Archives de Tag: Seconde Guerre Mondiale

SOIRÉE chez SYLVAIN du vendredi 05 février 2016: un WARGAME à 2: LE RÉVEIL DE L’OURS.

Une soirée en tête à tête pour une partie d’un wargame sur la Seconde Guerre Mondiale:

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CONFLICT OF HÉROES: LA RÉVEIL DE L’OURS

OPÉRATION BARBAROSSA 1941.

Un jeu qui ressemble assez à un autre wargame sur la Seconde Guerre Mondiale…

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MÉMOIRE 44.

Si ce second est plus général, celui testé vendredi soir fait revivre des scénarii des batailles sur le front de l’Est après le lancement de l’attaque allemande contre l’URSS, l’Opération Barbarossa. Une différence de taille: la durée d’une partie, près de 4 heures pour celle-ci, et surtout, ce point de règlement: après avoir touché une unité adverse, l’attaquant ne connaît pas l’étendue des dégâts infligés. Si bien que de mauvaises surprises sont toujours possibles !

Le scénario choisi, le n°3, « Défense de Mir par le NKVD », la police politique du régime soviétique empêchant tout recul des unités d’infanterie.

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La photo du plateau de départ n’ayant pas été réussie, voici celle du livret des règles:

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Je joue le Soviétique et Sylvain l’Allemand. Des unités russes peu efficaces comme c’est bien souvent le cas dans des jeux créés par les anglo-saxons, pas mal d’idéologie derrière ce parti pris !

Début de partie équilibré, la suite avec un léger avantage pour mon camp puis un effondrement complet aux jets de dés en fin de partie qui ne s’améliore pas, même avec la « tour spéciale de Sylvain pour jeter les dés »…

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objet qui n’a rien à voir avec le jeu mais se trouve être un sympathique gadget qui ne changea pas grand chose à ma poisse aux jets…

Victoire logique de Sylvain (des Allemands donc), conforme à la vérité historique à un moment où la Wehrmacht avançait irrésistiblement vers l’est.

A revoir avec un autre scénario quand les unités blindées ou le froid polaire de l’hiver russe sera là.

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Quatre COPAINS de CADEROUSSE en BALADE au PONT-DU-GARD en 1941

Le 17 août 1941 très précisément ! Les voilà posant fièrement au plus haut de l’ouvrage d’art romain!

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On reconnaît de gauche à droite Jacques Chaume, Adrien Guérin mon père, Paul Ruat et Marcel Dupeyre dans cet exercice périlleux auquel on pouvait s’essayer à l’époque (et même bien plus tard) mais qu’il n’est plus possible de réaliser de nos jours.

De jeunes gens âgés de 16-17 ans à l’époque qui avaient parcouru les 35 kilomètres séparant Caderousse du Pont-du-Gard à bicyclette. Les voilà posant avec leurs machines au pied des piles antiques.

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Jacques Chaume

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Paul Ruat

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Marcel Dupeyre

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Adrien Guérin.

Il y eut bien sûr le pique-nique sur les rochers proches du Gardon:

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avec panier en osier et serviettes… ce qui tend à penser qu’il y avait un véhicule suiveur, peut-être mes grands-parents avec leur moto. Car il fallait bien que quelqu’un prenne les photos ! But who ?

Voilà 3 de nos cyclistes posant debout près de la route:

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Marcel Dupeyre, Paul Ruat et Adrien.

ou s’ayant dans un numéro d’équilibristes-cyclistes sur leurs engins et sans poser un seul pied à terre !

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Paul Ruat, Adrien, Jacques Chaume et Marcel Dupeyre.

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Une CARTE d’AUDITEUR au PROTECTORAT de l’ÉTAT FRANÇAIS au MAROC

Une petite carte rose délivrée à un possesseur d’un poste de radio le 23 avril 1944.

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Comme vous pouvez le voir, il s’agit d’une CARTE D’AUDITEUR En effet, au Maroc, à l’époque du Protectorat Français, comme en Métropole, quand  on était possesseur d’un poste de radio à la maison, il fallait le déclarer aux autorités. C’était le Ministère des Postes, des Télégraphes et des Téléphones qui s’occupait de  ce secteur d’activité.

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En effet depuis le 31 mai 1933, les postes de radio sont taxés. Cette redevance pour les détenteurs de postes récepteurs de radiodiffusion comme l’énonce la loi ne sera supprimée qu’en 1980.

