homme qui n’a reçu jusque-là que des consignes rigoureuses de surveillance et d’entretien ?

A 0h30 les câbles sont coupés à l’explosif après que les artificiers US aient fait leur travail. Encore mieux, le platelage touchant l’eau empêche tour passage.

Ainsi les vedettes rapides allemandes de Méditerranée seront vouées à la reddition ou la destruction, en les empêchant de repartir par la voie utilisée pour arriver : Rhône- Saône- Canal du Rhône au Rhin.

Comme il reste de l’explosif disponible, la même équipe détruit, dans la même nuit, le pont ferré sur la Route Nationale 86 à 4 kilomètres au sud de Viviers. Une partie des poutrelles du pont est tombée sur la route. C’est une autre coupure sur cette voie tant malmenée.

Bravo, dit Alger, pour cette opération.

Texte extrait de Montagnes ardéchoises dans la guerre

de Louis-Frédéric Ducros, tome III, page 212.

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REPORTAGE DU JOUR: L’ACCIDENT DU « RHÔNE PRINCESS » DANS LA NUIT DU 28 AU 29 DÉCEMBRE 2021.

Une fois n’est pas coutume… des images d’actualité qui n’ont pas plusieurs dizaines d’années mais quelques heures.

Le « Rhône Princess » qui mouille au port du Pouzin. Par devant, rien d’anormal…

De dos… même chose. Mais côté rivière… on s’aperçoit du problème !

Mieux vaut le téléobjectif pour prendre la photo que de jouer aux acrobates. È pericoloso sporgersi ! comme on le lisait dans les trains !

Les conséquences du choc du paquebot fluvial avec une pile du viaduc ferroviaire de La Voulte, 7 kilomètres en amont de là, la nuit dernière.

Quelques croisiéristes ont dû connaître un réveil brutal, au coeur de la nuit.

Heureusement, personne n’a été blessé. Juste une belle frayeur pour quelques uns.

Une longue estafilade de 20 mètres.

Quant au viaduc ferroviaire de La Voulte… il va bien ! Merci !

Juste une petite trace de cette rencontre nocturne inopinée ! Qui lui vaudra tout de même une visite des spécialistes pour qu’il puisse reprendre du service… et la navigation fluviale aussi !

Il faut dire qu’en quatre-vingts ans d’existence, il en a vu d’autres… des collisions !

Ainsi s’est terminée pour 140 touristes, une croisière qui sera inoubliable comme disait le prospectus publicitaire… mais pas pour les mêmes raisons !

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La grande crue de 1856 racontée dans le Courrier de la Drôme et de l’Ardèche.

C’est un quotidien dont j’avais pu obtenir des photocopies aux Archives Départementales de Valence en ne touchant seulement que… des microfilms. Voilà une frustration assouvie en trouvant ce journal régional, 165 ans après sa parution, le 3 juin 1856…

Tout au long du sillon rhodanien, on rencontre des repères de crue portant cette indication…

On lit RHÔNE et on devine 31 MAI 1856. Il s’agit là du repère posé sur la culée du pont de Rochemaure, rive gauche. Il en existe quatre autres plaques datées du même jour, seulement sur Ancône; plus de 200 sur tout le sillon rhodanien.

Le samedi 31 MAI 1856, c’est donc le jour du paroxysme de cette crue. Le Courrier ne paraissant pas le dimanche, ce sont les nouvelles les plus fraîches de cet événement que les lecteurs liront. Le journal consacrera deux pages sur les quatre qui le composent.

Autant dire que c’est une véritable catastrophe qui s’est abattue sur tout le Sud-Est, de Lyon à la mer mais aussi le long de la vallée de l’Isère et même si le journal n’en fait pas état, pour tous les riverains des moindres ruisseaux descendant des Alpes et des Cévennes.

A Lyon, par exemple, on fait du bateau sur la place Bellecour et les rues avoisinantes et on est très inquiet pour quelques onze cents soldats travaillant sur le chantier d’un nouveau fort sur la rive gauche dont on est sans nouvelles. Des rumeurs avancent la disparition par noyade d’environ trois cents militaires.

Dans le sillon rhodanien, les ponts tombent comme des mouches. Ainsi celui de Rochemaure qui a été inauguré en 1843 a été balayé comme une cabane en bois.

Plus au sud, le pont de Robinet entre Donzère et la plaine de Viviers a connu le même sort.

Bien entendu, tous les villages riverains ont connu l’inondation puisque les digues ont rompu de partout mais la presse ne le sait pas encore. On parle de la destruction de centaines de maisons à Lyon mais ce sera pareil partout ailleurs.

A Valence, les quartiers de la Basse-Ville, les plus proches du Rhône sont sous les eaux. Idem en Avignon.

Les batardeaux des portes des remparts ont été insuffisants et toute la vieille ville est sous plus d’un mètre cinquante d’eau.

La catastrophe est telle que l’Empereur, Napoléon III viendra visiter les lieux sinistrés. On l’annonce à Valence pour l’après-midi du mardi 3 juin.

Il faut reconnaître la réactivité du pouvoir grâce au tout nouveau PLM arrivé à Montélimar seulement deux ou trois ans avant 1856. Le PLM à cette époque, c’était le TGV en l’an 2000 !