Cette obligation de déclaration avait aussi l’avantage de contrôler qui était susceptible d’écouter la radio à une époque où la guerre se menait aussi sur les ondes. Par contre la carte a comme intitulé Protectorat de l’État Français au Maroc alors que depuis l’arrivée des Américains en 1942, Vichy n’avait plus le contrôle du territoire chérifien.

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En quatrième page, quelques rappels du règlement. On doit déclarer autant de fois que le nombre de postes de radio que l’on possède. On doit aussi déclarer à l’administration ses changements de domicile. C’est en présentant cette carte aux bureaux de l’Office que l’on paie la redevance. La vente ou la destruction d’un poste doit être bien sûr signalée. D’ailleurs, en bas de celle-ci, on lit que le propriétaire de cette carte a vendu son poste de radio en 1956.

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En 1944, il en coûtait de 90 francs par an pour détenir un poste de seconde catégorie. Une somme loin d’être anodine !

NB: le régime de Vichy, dans sa frénésie de promulgation de lois racistes anti-juifs, décréta le 13 août 1941 celle de la confiscation des postes de TSF pour les Juifs (français ou pas, n’en déplaise à Zemmour).

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RÉSISTANCE 1942 (16-17/23): 2 TRACTS du FRONT NATIONAL pour appeler les CHRÉTIENS à défendre les JUIFS

Le Front National de Lutte pour l’Indépendance de la France, bien entendu, mouvement de Résistance proche du Parti Communiste qui n’a bien sûr rien à voir avec l’actuel mouvement politique xénophobe qui pollue la vie politique française et le vivre-ensemble depuis une trentaine d’année.

Ces 2 tracts s’adressent aux Chrétiens pour qu’ils n’acceptent pas le sort que les Nazis et le pouvoir de Vichy font subir aux Juifs.

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Pour cela, le tract reproduit la Lettre Pastorale de l’Archevêque de Toulouse. On y lit: Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes, les étranges sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes et ces femmes, ces pères et mères de famille. Un chrétien ne peut l’oublier.

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Il est fait état des camps de Noé et de Résébedon (plus exactement Récébédou). Ce sont 2 camps de concentration mis en place en 1941 au sud de Toulouse (Récébédou sur la commune de Portet-sur-Garonne), accueillant des réfugiés espagnols puis des Juifs dont un certain nombre furent déportés vers Drancy puis Auschwitz. Jules Gérard Saliège, l’Archevêque de Toulouse mena une lutte de tous les instants contre ces camps honteux et parvint à ce que le camp de Récébédou ferme rapidement.

La reproduction de la lettre pastorale de l’Evêque de Montauban est tout aussi engagée pour dénoncer les violences faites aux Juifs.

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Il est fait référence en début du texte à la rafle du Vel d’Hiv avec ces mots: Des scènes douloureuses et parfois horribles se déroulent en France sans que la France en soit responsable. A Paris, par des dizaines de milliers, des juifs ont été traités avec la plus brutale sauvagerie…puis aux déportations dans le sud-ouest dont parle l’Archevêque de Toulouse… Et voici que dans nos régions on assiste à un spectacle navrant: des familles sont disloquées, des hommes, des femmes sont traitées comme un vil troupeau et envoyés vers une destination inconnue avec la perspective des plus graves dangers. Avec cette conclusion: Je fais entendre la protestation indignée de la conscience chrétienne et je proclame que tous les aryens et non-aryens sont frères parce que créées par le même Dieu…

C’est le Front National qui fait la conclusion de cet écrit:

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 Catholiques Français, soyez au premier rang de la lutte contre le fascisme oppresseur aux côtés de tous les patriotes français sans aucune exception; menez le bon combat contre les persécutions raciales dont sons victimes des hommes, des femmes et des enfants juifs; dénoncez l’odieuse attitude du gouvernement de Vichy qui sert les ennemis de la France et trahit l’intérêt de la Patrie.

Plus loin, on y reproduit la lettre de Paul Claudel, écrivain catholique au grand Rabbin…

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pourtant assez proche du régime de Vichy en 1941. Il changea d’avis en 1942 d’où ce texte ci-dessus.

Ce texte est suivi de brèves montrant l’implication des Chrétiens dans la lutte contre l’oppression dont sont victimes des Juifs.

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Pour cette conclusion:

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Français, Françaises,

Ecoutez la voix de la conscience chrétienne contre les horribles persécutions des Juifs !

Dressez-vous contre cette barbarie ! Secourez les victimes !

Agissez par tous les moyens ! Donnez asile aux victimes des Nazis !

Formes des groupes d’entraide et de défense de l’enfant persécuté !

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Le second tract semble plus construit que le premier commence sous ce titre: Recueil des protestations catholiques contre la barbarie antisémite en France. On va trouver des textes dénonçant la chasse aux Juifs de Vichy et des Nazis en France provenant de la hiérarchie catholique française. Bien entendu, on retrouve le même passage de la lettre pastorale écrite par l’Archevêque de Toulouse que l’on a lu ci-dessus:

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La lettre date du 6 septembre 1942.

On retrouve aussi la lettre pastorale de l’Evêque de Montauban Pierre Maris, lue et commentée à toutes les messes, dans toutes les églises du Diocèse le 30 août 1942, un mois et demi après la rafle du Vel d’Hiv.

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Le tract y ajoute un extrait du communiqué lu en chaire le dimanche 6 septembre 1942 par l’Archevêque de Lyon Jean-Marie Grelier.

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L’exécution des mesures de déportation qui se poursuivent actuellement contre les Juifs, donne lieu sur tout le territoire à des scènes si douloureuses que nous avons l’impérieux et pénible devoir d’élever la protestation de notre conscience. Nous assistons à une dispersion cruelle des familles où rien n’est épargné, ni l’âge, ni la faiblesse, ni la maladie…

Une description très précise de ce que furent les déportations subies par les Juifs de France, français ou étrangers, malgré ce que des « penseurs » modernes essaient de minimiser.
Ces rafles furent si nombreuses que les cardinaux et archevêques de la zone occupée adressèrent une supplique à Pétain pour que cela cesse:

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Profondément émue par ce qu’on nous rapporte, des arrestations massives d’israélistes opérées la semaine dernière et des durs traitements qui leur ont été infligés, notamment au Vélodrome d’Hiver, nous ne pouvons étouffer le cri de notre conscience.
C’est au nom  de l’humanité et des principes chrétiens que notre voix s’élève pour une protestation en faveur ds droits imprescriptibles de la personne humaine. C’est aussi un appel angoissé à la pitié pour ces immenses souffrances, pour celles surtout qui atteignent tant de mères et d’enfants.
Nous vous demandons, Monsieur le Maréchal, qu’il vous plaise d’en tenir compte afin que soient respectées les exigences de la justice et les droits de la charité.

Un texte clair qui ne laisse aucun doute sur ce qui se passait alors dans les France de la zone libre comme celle de la zone occupée.

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CADEROUSSE: une autre FABRIQUE de BALAIS: l’ATELIER CHAUVET

Après l’article de début décembre parlant de la fabrique de balais Mathon où travailla mon père, voici quelques vues de groupe de la fabrique Chauvet où travaillèrent ma mère et son beau-frère, Maxime Santiago (dit Moreno) à la même époque, durant et après la Seconde Guerre Mondiale.

Tous d’abord l’un des patrons Raymond Chauvet et son épouse Marguerite.

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Plusieurs photos de groupe dont celle-ci avec un petit défaut de développement et non une nappe de brouillard bas.

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Suivant mon père qui est capable de mettre beaucoup de noms sur des visages:

debout: Yvonne ma mère, Norbert Chauvet, Madeleine Millet, Marguerite Chauvet

accroupis: mon oncle Maxime Santiago, Louvin.

Le patron Raymond Chauvet au milieu de ses ouvrières:

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Madeleine Millet, ma mère, Raymond Chauvet, Thérèse Giraud, Yvette Berthet

Deux autres vues qui nous permettent de voir quelque peu l’extérieur de l’Atelier.

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Assis en bas de l’échelle, le père Chauvet, père du patron.

Debout au premier rang: Moreno mon oncle, ma mère, Louvin, Madeleine Millet

Au second rang: Odette Roumette, Yvette Berthet, Norbert Chauvet, fils du patron, Marguerite Chauvet, Marie-Rose Millet.

Non identifiée l’homme en haut de l’échelle.

On retrouve à peu près les mêmes sur cette autre vue « de l’échelle ».

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Au premier rang: Yvonne ma mère, Marie-Rose Millet, le père Chauvet.

Au second rang: Odette Roumette, Yvette Berthet et mon oncle Moreno jouant au soldat.