Parti de Lyon, l’Empereur s’arrêtera à Valence, Montélimar, Orange, Avignon et Arles. Un dessin de propagande le représentera chevauchant une barque au milieu des flots en furie du Rhône sur fond de pont Saint-Bénézet… En fait, il se contentera à chaque étape de descendre du train pour faire quelques pas… au sec en promettant des aides à la reconstruction. Les crédits arriveront quelques années plus tard dans le cadre d’une reconstruction et d’un aménagement cohérent et global.

Après son périple en vallée du Rhône, l’Emperreur visitera ensuite le val de Loire, également frappée par une crue exceptionnelle. C’était tout un grand Sud-Est de la France qui avait subi un mois de mai 1856 sous des trombes d’eau continuelles.

Sans aucun rapport avec les pages précédentes, en page 4, le Courrier de la Drôme et l’Ardèche nous annonce…

… la toute première ouverture des thermes de Bondonneau, à Allan, suite à la récente reconnaissance par la médecine des bienfaits des eaux des sources locales. Une grande mode pour la bourgeoisie sous le Second Empire d’aller prendre les eaux… chose dont les riverains du Rhône se passeraient bien.

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DES NOUVELLES DE LA FAMILLE CYGNE…

… tout va bien et les petits ont bien grandi !

On peut enfin les compter et… ils sont au nombre de sept ! Belle famille !

En quelques jours, ils semblent avoir perd leurs duvets…

…et prennent les attitudes des adultes pour chercher la nourriture.

A noter que depuis les premières vues, le Mistral est toujours aussi violent !

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Le château de la Piboulette… sur carte postale ancienne.

On a déjà parlé du château de la Piboulette dans le passé, aujourd’hui ruiné par un incendie au début du XXIème siècle.

https://unmondedepapiers.com/2015/05/28/caderousse-le-chateau-de-la-piboulette-hier-et-aujourdhui/

Voici tel qu’il apparaissait au temps de sa splendeur avec ses innombrables cheminées, témoins peut-être d’une certaine humidité au milieu des bois et souvent visité par les crues du Rhône…

Les propriétaires posent dans l’escalier de la porte menant à l’étage… Prudence ! Prudence !

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Classé dans CADEROUSSE, CARTES POSTALES

MONSIEUR et MADAME CYGNE ONT (au moins) CINQ ENFANTS….

….les VOICI !!!

Bien à l’abri du mistral violent derrière leur mère (ou leur père, allez savoir…)

Certains petits filous prennent l’autobus pour se mettre au chaud…

Ça provoque quelques bousculades…

Moi aussi… moi aussi !

La vie calme est ordinaire d’une famille Cygne au printemps, confinée sur les canaux et lacs autour du canal du Rhône…

« Prenez vos vacances en France ! » qu’ils disaient…

 

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Il fallait s’y attendre !

Mais c’est tout de même plus discret que ça…

Un énorme tas de pneus brûlés à deux pas de l’ancien pont de Rochemaure !!!

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Petite explication du DÉ-CON-FI-NE-MENT en images !

 

 

 

 

 

 

 

 

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Une belle photo du VIRE-VIRE de L’ARDOISE

Le vire-vire ou vire-soulet, un « bateau de pêche » comme il est écrit au dos de la photo, prise vers 1900, peut-être avant.

A-t-elle été prise vers l’Ardoise comme le laisse penser son ancien propriétaire ? Rien de sûr. Si c’est le cas la ligne de végétation que l’on voit de l’autre côté du pourrait être celle de l’île de Piboulette voisine. A gauche, la ligne d’horizon fait penser à la courbe de la colline du Lampourdier.

La famille endimanchée est venue voir fonctionner l’engin de pêche. Le pêcheur apparaît, du moins sa tête, à gauche du toit de l’abri. C’est le printemps comme le dit la végétation, période de la saison de pêche du vire-vire, au moment de la migration des poissons.

Contrairement au vire-vire de Chateauneuf, celui-ci est bien en bois et solidement amarré à la rive, même si la cabane est de taille modeste. Les filets tournants comme l’axe de rotation sont d’une belle taille.

Une bien jolie vue, témoin d’un passé révolu.

 

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QUELQUES VUES de la PÉNICHE « ARAMIS » ACCIDENTÉE samedi 28 septembre 2019

C’est le Dauphiné Libéré de dimanche 29 septembre qui nous a parlé de cet accident sans gravité au point de vue humain.

 

Accident survenu sur le canal de dérivation du Rhône de Donzère-Mondragon. Une péniche vide remontant le fleuve a heurté le pont de la SNCF à Donzère,  au pont double. Vide, le tirant d’eau du bateau étant trop important, la cabine de navigation n’est pas passé sous le pont et a été détruite sous le choc.

Ingouvernable, la péniche a été amenée par un pousseur  à un débarcadère situé 500 mètres en aval du barrage de garde du canal de Donzère-Mondragon.

Les traces du choc sont dissimulées sous cette bâche orange.

On constate que tout s’est joué à quelques centimètres puisque le radar situé à droite de la cabine de pilotage est, lui, parvenu à passer sous le pont sans encombre !

 

Espérons que l’armateur fera les réparations, contrairement à celui de la péniche qui rouille depuis plusieurs années dans le port de Montélimar, à Gournier. Comme on peut le lire sur une photo précédente, cette péniche est enregistrée à Klaipeda, port de Lituanie, bien loin de Donzère et du Rhône !…

 

 

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