Au troisième rang: Madeleine Millet et Marguerite Chauvet.

Au dernier rang: Louvin, l’homme à gauche avec un béret n’étant pas identifié.

Pour terminer cette séquence nostalgie:

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En haut de l’échelle, ma mère et Marie-Rose Millet.

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Le patron Raymond Chauvet dérangé dans son travail de coupe des épis.

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Certainement la mascotte de l’Atelier que le plus jeune de l’équipe, Louvin.

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Une SOIRÉE chez FRED pour du BASTON… abrégée par un gros rhume.

Invitation de Fred et seulement moi dispo. Donc des jeux à 2 qui en général sont des jeux de baston, des jeux de guerre. Le jeu qu’il sortit en premier…

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RIVET WARS- LE FRONT DE L’EST

n’est rien d’autre qu’une autre déclinaison de la seconde guerre mondiale dans le monde héroïc-fantaisy. C’est donc assez proche de MÉMOIRE 44, avec unités rentrant en cours de partie, des objectifs et une victoire obtenue à 10 points.

Première partie avec ce scénario (le 7) et ce plateau de jeu:

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Malgré que Fred soit le premier joueur et après un premier tour catastrophique de ma part, je me rétablis rapidement et prend le milieu du terrain. Les jets de dés aidant, j’arrive assez facilement à me maintenir et je parviens à 10 points de victoire en laissant Fred fanny !

Revanche sur un autre scénario avec tranchées comme en 14. Il s’agit du scénario 3.

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La partie sera tout aussi rapide, beaucoup plus équilibrée cette fois et le fait que Fred commence et prenne l’avantage pour le garder, des jets de dés moins favorables… c’est une défaite 10 à 3. Une manche chacun, la belle se fera avec le jeu de pirates sortit à la suite:

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RUM & BONES (du rhum et des os)

Un achat Kickstarter, un jeu US avec l’esprit américain… de la bagarre et une stratégie limitée. Le plateau représente 2 bateaux à l’abordage avec 3 passerelles, sur lesquels les pirates doivent aller détruire des lieux névralgiques de l’autre navire jusqu’arriver à 8 points de victoire.

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Début de partie chez Fred qui maintient l’avantage et menait 2-0 au moment où il ne se sentit pas très bien pour cause de sinusite sévère doublée d’une gastro… On s’arrêta là. Je n’étais pas au mieux mais pas encore battu, loin de là !

A retenter en une prochaine occasion… peut-être après une relecture des règles… J’utiliserai les héros plus tôt en investissant plus rapidement le navire adverse.

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RÉSISTANCE 1942 (15/23): journal clandestin LA VIE OUVRIÈRE (CGT) de septembre 1942.

Un numéro spécial de La Vie Ouvrière de septembre 1942. La V.O. est le bulletin d’information de la CGT qui existe toujours de nos jours. Mais sa distribution sous le manteau en zone occupée comme sa lecture en septembre 1942 était beaucoup plus risquée que de nos jours. La Une est d’ailleurs un appel sans équivoque à la lutte armée:

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Mort aux traîtres ! Mort aux Boches ! le message est clair. C’est un appel à lutter autant contre les Allemands que contre les hommes de Vichy emmenés par Laval et qui envoient des travailleurs français en Allemagne à la demande des vainqueurs.

Ce titre fait clairement allusion à la manifestation du 20 septembre 1942, célébrant le 150ème anniversaire de la Victoire de Valmy. On en a parlé récemment avec des petits tracts, des flyers appelant à cette action.

DSCN2281Ce n’est pas encore le S.T.O. qui ne sera institué qu’en février 1943. Mais « la Relève » inventée par Laval en juin 1942 fut un échec avec seulement le départ de 17 000 ouvriers pour le Reich. Aussi en réponse aux demandes de Fritz Sauckel, le « négrier de l’Europe », chargé par les Nazis d’amener de la main d’oeuvre européenne pour remplacer les hommes sur les fronts, Laval va créer en septembre 1942 la conscription obligatoire qui ne marchera que dans la zone occupée. Elle sera très impopulaire en zone sud avec en particulier des grèves à Oullins dans le Rhône.

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Un petit pavé qui met en avant la grève d’ouvriers luxembourgeois pour refuser le travail obligatoire imposé par les Allemands.

En seconde page, ce petit article qui dénonce les hommes de la CGT ou d’autres syndicats qui participent à la commission chargée de choisir les ouvriers à envoyer en Allemagne:

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Des mots très durs: traîtres, marchands d’esclaves, agents de l’ennemi, complices des assassins des militants ouvriers (dont Pierre Semard).

DSCN2283Un autre petit article pour rendre hommage à deux morts, amis de la V.O. assassinés par les Nazis. Deux intellectuels communistes:

Jacques Salomon, physicien, gendre de Paul Langevin qui est à l’initiative de la Résistance des Intellectuels, fusillé au Mont-Valérien le 23 mai 1942.
Georges Politzer, philosophe, lui aussi dans le même réseau que Jacques Salomon connut le même sort: arrestation par les Brigades Spéciales de la Préfecture de Police (des Français) et assassinat au Mont-Valérien le 23 mai 1942.

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Appel à la lutte armée des ouvriers dans le sillage des Francs-Tireurs, l’organisation de Résistance communiste… surtout que Métallos, Cheminots et Mineurs ont tous des camarades à venger. Des actions des résistants ouvriers sont citées dans un autre petit mot: dans la Nièvre, à Paris chez Esder chez Gnome-et-Rhône et d’autres lieux, Brest, Nancy, Bordeaux, Tarbes, Annemasse, Sotteville,  Saint-Pierre-des-Corps, dans le Nord. Tout cela dans la zone administrée par les Occupants !

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La page 3 est beaucoup plus politique avec une analyse des raisons de lutter contre la Charte qu’a adopté le régime de Vichy pour régler les rapports entre ouvriers et patrons sous un système corporatiste à la manière du régime fasciste de Mussolini. Ainsi la Voie Ouvrière comme les syndicats clandestins CGT et CGTU, les syndicalistes chrétiens préparent la riposte à des textes que Vichy semble vouloir activer.

DSCN2287D’ailleurs, en haut de page suivante, un petit mode d’emploi pour contourner la mise en place des délégués (suivant la Charte) et leur faire prendre en compte les revendications ouvrières. N’oublions pas que ces délégués des ouvriers et employés étaient nommées… par les patrons !

Des revendications que l’on peut retrouver en tant de paix:

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Des revendications salariales…

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Des revendications pour améliorer le quotidien… !

Les mérites de l’unité d’action des syndicats, chose vite oubliée en période de moins difficile:

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DSCN2289Un petit article pour donner en exemple les actions collectives des ouvriers ici et là:

-à La Ciotat, grève chez les métallurgistes.

-près de Paris, débrayages dans des chantiers,

-à Brest, grève à l’Arsenal,

-actions chez des entreprises métallurgiques parisiennes pour augmenter les salaires, en particulier dans l’aéronautique chez Bréguet.

Enfin, un article qui interpelle que celui-ci:

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Les Nazis et les hommes de Vichy diffusent de « fausses » Vie Ouvrière vantant les mérites de la Kollaboration et dans lesquelles signent des « traîtres » au mouvement ouvrier, anciens syndicalistes reconvertis à la Collaboration. Avec la perspective de marks triomphants encore en 1942, cela peut se comprendre !

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La première page de cette revue, au format à l’italienne, crise du papier oblige

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RÉSISTANCE 1942 (14/23): un FLYER pour VALMY

C’est une scène du film L’armée du crime. A la sortie du Métro, un résistant jette en l’air une poignée de petits tracts qui s’envolent. La police intervient mais l’info est passée.

Voici un authentique petit flyer, comme on dit de nos jours, exemplaire gardé dans un carton d’un responsable de la Résistance communiste de Paris. Des petits bouts de papiers comme celui-ci volèrent certainement dans un escalier ou un couloir du Métro en septembre 1942, juste avant le 20 septembre…

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pour appeler les Parisiens à manifester contre les Allemands et leurs auxiliaires Collaborateurs, les Traîtres dans lesquels sont inclus les policiers des Brigades Spéciales.

Manifester pour célébrer les 150 ans de la victoire de Valmy contre les Coalisés menés par la Prusse, pendant la Révolution, la veille de la proclamation de la Première République.

11×5,5cm… on peut en tirer à la ronéo à alcool 12 par feuille et en jeter plusieurs centaines dans les points névralgiques de la capitale.

Le message est succinct et clair. L’objet est petit mais se faire prendre avec un exemplaire en poche pouvait avoir des conséquences dramatiques… c’est ce qui se passera dans ce film cité au début du texte, retraçant l’action héroïque du groupe des FTP-MOI Manoukian, celui de l’Affiche Rouge… Des Libérateurs? La Libération par l’armée du crime.

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RÉSISTANCE 1942 (13/23): un APPEL à FÊTER le 150ème ANNIVERSAIRE de VALMY

Un petit tract, un tout petit tract signé par le Parti Communiste Français (S.F.I.C.): pour économiser le papier certes, l’encre également mais aussi pour que la distribution reste la plus discrète possible.  Un petit bout de papier de 11cm sur 14 cm se fourre plus rapidement dans une poche au nez et à la barbe des occupants et des policiers qu’une feuille A4.

Le titre est clair:

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Mais pourquoi donc fêter Valmy en pleine occupation alors que cet épisode certes glorieux de la Révolution ne le fut guère auparavant et pas vraiment à une grande échelle le 20 septembre 1992 pour le bicentenaire de cette bataille ?

DSCN2373Le début du tract l’explique en comparant les propos de Brunswick en 1792 à ceux des Nazis en 1942. Brunswick qui voulait brûler les maisons des Français qui résisteraient et de les exécuter ne put le faire car défait à Valmy. Les Nazis avec l’aide de la Police de Vichy, allaient appliquer cette pratique pour lutter contre la Résistance. Celle de la terre brûlée.

DSCN2376L’appel à la manifestation est précisé au verso. Ce sera donc le 20 septembre, à Paris, place de la République, le soir à 18h30. Mais aussi en province, dans toutes les villes et les villages, en se rassemblant devant les mairies. Le tract propose même d’entonner la Marseillaise et le Chant du Départ (La Victoire en chantant nous ouvre les barrières… que les candidats au Certificat d’Etudes devaient préparer pour l’épreuve de chant) et quelques slogans à crier… que les participants auraient pu trouver d’eux-mêmes.

Pour rester dans cette célébration, la fin du tract va reprendre les mots de Danton:

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De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace.

Il en fallait pour organiser cette manifestation…

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 Le recto du petit tract.

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CADEROUSSE: OCTOBRE 1942: La FABRIQUE de BALAIS MATHON.

Caderousse fut longtemps la Capitale du Balais, le vrai, celui utilisé par les sorcières pour voler au-dessus de l’île de la Piboulette quand elles s’échappaient du château aujourd’hui détruit.

Plus sérieusement, le balai en paille de sorgho, celui des balayeurs des grands boulevards de Paris ou de Marseille. On comptait de nombreuses fabriques et il n’est pas rare de trouver sur delcampe, une facture plus ou moins ancienne datant de l’âge d’or du balai caderoussier.

Mes parents travaillèrent dans des fabriques et, à sa retraite de la Poste, mon grand-père, lui aussi fit quelques extras dans un atelier.

Voici deux photos de l’atelier MATHON où mon père travailla en 1942. Au dos de la photo est écrit octobre 1942 mais avec un petit doute tout de même tant la tenue des travailleurs fait plutôt penser au mois d’août qu’à un quelconque été indien:

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Mon père a bien entendu donné un nom aux visages de la photo. En partant de la gauche vers la droite:

Gonner- Rossi (second plan)- Adrien Guérin- Yvette Chalas- Robert Berthet- Paul Mathon le patron avec l’âne Pomponne (surement une ânesse)- Paule Roche et Jacques Chaume- De Fever.

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Sur cette seconde photo prise au même moment et au même endroit, dans un champ où se ramassait la paille…, on peut reconnaître, toujours de gauche à droite, debout:

Rossi (au regard lointain)- Albert Deyren- Gonner- Marguerite Constance (Chauvet)- Berthet- Paul Mathon et Pomponne l’âne- Yvette Chalas- Jacques Chaume (casque colonial) et Mathon le patron.
Au premier plan Adrien bien sûr avec un autre vrai casque colonial qui est à la maison, aujourd’hui utile pour les Carnavals et De Fever, un ancien pâtissier.

Mon père était âgé de 17 ans à l’époque si la date au verso est exacte. Le groupe semblait vivre dans une bonne ambiance, loin des tourments de l’époque !

Il reste à Mornas et Lapalud une dernière fabrique de balais vauclusien qui eut l’honneur de reportages de presse tant cela semble appartenir au passé.

voir le site http://www.j-aime-le-vaucluse.com/-les-balais-de-lapalud avec d’intéressantes photos de jadis.

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